Efficacité de l’hypnose pour prendre en charge la fatigue associée au cancer : une revue de la littérature internationale

2020 ◽  
Vol 14 (3) ◽  
pp. 122-136
Author(s):  
L. Baussard ◽  
F. Cousson-Gélie ◽  
I. Nicklès

Objectif : Les études qui s’interrogent sur l’efficacité des interventions non médicamenteuses, dans la prise en charge de la fatigue associée au cancer, comprennent le plus souvent des sessions d’activités physiques adaptées ou des prises en charge psychologiques. Parmi elles se trouve l’hypnose, mais elle est principalement proposée en combinaison avec une autre thérapie, limitant une interprétation en termes d’efficacité. À travers cette revue de la littérature, nous voulons comprendre quelle est la place de l’hypnose pour la prise en charge de la fatigue associée au cancer. Méthode : Nous avons recherché les articles scientifiques indexés dans les bases de données Cochrane, PsycINFO, Pubmed et Web of Science. Les principaux mots clés étaient « fatigue », « cancer » et « hypnosis ». La qualité méthodologique des études a été évaluée. Résultats : Quatre-vingt-deux études ont été recensées. Après sélection, 11 études ont été retenues à la lecture. Les résultats sur l’efficacité de l’hypnose seule (non combinée à une autre thérapie) ont porté sur 6 études. Bien qu’il faille distinguer l’hypnose délivrée par autrui, de l’autohypnose par audioenregistrement, nos résultats indiquent que 4 études rapportent une efficacité significative de l’hypnose pour réduire la fatigue des patients soignés pour un cancer. Conclusion : Au niveau international, trop peu d’études évaluent l’efficacité de l’hypnose en oncologie. Ainsi, sur un symptôme spécifique comme la fatigue, les études se font encore plus rares. De plus, il est difficile d’évaluer l’efficacité d’une méthode pour laquelle l’homogénéisation de la procédure est difficile à mettre en place. Cependant, au regard de cette étude, l’hypnose présente un réel intérêt et une efficacité dans la réduction des symptômes de fatigue.

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 9-9
Author(s):  
S. Ben Alaya ◽  
W. Homri ◽  
A. Harbaoui ◽  
A. Hari ◽  
R. Labbene

IntroductionLes sujets à personnalité dépendante sont assez souvent victimes de maltraitance physique émanant dans la majorité des cas de leurs proches. Cependant, cette maltraitance reste longtemps tolérée par le sujet afin de ne pas rompre le lien de dépendance. ObjectifMettre en exergue l’association entre ce type de trouble de la personnalité et la tolérance à la maltraitance infligée par leurs proches.MéthodologieRevue de la littérature par recherche sur la base de données « Science direct », via les mots clés « Dependant personality » « Violence » « Abuse », illustrée par un cas clinique.RésultatsIl s’agit de M. A.R., âgé de 59 ans sans antécédent notable, marié, père d’un fils âgé de 27 ans, suivi dans notre service pour trouble dépressif majeur avec caractéristiques psychotiques sur une personnalité dépendante. Lors des hospitalisations nous avons constaté la présence de traces de maltraitance physique, ce n’est qu’après plusieurs entretiens que le patient avoue qu’il subissait continuellement la violence physique et la maltraitance de la part de sa femme et de son fils. Après revue de la littérature, nous avons constaté que les sujets ayant une personnalité dépendante auraient tendance à être agressés plus fréquemment par leurs proches, de manière répétée. Il s’agit d’une population à risque capable de supporter longtemps la violence émanant d’un proche de peur de perdre son soutien et son approbation, maintenant ainsi le lien de dépendance. ConclusionLa personnalité dépendante est un trouble de la personnalité relativement fréquent mais les sujets ne consultent généralement pas pour leur trouble, il s’agit d’une population vulnérable et silencieuse souvent sujette à la maltraitance qu’il faudrait savoir dépister afin d’entamer une prise en charge adaptée. Cependant, il n’existe que peu de travaux relatifs traitant de ce sujet.


