scholarly journals Priorités de conservation des espèces en Auvergne : l’apport des Listes rouges régionales

Naturae ◽  
2020 ◽  
Author(s):  
Laurène TRUDELLE ◽  
Isabelle WITTÉ ◽  
David HAPPE ◽  
Philippe ANTONETTI ◽  
Charles LEMARCHAND ◽  
...  

À partir des Listes rouges régionales de l’ancienne région Auvergne et des données d’occurrence disponibles, des analyses croisées multi-groupes ont été réalisées pour fournir une synthèse sur le statut de conservation des espèces du territoire auvergnat et illustrer les grandes tendances et les principaux enjeux pour la biodiversité locale. Les résultats montrent qu’il existe un grand nombre d’espèces menacées et quasi menacées notamment pour plus de la moitié des Amphibiens, des Bryophytes et des Oiseaux. Les proportions les plus élevées d’espèces de la catégorie Données insuffisantes concernent certains Vertébrés (Amphibiens et Mammifères) et la Flore. On note l’absence de cadres de politiques publiques ou de statuts réglementaires pour plus de 170 espèces de la catégorie Données insuffisantes et autant d’espèces menacées. On constate également une forte variation géographique dans la distribution des espèces en déclin et des espèces de la catégorie Données insuffisantes qui se concentrent sur l’axe de la rivière Allier et dans les massifs montagneux. Par ailleurs, il existe un endémisme marqué dans le secteur des monts Dore, des monts du Cantal et du massif du Mézenc. Dans le cadre de stratégies régionales de conservation et de priorités de connaissance, une attention particulière doit être portée aux espèces endémiques d’Auvergne actuellement menacées et une série d’espèces remarquables parmi la Flore vasculaire. Bien que d’autres facteurs existent, les principales menaces sont liées à la détérioration des habitats. La dynamique d’élaboration des Listes rouges régionales, outil d’aide à la décision, doit être maintenue afin de poursuivre le suivi et la conservation de la biodiversité régionale.

2012 ◽  
Vol 45 (4) ◽  
pp. 929-956 ◽  
Author(s):  
David B. Skillicorn ◽  
Christian Leuprecht ◽  
Conrad Winn

Abstract.Theories of radicalization make implicit predictions about variation among attitudes in the communities from which radicals are drawn. This article subjects some popular theories to empirical testing. The precise process by which individuals come to sympathize with, provide material support for or actually engage in political violence is fully comprehensible only by longitudinal analysis, but much existing work tries to reconstruct the process by looking only at one part of its outcomes: those who have become radicalized. The result is a large number of theories and mechanisms, with little compelling empirical support. A cross-sectional snapshot of an at-risk community cannot definitively support a particular theory of radicalization, but it can rule out those whose predictions about attitudes are at variance with the empirical observations. We designed a survey instrument to measure attitudes to issues widely believed to be relevant to radicalization and deployed it among Muslim communities in Ottawa. The results are remarkably inconsistent with patterns of variation in attitudes predicted by popular theories of radicalization. Instead, they show variation of attitudes along three independent dimensions: social/economic/political satisfaction/dissatisfaction, moral/religious satisfacton/dissatisfaction, and a dimension that appears to be associated with radicalization. This suggests that governments may have less policy leverage to mitigate radicalization than generally supposed.Résumé.Les théories de la radicalisation font des prévisions implicites quant à la variation parmi les attitudes au sein des communautés dont les radicaux sont issus. Cet article soumet quelques unes des théories populaires à une vérification empirique. Le processus précis par lequel des individus sympathisent avec, appuient ou s'engagent dans la violence politique ne peut être complètement saisi que par une analyse longitudinale, bien qu'une bonne partie de la recherche à date essaie de reconstruire le processus en regardant seulement une partie de ces résultats : ceux qui sont devenus radicalisés. En conséquence, un grand nombre de théories et de mécanismes sont soutenus par peu de preuve empirique. Un aperçu transversal d'une communauté à risque ne peut pas confirmer une théorie particulière de radicalisation, mais il peut éliminer celles dont les prévisions ne se conforment pas aux observations empiriques. Nous avons conçu un instrument de sondage pour mesurer des attitudes envers des enjeux qui sont largement perçus comme se rapportant à la radicalisation et nous l'avons administré au sein de communautés musulmanes à Ottawa. Le désaccord entre les résultats et les variations des attitudes postulées par les théories de la radicalisation est remarquable. Les résultats manifestent davantage une variation des attitudes autour de trois dimensions indépendantes : l'in/satisfaction sociale/économique/politique, l'in/satisfaction morale/religieuse ainsi qu'une dimension qui semble être liée à la radicalisation. Il s'ensuit que les politiques publiques risquent d'être moins utiles aux gouvernements pour atténuer la radicalisation que ce qui est généralement supposé.


