scholarly journals La COVID-19 à Mopti : Aspects épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutif

2021 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 47-51
Author(s):  
D Samaké ◽  
M Coulibaly ◽  
M Kéita ◽  
O Guindo ◽  
M Dembélé ◽  
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Introduction : La COVID-19 est une pandémie ayant occasionné une morbi-mortalité importante. L'hôpital Sominé DOLO (HSD) a été le principal site de prise en charge des cas dans la région de Mopti. Objectif : décrire les caractéristiques épidémiologique, clinique, thérapeutique et évolutive de l'infection par le SRAS-Cov-2. Méthodes : Il s'agit d'une étude de cohorte prospective et descriptive entre Avril et Septembre 2020. Ont été inclus : les patients prélevés et testés positifs au SRAS-CoV-2, et les patients testés positifs ailleurs puis transférés à l'hôpital Sominé DOLO. Résultats : sur 345 personnes, 125 ont été testées positives au coronavirus soit 36,2% des cas. Les hommes étaient majoritaires avec 68%. Les tranches d'âge de 31-40 ans et 41-50 ans étaient les plus affectées. L'âge moyen était de 44,84 ans. Les formes asymptomatiques ont représenté 50,4% des cas. Les symptômes pulmonaires et de la sphère ORL ont été les plus fréquents. Les cas de comorbidité ont été de 8%. Deux cas d'infection sont survenus sur grossesse. Nous avons rapporté 8 cas (6,4%) de contamination parmi le personnel soignant. La durée moyenne de séjour était de 11 jours, le taux de guérison 94,3% tandis que la létalité était de 5,7%. Conclusion : la mise en place d'un laboratoire de proximité sur le site en vue d'un diagnostic rapide des cas contribuerait à améliorer le taux de dépistage et la prise en charge précoce des cas. La baisse de la létalité quant à elle reste tributaire d'une prise en charge efficace des formes sévères. Ce ci passe par la dotation de la structure en équipements de réanimation et la formation continue du personnel.

Author(s):  
B Cisse ◽  
T Diallo ◽  
D Traoré ◽  
A Denou ◽  
SK Coulibaly ◽  
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Objectif : L'objectif de notre étude était d'étudier les effets indésirables liés à l'administration de la Sulfadoxine-Pyrimethamine et Amodiaquine lors de la Chimioprévention du paludisme saisonnier (CPS) de 2015 à 2016, dans dix districts sanitaires du Mali. Population et Méthode : Notre démarche méthodologique était basée sur la collecte des données des effets indésirables à travers une fiche de notification après l'administration des molécules de la Chimio prévention du paludisme saisonnier (Sulfadoxine-Pyrimethamine et Amodiaquine) aux enfants de moins de cinq ans. Les données ont été collectées dans les districts sanitaires de : Nioro du sahel, Nara, Ouelessebougou, Bougouni, Kadiolo, Barouéli, Bla, Ségou, Koro, Tenenkou. Résultats : Durant notre étude, nous avons enregistré 131 cas d'effets indésirables présentés par 104 enfants. Le district sanitaire de Tenenkou a enregistré plus de cas de notification (50%), suivi par Nioro du sahel (13%). Les troubles digestifs étaient les plus représentés soit 83,2%. L'évolution de l'ensemble des effets indésirables étaient favorables pour tous les enfants. Conclusion : Le renforcement du système de pharmacovigilance au Mali à travers la formation continue des personnels sanitaires en vue d'une notification continue des effets indésirables pourrait améliorer la prise en charge des effets indésirables liés aux médicaments de la chimio prévention du paludisme saisonnier.


