Étude des facteurs de risque associés à l’épilepsie dans une population de l’Ouest Algérien

2017 ◽  
Vol 1 (3) ◽  
Author(s):  
Amina Chentouf ◽  
Randa Talhi ◽  
Aicha Dahdouh ◽  
Soumia Benilha ◽  
Mohand Laid Oubaiche ◽  
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Introduction - L’épilepsie est une maladie neurologique chronique dont les facteursde risque sont très hétérogènes d’une population à une autre. Le rôle important attribuéà la consanguinité dans le développement de maladies à déterminisme génétiqueest bien documenté ; cependant son association à l’épilepsie a été suggéréepar certaines études et réfutée par d’autres. La présente étude cas-témoins a pourobjectifs d’étudier la relation entre la consanguinité et l’épilepsie, et d’identifierles autres facteurs de risque associés à l’épilepsie dans une population de l’OuestAlgérien.Patients et méthodes - Ont été inclus des épileptiques non apparentés âgés deplus de 16 ans, suivis au service de neurologie du Centre Hospitalier Universitaired’Oran et consultant entre Octobre 2013 et Mars 2014. Des témoins appariés ausexe et à l’âge ont été sélectionnés parmi les patients suivis au même service pourune autre pathologie neurologique. Les variables étudiées étaient: la consanguinitéparentale, l’histoire familiale d’épilepsie, le retard mental, le déficit neurologique,les antécédents de convulsions fébriles, de traumatisme crânien sévère, d’accidentvasculaire cérébral, de complications périnatales, d’infection du système nerveux central et d’addiction à l’alcool et aux drogues.Résultats - 101 cas et 202 témoins ont participé à l’étude. L’analyse multivariée par régression logistique a retenu cinq facteurs significativement associés à l’épilepsiedans le modèle final: la consanguinité au premier degré (p=0.029), une histoire familiale d’épilepsie chez un apparenté du premier degré (p<10-4), des antécédents de convulsions fébriles (p=0.005), de traumatisme crânien sévère (p=0.020) et le retard mental (p=0.006). Conclusion - Cette étude a permis d’identifier les facteurs de risque associés à l’épilepsie et de démontrer une agrégation familiale de l’épilepsie dans une population de l’ouest algérien. La mise en place d’une stratégie de prévention et de sensibilisation de la population sur l’impact des mariages consanguins s’avère nécessaire.

2020 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
pp. 26-33
Author(s):  
Aissata NT Koné

Introduction : La maladie de Parkinson (MP) est une maladie neurodégénérative caractérisée par des symptômes moteurs et non-moteurs, responsables d'une diminution de la qualité de vie, de l'activité professionnelle et des liens sociaux-familiaux. Ce travail avait pour objectif d'étudier les facteurs de risque associés à la survenue de la maladie de Parkinson au Mali. Matériel et méthodes : Il s'agissait d'une étude cas-témoin portant sur 43 cas et 86 témoins appariés selon l'âge et le sexe réalisée sur une période de 8 mois allant de janvier à août 2019 à la maison des ainés de Bamako. Les cas étaient les malades atteints de la MP diagnostiqués par un neurologue et les témoins étaient indemnes de la MP. L'estimation du risque a été faite par le calcul des odds ratio avec IC à 95% en analyse bi variée, uni et multi variées par régression logistique. Résultats: L'âge moyen des malades était de 68,02 ans. A l'analyse bi variée, traumatisme crânien, antécédent familial de tremblement au repos, résidence rurale, trouble intestinal et profession agriculteur/ménagère étaient des facteurs de risque tandis que thé et café étaient des facteurs protecteurs. A l'analyse uni variée, eaux de puits et troubles du sommeil étaient des facteurs de risque tandis que niveau d'instruction, était facteur protecteur. Après ajustement sur ces variables, résidence, troubles du sommeil et antécédent familial de tremblement au repos étaient des facteurs de risque. Conclusion : résidence rurale et troubles du sommeil sont des facteurs de risques contrôlables de la MP au Mali.