Tiers-Monde ◽  
1988 ◽  
Vol 29 (116) ◽  
pp. 1183-1194 ◽  
Author(s):  
Isabelle Milbert

2014 ◽  
Vol 40 (2) ◽  
pp. 283-299 ◽  
Author(s):  
Hélène Landemore ◽  
Aude Bandini

Cet article présente les bases d’un argument épistémique en faveur de la démocratie définie comme procédure de décision collective. Il explore également les implications d’un tel argument épistémique par rapport à d’autres justifications établies de la démocratie, par rapport aux explications scientifiques de ses succès empiriques, et en termes de politiques publiques à mener. En ce qui concerne l’argument épistémique proprement dit, il repose sur le concept de « raison démocratique », autrement dit l’intelligence collective des individus dans le domaine politique, et propose, de manière contre-intuitive, que la raison démocratique est davantage tributaire de la diversitécognitive des individus qui prennent par aux décisions que de leurs aptitudes personnelles. Généralement, l’argument de la raison démocratique complète les arguments procéduraux basés sur l’équité et l’égalité pour offrir une explication fonctionnaliste complète de la démocratie. Pour finir, cet article défend l’idée de réformes institutionnelles favorisant la participation citoyenne dans le processus de prise de décision collective.


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
Author(s):  
Michel Duru ◽  
Pierre-Marie Aubert ◽  
Christian Couturier ◽  
Sylvai Doublet

L'agriculture doit faire face à de grands défis qui sont interdépendants : dérèglement climatique, production d'énergie, érosion de la biodiversité, pollution des milieux, sécurité alimentaire et santé humaine. Pour éclairer les politiques publiques, nous comparons des scénarios dont un objectif commun est l'atteinte de la neutralité carbone en 2050. Ils reposent sur différentes hypothèses de production de biomasse et de son allocation à l'élevage, aux produits biosourcés et au sol. L'état de l'art montre des interdépendances fortes entre ces différents domaines. Nous concluons que des innovations ou changements systémiques sont nécessaires pour faire face aux différents défis. Sur ces bases, nous montrons que les scénarios reposant le plus sur les technologies sont climato-centrés et ignorent les questions de biodiversité et de santé. A l'opposé, les scénarios plus multifonctionnels reposent sur des innovations plus systémiques, souvent déjà connues, sont meilleurs pour la biodiversité et la santé, mais sont plus difficiles à mettre en œuvre car demandant plus de sobriété dans la consommation de produits animaux et d'énergie et nécessitant de lever un plus grand nombre de verrous sociotechniques. Ces analyses suggèrent de mieux mobiliser les acquis agronomiques pour construire et évaluer des scénarios. En conclusion, nous montrons comment les scénarios les plus systémiques confortent le Green Deal et soulignent les insuffisances de la PAC. Mots-clés : agroécologie, élevage, dérèglement climatique, bioénergie ; séquestration du carbone


Author(s):  
Luís Manuel Baptista ◽  
Ana Figueiras

La planification territoriale demande que nous disposions de plusieurs cartes faisant référence aux différentes couches d’information nécessaires pour représenter le territoire en fonction d’un grand nombre de variables. Au Portugal, à l’échelon municipal, le Plan directeur municipal (PDM – plano diretor municipal) est l’outil de gestion qui fonde la planification et l’organisation à long terme du territoire. Puisque le PDM impose des contraintes à la population, celle-ci devrait pouvoir y accéder et l’interpréter facilement. Pourtant, à cause de l’énorme quantité d’information qu’il contient, les gens ont souvent du mal à comprendre son contenu, présenté uniquement sous la forme d’éléments cartographiques statiques. La comparaison de 60 sites web offrant des renseignements géographiques à un vaste public a permis de constater que les données sont plus engageantes quand elles s’accompagnent d’éléments narratifs, visuels et interactifs et qu’elles sont présentées en portions variables, avec l’information nécessaire pour les partitionner, y naviguer ou y faire des recherches. Cette flexibilité est particulièrement importante dans les grands ensembles de données, dont la compréhension et l’analyse adéquates exigent un niveau décroissant de complexité. Nous avons constaté que les géoportails consacrés aux politiques publiques en matière de territoire souffraient d’un manque d’éléments narratifs et que ceux-ci en amélioreraient la compréhension. Puisqu’il est difficile pour le grand public de comprendre la stratégie que la municipalité cherche à implanter, la participation citoyenne, bien que possible, ne produira pas les résultats escomptés.


2001 ◽  
pp. 39-45
Author(s):  
Thierry Chiappa ◽  
Jean-Loup Deniau
Keyword(s):  

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