scholarly journals Éducation des détenus: défis et perspectives

Author(s):  
Maria Eliane Ferreira dos Santos ◽  
Késia Girlane Santos de Medeiros

Le présent travail vise à présenter les obstacles qui se posent dans le processus éducatif dans les prisons, étant donné l’absence de politiques publiques adéquates pour investir dans une éducation de qualité pour les étudiants privés de liberté. Grâce aux lectures réalisées, il est possible de se rendre compte qu’il y a eu une chance de la part des dirigeants et de la société depuis longtemps. À partir du XXe siècle, certains investissements ont progressivement vu le jour, mais nous sommes toujours tombés sur une éducation dévaluée, par les dirigeants et par la société. Le but est de démontrer que malgré les obstacles, il est possible de sauver l’histoire de l’inprison et de le conduire à construire une famille et à retourner vivre dans la société avec dignité. L’éducation pénitentiaire est un grand défi, mais les possibilités sont connues et même face aux obstacles auxquels nous avons été confrontés, nous avons été confrontés à des résultats positifs de la part d’étudiants qui cherchent des connaissances, construisent des connaissances et ont une intelligence incontestable. L’«éducation pénitentiaire » est une garantie importante d’un nouveau départ pour une resocialisation, car à travers la salle de classe, il est possible de garantir aux élèves privés de liberté, de dignité, étant donné que les espaces dont ils font partie sont d’un mépris total pour la vie, dans la salle de classe, les prisonniers se sentent à nouveau comme des gens, se sentent capables de relever les défis de la vie et même de reprendre une vie saine dans la société. Il convient de noter qu’une éducation de bonne qualité dans les prisons, évite les rébellions et il ya une réduction de la peine pour ceux qui vont à l’école. C’est parce que la Loi sur l’application de la loi sur l’application de la loi sur les infractions pénales stipule que 12 heures de fréquentation scolaire équivaudent à un jour de moins que le temps. L’éducation est un droit qui doit être garanti à tous, comme l’assure la loi de lignes directrices et de bases de l’Éducation nationale, à l’article 205, qui déclare l’accès à l’éducation comme un droit de tous, afin d’être promu et encouragé par la société, en accordant la priorité au développement et à la préparation d’un individu dans la société, se réfère donc à l’étudiant privé de liberté.

