scholarly journals Les règlements interdisant aux élèves de quitter le périmètre scolaire influencent-ils les comportements alimentaires des adolescents?

Author(s):  
Karen A. Patte ◽  
Adam G. Cole ◽  
Wei Qian ◽  
Megan Magier ◽  
Michelle Vine ◽  
...  

Introduction L’efficacité de la réglementation sur l’alimentation en milieu scolaire est susceptible d’être compromise par l’environnement alimentaire à proximité des écoles. Comme il est difficile de réglementer la vente au détail à l’extérieur, certains recommandent l’adoption de règlements interdisant aux élèves de quitter le périmètre scolaire durant la journée. Notre objectif consiste à examiner si ces règlements ont une influence sur les comportements alimentaires des élèves. Méthodologie Nous avons utilisé les données d’enquête recueillies auprès de 60 610 élèves de la 9e à la 12e année et auprès d’administrateurs de 134 écoles secondaires canadiennes qui ont participé à l’année 7 (2018-2019) du projet COMPASS. Nous avons appliqué des modèles de régression ordinale multiple pour déterminer si les règlements interdisant aux élèves de quitter le périmètre scolaire constituent un facteur prédictif des comportements alimentaires en semaine (0 à 5 jours), en contrôlant pour des covariables liées aux élèves (niveau scolaire, sexe, argent à dépenser, origine ethnique) et aux écoles (indice d’urbanisation, province, revenu médian des ménages du quartier, machines distributrices). Résultats Au total, 16 écoles ont indiqué avoir adopté un règlement interdisant aux élèves de quitter le périmètre scolaire. Par rapport aux élèves fréquentant une école les autorisant à quitter le périmètre scolaire, les élèves fréquentant une école dotée d’un règlement leur interdisant de quitter ce périmètre ont déclaré manger moins souvent au cours de la semaine des repas achetés dans un restaurant rapide ou un autre type de restaurant et boire moins souvent des boissons sucrées (boissons gazeuses, boissons pour sportifs et thés ou cafés sucrés), mais acheter plus souvent des collations dans les machines distributrices de l’école. Aucune différence significative n’a été observée en ce qui concerne la consommation de repas préparés à la maison ou par la cafétéria de l’école et la consommation de collations achetées à l’extérieur de l’école. Conclusion Les règlements interdisant aux élèves de quitter le périmètre scolaire peuvent contribuer à améliorer l’alimentation des adolescents, car ces derniers réduisent alors la consommation de boissons sucrées et de repas rapides à l’heure du dîner en semaine, mais ces élèves étant susceptibles de remplacer les aliments achetés à l’extérieur de l’école par des aliments achetés à l’école, cela souligne l’importance de créer des environnements alimentaires sains dans les écoles et d’encourager les élèves à apporter des lunchs préparés à la maison. D’autres études fondées sur des modèles longitudinaux expérimentaux doivent être menées pour déterminer l’incidence des règlements interdisant aux élèves de quitter le périmètre scolaire sur divers comportements et résultats en matière de santé.

2018 ◽  
Vol 20 (1) ◽  
pp. 50-70
Author(s):  
Christian Dumais ◽  
Emmanuelle Soucy

En tant que modèles linguistiques, tous les acteurs de l’école ont un rôle à jouer dans le développement de la compétence à communiquer oralement des élèves, une compétence de premier plan en littératie. C’est notamment le cas du personnel des services de garde en milieu scolaire (SGMS) (Cloutier, 2012; Berthiaume, 2016). Actuellement, nous en savons très peu sur la compétence à communiquer oralement de ce personnel et sur les perceptions de ce dernier quant à l’utilisation de la langue orale en milieu scolaire (Bergeron, Dumais, Harvey & Nolin, 2015). Afin d’explorer cette zone d’ombre de la recherche, nous avons mené une recherche exploratoire qui avait pour objectif de décrire les perceptions du personnel d’un SGMS d’une école primaire montréalaise quant à sa compétence à communiquer oralement.