2019 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 48-53
Author(s):  
Z.N. Rakotomalala ◽  
B. Rakotozanany ◽  
M.P.M. Ramarokoto ◽  
N. Randriambola ◽  
R.F. Johannes ◽  
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Introduction : La menace d’accouchement prématuré (MAP) survient chez des patientes qui présentent des facteurs de risque. Notre objectif est de déterminer ces facteurs de risque chez les patientes admises pour cette pathologie dans notre centre périnatal. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude cas-témoins, dont les cas sont représentés par les patientes admises pour MAP pendant l’année 2011 au centre hospitalier universitaire de gynécologie-obstétrique de Befelatanana, Madagascar. Résultats : Nous avons rencontré 1,77 MAP pour 100 accouchements dans le centre. Les facteurs de risque qui ont été retrouvés étaient le jeune âge maternel (OR = 1,806) ; la parité à partir de quatre (OR = 1,97) ; les travaux pénibles (OR = 1,139) ; les antécédents d’insuffisance cervicoisthmique (OR = 2,007), de fausse couche (OR = 2,916) et de tabac (OR = 21,428). Les pathologies associées à la grossesse étaient représentées par les infections urinaires (OR = 21,428), génitales (OR = 36,122) ou autres (OR = 8,201), le placenta prævia (OR = 9,511), l’anémie (OR = 38,452) ; l’existence de facteurs de surdistension utérine tels que l’hydramnios (OR = 2) et la grossesse gémellaire (OR = 10,326), la présence d’une rupture prématurée des membranes (OR = 24,608) et la chorioamniotite (OR = 8,201) ainsi que l’intervalle intergénésique de moins d’un an (OR = 1,762). Conclusion : Dépister les facteurs de risque retrouvés dans notre population pendant le suivi de grossesse réduirait fortement l’incidence de la prématurité qui demeure la première cause de mortalité et de morbidité néonatales.


2003 ◽  
Vol 24 ◽  
pp. 57s-58s
Author(s):  
D. Saadoun ◽  
M. Casato ◽  
C. Pick ◽  
D. Dormont ◽  
P. Duhaut ◽  
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Author(s):  
A. Feirouz ◽  
Y. Sdiri ◽  
E. Cherifi ◽  
H. Chourou ◽  
M. Cheour ◽  
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Introduction : Le taux de mortalité néonatale précoce constitue un bon indicateur de la qualité des soins et du niveau de développement économique et social d’une population. Le but de notre travail est de déterminer la prévalence, le profil étiologique et les facteurs de risque de la mortalité néonatale précoce. Méthodes : Il s’agit d’une étude rétrospective descriptive réalisée, au service de médecine et de réanimation néonatale du centre de maternité et de néonatologie de Tunis, sur une période de neuf mois de janvier à septembre 2017. Durant cette période, 3 560 nouveau-nés ont été hospitalisés dans ce service de réanimation néonatale. Au sein de cette cohorte, 150 patients sont décédés en période néonatale précoce. Résultats : L’incidence de la mortalité néonatale précoce est de 15 pour mille naissances vivantes. Le taux de mortalité néonatale très précoce survenant les 24 premières heures de vie est de 15 % ; 60 % sont décédés au-delà de 48 heures de vie. Le taux de prématurité est de 68 %. Les principales causes de ces décès néonatals précoces sont une cause infectieuse dans 38,6 % des cas, soit une infection néonatale bactérienne précoce dans 25 % des cas, soit une infection nosocomiale secondaire dans 14 % des cas, une malformation congénitale (18,7 %) ou une asphyxie périnatale (APN) [12,7 %]. Les principaux facteurs de risque de mortalité néonatale précoce sont le non-suivi des grossesses, le bas niveau socio-économique, la prématurité, le faible poids de naissance, l’APN, les malformations cardiaques et du système nerveux central. Conclusion : La mortalité néonatale précoce reste encore élevée. Pour essayer de la réduire, on insiste sur l’amélioration du suivi des grossesses, la prévention de la prématurité et l’amélioration des infrastructures néonatales.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 551-551
Author(s):  
P.-M. Llorca