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 34-38
Author(s):  
A Konaté

Introduction : La morsure de serpent est un problème de santé publique et fait partie des pathologies négligées selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). L’objectif était d’évaluer la prise en charge des morsures de serpent en milieu rural. Matériel et méthodes : Il s’agissait d’une étude prospective qui s’est déroulée du 1er Janvier au 31 Décembre 2020 dans l’aire du centre de santé communautaire et universitaire (CSCom-U) de Ségué. Résultats : Nous avons enregistré dans l’aire de santé de Ségué 25 cas de morsure dont 10 cas (40%) ont été pris en charge au centre de santé et 15 (60%) dans la communauté. La tranche d’âge 15 à 30 ans était la plus touchée (40%), le sexe masculin était de 64% et les cultivateurs étaient les plus touchés avec 36% des cas. Les facteurs à risque pour la morsure étaient la brousse (76%), la saison des pluies (64%) et les travaux champêtres (40%). Nous avons enregistré 100% de guérison dont un seul cas avec séquelle qui avait été traité traditionnellement. Conclusion : Il ressort que la morsure de serpents est un évènement assez négligé dans nos programmes de santé, très souvent les victimes font recours aux soins traditionnels, or l’utilisation du sérum antivenimeux est le traitement de choix. La disponibilité au niveau local des sérums anti venimeux (SAV), la formation continue des agents de santé, et l’éducation de la population doivent être de mise pour améliorer la prise en charge communautaire des envenimations par morsure de serpent. Mots clés : Prise en charge, morsure, serpent, CSCom U Ségué, Mali


Author(s):  
E. Noaillon ◽  
S. Azogui-Lévy ◽  
G. Lescaille ◽  
R. Toledo ◽  
V. Descroix ◽  
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Introduction: La prise en charge des collections circonscrites aiguës suppurées d’origine dentaire (CCASD) implique un drainage, le traitement de la dent causale ainsi que la mise en place d’une antibiothérapie dont le choix repose actuellement sur les recommandations de l’ANSM (recommandations AFSSAPS, 2011). En première intention, elles préconisent la prescription d’amoxicilline (2g/jours) ou clindamycine (1200g/jour) en cas d’allergie; en seconde intention, une bithérapie associant classiquement l’amoxicilline à l’acide clavulanique ou au métronidazole. L’émergence de mécanismes de résistances bactériennes a conduit à la mise en place d’actions favorisant une meilleure utilisation des antibiotiques. La France s’inscrit parmi les plus gros consommateurs en Europe (ANSM 2017): une surconsommation globale, une utilisation trop fréquente de molécules à large spectre en pratique courante. Dans ce contexte, l’ANSM a émis des recommandations sur la prescription des antibiotiques pour la prise en charge des CCASD. Sachant que 90% des prescriptions sont faites en ville dont 8% par les chirurgiens-dentistes (CD), il est paru nécessaire de connaître leur attitude. Nous avons donc souhaité évaluer l’impact des recommandations de l’ANSM chez les CD en France, dans la prise en charge des CCASD. Matériel et méthode: Nous avons réalisé une enquête nationale, en collaboration avec l’UFSBD (Union Francaise pour la Santé Bucco-Dentaire), regroupant 15000 praticiens, ayant recu le questionnaire par mail. Il comprenait 28 questions sur quatre thèmes principaux: prise en charge des CCASD, connaissance des recommandations, leur application, formations professionnelles initiales et continues. Résultats: Sur l’ensemble des praticiens, 690 (4,6%) ont participé à l’étude. 13% suivent de manière stricte les recommandations et 70,5% réalisent un acte clinique le jour de l’urgence : il correspond à 98% à un drainage (par voie muqueuse ou ouverture de la dent). Dans seulement 1/3 des cas la prescription de première intention se portait sur l’amoxicilline seule. 44% y associent des anti-inflammatoires. 68% des praticiens reconnaissent connaître les recommandations de l’ANSM par leur formation initiale (36%), une revue professionnelle (27%) ou un congrès (19%). La plupart suit une formation continue (77% une revue professionnelle, 90% un congrès, 38% un cursus de formation continue théorique). 89% prescrivent des anti-inflammatoires lors de la consultation d’urgence. Conclusion: Il existe peu de données évaluant l’impact des recommandations concernant ce sujet, mais il est communément admis qu’elles sont peu suivies (Gaillat et al 2005), ce que révèle également notre étude. Les raisons invoquées sont multiples : désaccord des praticiens sur l’efficacité des recommandations, manque de temps, contraintes organisationnelles. Bien que la bithérapie soit considérée comme plus efficace par les CD interrogés pour traiter les CCASD, les experts s’accordent à dire qu’elle participe à la création de la résistance bactérienne, considérée comme ≪ l’une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale ≫, et faisant l’objet d’un plan d’action mondial mis en place par l’OMS et l’ONU en 2015 (OMS, 2017).