Author(s):  
O Diawara ◽  
B Ba ◽  
A Niang ◽  
M Kouyate ◽  
M Kouyate ◽  
...  

Objectif : L'objectif de cette étude était d'étudier les connaissances, les attitudes, et les pratiques sur les infections buccodentaires des élèves de trois écoles coraniques de Koutiala. Matériel et méthodes : Nous avons réalisé une étude prospective de type  descriptif qui a duré six mois allant du 20 Février au 20 Août 2015 sur 300 élèves  de trois écoles coraniques de la ville de  Koutiala. Les données ont été recueillies à partir des fiches d'enquêtes, saisies et analysées avec le logiciel Epi Info 3.5.4.Résultats : Le sexe masculin a été le plus représenté avec 57,67%. Le sex ratio = 0,73. La tranche d'âge la plus représentée était celle de 8 – 12 ans avec 52% avec un âge moyen  de 17 ans  et des extrêmes  de 8 et 26 ans. Dans notre étude 98,33% des élèves avaient une notion de connaissance sur les infections bucco-dentaires et ces informations étaient données par les parents/ainés dans  60% des cas. Les élèves définissaient la carie comme étant une sorte de cancer ou maladie contagieuse dans 60%des cas.  Ils affirmaient que les personnes qui ne se brossaient pas correctement les dents étaient les plus susceptibles de faire la carie dans  93,33% des cas. Dans notre étude 61,33% des élèves disaient que la carie se transmet par le manque d'hygiène buccodentaire (HBD) ; 33,33% des élèves disaient que l'utilisation des brosses à dent + bonne HBD sont les moyens de lutte contre les infections buccodentaires. Les élèves dans  66,67 % des cas conseillaient à leur ami d'aller lui-même au centre de santé et ils pensaient dans 93,33% des cas qu'une bonne HBD prévient les infections  buccodentaires. Les élèves disaient se brosser les dents tous les jours dans 98% des cas et ils avaient fait une consultation chez le chirurgien dentiste dans 8,67% des cas. Conclusion : Cette étude montre que les élèves avaient une connaissance sur les infections  buccodentaires, les causes et les préventions contre les maladies buccodentaires. Des efforts doivent être fournis en matière de promotion, de prévention, de dépistage et de prise en charge des infections en milieu scolaire et universitaire sans oublier les écoles coraniques tout en intégrant les parents d'élèves dans les processus


Author(s):  
Taryn Orava ◽  
Steve Manske ◽  
Rhona Hanning

Introduction Les agences provinciales, nationales et internationales de santé publique reconnaissent l’importance des politiques en matière de nutrition en milieu scolaire, qui contribuent à instaurer des environnements sains respectant les recommandations en matière d’alimentation saine à l’intention des jeunes. Le soutien à l’échelle de l’école d’un mode de vie sain reposant sur les piliers de l’approche globale de la santé en milieu scolaire (milieux social et physique; enseignement et apprentissage; politique de santé en milieu scolaire; partenariats et services) a été positivement associé à des améliorations encourageantes des comportements des élèves en matière de santé. Notre étude a utilisé l’approche globale de la santé en milieu scolaire pour classifier, comparer et décrire le soutien à une alimentation saine lors de la mise en oeuvre de la Politique de l’Ontario concernant les aliments et les boissons dans les écoles (N P/P 150). Méthodologie Nous avons recueilli des données provenant d’écoles élémentaires et secondaires consentantes d’une zone peuplée de l’Ontario à deux reprises, en 2012-2013 (période I) et en 2014 (période II). Des représentants des écoles ont rempli l’enquête Planificateur des écoles en santé ainsi qu’un document d’analyse environnementale de l’alimentation, qui ont fait l’objet d’une attribution de scores et d’analyses de contenu. Le soutien de chaque école en faveur d’une alimentation saine a été classé comme relevant de la phase « lancement », « prise de mesures » ou « maintenance » du continuum des écoles en santé pour les deux périodes, et comme étant « élevé/en hausse », « modéré », « faible/en baisse » entre la période I et la période II par rapport aux piliers de l’approche globale de la santé en milieu scolaire. Résultats Ont pris part à l’enquête 25 représentants scolaires (8 écoles élémentaires et 17 écoles secondaires). La plupart des écoles sont demeurées dans la catégorie « prise de mesures » (n = 20) au cours des deux périodes, avec des niveaux divers de soutien aux piliers de la santé en milieu scolaire. Le milieu physique a fait l’objet du soutien le plus élevé (100% de soutien « élevé/en hausse »), le milieu social a fait l’objet du soutien le plus faible (68 % de soutien « faible/en baisse »). Seules deux écoles ont atteint la plus haute note (maintenance) au cours de la période II. Les soutiens respectant la N P/P 150 semblent avoir été influencés par l’adhésion de l’administration, le soutien des intervenants et la pertinence du contexte local. Conclusion Une aide supplémentaire est nécessaire pour maintenir une alimentation saine dans les environnements alimentaires des écoles ontariennes.


