Réseaux sociaux numériques et marché du travail

2006 ◽  
Vol 52 (3) ◽  
pp. 101 ◽  
Author(s):  
Yannick Fondeur ◽  
France Lhermitte
2014 ◽  
Vol 14 (1) ◽  
pp. 49-71 ◽  
Author(s):  
Moustapha Bamba ◽  
Richard Morin

Cet article traite de l’impact des services offerts aux nouveaux immigrants issus des minorités visibles par les organismes communautaires (OC) qui interviennent dans le domaine de l’employabilité. Nous passons d’abord en revue les principales difficultés que rencontrent généralement les nouveaux immigrants issus des minorités visibles dans leur processus d’insertion sur le marché du travail. Nous présentons ensuite quelques éléments de réflexion sur la contribution des organismes communautaires en employabilité à l’insertion des immigrants dans leur société d’accueil. Nous mettons enfin en lumière les effets des services de ce type d’OC sur l’intégration des nouveaux immigrants issus des minorités visibles à Montréal. Nous montrons que les OC facilitent l’intégration de ces nouveaux immigrants non seulement sur le marché du travail, mais aussi dans des réseaux sociaux et que l’apport des services des OC n’est pas significativement différent selon le sexe de l’usager.


2009 ◽  
Vol 50 (1) ◽  
pp. 41-66 ◽  
Author(s):  
Marc Molgat ◽  
Mircea Vultur

Cet article présente une analyse du rôle de la famille dans le processus d’insertion professionnelle de jeunes Québécois diplômés (n = 32) et non diplômés (n = 35) de l’école secondaire. L’analyse d’entretiens semi-dirigés réalisés de quatre à cinq ans après leur départ de l’école s’appuie sur les théories des réseaux sociaux et des formes de capital humain, social et économique. Elle montre que les jeunes non diplômés profitent davantage de la « faiblesse des liens forts » pour éviter l’exclusion du marché du travail alors que les jeunes diplômés ont avantageusement recours aux « liens faibles » et à l’aide financière de leurs parents pour construire leur insertion professionnelle.


2002 ◽  
Vol 24 (2) ◽  
pp. 131-142 ◽  
Author(s):  
Jean RENAUD

Résumé La connaissance de la ou des langues du pays hôte est une des toutes premières variables qui viennent spontanément à l'esprit lorsqu'on recherche les facteurs facilitant l'établissement des immigrants. Par ailleurs, la littérature sociologique montre plutôt le contraire : la connaissance de la langue n'améliore pas le positionnement des immigrants sur le marché du travail. Pour contester cette conclusion peut-être trop hâtive, l'article présente une analyse directe de cette hypothèse sur une cohorte de nouveaux immigrants (qui sont le plus susceptibles de mettre en évidence le rôle de la connaissance de la langue), dans un contexte bilingue (Montréal, Canada) (contexte rendant plus visibles les orientations linguistiques) avec des données et une méthode d'analyse dynamiques (à long terme, presque tous les immigrants vont avoir une connaissance fonctionnelle de la langue; il faut donc tenir compte du temps où se fait l'apprentissage). L'analyse ne permet pas de rejeter les acquis de la littérature : ni la connaissance des langues ni leur apprentissage pendant l'établissement n'ont d'impact sur la vitesse d'accès au premier emploi. Elle met cependant en évidence le rôle de la prise de contact avec les réseaux sociaux structurés autour de la division linguistique de la société québécoise. L'analyse est réalisée à l'aide de régressions de survie semi-paramétriques. Les données proviennent d'une enquête sur l'établissement des nouveaux immigrants qui ont été admis à l'été et l'automne 1989 et qui résidaient dans la grande région de Montréal au moment de la première vague d'entrevues un an plus tard.