Swiss Surgery ◽  
2003 ◽  
Vol 9 (6) ◽  
pp. 315-319 ◽  
Author(s):  
Peloponissios ◽  
Gillet ◽  
Halkic

L'agénésie isolée de la vésicule biliaire (AVB) est une anomalie rare. Vingt-trois pour cents des porteurs de cette malformation présentent des douleurs de l'hypochondre droit accompagnées de nausées et d'intolérance aux graisses dont l'étiologie reste souvent inexpliquée. Que la méthode d'investigation initiale soit un ultrason ou une cholangiographie intraveineuse, le diagnostic retenu à tort est dans la grande majorité des cas celui d'une vésicule exclue ou scléro-atrophique. Il résulte de cette erreur une indication chirurgicale inutile avec un risque accru de lésion des voies biliaires. Le but de ce travail et de déterminer s'il est possible, malgré les pièges de l'imagerie radiologique, d'obtenir un diagnostic préopératoire et de préciser la marche à suivre en cas de découverte pré ou peropératoire d'une AVB. A partir de deux cas isolés que nous présentons dans ce travail, nous avons effectué une revue de la littérature. C'est en fait la méconnaissance de cette pathologie et sa non-évocation dans le diagnostic différentiel qui conduit à une prise en charge chirurgicale inutile et dangereuse. L'absence de structures anatomiques normales et l'impossibilité de réaliser une traction sur l'infundibulum afin de mener la dissection du triangle de Calot représente un risque accru de lésion des voies biliaires. L'évocation de ce diagnostique par le radiologue ou le chirurgien est essentielle lors de l'interprétation de l'imagerie radiologic. En cas de doute on réalisera une cholangiographie-IRM. Une transmission héréditaire de l'AVB a été observée. Les membres d'une même famille doivent être investigués.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 88-88
Author(s):  
A. Hajri ◽  
W. Homri ◽  
S. Ben Alaya ◽  
S. Charradi ◽  
R. Labbane

Introduction.La sectorisation en psychiatrie réalise l’organisation administrative gérant la maladie mentale et les répartitions des structures de soins de santé mentale. Elle est née en France en 1960 sous l’action de psychiatres désaliénistes et elle a réalisé un effondrement de l’asile psychiatrique en faveur d’une structure de soins communautaire.Objectif.Évaluer l’apport et les limites de la sectorisation instaurée en Tunisie en 2000.Méthodologie.Revue de la littérature en utilisant les mots clés : « sectorisation », « psychiatrie ».Résultats.La sectorisation a réalisé une désinstitutionalisation progressive ; elle a favorisé la prise en charge dans des structures de soins régionales ce qui a permis d’éviter la chronicisation des patients en institution fermée. Ceci a contribué considérablement à la lutte contre la marginalisation du malade mental, lui offrant une meilleure qualité de vie et une meilleure insertion sociale. Par ailleurs, un tel système réalise une proximité de soins et par conséquent un bénéfice en matière de précocité du traitement. Il cible une meilleure continuité des soins ce qui réduit le nombre de nouvelles admissions. Toutefois, la sectorisation soulève encore quelques contestations. En effet, les secteurs géographiques se caractérisent par d’importantes disparités en matière de ressources matérielles et humaines. Par ailleurs, ce système réalise une contrainte par rapport à la possibilité par le patient de choisir librement son médecin traitant ou l’hôpital de référence (les limites géographiques sont parfois interprétées abusivement).Conclusion.La sectorisation a réalisé une révolution dans l’histoire de la psychiatrie en termes de lutte contre la stigmatisation du malade mental. Encore faut-il réviser certaines modalités afin que ce système s’adapte au mieux à la demande de soins.


2020 ◽  
pp. 50-71
Author(s):  
Olivier Duris

Les nouvelles technologies sont aujourd’hui reconnues comme des outils novateurs très intéressants pour accompagner le clinicien dans la prise en charge thérapeutique des enfants autistes. Ce constat est fait depuis de nombreuses années, déjà, à propos des outils numériques, et notamment des jeux vidéo et des tablettes tactiles. Toutefois, l’intérêt de certains chercheurs ou professionnels de santé se porte également aujourd’hui vers les robots sociaux, qu’ils soient humanoïdes ou animaloïdes, en tant qu’outils de médiation thérapeutique. Partant de ce constat, nous avons mis en place, depuis 2014, différents ateliers à médiation numérique et robotique dans notre Hôpital de Jour pour enfants (André Boulloche, association CEREP-Phymentin). À travers le cas de Nathan, autiste de 9 ans ayant suivi, pendant un an, une thérapie à médiation numérique puis, l’année suivante, une thérapie à médiation robotique, nous tenterons de montrer en quoi ces prises en charge thérapeutiques ont permis à cet enfant de mettre en place différentes stratégies lui permettant d’entrer en relation avec son thérapeute, puis avec les autres sujets présents autour de lui. Mots clés


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 3-4
Author(s):  
P. Polomeni