2020 ◽  
Vol 22 (1) ◽  
pp. 4-23
Author(s):  
Adeliane Vieira de Oliveira

O presente trabalho versa sobre a formação do professor de Geografia para além do conteúdo, no contexto da Educação Cartográfica. Busca, na forma de relato de experiência, divulgar as práticas vivenciadas pelos alunos da disciplina de Educação Cartográfica do Curso de Licenciatura em Geografia da Universidade Regional do Cariri (URCA), em Crato – CE e como as mesmas influenciaram o processo formativo desses discentes. Para isso nos reportamos a autores como: Alberti (2008); Almeida e Passini (2015); Mizukami (2005-2006); Oliveira (2011); Pontuschka (et al., 2009); Souza (2011); Tardif (2014) entre outros e realizamos entrevista semiestruturada com os licenciandos em formação. Entendemos que as vivências, juntamente com as narrativas dos alunos deixam clara a necessidade de sair da teoria e, de fato, adentrar o espaço da escola para colocá-la em ação na tentativa de construção dos saberes da experiência. Assim, consideramos que os aprendizados construídos contribuíram para o melhor aperfeiçoamento de uma prática docente condizente com a formação na perspectiva da educação cartográfica, bem como favoreceu a dinâmica e conhecimento do ambiente escolar pelos discentes, futuros professores de Geografia. Palavras-chave: Formação de Professores. Educação Cartográfica. Experiências e Vivências.   ABSTRACT The present work verses about the geography teachers formation beyond the content, on the Cartographic Education context. Searches, as an experience report, to spread the experiences and practices lived by the students of the Cartographic Education discipline of the Geography degree’s Course from the Regional University from Cariri (URCA), in Crato- CE and how this experiences influenced the formative process of them as teachers. Therefore we report to authors such as: Alberti (2008); Almeifa e Passini (2015); Mizukami (2005-2006); Oliveira (2011); Pontuschka (et al, 2009);  Souza (2011); Tardif (2014), and others and realized semi structured interviews with those students in formation. We understand that the livingness, with the narratives from the students left clear the necessity of leaving the theory, and, in fact, get in the school space to put it in action in the attempt of building the experiences knowledge. Therefore, we consider that the constructed learning contributed to a better improvement of the teaching practice according with the formation in the perspective of cartographic education, just like it helped the dinamic and knowledge in the school environment by the students and future geography teachers. Keywords: Teacher’s Formation. Cartographic Education. Experiences and Living.   RESUMEN El presente trabajo trata sobre la formación del profesor de Geografía para más allá del contenido, en el contexto de la Educación Cartográfica. Búsqueda, en la forma de relato de experiencia, divulgar las prácticas vividas por los alumnos de la disciplina de Educación Cartográfica del Curso de Grado en Geografía de la Universidad Regional del Cariri (URCA), en Crato – CE y como las mismas influenciaron en el proceso formativo de eses estudiantes. Para eso, nos referimos a autores como: Alberti (2008); Almeida e Passini (2015); Mizukami (2005-2006); Oliveira (2011); Pontuschka (et al., 2009); Souza (2011); Tardif (2014), entre otros. Como también, realizamos una entrevista estructurada con esos estudiantes en formación. Comprendemos que las experiencias, juntamente con los relatos de los alumnos clarea la necesidad de superar la teoría y, de hecho, adentrar el espacio de la escuela para colocarla en acción en el intento de construir los conocimientos de la experiencia. Así, consideramos que las lecciones aprendidas contribuirán para la mejora de una práctica docente adecuada con la formación en la perspectiva de la educación cartográfica, bien como, favoreció la dinámica y el conocimiento del ambiente escolar por los estudiantes, futuros profesores de Geografía. Palabras clave: Formación de Profesores. Educación Cartográfica. Experiencias.   RÉSUMÉ Le présent travail traite de la formation du professeur de géographie au-delà du contenu, dans le cadre de l'enseignement cartographique. Il cherche, sous la forme d'un rapport d'expérience, à diffuser les pratiques et les expériences vécues par les étudiants de la discipline de l'éducation cartographique du cours de géographie à l'Université Régionale du Cariri (URCA), à Crato - CE et comment ils ont influencé les processus de formation de ces étudiants. . Pour cela, nous nous référons à des auteurs tels que: Alberti (2008); Almeida et Passini (2015); Mizukami (2005-2006); Oliveira (2011); Pontuschka (et al., 2009); Souza (2011); Tardif (2014), d’entre autres, et nous avons mené une entrevue semi-structurée avec des étudiants diplômés. Nous comprenons que les expériences, ainsi que les récits des élèves, montrent clairement la nécessité de quitter la théorie et, en fait, d'entrer dans l'espace de l'école pour la mettre en action dans le but de construire la connaissance de l'expérience. Ainsi, nous considérons que les enseignements tirés ont contribué à une meilleure amélioration d'une pratique pédagogique cohérente avec la formation dans la perspective de l'enseignement cartographique, ainsi qu'à favoriser la dynamique et la connaissance du milieu scolaire par les élèves, futurs professeurs de Géographie. Mots-clés: Formation des enseignants. Éducation cartographique. Expériences vécus.