2017 ◽  
Author(s):  
François Laplantine

De même que l’intersubjectivité précède la subjectivité, en anthropologie ce qui est premier n’est pas la connaissance mais la reconnaissance (non seulement discursive mais perceptive et affective). Il est insuffisant d’affirmer que la connaissance appelle la reconnaissance car c’est la reconnaissance qui précède la connaissance. L’épistémologie est une conséquence de l’éthique et non l’inverse. L’éthique entraine et accompagne l’épistémologie. Elle n’est pas une annexe ou un supplément d’âme venant s’ajouter au processus de la connaissance pour l’adoucir ou l’humaniser. L’éthique est à la morale ce que la recherche est au savoir. Le but de la recherche ne peut consister à ramener l’inconnu au connu, mais à ouvrir un horizon de connaissance indéductible et irréductible à ce que l’on savait déjà. Elle se heurte à des obstacles et accepte une part de négativité, ce « double mouvement de mise en action et en question » dont parle Georges Bataille, qui est mise en question d’un savoir constitué et stabilisé. Elle dégage, chemin faisant, une prospective. L’éthique est une mise en question des normes auxquelles nous nous sommes habitués, qui nous sont imposées, mais que nous avons le plus souvent intériorisées sans nous en rendre compte. Elle est aussi visée, projection, découverte (de ce qui avait été re-couvert), devenir et non pas être. L’éthique agit dans le sens du dire et ne se tient pas du côté (ontologique) du dit. Elle se profile dans le faire advenir, plutôt que dans la soumission aux faits. Elle explore des possibles dans l’imaginaire, voire dans la fiction, des possibles, c’est-à-dire notamment, les possibilités que nous avons à être collectivement et individuellement différents de ce que nous sommes, bref de devenir autre que nous-mêmes. C’est dans ce sens que l’on peut comprendre la proposition, souvent apparue comme sibylline de Wittgenstein : « L’éthique et l’esthétique sont une même chose » (Tractatus, Proposition 6.421). Aussi la recherche (scientifique, artistique) et l’éthique sont elles indissociables comme le percevoir et le vouloir (dont nous sommes loin d’avoir néanmoins une maîtrise et une conscience totales), de même que le respect des autres ne va pas sans l’estime de soi. La recherche et l’éthique sont des têtes chercheuses qui questionnent et expérimentent le caractère événementiel et indéductible d’une expérience de terrain. Cette dernière est celle d’une relation personnelle reconnaissant la singularité des sujets dans leur corporéité. C’est seulement à partir de ce préalable – accepter l’irréductible du corps de l’autre, et en particulier de son visage – que nous pouvons nous engager dans un mode de connaissance anthropologique. Ce dernier ne se constitue pas dans l’abstraction des idées générales, mais dans l’épaisseur (et aussi la surface) du sensible. Il s’effectue dans la matérialité de corps qui se rencontrent, fut-ce de façon discrète dans un salut de la tête, une poignée de main ou, plus discrètement encore dans un regard échangé, un sourire. Connaissance et reconnaissance, épistémologie et éthique n’ont inversement aucune chance de se rencontrer si l’on délie sens et valeurs, perception (qui devrait être neutre) et affection (que l’on devrait refouler). Aucune chance de se rencontrer, non plus, dans une conception singulièrement réductrice du réel qui le ramène à de l’actuel alors qu’il comporte aussi du virtuel. C’est dans l’historicité et plus précisément dans le devenir du sujet parlant, agissant, travaillant, réfléchissant à ce qu’il fait et à ce qu’il dit, éprouvant des émotions, inventant des histoires, filmant, chantant, dansant que l’on commence à s’apercevoir que l’une ne va pas sans l’autre. Seulement voilà, elles n’avancent pas d’un même pas, comme un seul homme, elles sont susceptibles de se contredire ou de se contrarier sans pour autant devoir être renvoyées à deux « fonctions » , « facultés » ou « instances » Pour dire les choses différemment, nous devenons modernes (la modernité ou plutôt les modernités n’étant pas exclusivement occidentales) lorsque la reconduction des dualismes devient problématique – en prenant garde toutefois à ce que ne se reconstitue pas de l’unité, laquelle risque le plus souvent de conduire au totalitarisme. L’anthropologie devient dans cette perspective une pensée du dehors , mais aussi une pensée de l’avec ainsi qu’une pensée du dans (une expérience de terrain et une langue singulière) et non une pensée du sur (surplombant les autres dans une position de mirador). L’avec et le dans anthropologiques (n’excluant nullement du contre, de la contrariété et de la négativité) concerne à la fois les relations du chercheur avec les acteurs, les lecteurs, les spectateurs ou les visiteurs (d’une exposition par exemple). Cette perspective rencontre sur sa route une adversité de taille qui est la violence de la généralisation (tous les membres d’un groupe se ressemblent, à l’intérieur ils sont tous pareils, à l’extérieur comme nous sommes différents !) ainsi que l’abstraction du concept (le « il n’y a de science que du général » d’Aristote). L’anthropologie, qui est à fois un certain mode de connaissance et une certaine manière de se comporter avec les autres dans laquelle nous renonçons à l’idée de centre, de centralité et de capital (au sens urbain et au sens marxiste) engage indissociablement (mais non indistinctement) une épistémologie, une politique, une éthique voire une esthétique. Elle est un acte et non seulement une « pratique sociale » car s’il n’y a pas d’acte il n’y a pas de sujets, pas de responsabilité et alors nous pourrions dire et faire n’importe quoi. Cet acte ne consiste pas à saisir, à maîtriser, à prendre, mais à partager, à rendre. C’est un acte qui consiste à donner. Il n’est pas question pour autant de bonne volonté, d’amour et encore moins de compassion. Il s’agit, en faisant varier les perspectives, de montrer la charge de violence que recèle le point de vue critique. Les différences n’ont rien d’essentielles. Elles sont relatives à des différences de perception. Aussi une éthique de la connaissance a peu de choses à voir avec la logique du savoir plus. Elle est un processus du regarder autrement en multipliant les approches (qui sont loin d’être seulement discursives) et en effectuant un décentrement permanent par rapport à la société dans laquelle nous avons été formés.


