scholarly journals Le rôle des conditions de travail dans la satisfaction et la loyauté des infirmières d’agence au Québec

2012 ◽  
Vol 67 (3) ◽  
pp. 477-504 ◽  
Author(s):  
Michel Tremblay ◽  
Denis Chênevert ◽  
Audrey Hébert

Depuis les dernières années, l’attrait des infirmières pour les agences de placement temporaire a connu une croissance marquée. Or, dans un contexte de rareté de la main-d’oeuvre, on peut se demander quelles sont les sources de motivation qui incitent les infirmières à choisir le travail d’intérim et à demeurer loyales envers leur agence. Prenant appui sur la classification de Tan et Tan (2002), quatre sources de motivations ont été explorées, soit les motivations individuelles ou familiales, les motivations économiques, les motivations professionnelles et les préférences personnelles. Pour les motivations familiales, cette étude s’est principalement intéressée au rôle des conditions de travail flexibles offertes par les agences de placement. En regard des motivations économiques, nous nous sommes intéressés à l’influence des conditions salariales et, en ce qui concerne les motivations professionnelles, à l’influence des possibilités de développement des compétences des infirmières d’agence. Enfin le rôle des préférences personnelles s’est limité l’étude de la charge de travail. Les résultats de notre étude, réalisée auprès de deux échantillons, l’un provenant de 500 infirmières oeuvrant dans des agences de placement infirmier au Québec, et l’autre de 99 infirmières provenant de deux agences, ont montré que les motivations familiales et celles liées au développement professionnel avaient un effet positif sur la satisfaction des infirmières d’agence. En ce qui a trait à leur loyauté, celle-ci serait davantage liée à la flexibilité des horaires, à la formation et au développement des compétences, à la sécurité d’emploi et à la possibilité de choisir ses mandats. De bonnes conditions salariales n’apparaissent pas suffisantes à leurs yeux. Elles ne veulent pas seulement avoir de meilleures conditions économiques, ces infirmières veulent aussi une plus grande liberté de choix et sont en quête d’une plus grande autodétermination et de meilleures chances de développement professionnel.

2006 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
Author(s):  
Chang-de Liu

Abstract: Through in-depth interviews with Taiwanese newspaper workers, this paper illustrates the “de-skilling” effects of information and communication technologies (ICTs) on journalists. In recent years, Taiwanese reporters have experienced an increase in workload and an intensification of managerial control due to the introduction of new technologies in the newsroom. Using ICTs in the workplace consequently has harmed journalists’ working conditions and autonomy. Moreover, ICTs have led to a trivialization of reporting tasks and devaluation of reporters’ experience and knowledge. The degradation of reporting work resulting from the use of ICTs has enabled managers at Taiwanese newspapers to hire young employees to fill the jobs of experienced reporters and to reduce salary costs. Résumé : En se fondant sur des entretiens en profondeur menés avec les employés de quotidiens taiwanais, cet article illustre la déqualification de journalistes causée par les technologies de communication et de l’information (TCIs). Depuis quelques années, les reporters taiwanais ont subi une augmentation de leur charge de travail et du contrôle administratif exercé sur eux à la suite de l’introduction de nouvelles technologies dans les salles de nouvelles. Ainsi, les TCIs au travail ont porté atteinte aux conditions de travail et à l’autonomie des journalistes. En outre, les TCIs ont banalisé les tâches des reporters et ont dévalué leur expérience et leur savoir. La dégradation du travail journalistique résultant de l’introduction des TCIs a permis aux dirigeants des quotidiens taiwanais d’engager de jeunes employés à la place de reporters expérimentés et de réduire les salaires.