2015 ◽  
Vol 40 (4) ◽  
pp. 233-235
Author(s):  
Rachel Boisvert ◽  
Denise Fortin

Ce texte traite de l’animation de la lecture auprès des jeunes en milieu scolaire. « Savoir lire c’est bien, aimer lire c’est mieux » ainsi pourrait se résumer sommairement la philosophie des auteures. C’est leur croyance inébranlable dans le plaisir de lire qui soutient leur action en ce milieu de l’éducation. Le but de cet article n’est aucunement de traiter de l’apprentissage de la lecture avec toutes ses contraintes inhérentes mais plutôt de plonger dans le coeur de l’action de l’animation, la découverte d’une richesse à la portée de tous : lire pour son plaisir personnel. Au primaire et au secondaire, animer la lecture, c’est avoir le beau rôle. Bien sûr! C’est également un rôle lourd à assumer quand il faut affronter les mille et un monstres du système. Qu’est-ce qui fait que l’on poursuit ? C’est que nous croyons aux vertus de l’animation. La preuve, vous l’aurez dans le texte qui suit. Nous avons choisi un genre littéraire peu usité en ces pages pour vous livrer notre expérience.


Author(s):  
Alexandra M. Zuckermann ◽  
Mahmood R. Gohari ◽  
Margaret de Groh ◽  
Ying Jiang ◽  
Scott T. Leatherdale