Author(s):  
Stijn Baert ◽  
Freddy Heylen ◽  
Daan Isebaert

Plus de 70 % des ménages belges sont propriétaires de leur logement. Un chiffre qui situe notre pays dans le peloton de tête du classement européen. La propriété immobilière confère une série d’avantages : elle permet aux personnes de garder un niveau de vie décent pendant leur retraite et elle agit positivement sur le développement urbain et la formation des réseaux sociaux. Pourtant, la propriété immobilière peut entraver l’accès au marché du travail. Les coûts de transaction très élevés associés à l’achat et à la vente d’une habitation ont pour effet de rendre les propriétaires géographiquement moins mobiles que les locataires. En cas de perte d’emploi, les opportunités d’embauche pour les propriétaires seront donc moins nombreuses, ce qui peut entraîner un allongement de la durée d’inoccupation des propriétaires comparativement aux locataires. Stijn Baert, Freddy Heylen et Daan Isebaert, chercheurs à l’Université de Gand, ont précisément tenté de mesurer si le fait d’être propriétaire de son logement a pour effet de ralentir la réinsertion en emploi. Parmi les propriétaires, une distinction a été opérée entre ceux avec ou sans crédit hypothécaire en cours. L’étude se base sur un échantillon d’environ 1.000 citoyens belges dans les années 2000. L’étude révèle que les personnes qui sont entièrement propriétaires restent le plus longtemps inoccupées, au contraire des propriétaires qui présentent des caractéristiques similaires mais qui sont encore en charge d’un emprunt hypothécaire. La durée d’inoccupation des locataires occupe une position intermédiaire. En termes concrets, les propriétaires sans crédit hypothécaire présentent une probabilité de sortir du chômage de 23 % inférieure à celle des locataires et de 39 % inférieure à celle des créanciers hypothécaires. Ce résultat peut s’expliquer de la façon suivante. Les frais de logement sont les plus bas pour les personnes entièrement propriétaires et les plus élevés pour les personnes qui remboursent encore leur prêt hypothécaire. Le revenu disponible après déduction des frais de logement sera dès lors, en moyenne, plus faible pour les détenteurs de prêts hypothécaires. Par ailleurs, ces derniers courent le risque de perdre leur habitation en cas de revenu insuffisant. C’est donc les créanciers hypothécaires qui sont le plus incités financièrement à chercher du travail. Recommandations politiques Les auteurs formulent quelques recommandations de politique économique basées sur les résultats de leur étude : La poursuite de la réduction de la déductibilité fiscale des emprunts hypothécaires (le «bonus-logement»).Une baisse des frais d’acquisition d’un logement conjuguée à un relèvement du précompte immobilier.Une prime au déménagement à une distance supérieure à un certain seuil et sous certaines conditions bien définies.


Author(s):  
Stijn Baert ◽  
Freddy Heylen ◽  
Daan Isebaert

Plus de 70 % des ménages belges sont propriétaires de leur logement. Un chiffre qui situe notre pays dans le peloton de tête du classement européen. La propriété immobilière confère une série d’avantages : elle permet aux personnes de garder un niveau de vie décent pendant leur retraite et elle agit positivement sur le développement urbain et la formation des réseaux sociaux. Pourtant, la propriété immobilière peut entraver l’accès au marché du travail. Les coûts de transaction très élevés associés à l’achat et à la vente d’une habitation ont pour effet de rendre les propriétaires géographiquement moins mobiles que les locataires. En cas de perte d’emploi, les opportunités d’embauche pour les propriétaires seront donc moins nombreuses, ce qui peut entraîner un allongement de la durée d’inoccupation des propriétaires comparativement aux locataires. Stijn Baert, Freddy Heylen et Daan Isebaert, chercheurs à l’Université de Gand, ont précisément tenté de mesurer si le fait d’être propriétaire de son logement a pour effet de ralentir la réinsertion en emploi. Parmi les propriétaires, une distinction a été opérée entre ceux avec ou sans crédit hypothécaire en cours. L’étude se base sur un échantillon d’environ 1.000 citoyens belges dans les années 2000. L’étude révèle que les personnes qui sont entièrement propriétaires restent le plus longtemps inoccupées, au contraire des propriétaires qui présentent des caractéristiques similaires mais qui sont encore en charge d’un emprunt hypothécaire. La durée d’inoccupation des locataires occupe une position intermédiaire. En termes concrets, les propriétaires sans crédit hypothécaire présentent une probabilité de sortir du chômage de 23 % inférieure à celle des locataires et de 39 % inférieure à celle des créanciers hypothécaires. Ce résultat peut s’expliquer de la façon suivante. Les frais de logement sont les plus bas pour les personnes entièrement propriétaires et les plus élevés pour les personnes qui remboursent encore leur prêt hypothécaire. Le revenu disponible après déduction des frais de logement sera dès lors, en moyenne, plus faible pour les détenteurs de prêts hypothécaires. Par ailleurs, ces derniers courent le risque de perdre leur habitation en cas de revenu insuffisant. C’est donc les créanciers hypothécaires qui sont le plus incités financièrement à chercher du travail. Recommandations politiques Les auteurs formulent quelques recommandations de politique économique basées sur les résultats de leur étude : La poursuite de la réduction de la déductibilité fiscale des emprunts hypothécaires (le «bonus-logement»).Une baisse des frais d’acquisition d’un logement conjuguée à un relèvement du précompte immobilier.Une prime au déménagement à une distance supérieure à un certain seuil et sous certaines conditions bien définies.