Author(s):  
Vincent Bodart ◽  
Laurence Jacquet ◽  
Bruno Van der Linden

Les négociations salariales dans le cadre de l’accord interprofessionnel 2003-2004 vont prochainement débuter. Ce numéro de Regards Economiques se penche sur les enjeux, les raisons et les modalités de la modération salariale en Belgique. 1.   Les enjeux Face à l’arbitrage entre salaire et emploi étayé ci-dessous, notre point de vue est qu’il faut davantage mettre l’accent sur le développement de l’emploi que sur la croissance des salaires. Cette priorité à l’emploi s’explique par le rôle de celui-ci dans l’insertion sociale et par le souci de sauvegarder une sécurité sociale efficace face au choc du vieillissement de la population et en présence de notre fort endettement public. Nous sommes bien conscients que l’emploi doit vérifier certaines caractéristiques pour être un vecteur d’insertion sociale. Même si nous n’abordons pas ces aspects ici, la négociation collective et la législation relatives aux conditions de travail sont donc essentielles elles aussi. 2.   Les raisons L’analyse d’un éventail de données statistiques livrent plusieurs enseignements. Primo, ils rappellent que le niveau du coût salarial en Belgique est parmi les plus élevés en Europe. Secundo, il semble bien que la croissance du coût salarial en Belgique ait pu effectivement être maîtrisée depuis l’entrée en vigueur de la loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité. Les coûts salariaux unitaires ont cependant progressé plus rapidement que dans les pays voisins, provoquant ainsi une détérioration de la compétitivité de l’économie belge. Tertio, les performances d’emploi de la Belgique s’améliorent mais demeurent extrêmement préoccupantes pour une série de groupes de la population (travailleurs moins qualifiés, travailleurs de nationalité non européenne, travailleurs âgés). Toutes les études disponibles pour la Belgique aboutissent à la même conclusion : le niveau macroéconomique de l’emploi varie négativement avec celui des coûts salariaux. Cette relation est la résultante d’effets tantôt positifs, tantôt négatifs. Cette conclusion pourrait donc s’inverser si les coûts salariaux baissaient fortement. On n’en est cependant pas là. La modération du coût salarial n’est certainement pas la panacée pour répondre à la situation préoccupante des groupes de population mentionnés à l’instant. La stimulation de l’offre d’emploi que cette modération favorise est cependant un complément indispensable à un ensemble de mesures structurelles bien coordonnées (relèvement des qualifications les plus basses, poursuite des actions ciblées sur des sous-régions particulièrement meurtries, abandon des freins à la mobilité des travailleurs, révision du profil salarial en fonction de l’âge ou de l’ancienneté, accroissement de l’écart entre revenu en emploi et revenu d’allocation en jouant sur la (para-)fiscalité, etc.). Les perspectives conjoncturelles peu brillantes pour le futur immédiat renforcent la nécessité d’une modération salariale. On sait en effet qu’en ces périodes assez déprimées sur le plan de l’embauche, les plus qualifiés vont davantage prospecter les marchés du travail où ils sont en quelque sorte "sur-qualifiés". Promouvoir une offre d’emplois dynamique dans tout l’éventail des qualifications est alors une manière de limiter ce phénomène dont seuls les plus qualifiés tirent un parti clair. 3.   Les modalités Depuis l’accord interprofessionnel de 1999-2000, la norme salariale est avant tout devenue "indicative". Elle est une recommandation des partenaires sociaux réunis au niveau national à l’égard des partenaires des négociations sectorielles et d’entreprise. Compte tenu des faits observés en Belgique depuis le premier choc pétrolier et des analyses réalisées depuis, il est fort plausible que se coordonner sur une norme, même fruste, est préférable à une absence de coordination. Pour que la modération salariale contribue le plus largement possible au développement de l’emploi, des aménagements complémentaires au système actuel nous semblent nécessaires. Ceux-ci se situent à trois niveaux. Pour favoriser la création d’emploi, il est primordial que les importants allégements structurels de cotisations sociales contribuent pleinement à la réduction du coût du travail. On recommande donc de maîtriser la croissance des salaires bruts afin que les baisses de cotisation structurelles allègent le coût salarial et stimule l’emploi. Cette maîtrise aurait une réciproque en ce sens que la réforme fiscale et les allégements de cotisations personnelles au bas de l’échelle salariale ne devraient pas être récupérées par les employeurs lors de la négociation du niveau des salaires bruts. Ces réformes pourraient alors pleinement jouer leurs rôles de soutien aux bas revenus et d’incitation à la recherche d’emploi et à la participation au marché du travail. L’indexation automatique assure tous les salariés contre le risque généré par des mouvements de prix et constitue à ce titre un mécanisme à préserver. Il faut toutefois souligner qu’en cas de hausse de prix des produits importés, l’appauvrissement collectif qui en résulte risque d’être aggravé par l’indexation automatique. Lorsque des biens importés qui ont un poids significatif dans l’"indice-santé" connaissent des hausses substantielles et durables de prix, il faudrait veiller à la suspension de l’indexation automatique des salaires sur ces prix et trouver d’autres modalités pour répondre à la dégradation de la situation socio-économique de certains groupes en présence de tels chocs. Tant la modération salariale que les allègements de la parafiscalité doivent faire l’objet d’une coordination au niveau européen. Sans une coordination forte au sein de l’UE, les dispositions prises au niveau de chaque Etat seront sous-optimales.