Introduction La légalisation du cannabis au Canada requiert une meilleure compréhension de la prévalence de la réduction volontaire de la consommation de cannabis et des effets subséquents sur les résultats scolaires des jeunes, afin d’éclairer les approches de réduction des méfaits et de promotion de la santé. Méthodologie Nous avons analysé les données longitudinales jumelées d’un échantillon (n = 91 774) tiré de l’étude de cohorte prospective COMPASS menée auprès d’élèves canadiens de la 9e à la 12e année de différentes écoles secondaires de l’Ontario et de l’Alberta, entre 2013­2014 et 2016­2017. Nous avons étudié la prévalence de la réduction et de l’abandon spontanés de la consommation de cannabis d’une année scolaire à l’autre (de la 9e à la 10e année, de la 10e à la 11e année, de la 11e à la 12e année), ainsi que l’effet de l’abandon sur la réussite scolaire (notes actuelles ou récentes obtenues en mathématiques et en anglais) et la rigueur (fréquence de réalisation des devoirs et absentéisme au cours des derniers mois). Résultats Seulement 14,8 % des consommateurs de cannabis ont réduit leur consommation d’une année scolaire à l’autre. De ce nombre, les deux tiers n’ont apporté que des changements progressifs à la baisse, une tendance qui s’est maintenue au fil des trois changements d’année scolaire. Les taux d’abandon à la suite d’une consommation quotidienne et hebdomadaire ont diminué d’une année à l’autre. Les élèves qui ont cessé de consommer du cannabis ont obtenu de meilleurs résultats que ceux qui ont continué à en consommer (rapport de cotes [RC] = 1,23, intervalle de confiance [IC] à 95 % : 1,03 à 1,48) et ils ont obtenu de moins bons résultats, dans certaines souscatégories de rendement en mathématiques, que ceux qui n’en ont jamais consommé (RC = 0,55, IC à 95 % : 0,31 à 0,97). Comparativement aux élèves qui ont continué à consommer du cannabis, ceux qui ont cessé ont tous amélioré leur assiduité aux cours (RC = 2,48, IC à 95 % : 1,93 à 3,19) et la réalisation de leurs devoirs (RC = 2,32, IC à 95 % : 1,85 à 2,92). Conclusion Une plus grande rigueur scolaire pourrait être à l’origine des améliorations constatées dans le rendement scolaire après l’abandon du cannabis. Les élèves du secondaire qui consomment du cannabis auront probablement besoin d’un soutien ciblé afin de favoriser la réduction ou l’abandon de la consommation et le rétablissement scolaire subséquent. Il paraît donc justifié de mettre l’accent sur la réduction des effets nocifs du cannabis en milieu scolaire.


2014 ◽  
Vol 49 (1) ◽  
pp. 67-87
Author(s):  
Thomas Rajotte ◽  
Jacinthe Giroux ◽  
Dominic Voyer
Keyword(s):  

Cette recherche vise un approfondissement des connaissances concernant les difficultés d’apprentissage en mathématiques. Selon la littérature, deux perspectives permettent d’interpréter ces difficultés. La première perspective attribue les difficultés en mathématiques aux caractéristiques intrinsèques à l’élève, tandis que la seconde considère ces difficultés comme étant la résultante de l’interaction entre l’élève et le système didactique. L’objectif de cette recherche était d’éprouver la portée de ces perspectives. Pour ce faire, nous avons comparé les calculs relationnels des élèves à risque (N = 106) et des élèves tout-venant (N = 416). Nous avons aussi dégagé l’influence relative aux caractéristiques des problèmes et à l’appartenance à un milieu scolaire. Les résultats obtenus démontrent que les difficultés d’apprentissage en mathématiques devraient être interprétées en fonction de la seconde perspective.


2014 ◽  
Vol 34 (2/3) ◽  
pp. 131-142
Author(s):  
SC Kaai ◽  
SR Manske ◽  
ST Leatherdale ◽  
KS Brown ◽  
D Murnaghan