Swiss Surgery ◽  
2003 ◽  
Vol 9 (6) ◽  
pp. 315-319 ◽  
Author(s):  
Peloponissios ◽  
Gillet ◽  
Halkic

L'agénésie isolée de la vésicule biliaire (AVB) est une anomalie rare. Vingt-trois pour cents des porteurs de cette malformation présentent des douleurs de l'hypochondre droit accompagnées de nausées et d'intolérance aux graisses dont l'étiologie reste souvent inexpliquée. Que la méthode d'investigation initiale soit un ultrason ou une cholangiographie intraveineuse, le diagnostic retenu à tort est dans la grande majorité des cas celui d'une vésicule exclue ou scléro-atrophique. Il résulte de cette erreur une indication chirurgicale inutile avec un risque accru de lésion des voies biliaires. Le but de ce travail et de déterminer s'il est possible, malgré les pièges de l'imagerie radiologique, d'obtenir un diagnostic préopératoire et de préciser la marche à suivre en cas de découverte pré ou peropératoire d'une AVB. A partir de deux cas isolés que nous présentons dans ce travail, nous avons effectué une revue de la littérature. C'est en fait la méconnaissance de cette pathologie et sa non-évocation dans le diagnostic différentiel qui conduit à une prise en charge chirurgicale inutile et dangereuse. L'absence de structures anatomiques normales et l'impossibilité de réaliser une traction sur l'infundibulum afin de mener la dissection du triangle de Calot représente un risque accru de lésion des voies biliaires. L'évocation de ce diagnostique par le radiologue ou le chirurgien est essentielle lors de l'interprétation de l'imagerie radiologic. En cas de doute on réalisera une cholangiographie-IRM. Une transmission héréditaire de l'AVB a été observée. Les membres d'une même famille doivent être investigués.


2019 ◽  
Vol 13 (2) ◽  
pp. 105-111 ◽  
Author(s):  
R. Bouriga ◽  
M. Mahjoub ◽  
MA Chaouch ◽  
M. Hochlef ◽  
Y. El Kissi ◽  
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Introduction : Le cancer est à l’origine de détresse psychologique alourdissant les morbidités des patients. Le cancer colorectal constitue un problème de santé publique de par son ampleur et sa gravité, en plus de son retentissement psychologique chez les patients et chez leur entourage. Notre objectif est de déterminer la prévalence de la dépression et de l’anxiété chez un groupe de patients tunisiens atteints de cancer colorectal et d’en rechercher les éventuelles relations avec les données cliniques. Patients et méthodes : Nous avons mené une étude observationnelle longitudinale prospective durant six mois (de mars à août 2017) colligeant tous les patients présentant un cancer colorectal et suivis à la consultation d’oncologie médicale au CHU Farhat-Hached à Sousse (Tunisie). En plus d’une grille à remplir par l’enquêteur se rapportant aux données épidémiologiques et cliniques du patient après l’entretien et la consultation du dossier médical, la mesure de l’anxiété et de la dépression a été faite à l’aide d’un autoquestionnaire validé en langue arabe : l’Hospital Anxiety and Depression Scale (HADS). La saisie et l’analyse des données ont été faites par le logiciel SPSS V20.0. Résultats : Cinquante-deux patients ont accepté de répondre à notre questionnaire. Ils étaient répartis en 28 femmes et 24 hommes ; l’âge moyen était de 57 ± 13 ans, la durée moyenne de la maladie était de 3,2 ± 1 ans. Les patients inclus dans l’étude étaient au stade métastatique (stade IV) de leur maladie dans 27%des cas. Nos patients ont bénéficié d’un traitement curatif dans 54 % des cas, d’une chirurgie de la tumeur primitive dans 88,6 %, d’une chimiothérapie dans 94,3 %, d’une radiothérapie dans 34,6 %, et 15,5 % ont reçu le cetuximab. La dépression détectée auprès de nos patients était douteuse dans 17,3 %et certaine dans 13,5 %. L’anxiété était douteuse chez 13,5 % et certaine dans 7,5 %. Une corrélation positive significative a été mise en évidence entre d’une part la symptomatologie dépressive et d’autre part le stade métastatique de la maladie (r = 0,741, p = 0,042), la présence de stomie (r = 0,811 ; p = 0,005), la fatigue (r = 0,720 ; p = 0,005) et les effets indésirables à type de nausée et vomissement (r = 0,653 ; p = 0,045). Conclusion : Il existe une forte prévalence de la dépression et de l’anxiété chez les patients atteints de cancer colorectal dans notre travail. Ces troubles psychiques devraient être systématiquement recherchés afin de préconiser une prise en charge adéquate de ces patients dans leur parcours de soins.