2011 ◽  
Vol 65 (4) ◽  
pp. 562-583 ◽  
Author(s):  
Kamel Béji ◽  
Anaïs Pellerin

Aussi bien le Canada que le Québec ont connu durant les deux dernières décennies une croissance des flux migratoires afin de faire face notamment au vieillissement de la population active et à la pénurie de main-d’oeuvre. Depuis les accords Gagnon-Tremblay-McDougall, le Québec a adopté une politique d’immigration économique où la plupart des personnes sélectionnées ont un profil jeune, un niveau de qualification élevé et parlent le français ou l’anglais. Malgré la hausse du nombre d’immigrants, on observe une intégration professionnelle plus difficile pour les nouveaux arrivants. Plusieurs études et rapports gouvernementaux associent les difficultés d’intégration socioprofessionnelle principalement aux barrières linguistiques, à la non-reconnaissance des acquis et des compétences, aux pratiques discriminatoires et au manque de réseaux sociaux. Ces études évoquent souvent l’importance pour les nouveaux arrivants d’avoir une information pertinente les aidant à intégrer le plus rapidement possible le marché du travail en adéquation avec leurs attentes. L’objectif de cet article est alors d’asseoir une réflexion sur la nature, le rôle et l’impact des flux informationnels véhiculés par les différents réseaux sociaux sur l’intégration socioprofessionnelle des nouveaux arrivants. L’article tente de répondre à un certain nombre de questions : Quelles informations sont indispensables au succès de l’intégration socioprofessionnelle ? Quels sont les facteurs qui peuvent accentuer les lacunes informationnelles ? Comment les flux informationnels véhiculés par ces différents réseaux influencent-ils le processus d’intégration socioprofessionnelle des immigrants ? Pour tenter de répondre à ces questions, nous décrivons d’abord les principales difficultés rencontrées par les nouveaux arrivants au Québec. Ensuite, nous analysons les flux informationnels qui orientent le processus d’intégration sociale et professionnelle des immigrants et repensons le rôle que jouent les réseaux sociaux dans la diffusion des informations. En conclusion, nous suggérons des pistes de recherche en matière de politiques publiques d’immigration et d’intégration.


Author(s):  
Sheila Novek

RÉSUMÉLes maisons de soins infirmiers au Canada sont devenues de plus en plus dépendante des aides soignants immigrants. Plus qu’aucun autre groupe ethnique, les femmes philippines sont surrépresentées parmi les aidants (aides soignantes) dans le système de soins de santé canadien. Cette étude qualitative a exploré les expériences d’emploi des aides soignants immigrantes dans les maisons de soins infirmiers, de leurs points de vues, ainsi que ceux des intervenants. Quatorze entrevues ont été menées à Winnipeg, au Manitoba, avec aides de soins de santé philippines et avec les intervenants de soins de longue durée. Les résultats indiquaient que les réseaux sociaux immigrants agissent comme des voies reliant les femmes immigrantes des opportunités d’emploi dans les maisons des soins infirmiers. La composition de la main-d’œuvre est également faconnée par les stratégies de gestion et les ajustements du marché du travail, qui répondent à et renforcent ces réseaux sociaux. Ces résultats ont des implications pour la planification de la main-d’œuvre et la qualité de la prestation de soins dans les maisons de soins infirmiers.


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