2018 ◽  
Vol 73 (2) ◽  
pp. 252-273
Author(s):  
Bernard Dugué ◽  
Johann Petit

Le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) s’avère, en France, une pièce maitresse des dispositifs de prévention des risques et d’amélioration des conditions de travail dans les entreprises. Bien que son rôle soit de plus en plus reconnu, il a souvent des difficultés à fonctionner et à trouver sa place dans le paysage des relations professionnelles. Cette situation est liée, d’une part, à la nature même du comité — à la fois institution de représentation du personnel et instance chargée de la prévention des risques de manière coordonnée avec les services de l’entreprise — et, d’autre part, aux caractéristiques de son champ d’intervention. La conduite des actions et leur efficience sont directement en lien avec la capacité du CHSCT à mettre en discussion des conceptions différentes, et parfois opposées, en matière de conditions de travail, de santé, de risques professionnels et d’exercice du mandat représentatif. Les représentations qu’ont les différents acteurs de ces questions contribuent à la définition des choix stratégiques et des actions à entreprendre. Notre travail de recherche s’est appuyé sur deux types de données. D’abord celles recueillies, au moyen d’entretiens et d’observations participantes, auprès de 27 CHSCT dans des entreprises de tailles et de secteurs d’activité très variés. Ensuite, des données collectées au moyen d’une grille de questionnement auprès de plus de 100 CHSCT lors de sessions de formation ou d’interventions dans des entreprises sur une période de cinq ans, et de la consultation de procès-verbaux de réunion ou de documents d’information remis aux membres de l’instance. L’objectif de cet article est de montrer que si les tensions qui traversent l’activité du CHSCT sont, en grande partie, inhérentes aux caractéristiques de cette instance et si elles sont fréquemment à l’origine de conflits, elles sont aussi une source de débats féconds qui constituent un espace de créativité pour le développement de l’action collective. Au-delà des CHSCT en France, nous sommes convaincus que les conclusions de cette recherche concernent toute instance chargée de la prévention et de l’amélioration des conditions de travail dans les entreprises à travers le monde.


2019 ◽  
Vol 32 (1) ◽  
pp. 13-24
Author(s):  
Gérard SERVIÈRE ◽  
Sophie CHAUVAT ◽  
Nathalie HOSTIOU ◽  
Sylvie COURNUT

Pour les éleveurs, la diversité des tâches, la liberté d'agir à sa guise, la proximité avec la nature et les animaux expliquent l'attrait, souvent passionné, pour une profession en constante mutation suite aux évolutions techniques et sociologiques. Les gains d'efficience et de productivité sont rognés par l'augmentation de la taille des structures et la charge de travail reste toujours importante. Aujourd'hui les éleveurs cherchent un meilleur équilibre vie privée/vie professionnelle, à préserver leur santé et une reconnaissance de leur rôle sociétal, ce qui implique des conditions de travail correctes et plus de sérénité au quotidien. L'automatisation et la robotisation demandent d'acquérir une maîtrise technologique mais apportent de la souplesse et permettent des gains de temps. Le développement du salariat et de la féminisation des chefs d'exploitation, modifient le rapport au métier et pourraient contribuer davantage au renouvellement des générations. Les préoccupations, environnementales et vis-à-vis du bien-être animal, suscitent des infléchissements, notamment agro-écologiques qui nécessitent de nouveaux apprentissages et des transitions toujours complexes. Les remises en cause, parfois frontales, de l'élevage côtoient des initiatives démontrant son utilité sociale comme pourvoyeur d’emplois, d’identité locale et de produits sains. La diversité dans les territoires des modèles d’élevage, les complémentarités entre eux et avec d'autres activités, agricoles ou non, ainsi que le renouvellement des outils de conseil sont autant de perspectives pour susciter le désir de « devenir éleveur ». Cet article présente, à la lumière des mutations sociales, sociétales et économiques, les questions en débat autour du travail et du métier des éleveurs.


2005 ◽  
Vol 14 (2) ◽  
pp. 53-82 ◽  
Author(s):  
Diane-Gabrielle Tremblay

Nous avons réalisé une recherche sur le télétravail et nous nous sommes intéressée particulièrement à la différenciation selon le sexe de différentes dimensions du télétravail : tâches réalisées, organisation du travail, conditions de travail, degré de satisfaction notamment. Comme il existe peu de recherches sur le sujet, nous avons évalué l'ampleur actuelle du télétravail au Québec, les secteurs et les catégories socioprofessionnelles où on le retrouve, et tenté d'identifier les meilleures pratiques de gestion du télétravail. Par ailleurs, nous souhaitions savoir si les hommes et les femmes voient dans le télétravail les mêmes avantages ou si, comme le postulent certaines études, la conciliation emploi-famille pouvait constituer un motif important Incitant les femmes à faire du télétravail, alors que les hommes y verraient d'autres types d'avantages. Ce sont donc ces derniers objectifs et l'hypothèse de différenciation selon le sexe qui forment le coeur de notre article.