2020 ◽  
Vol 36 (2) ◽  
pp. 37-43
Author(s):  
M. Brière ◽  
M. Cermolacce ◽  
X. Flecher ◽  
R.-A. Rochwerger ◽  
J.-C. Mattei

Introduction : Les fractures du calcanéus sont des fractures fréquentes, touchant l’homme jeune à la suite d’un mécanisme à haute énergie. Les complications en sont le pied plat valgus et l’arthrose sous-talienne. Différents traitements sont possibles. L’ostéosynthèse par plaque verrouillée permet de restaurer l’architecture du calcanéus. L’objectif principal de ce travail était d’étudier les complications cutanées et infectieuses de l’ostéosynthèse par plaque des fractures du calcanéus. Les objectifs secondaires étaient d’évaluer les résultats fonctionnels ainsi que la survenue d’arthrose sous-talienne. Notre hypothèse était que le taux de complications était peu élevé. Matériels et méthodes : Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective incluant les ostéosynthèses par plaque verrouillée du calcanéus (février 2008 à mars 2015) à l’exclusion des patients atteints d’une comorbidité sévère. Résultats : La série comprend 26 ostéosynthèses : 23 patients majoritairement masculins (82,6 %) et jeunes (âge moyen : 39 ans), avec un recul moyen de 32 mois. Vingt-trois fractures ont été analysées. Nous avons relevé cinq complications cutanées ou infectieuses, dont trois ont nécessité une reprise chirurgicale. Elles étaient corrélées au tabagisme (p < 0,05). Le score AOFAS moyen était de 74,2 : [33–95]. Les résultats fonctionnels étaient excellents dans 22 % et bons dans 44 % des cas. L’accident du travail, le tabagisme, les fractures de type Duparc V, et les variantes propagées étaient des facteurs de mauvais pronostic. Il y avait dix cas d’arthrose soustalienne au dernier recul. Six cas de grades quatre étaient corrélés à des scores fonctionnels péjoratifs. Cinq patients ont dû subir une arthrodèse sous-talienne. Discussion : Nous avons retrouvé un taux de complications légèrement moins élevé que dans la littérature corrélées au tabagisme. Les scores fonctionnels étaient légèrement inférieurs. Les dysesthésies du nerf sural sont une complication relativement fréquente. L’arthrose sous-talienne survient dans près d’un cas sur deux. Un taux élevé de complications et des résultats parfois modestes poussent à réfléchir sur la technique chirurgicale et son indication. Les abords miniinvasifs ou la chirurgie percutanée pourraient être une alternative. Conclusion : La prise en charge des fractures du calcanéus doit être une chirurgie à la carte, tenant compte des lésions associées, de l’état cutané et du patient, car les complications liées à une chirurgie à foyer ouvert ne sont pas négligeables.