2018 ◽  
Vol 13 (26) ◽  
pp. 261-286
Author(s):  
Louis Valentin Mballa

L’objectif de cet article est de scruter les rationalités inhérentes dans le cycle des politiques publiques, afin de pouvoir poser les fondations d’une approche de la rationalité complexe. Pour étayer ce cheminement, nous nous sommes appuyés sur une méthode analytiquesynthétique à travers laquelle nous avons défini les unités d’analyse des politiques publiques. En ce sens, l’innovation, l’originalité et la pertinence scientifique de cet article résident sur le fait qu’une approche systémique des politiques publiques facilite et renforce le travail interinstitutionnel ; surtout, entre les secteurs public et privé. Ceci, sans aucun doute, contribue à apprécier les impacts des politiques publiques dans la vie quotidienne des citoyens.


2013 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
pp. 39-65 ◽  
Author(s):  
Louis M. Imbeau ◽  
Mathieu Ouimet

La science politique mondiale se communique principalement en anglais, alors qu’elle se pratique dans une multitude de langues. Dans le contexte où l’une d’elles domine dans les communications, il est pertinent de se questionner sur l’articulation entre une langue locale et la langue de communication internationale dans la pratique de la science politique. Nous avons voulu explorer l’impact de la langue de publication des travaux savants des chercheurs francophones de France et du Québec sur leur performance en recherche telle qu’elle est mesurée par Publish or Perish sur la base des travaux répertoriés par Google Scholar. Nous nous sommes demandé si le fait de publier en français diminuait la possibilité de reconnaissance d’un chercheur par ses pairs lorsque cette reconnaissance était fondée sur de tels indices. Nous rapportons ici les résultats de notre enquête. Nous montrons que la langue de publication semble avoir un impact systématique sur les mesures de performance des chercheurs. Ceux qui publient surtout en français publient moins et sont moins cités que les autres. D’autres facteurs sont reliés à la performance : le genre, l’expérience et le milieu.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S137-S137
Author(s):  
C. Pham-Dinh ◽  
F. Ligier ◽  
V. Laprévote

L’exercice de la psychiatrie n’est pas un exercice médical instrumental mais repose pour une grande part sur l’action directe des soignants. De ce fait, son enseignement ne peut pas être exclusivement théorique mais doit également reposer sur l’expérience vécue. Celle-ci peut reposer sur la simulation médicale permet de se forger une expérience clinique sans mettre en danger de patient. Elle est par exemple employée pour l’enseignement de la réanimation cardiovasculaire ou encore en gynécologie-obstétrique. La Haute Autorité de santé recommande l’emploi de la simulation médicale pour l’enseignement de toutes les disciplines cliniques, psychiatrie inclue. Mais, si la littérature retrouve un usage de cette technique dans différents pays, le rapport Granry et Moll a récemment souligné qu’elle était encore peu employée dans l’enseignement psychiatrique en France. Nous nous sommes interrogés sur la pertinence et l’usage de ce type d’outil dans l’enseignement de la technique d’entretien psychiatrique. Nous proposons de décrire une expérience d’enseignement par simulation ayant eu lieu de 2012 à 2014 au centre universitaire d’enseignement par simulation médicale à Nancy. Cette expérience était destinée à un public d’internes en psychiatrie et portait sur une situation clinique d’urgence. L’objectif principal était de valider l’intérêt de l’enseignement par simulation pour les techniques d’entretien psychiatrique. Nous avons également évalué la pertinence d’outils de mesure de l’efficacité de l’investigation. Cette expérience a mis en avant l’intérêt majeur des étudiants en psychiatrie pour ce type d’enseignement. Elle a également permis de valider un outil d’évaluation de l’efficacité de l’investigation objectif et pertinent. Si l’enseignement par simulation montre son intérêt, il requiert des conditions matérielles très spécifiques que nous discutons ici. Par ailleurs, il s’applique prioritairement à certaines compétences ciblées. Sur la base de cette expérience, un programme structuré d’enseignement par simulation a été développé pour le début d’internat à Nancy.