Author(s):  
Vincent Bodart ◽  
Laurence Jacquet ◽  
Bruno Van der Linden

Les négociations salariales dans le cadre de l’accord interprofessionnel 2003-2004 vont prochainement débuter. Ce numéro de Regards Economiques se penche sur les enjeux, les raisons et les modalités de la modération salariale en Belgique. 1.   Les enjeux Face à l’arbitrage entre salaire et emploi étayé ci-dessous, notre point de vue est qu’il faut davantage mettre l’accent sur le développement de l’emploi que sur la croissance des salaires. Cette priorité à l’emploi s’explique par le rôle de celui-ci dans l’insertion sociale et par le souci de sauvegarder une sécurité sociale efficace face au choc du vieillissement de la population et en présence de notre fort endettement public. Nous sommes bien conscients que l’emploi doit vérifier certaines caractéristiques pour être un vecteur d’insertion sociale. Même si nous n’abordons pas ces aspects ici, la négociation collective et la législation relatives aux conditions de travail sont donc essentielles elles aussi. 2.   Les raisons L’analyse d’un éventail de données statistiques livrent plusieurs enseignements. Primo, ils rappellent que le niveau du coût salarial en Belgique est parmi les plus élevés en Europe. Secundo, il semble bien que la croissance du coût salarial en Belgique ait pu effectivement être maîtrisée depuis l’entrée en vigueur de la loi de 1996 relative à la promotion de l’emploi et à la sauvegarde préventive de la compétitivité. Les coûts salariaux unitaires ont cependant progressé plus rapidement que dans les pays voisins, provoquant ainsi une détérioration de la compétitivité de l’économie belge. Tertio, les performances d’emploi de la Belgique s’améliorent mais demeurent extrêmement préoccupantes pour une série de groupes de la population (travailleurs moins qualifiés, travailleurs de nationalité non européenne, travailleurs âgés). Toutes les études disponibles pour la Belgique aboutissent à la même conclusion : le niveau macroéconomique de l’emploi varie négativement avec celui des coûts salariaux. Cette relation est la résultante d’effets tantôt positifs, tantôt négatifs. Cette conclusion pourrait donc s’inverser si les coûts salariaux baissaient fortement. On n’en est cependant pas là. La modération du coût salarial n’est certainement pas la panacée pour répondre à la situation préoccupante des groupes de population mentionnés à l’instant. La stimulation de l’offre d’emploi que cette modération favorise est cependant un complément indispensable à un ensemble de mesures structurelles bien coordonnées (relèvement des qualifications les plus basses, poursuite des actions ciblées sur des sous-régions particulièrement meurtries, abandon des freins à la mobilité des travailleurs, révision du profil salarial en fonction de l’âge ou de l’ancienneté, accroissement de l’écart entre revenu en emploi et revenu d’allocation en jouant sur la (para-)fiscalité, etc.). Les perspectives conjoncturelles peu brillantes pour le futur immédiat renforcent la nécessité d’une modération salariale. On sait en effet qu’en ces périodes assez déprimées sur le plan de l’embauche, les plus qualifiés vont davantage prospecter les marchés du travail où ils sont en quelque sorte "sur-qualifiés". Promouvoir une offre d’emplois dynamique dans tout l’éventail des qualifications est alors une manière de limiter ce phénomène dont seuls les plus qualifiés tirent un parti clair. 3.   Les modalités Depuis l’accord interprofessionnel de 1999-2000, la norme salariale est avant tout devenue "indicative". Elle est une recommandation des partenaires sociaux réunis au niveau national à l’égard des partenaires des négociations sectorielles et d’entreprise. Compte tenu des faits observés en Belgique depuis le premier choc pétrolier et des analyses réalisées depuis, il est fort plausible que se coordonner sur une norme, même fruste, est préférable à une absence de coordination. Pour que la modération salariale contribue le plus largement possible au développement de l’emploi, des aménagements complémentaires au système actuel nous semblent nécessaires. Ceux-ci se situent à trois niveaux. Pour favoriser la création d’emploi, il est primordial que les importants allégements structurels de cotisations sociales contribuent pleinement à la réduction du coût du travail. On recommande donc de maîtriser la croissance des salaires bruts afin que les baisses de cotisation structurelles allègent le coût salarial et stimule l’emploi. Cette maîtrise aurait une réciproque en ce sens que la réforme fiscale et les allégements de cotisations personnelles au bas de l’échelle salariale ne devraient pas être récupérées par les employeurs lors de la négociation du niveau des salaires bruts. Ces réformes pourraient alors pleinement jouer leurs rôles de soutien aux bas revenus et d’incitation à la recherche d’emploi et à la participation au marché du travail. L’indexation automatique assure tous les salariés contre le risque généré par des mouvements de prix et constitue à ce titre un mécanisme à préserver. Il faut toutefois souligner qu’en cas de hausse de prix des produits importés, l’appauvrissement collectif qui en résulte risque d’être aggravé par l’indexation automatique. Lorsque des biens importés qui ont un poids significatif dans l’"indice-santé" connaissent des hausses substantielles et durables de prix, il faudrait veiller à la suspension de l’indexation automatique des salaires sur ces prix et trouver d’autres modalités pour répondre à la dégradation de la situation socio-économique de certains groupes en présence de tels chocs. Tant la modération salariale que les allègements de la parafiscalité doivent faire l’objet d’une coordination au niveau européen. Sans une coordination forte au sein de l’UE, les dispositions prises au niveau de chaque Etat seront sous-optimales.


