scholarly journals La photographie de classe dans l’école française: une source sous-estimée de compréhension de l’histoire de l’école, interface entre sphères privée et publique (XIXe-XXIe)

2016 ◽  
Vol 17 ◽  
pp. 27-47
Author(s):  
Sylvain Wagnon

Représentation d’un groupe d’élèves, la photo de classe est devenue depuis le milieu du XIXe siècle un “rituel scolaire”, une tradition et un usage qui mérite d’être étudié. Point aveugle de la recherche, source à l’interface de l’institution scolaire, des enseignants, des élèves et des parents, nous avons fait l’hypothèse que la photo de classe n’était pas seulement un témoin culturel mais un outil pour la compréhension des usages et des pratiques scolaires.Notre objectif est, en nous basant sur le corpus abondant des photos de classe du XIXe siècle à nos jours, d’utiliser l’analyse historique de la photo de classe non pas comme une illustration d’un contexte mais comme un élément de compréhension même de l’histoire de l’école Pour préciser notre réflexion nous proposons trois axes. Le premier nous amène à définir cet objet singulier qu’est la photo de classe. Dans un second temps nous nous attacherons à établir les contours juridique et symbolique de ce rituel scolaire fortement codifié depuis 1927. Dans un troisième temps nous nous interrogerons sur l’analyse même de cette photo pour comprendre si au-delà de la mise en scène photographique, l’institution scolaire a fait de la photo de classe un reflet voire un modèle de l’école. 

Çédille ◽  
2008 ◽  
Vol 4 ◽  
pp. 253 ◽  
Author(s):  
Antonio J. De Vicente-Yagüe Jara

Entre Rousseau et Chateaubriand, Loaisel de Tréogate (1752-1812) est un de ces romanciers sentimentaux et moralisateurs de la seconde moitié du XVIIIe siècle qui cultivent le sentiment et la sensibilité. Nous avons considéré intéressant d’étudier l’œuvre et le personnage de Loaisel de Tréogate, où on peut voir des traits précurseurs qui ont aidé à formuler le Romantisme du XIXe siècle. Grâce à l’analyse des différents récits des Soirées de mélancolie (1777), ouvrage représentatif de cette période, nous prouvons que Loaisel de Tréogate mérite d’être connu comme écrivain «romantique», à côté des grands auteurs romantiques du XIXe siècle.


1975 ◽  
Vol 30 (2-3) ◽  
pp. 402-430 ◽  
Author(s):  
Bartolomé Bennassar ◽  
Joseph Goy

Le texte présenté ci-dessous n'est pas tout à fait identique à celui du rapport qui fut donné, oralement, à la séance du 4 octobre 1973 du 2e Congrès national des historiens économistes français. Nous avons tenu cependant à lui conserver le ton du discours oral. Il a été enrichi des éléments précieux et souvent très importants qui ont été fournis par les participants lors de la discussion générale et il est suivi, grâce à la généreuse hospitalité des Annales mais dans les limites du nombre de pages que pouvait offrir la revue, du texte très considérablement abrégé de quelques-unes seulement des nombreuses contributions apportées à cette enquête ; avec le concours du comité de rédaction des Annales et compte tenu des divers problèmes traités au cours de l'enquête, il a été procédé à un choix qui pourrait paraître arbitraire. Que personne ne se sente exclu ! La publication des actes complets de la « Section Consommation » du congrès, conformément au voeu du Président Pierre Léon qui nous soutint, constamment, de ses encouragements et de sa fidèle amitié, interviendra avant la fin de l'année 1975.


2008 ◽  
Vol 48 (2) ◽  
pp. 153-185 ◽  
Author(s):  
Yvan Lamonde

RÉSUMÉ « L'intellectuel » apparaît en France au moment de l'affaire Dreyfus et constitue une figure typique du milieu culturel français jusqu'à ses représentants les plus fameux, Jean-Paul Sartre et Albert Camus. Le substantif « intellectuel » est utilisé pour la première fois au Québec par Léon Gérin en 1901 et devient de plus en plus usuel dans l'Action française et à Parti pris en passant par André Laurendeau et la jeunesse de la Crise, chez les universitaires de l'Ecole des Sciences sociales de l'Université Laval et les collaborateurs de Cité libre et de Liberté. Le présent article tente de répondre à la question suivante : pourquoi l'intellectuel francophone ne fut-il pas possible au Québec avant 1900 ? Tout en comparant les sociétés française et québécoise, nous analysons le lexique qui désigne le phénomène et les conditions socioculturelles qui rendent possible l'intellectuel; nous proposons une mesure des professions culturelles d'où pouvait émerger cet intellectuel et nous scrutons les formes d'expression et de sociabilité du milieu culturel québécois du XIXe siècle. En ayant à l'esprit l'évolution de l'intellectuel québécois francophone au XXe siècle, nous proposons quelques explications à son émergence spécifique.


2008 ◽  
Vol 49 (2) ◽  
pp. 223-245 ◽  
Author(s):  
Louis Rousseau
Keyword(s):  

RÉSUMÉ Cette note critique poursuit le débat que nous avons engagé avec René Hardy à propos du réveil religieux du XIXe siècle. Elle pose comme hypothèse que l'enjeu principal ne réside pas dans le choix à faire entre les termes de « réveil » ou de « renouveau », mais se situe dans la question centrale de la recherche et dans le modèle conceptuel ayant servi à la construction de l'objet historique. Aux divergences provenant des théories de la religion et de la culture s'ajoutent des différences liées aux données plus anciennes et plus variées utilisées par notre groupe de recherche. Des illustrations sont données à propos de la communion pascale, des vocations féminines et masculines, et des associations volontaires paroissiales.