L’hypothèse dopaminergique reste l’hypothèse mécanistique dominante de la schizophrénie, plus de 50 ans après sa formulation. On ignore toujours les causes de la dysrégulation dopaminergique, et certains patients ne répondent pas complètement aux traitements actuels. Il est donc nécessaire de réinterroger nos paradigmes concernant la sémiologie schizophrénique, ses mécanismes physiopathologiques et de nouvelles approches thérapeutiques. Sur un plan sémiologique, Bleuler plaçait l’atteinte des affects au premier rang des symptômes fondamentaux de la schizophrénie. L’intérêt s’est ensuite plutôt tourné vers les symptômes positifs et les troubles cognitifs. Nous proposons de présenter les travaux récents – utilisant notamment les paradigmes d’imagerie fonctionnelle – portant spécifiquement sur l’étude des émotions dans la schizophrénie. Nous évoquerons et mettrons en perspective différentes stratégies : études des cognitions sociales (reconnaissance des émotions), induction d’états émotionnels, capacité d’expression des émotions. Sur un plan biologique, des travaux récents suggèrent l’implication de perturbations de la vitamine D dans un grand nombre de troubles psychiatriques majeurs. La vitamine D exerce un rôle fondamental dans le développement et le fonctionnement du système nerveux central. Les patients souffrant de schizophrénie présentent plusieurs facteurs de risque de carence potentiels. Après avoir décrit les aspects physiopathologiques, nous présenterons les données sur le statut vitaminique dans cette population et les conséquences cliniques potentielles qui en découlent. Enfin, sur un plan thérapeutique, nous synthétiserons les données en faveur de l’implication d’une inflammation chronique du système nerveux central dans le déclenchement et le maintien d’une sémiologie schizophrénique. Nous présenterons les possibilités thérapeutiques qui peuvent potentiellement être proposées en adjonction des traitements classiques. Au cours de ces trois présentations nous aurons réinterrogé l’approche sémiologique, nos connaissances biologiques et les thérapeutiques innovantes que nous pouvons proposer aux patients souffrant de schizophrénie.


2019 ◽  
Vol 24 (8) ◽  
pp. 556-556
Author(s):  
Sharon L Unger ◽  
Tanis R Fenton ◽  
Radha Jetty ◽  
Jeff N Critch ◽  
Deborah L O’connor

Abstract Le fer est un micronutriment essentiel à la synthèse de l’hémoglobine, au développement du système nerveux central et à la protection contre les infections. La petite enfance est une période de vulnérabilité au cours de laquelle la carence en fer est liée à une perturbation du développement neurologique. Une situation socioéconomique défavorisée, une naissance prématurée et un régime alimentaire sous-optimal sont des facteurs de risque de carence en fer. Une surcharge de fer attribuable à une insuffisance du mécanisme d’excrétion du fer peut également se manifester. Il est capital d’offrir un apport en fer suffisant aux nourrissons jusqu’à l’âge de deux ans.


2019 ◽  
Vol 9 (3) ◽  
pp. 156-162
Author(s):  
C. Gerlier ◽  
T. Poinsat ◽  
M. Sitbon ◽  
H. Beaussier ◽  
J. Corny ◽  
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Introduction : Les patients hospitalisés au décours d’un passage aux urgences sont à risque d’erreur médicamenteuse. Le déploiement de l’activité de conciliation médicamenteuse à l’admission en unité d’hospitalisation de courte durée (UHCD) permet d’identifier les divergences non intentionnelles (DNI) de prescription médicamenteuse hospitalière en comparaison avec le traitement pris à domicile, puis de les corriger. L’objectif de l’étude était d’identifier les facteurs prédictifs d’erreurs de prescription médicamenteuse aux urgences, afin de mieux prioriser la conciliation médicamenteuse pour les patients admis à l’UHCD. Méthode : Nous avons mené une étude rétrospective, monocentrique et observationnelle incluant tous les patients ayant bénéficié d’une conciliation médicamenteuse à l’admission à l’UHCD pendant six mois. L’association entre les caractéristiques des patients et la survenue d’au moins une DNI a été étudiée à l’aide d’une régression logistique en ajustant sur les facteurs de confusion (analyse multivariée). Résultats : Parmi 200 patients inclus, 111 étaient concernés par la survenue d’au moins une DNI (56 %) avec une médiane de deux par patient. Les erreurs étaient principalement des omissions, en majorité pour des traitements à visée cardiovasculaire et du système nerveux central. La majorité des patients étaient exposés à un potentiel événement indésirable lié aux soins (n = 70, 63 %), mais aucun à un événement indésirable de gravité potentielle catastrophique. Dans l’analyse multivariée, la présence d’au moins cinq lignes de traitement dans l’observation médicale de l’urgentiste était très prédictive de la survenue d’au moins une DNI (OR : 1,30 ; IC 95 % : [1,15–1,26] ; p < 0,01). Cette variable concernait principalement un groupe de patients distincts d’âge supérieur ou égal à 75 ans et connus pour au moins deux comorbidités dont la majorité a été concernée par au moins une DNI (69 %). Les facteurs organisationnels propres à l’hospitalisation en situation urgente n’étaient pas prédictifs de la survenue de DNI. Conclusion : Pour le pharmacien de l’UHCD, la présence d’au moins cinq lignes de traitement dans l’observation médicale d’un patient doit être considérée comme une alerte et déclencher l’activité de conciliation médicamenteuse, en priorisant les patients âgés de plus de 75 ans et polypathologiques.


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