IntroductionL’intérêt de lieux permettant à des usagers de drogues intraveineuses de s’injecter l’héroïne avec de bonnes conditions d’hygiène et avec une « supervision », pose question, en particulier en termes de stratégie personnalisée de soins. Une analyse des données internationales sur ce sujet peut nous donner des arguments d’aide à une décision. MethodsDans la suite de l’expertise collective Inserm qui avait étudié la bibliographie internationale jusqu’en 2010, nous avons fait des recherches sur Medline avec plusieurs mots clés, en axant l’étude sur le bénéfice individuel, et en privilégiant les textes récents. RésultatsLe nombre d’articles utilisables est peu important. Ils proviennent en grande partie de l’étude de centres pionniers. Une réduction des overdoses est démontrée, ainsi qu’une amélioration de l’accès aux soins. DiscussionCette réflexion implique que notre position soit claire sur : la population cible et ses caractéristiques, les méthodes de soins déjà employées en France et leurs résultats, les objectifs réalistes attendus d’une « nouvelle » technique d’approche de ces patients. La bibliographie actuelle apporte quelques éléments de réponse, très marqués cependant par un effet « Région » (une histoire locale). Plusieurs articles interrogent sur l’exportation de cet outil, « préventif et d’accès aux soins ». ConclusionLes données scientifiques pour évaluer les bénéfices cliniques des salles d’injection à moindre risque, sont limitées mais donnent des arguments en faveur de l’outil considéré. Il n’est cependant pas possible de s’extraire d’une analyse plus globale du système de santé en cours en France et de ses résultats, et de prendre en compte les aspects locaux.


2021 ◽  
Vol 9 (08) ◽  
pp. 20-25
Author(s):  
Naila Boukoub ◽  
Hayate Errifaiy ◽  
Youssef Elouardi ◽  
Mohammed Khallouki

Le virus SARS COV2 a provoque une pandemie avec une crise sanitaire mondiale. Bien que ce virus affecte principalement le systeme respiratoire mais dautres organes peuvent être touches generalement dans le cadre de complications thromboemboliques. Une actualisation des connaissances au niveau national et international a ete la pierre angulaire de lavancee des connaissances et de lamelioration de la prise en charge de ces patients. Un des phenomenes qui a ete note et qui a suscite un changement de prise en charge est letat hautement prothrombotique des patients infectes par ce virus. A travers cet article, nous avons rapportes trois cas des patients presentant des complications thromboemboliques arterielles et veineuses majeurs suite à une infection au SARS COV-2.


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 34-38
Author(s):  
A Konaté

Introduction : La morsure de serpent est un problème de santé publique et fait partie des pathologies négligées selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’objectif était d’évaluer la prise en charge des morsures de serpent en milieu rural. Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective qui s’est déroulée du 1er Janvier au 31 Décembre 2020 dans l’aire du centre de santé communautaire et universitaire (CSCom-U) de Ségué. Résultats : Nous avons enregistré dans l’aire de santé de Ségué 25 cas de morsure dont 10 cas (40%) ont été pris en charge au centre de santé et 15 (60%) dans la communauté. La tranche d’âge 15 à 30 ans était la plus touchée (40%), le sexe masculin était de 64% et les cultivateurs étaient les plus touchés avec 36% des cas. Les facteurs à risque pour la morsure étaient la brousse (76%), la saison des pluies (64%) et les travaux champêtres (40%). Nous avons enregistré 100% de guérison dont un seul cas avec séquelle qui avait été traité traditionnellement. Conclusion : Il ressort que la morsure de serpents est un évènement assez négligé dans nos programmes de santé, très souvent les victimes font recours aux soins traditionnels, or l’utilisation du sérum antivenimeux est le traitement de choix. La disponibilité au niveau local des sérums anti venimeux (SAV), la formation continue des agents de santé, et l’éducation de la population doivent être de mise pour améliorer la prise en charge communautaire des envenimations par morsure de serpent. Mots clés : Prise en charge, morsure, serpent, CSCom U Ségué, Mali