2018 ◽  
Vol 66 (2) ◽  

Nous avons tous reçu ces emails sous leurs différentes formes. Finalement c’est si fréquent et banal que l’on pourrait croire que la procédure est normale, que les médecins du sport, habitués à se mettre au service du monde du sport, sont très forts, car ils répondent très vite. Et pourtant, nous sommes conscients de quelques questions importantes qui se cachent derrière la gestion de ces demandes, et peut-être que d’autres nous échappent encore quelque peu. Plusieurs études nous rappellent, qu’en cas de prise en charge médicale de problèmes de fatigue ou de manque de performance, les attentes des entraîneurs et des athlètes sont élevées par rapport à une analyse sanguine.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 2-3
Author(s):  
E. Peyron

La prise en charge du sujet alcoolodépendant, utilisant les techniques de thérapie cognitivo-comportementales (TCC) a suivi l’évolution de ces techniques. Historiquement, les TCC ont évolué selon trois vagues. La première vague est comportementale et s’inspire directement des théories de l’apprentissage. On cherche dans ce cas à aider le patient à modifier son comportement. La deuxième vague des TCC a été centrée sur les cognitions. Le but du travail psychothérapique était d’aider le patient à favoriser des pensées alternatives lors d’une situation à risque. Depuis les années 2000, est née une troisième vague. Celle-ci se centre sur les relations entre la cognition et l’émotion [4]. L’hypothèse est que les troubles psychiques résulteraient d’une suppression erronée d’information émotionnelle. Par conséquent, la thérapie de la mindfulness – de la pleine conscience –, c’est à dire de l’expérience vécue pleinement de l’ici et maintenant, s’intéresse au contexte des expériences psychologiques. Les premiers programmes de thérapie de la pleine conscience ont été développés pour le sujet souffrant de maladies ou de douleurs chroniques pour améliorer leur qualité de vie [5]. Pour le sujet alcoolodépendant, un programme intégrant la pratique de la mindfulness à la prévention de la rechute (Mindfulness-Based Relapse Therapy: MBRT) [3,6,7]. Ce programme thérapeutique, que nous décrirons, s’appuie sur huit séances hebdomadaires. Nous avons aussi utilisé le programme classique de la mindfulness chez le sujet alcoolodépendant. La thérapie de la pleine conscience nous paraît intéressante à la fois dans la gestion du craving, mais aussi dans la gestion des émotions. Enfin, nous chercherons aussi, à partir des lectures des Stoïciens, d’Augustin (De Trinitate) [2], et d’Arendt (La vie de l’esprit) [1] à expliquer comment la pleine conscience est acceptation, acceptation d’un ordre qui ne dépend pas de nous, mais acceptation constitutive de notre liberté. L’acceptation est donc éthique.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 601-601
Author(s):  
D. Carmelo ◽  
S. Lamy ◽  
A. Charles-Nicolas ◽  
N. Pascal ◽  
L. Jehel

IntroductionLa suicidalité à l’adolescence est une question importante de santé publique, en termes de mortalité, de morbidité. Celle-ci est peu évaluée et quantifiée dans les en Martinique au sujet des adolescents. Notre objectif à travers de notre étude prospective exploratoire est de déterminer de la prévalence des tentatives de suicide chez les adolescents en Martinique consultant au CHUM.MéthodesNous avons inclus tous les adolescents âgés de 11 à 18 ans ayant réalisé une tentative de suicide en Martinique, admis sur les différents services d’urgences et de réanimations du CHUM, sur une période continue de 4 mois.RésultatsQuarante-trois tentatives de suicide ont été enregistrées au cours de cette période : 88,4 % des cas impliquaient des filles (avec une récidive sur la période d’inclusion), 58,1 % des jeunes ont utilisé comme méthode l’intoxication médicamenteuse volontaire, la majorité concernait des primosuicidants (60,5 %), près de la moitié des cas avait identifié un événement traumatisant, 34,9 % ont déclaré consommer de façon régulière une substance psychoactive enfin 72,5 % des situations ont fait intervenir le SAMU et 65,2 % de ces adolescents ont bénéficié d’une prise en charge hospitalière.ConclusionCette étude pilote permet de contribuer à la description de la tentative de suicide chez les adolescents, qui s’estimerait à 1 tentative de suicide tous les 3 jours, et confirme bien une problématique suicidaire touchant cette population spécifique dans ce département. Elle suggère par ailleurs la nécessité de renforcer l’offre de soins qui semble insuffisante à ce jour. Au vu des résultats de cette étude, l’implication forte du SAMU dans ce travail pourrait être un partenaire idéal dans le repérage de ces conduites suicidaires dans cette région.


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