Author(s):  
Alisa Grigorovich ◽  
Pia Kontos

RÉSUMÉLa promotion des droits sexuels dans les établissements de soins de longue durée est complexe sur le plan éthique, étant donné que ce milieu est à la fois une résidence et un lieu de travail. Bien que les données empiriques démontrent que le bien-être des soignants professionnels et des résidents sont inextricablement liés, les politiques publiques au Canada ne reconnaissent généralement pas cette relation et continuent de se concentrer isolément sur le bien-être des résidents ou des travailleurs. Les conséquences problématiques de cette situation sont particulièrement mises en évidence lorsque l’on considère les défis associés à la prévention du harcèlement sexuel envers les travailleurs, dans un contexte où l’on ne veut pas restreindre indûment la liberté d’expression sexuelle des résidents atteints de démence. Nous avons utilisé l’approche « Quel est le problème représenté ? » (“What’s the Problem Represented to be?”) de Carol Bacchi pour analyser de façon critique un plan d’action canadien récent visant à prévenir la violence et le harcèlement sexuels. Notre analyse suggère que cette approche de prévention du harcèlement sexuel n’est pas une politique publique prometteuse et pourrait même contribuer à augmenter le phénomène qu’elle vise à corriger. Il est donc urgent de concentrer les efforts de prévention sur les facteurs structurels de ce phénomène afin de soutenir les droits sexuels des soignants et des résidents.


2015 ◽  
Vol 23 (1) ◽  
pp. 1-20 ◽  
Author(s):  
Cyndie Sautereau

Nous voudrions, à partir de la prise en compte de la vulnérabilité humaine et de la réponse à y apporter, questionner la conception ricœurienne de l’homme capable.Au sein des théories morales contemporaines dominantes, la vulnérabilité fait figure d’oubliée. C’est en effet plutôt à partir d’une conception de l’individu considéré comme autonome qu’elles se sont élaborées. Pourtant, qui n’a pas expérimenté au cours de sa vie des périodes de vulnérabilité ? L’enfance peut, à cet égard, être tenue pour paradigmatique. C’est cette expérience humaine universelle de fragilité que les éthiques du care visent à penser et dont elles cherchent à rendre visible la valeur morale. Elles partent du constat qu’en tant qu’êtres incarnés, nous avons besoin des autres pour satisfaire nos besoins fondamentaux. Humains, nous sommes des êtres de relation : nous dépendons des autres. Ce qui nous porte, ce qui permet à la vie de se maintenir, c’est le souci (care) dont d’autres font preuve à notre endroit, c’est-à-dire l’attention à nos besoins et l’activité pratique consistant à y répondre, autrement dit, une « capacité de care ».Or, si Ricœur, dans son anthropologie philosophique, fait certes la part belle à la vulnérabilité, s’il reconnaît que l’homme capable est tout autant homme fragile, quelle réponse, cependant, apporte-t-il à la vulnérabilité ? Certes, il nous montre que les capacités humaines (à dire, à faire, à se raconter, à être responsable) peuvent faire place à leur envers : la capacité à dire, par exemple, se muer en impuissance à maîtriser le verbe. Il reconnaît donc tout à fait que l’actualisation de nos pouvoirs n’est pas garantie. Mais, voudrions-nous demander : qu’est-ce qui vient alors soutenir ces pouvoirs ? Qu’est-ce qui leur permet de se déployer ? Qu’est-ce qui leur permet de se restaurer ? Prenant appui sur les éthiques du care, nous nous proposons de développer l’hypothèse selon laquelle l’actualisation des pouvoirs du soi dépendrait, fondamentalement, de relations de care. Les différentes capacités humaines que Ricœur décline et déploie ne sont-elles pas, au fond, soutenues par la capacité de care dont dépend, du début à la fin de sa vie, le soi ? 


2020 ◽  
Vol 59 (1) ◽  
pp. 10-17
Author(s):  
Patrick Bantman

L’article présente l’introduction d’un dossier qui résume les questions qu’ont soulevé à un groupe de travail pluridisciplinaire, le travail avec la famille lors de la première hospitalisation pour un épisode psychotique... En effet nous avons élaboré depuis quatre ans, sous l’égide de la Fédération Française de Psychiatrie à la suite de la lettre d’un parent, un travail de commission en partenariat avec l’UNAFAM. Ce groupe de travail pluridisciplinaire a rassemblé pédopsychiatres, psychiatres d’adultes, psychologues, de formations diverses et travaillant dans des contextes soignants différents, infirmiers, médecin généraliste, et un membre régulier de l’UNAFAM. Nous sommes heureux de vous présenter les premiers résultats de ce travail initié par le Dr Roche-Rabreau dont l’article figure dans ce dossier. Nous souhaiterions que ce travail puisse permettre l’élaboration de recommandations de bonnes pratiques, comme celles élaborées dans différents aspects de la pratique psychiatrique. En annexe, nous avons mis un résumé des recommandations travaillées en commission, et présentées lors de diverses manifestions psychiatriques ainsi qu’à la Fédération Française de Psychiatrie.