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 17-21
Author(s):  
SZ Doa

Introduction : Le partographe est un outil indispensable à la surveillance du travail d’accouchement. L’objectif de ce travail était d’évaluer la qualité de remplissage du partographe modifié de l’organisation mondiale de la santé dans les maternités des centres de santé de premier niveau de la commune II de Bamako. Matériel et Méthodes : Nous avons réalisé une étude transversale rétrospective descriptive et analytique sur une période de douze mois allant du 1er mars 2018 au 28 février 2019. Elle a concerné tous les partographes des parturientes et accouchées admises dans ces centres pendant la période d’étude. Résultats : Cette étude a concerné 2027 partographes. Le remplissage des partographes a été effectué par les sages-femmes (95,26%), les infirmières obstétriciennes (2,92%) et les médecins (1,82%). La fréquence des partographes correctement remplis était de 66,93%. Il y avait une relation entre le niveau de qualification des prestataires et le respect des normes de remplissage (Khi²=37,456 ; P=0,000). Les principales difficultés de remplissage ont concerné les contractions utérines (25,7%), les heures d’examen (18,3%) et le modelage de la tête fœtale (12,5%). La non maitrise du nouveau partographe (47,5%) et la surcharge du travail (29,8%) ont été les principales raisons évoquées. Conclusion : Correctement rempli, le partographe contribue à la réduction de la morbidité et de la mortalité maternelle et périnatale. L’amélioration de la qualité de son remplissage nécessite la formation, la sensibilisation et le suivi des prestataires impliqués dans la prise en charge de l’accouchement. Mots clés : Maternités, Premier niveau, Partographe, Qualité, Remplissage


2021 ◽  
Author(s):  
S. Salas ◽  
M. Bruge-Ansel

Introduction : La douleur est un symptôme commun chez 30 à 40 % des patients atteints d’un cancer, tous stades confondus de la maladie ; 15 à 30 % d’entre eux souffrent d’une douleur dite réfractaire aux opioïdes. La littérature de ces dernières années a décrit la kétamine, à dose subanesthésique, comme un intéressant adjuvant aux opioïdes, pour la prise en charge des douleurs cancéreuses réfractaires. L’objectif de cette revue de la littérature est d’évaluer l’état actuel des connaissances sur l’efficacité et la tolérance de la kétamine dans la gestion de la douleur chronique liée au cancer. Méthode : Nous avons analysé 12 articles publiés entre 1999 et 2019, traitant de l’utilisation de la kétamine pour la gestion des douleurs cancéreuses. Résultats : Parmi les articles sélectionnés, quatre remplissaient des critères méthodologiques scientifiquement validés. Trois de ces essais cliniques randomisés, en double insu, contrôlés par placebo, concluaient à une absence d’efficacité de la kétamine. Les populations analysées et les protocoles d’administration de la kétamine étaient très hétérogènes. Les bénéfices suggérés concerneraient principalement l’épargne morphinique, dans une certaine population de patients, apparaissant comme bons répondeurs, mais dont les caractéristiques semblent imprécises. La kétamine paraît plutôt bien tolérée dans la plupart de ces études, avec des effets secondaires légers, réversibles à l’arrêt du traitement. Conclusion : Il subsiste de nombreuses questions sans réponse, quant à l’efficacité de la kétamine dans la gestion de la douleur cancéreuse. Des études supplémentaires doivent être menées dans les prochaines années afin d’y répondre et d’apporter un bénéfice en pratique clinique.


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 1-4
Author(s):  
Hamed Djiré

Introduction : La santé buccodentaire fait partie intégrante de la santé globale des enfants. Son altération peut avoir des répercussions fonctionnelles, psychologiques et sociales sur le bien-être de l’enfant. Les pathologies bucco-dentaires peuvent être source de cette altération. L’objectif de ce travail était d’évaluer les aspects épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des pathologies bucco-dentaires chez les enfants pris en charge sous anesthésie générale au service d’odontostomatologie de l’hôpital général Idrissa Pouye (HOGIP) de Dakar. Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive qui s’est déroulée sur une période de 3 mois du 15 juillet 15 octobre 2019 et a concernée 25 dossiers de patients d’âge pédiatrique. Elle a eu pour cadre le service d’odontostomatologie de l’hôpital général Idrissa Pouye de Dakar. Nous avons exploité les dossiers des patients pris en charge sous anesthésie générale. Résultats : Dans notre étude, nous avons une prédominance masculine avec 56%. La tranche d’âge des 6 à 10 ans représentait 48% de l’échantillon avec une moyenne de 7,8 ans ± 3,5. La symptomatologie clinique était dominée par la tuméfaction (80% des cas). Les pathologies tumorales étaient le plus souvent rencontrées (14 cas, 56%). Parmi ces tumeurs, la grenouillette était retrouvée dans 9 cas (64,29%). La marsupialisation et le cerclage péri-mandibulaire ont été les interventions les plus pratiquées (respectivement 36% et 32% des cas). Conclusion : La prise en charge de ces pathologies peut se faire soit sous anesthésie locale ou soit sous anesthésie général. Certaines situations, cliniques ou générales de l’enfant, nécessitent le recourt à l’anesthésie générales pour une meilleure prise en charge. Mots clés : Pathologies bucco-dentaires, enfants, anesthésie générale, Dakar.


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