Introduction Il est essentiel de comprendre les caractéristiques du tabagisme expérimental chez les jeunes pour élaborer des programmes de prévention. Dans cette étude, nous avons analysé, à partir d'un échantillon représentatif des élèves canadiens de la 9e à la 12e année, les facteurs relatifs aux élèves et les facteurs relatifs aux écoles qui différenciaient les fumeurs à titre expérimental des élèves n'ayant jamais fumé. Méthodologie Des données relatives aux écoles recueillies dans le cadre du Recensement de 2006 ainsi qu'une caractéristique relative au milieu bâti (densité des détaillants de produits du tabac) ont été reliées à des données relatives aux élèves du secondaire tirées de l'Enquête sur le tabagisme chez les jeunes de 2008-2009 et ont été soumises à une série d'analyses par régression logistique multiniveaux. Résultats Le taux de tabagisme expérimental variait d'une école à l'autre (p $lt; 0,001). Après ajustement en fonction des caractéristiques des élèves, on a observé une association entre l'emplacement (rapport de cotes ajusté = 0,66, intervalle de confiance à 95 % : 0,49 à 0,89) de l'école (milieu urbain ou rural) et le risque qu'un élève soit fumeur à titre expérimental plutôt qu'élève n'ayant jamais fumé. Les élèves étaient plus susceptibles d'être fumeurs à titre expérimental s'ils étaient d'un niveau scolaire inférieur, s'ils avaient un faible sentiment d'appartenance à leur école, s'ils consommaient de l'alcool ou de la marijuana, s'ils croyaient que le tabagisme avait un effet apaisant, s'ils recevaient de l'argent de poche chaque semaine et si un membre de leur famille ou un de leurs amis intimes fumait des cigarettes. Conclusion Les programmes de prévention du tabagisme en milieu scolaire doivent à la fois être adaptés au niveau scolaire et exhaustifs, comprendre des stratégies visant à accroître le sentiment d'appartenance des élèves à leur école et tenir compte du phénomène de polyconsommation, des croyances relatives au tabagisme et de l'utilisation qui est faite de l'argent de poche. Ces programmes devraient également cibler les élèves dont un ami ou un membre de la famille fume. Par ailleurs, les écoles situées en milieu rural pourraient avoir besoin de ressources supplémentaires.


Author(s):  
Cynthia Azzam

Cadre de la recherche :Bien qu’elle connaisse le Bois des Pins (récemment rouvert au public), la ville de Beyrouth manque cruellement d’espaces publics. Les quelques rares places sont, pour la plupart, dégradées ; les petits espaces récréatifs dédiés aux enfants, bien peu nombreux. Cette ville, qui peu à peu se vide des jeunes couples (surtout avec l’élévation du prix foncier), ne s’intéresse guère aux enfants ou aux adolescents, mais cherche avant tout à attirer le jeune public dans ses quartiers branchés ou à séduire les touristes par la reconstruction du centre-ville.Objectifs :Le présent article n’a pas comme objectif de s’épancher sur les maux de cette société dont les origines remontent à des siècles, mais plutôt d’analyser « la ville comme le lieu où s’inventent les solutions ». Nous nous demandons alors : pourquoi ne pas réinventer l’usage des écoles (qui ne servent que quelques heures durant la journée) pour en faire des espaces récréatifs l’après-midi et durant les vacances estivales ?Méthodologie :En nous fondant sur les résultats d’une recherche doctorale portant sur l’architecture scolaire au Liban, nous avons identifié les attentes des usagers en matière d’espaces urbains. Nous privilégions dans ce travail une méthode mixte : qualitative (à travers des entretiens semi-directifs réalisés avec les acteurs du secteur éducatif) et quantitative (portant sur un modèle de cas multiples).Résultats :Les avis recueillis des directeurs, des parents et des élèves, bien que ces derniers fussent parfois réticents, paraissent s’accorder avec la volonté de faire place aux jeunes dans la ville de demain. Mais le partage des espaces scolaires avec la ville pose la question de la sécurité, de la détérioration et du maintien de la propreté de ces infrastructures.Conclusions :Rendre la ville aux enfants et aux adolescents impliquera donc non seulement des modifications physiques dans la ville mais aussi un changement des habitudes et des mentalités des habitants et des décideurs locaux.Contribution :Cet article cherche à penser « autrement » le milieu scolaire urbain afin de rendre aux jeunes des espaces qui leur reviennent de droit.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document