1972 ◽  
Vol 27 (03) ◽  
pp. 559-572 ◽  
Author(s):  
L Pouit ◽  
G Marcille ◽  
M Suscillon ◽  
D Hollard

RésuméNous avons étudié en microscopie électronique par la technique de coloration négative : la molécule de fibrinogène, les étapes intermédiaires de la fibrinoformation et la fibre de fibrine. Nous avons constaté que la molécule de fibrinogène se présentait sous forme d’éléments globulaires, à pH 8,3 et pour une force ionique de 0,2, le diamètre moyen mesure 240 Â. L’observation des molécules de taille variable (entre 180 Å et 420 Å) et de filaments très minces nous a conduit à émettre l’hypothèse d’une molécule capable de se dérouler sous certaines conditions physiques. L’ensemble des clichés observés suggère qu’au cours de l’organisation périodique de la fibre, le matériel protéique change de structure. Ce phénomène se manifeste par une diminution des éléments globulaires qui constituent les bandes transversales (de 280 Å à 30 Å) et le développement à partir de ces éléments d’un réseau de filaments longitudinaux, très denses, porteurs de fins granules dont l’alignement forment des sous striations transversales. Il se produit aussi une diminution de la période qui passe de 300 Å à 230 Å.


2018 ◽  
Vol 66 (2) ◽  

Nous avons tous reçu ces emails sous leurs différentes formes. Finalement c’est si fréquent et banal que l’on pourrait croire que la procédure est normale, que les médecins du sport, habitués à se mettre au service du monde du sport, sont très forts, car ils répondent très vite. Et pourtant, nous sommes conscients de quelques questions importantes qui se cachent derrière la gestion de ces demandes, et peut-être que d’autres nous échappent encore quelque peu. Plusieurs études nous rappellent, qu’en cas de prise en charge médicale de problèmes de fatigue ou de manque de performance, les attentes des entraîneurs et des athlètes sont élevées par rapport à une analyse sanguine.


2018 ◽  
Vol 7 (1) ◽  
pp. 4-20
Author(s):  
Rosiane Xypas
Keyword(s):  
De Se ◽  

Dans le cadre de l’enseignement du Français Langue Étrangère à l’université, il nous a paru que l’étude de biographies langagières d’auteurs francophones ayant appris le français à l’âge adulte, constitue un puissant encouragement pour les apprenants de FLE et leur permet de se pencher sur leur propre parcours linguistico-culturel en découvrant comment s’est forgée l’identité langagière d’auteurs bilingues riches d’une double culture, l’une héritée avec leur langue maternelle, l’autre construite avec la langue de leur choix, le français. L’objectif de cet article est de susciter auprès des étudiants de FLE une métaréflexion sur  leur propre parcours langagier entre le portugais et le français, ainsi qu’à prendre conscience que leur propre identité linguistique bilingue se construit jour après jour pendant leurs études et que cette construction continuera, à condition qu’ils le veuillent,  au-delà de l’université. Parmi les auteurs francophones, nous avons choisi de présenter ici Brina Svit, auteur d’expression française d’origine slovène, pour la clarté de sa réflexion métalinguistique dans deux de ses récits : Moreno (2003) et Petit éloge de la rupture (2009). Elle y explique son rapport à la langue française : ce qui l’a conduite à délaisser sa langue maternelle pour écrire en français ? Par quels chemins y est-elle arrivée ? En effet, pour Brina Svit, le choix de langue relève, d’une part, d’une certaine attirance, du goût et du défi pour la langue française, et, d’autre part, d’une rupture avec sa langue maternelle. Enfin, ce choix construit la nouvelle identité de l’auteure enrichie d’une double langue-culture.


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