2005 ◽  
Vol 42 (3) ◽  
pp. 489-515 ◽  
Author(s):  
Reynald Bourque ◽  
Sossie Der Stepanian

Cet article présente les principaux résultats d'une recherche sur le travail en équipe dans deux usines québécoises de vêtement qui ont mis en place une organisation du travail inspirée du modèle japonais de production allégée. Ces deux usines ont une taille et une gamme de produits semblables, mais l'une est syndiquée et l'autre non syndiquée. Bien que les salariés bénéficient de meilleures conditions de travail et d'une plus grande autonomie dans l'organisation du travail en équipe dans l'usine syndiquée, la présence syndicale n'a pas empêché l'augmentation de la charge de travail et du stress découlant de l'implantation d'un système de production allégée.


2020 ◽  
Vol 59 (1) ◽  
pp. 10-17
Author(s):  
Patrick Bantman

L’article présente l’introduction d’un dossier qui résume les questions qu’ont soulevé à un groupe de travail pluridisciplinaire, le travail avec la famille lors de la première hospitalisation pour un épisode psychotique... En effet nous avons élaboré depuis quatre ans, sous l’égide de la Fédération Française de Psychiatrie à la suite de la lettre d’un parent, un travail de commission en partenariat avec l’UNAFAM. Ce groupe de travail pluridisciplinaire a rassemblé pédopsychiatres, psychiatres d’adultes, psychologues, de formations diverses et travaillant dans des contextes soignants différents, infirmiers, médecin généraliste, et un membre régulier de l’UNAFAM. Nous sommes heureux de vous présenter les premiers résultats de ce travail initié par le Dr Roche-Rabreau dont l’article figure dans ce dossier. Nous souhaiterions que ce travail puisse permettre l’élaboration de recommandations de bonnes pratiques, comme celles élaborées dans différents aspects de la pratique psychiatrique. En annexe, nous avons mis un résumé des recommandations travaillées en commission, et présentées lors de diverses manifestions psychiatriques ainsi qu’à la Fédération Française de Psychiatrie.


2020 ◽  
pp. 46-50
Author(s):  
Charles de Beistegui
Keyword(s):  

Sans que l’on s’en aperçoive de façon évidente et sans toujours en tirer toutes les conséquences pour la communication, nous sommes passés de la société de l’information à la société du récit.


ONCOLOGIE ◽  
2019 ◽  
Vol 21 (1-4) ◽  
pp. 11-16
Author(s):  
J. Boudier ◽  
G. Oldrini ◽  
C. Barlier ◽  
A. Lesur

Lors de la découverte d’un cancer du sein, la qualité du bilan préthérapeutique est essentielle afin d’orienter la décision thérapeutique. L’exploration axillaire est primordiale, car elle évalue l’extension régionale de la maladie, ce qui en fait un des facteurs pronostiques majeurs. Différents examens d’imagerie préopératoires peuvent révéler une atteinte de ces ganglions axillaires. Cependant, l’imagerie de référence reste l’échographie axillaire, qui permet également de guider des prélèvements. Depuis l’étude ACOSOGZ0011, nous sommes face à une désescalade thérapeutique de la chirurgie axillaire. Selon des résultats récents, on constate que la place de l’imagerie axillaire est encore plus importante. Le but de l’échographie est d’éviter un curage en deux temps après un ganglion sentinelle positif lorsque les critères de l’ACOSOG-Z0011 ne sont pas remplis.


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