Author(s):  
Alain Bouvier

On ne peut prétendre évoquer le futur sans d'abord plonger dans les racines du sujet abordé. Or l'histoire de l'école est longue, fort longue même. Je laisse aux spécialistes le soin de dire s'il y eut des civilisations sans école et comment se firent les évolutions au cours des siêcles, voire des millénaires. Ce propos serait d'ampleur, sans commune mesure avec les éléments de prospective que nous avons en vue dans ce texte. Nous nous en tiendrons donc à  un passé récent, postérieur au siêcle des Lumiêres et plus particuliêrement relatif à  ces derniêres décennies. En un peu plus de deux siêcles, dans les pays développés, l'école est devenue un bien public, une Institution, protégée, construite autour de valeurs (en France, l'école laïque, gratuite et obligatoire), porteuse d'une certaine idée de la démocratie (on parle, dans l'Hexagone, « d'école républicaine ») et chargée de la transmettre à  la jeunesse (par exemple en termes « d'éducation à  la citoyenneté »). La transmission de valeurs, humanistes notamment, est l'une des missions importantes de l'école, ou tout au moins l'était encore il y a peu, même si, nous le verrons, les évolutions actuelles soulêvent cruellement cette question. Si l'école n'existait pas et que l'on envisageait de la créer, nul ne peut imaginer que le choix s'arrêterait sur le modêle en place aujourd'hui. Selon l'expression employée par les sociologues, elle est prisonniêre de la « forme scolaire » inspirée d'institutions religieuses, certes quelque peu différentes suivant les époques, les pays et les cultures. Elle est figée depuis le XIXe siêcle. L'école s'exerce dans une unité de lieu, la classe. Elle combine un groupe d'élêves, un programme et l'action d'un enseignant qui doit enseigner ce programme à  ces élêves (on dit même à  « ses » élêves). Les variations que l'on peut noter, ici o๠là , sont toujours à  la marge et préservent, jusqu'à  présent et sauf cas exceptionnel, ces trois piliers. Or Antoine Prost (1997) fait remarquer : « on ne voit pas s'annoncer avec précision un nouveau type d'école : celle du XIXe siêcle est morte, mais celle du XXIe siêcle se cherche encore ». Alors o๠en est l'école en ce début de XXIe siêcle ? Peut-on discerner les changements auxquels elle doit se préparer ? Sous la pression de quelles forces ? Dans quelle perspective ? Pour fixer les idées, quelles sont les principales hypothêses d'évolution dans un avenir à  la fois proche et un peu éloigné, 2030 ?


2021 ◽  
Author(s):  
Diletta Guidi

Paris, Kuala Lumpur, New York, Doha, Berlin, Honolulu, La Chaux- de-Fonds : chacune de ces villes accueille un musée d’art islamique, et bien d’autres encore s’ajoutent à cette liste. Depuis les années 2000, et en particulier au lendemain des attentats du 11 septembre 2001, de plus en plus d’institutions culturelles investissent en effet ce secteur culturel. Dans ce contexte d’« islamania » muséale internationale, ce livre se penche pour la toute première fois sur le cas de la France, à travers les exemples du Musée du Louvre et de l’Institut du monde arabe. En analysant les mises en scène de l’islam depuis les Expositions coloniales du XIXe siècle à nos jours, cet ouvrage montre qu’il est à la fois utilisé par l’État français pour gérer l’altérité islamique et le reflet de politiques publiques à l’égard de la religion musulmane. Plus largement, le traitement muséal de l’islam permet de réfléchir à la régulation du religieux, et par conséquent à la laïcité. Il illustre aussi les tensions politiques et sociales qu’entraînent la présence de l’islam en France et, par extension, la place de l’autre dans les sociétés occidentales désormais multiculturelles et globalisées. S’intéresser à l’« islam des musées » dépasse ainsi l’observation de l’histoire d’un genre artistique, cela permet de rendre compte d’une partie de notre histoire culturelle, politique, sociale et religieuse. Diletta Guidi est docteure en lettres et en science politique. Elle a étudié l’histoire de l’art et la sociologie des religions en France, aux Émirats arabes unis, au Canada et en Suisse. Elle est actuellement maître-assistante à l’Université de Fribourg. Cet ouvrage est issu de sa thèse de doctorat, qui en 2020, a reçu le prix Vigener pour la meilleure thèse de la Faculté des lettres de Fribourg.


1975 ◽  
Vol 30 (2-3) ◽  
pp. 537-552
Author(s):  
Cécile Dauphin ◽  
Pierrette Pézerat
Keyword(s):  

Nos recherches sur les consommations en milieu ouvrier au xixe siècle nous ont conduites à ne retenir comme sources que les monographies de familles de Le Play et ses disciples. Les nombreuses enquêtes sur la « condition ouvrière », du type de celles de Villermé, Adolphe Blanqui ou Louis Reybaud n'offraient pas en effet les mêmes possibilités d'analyse qualitative et quantitative. Il s'en faut de beaucoup.Renonçant à l'étude des seules consommations « prolétaires », nous avons tenté de cerner des types de comportements populaires en matière de consommation à travers les monographies de familles publiées dans la collection Les ouvriers des deux mondes.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document