scholarly journals Droit à l’oubli pour les malades de cancers : un risque relatif pour les assurances

2018 ◽  
Vol 84 (3-4) ◽  
pp. 153-163
Author(s):  
Jérémy Picot
Keyword(s):  

La signature de la convention AERAS en 2006 a été une avancée majeure en permettant l’accès aux crédits pour des milliers de malades et anciens malades. Aujourd’hui, le projet de loi santé prévoit la mise en place d’un droit à l’oubli pour les malades de cancers. Sa localisation et le pronostic moyen associé seront susceptibles de faire varier le délai permettant d’accéder à ce droit. Tandis que les compagnies d’assurance souhaitent voir l’obligation de déclaration conservée pendant 15 ans après le diagnostic, les associations de malades militent pour que ce délai soit réduit à 10 voire 5 ans, dans certains cas. En croisant les données épidémiologiques et les données bancaires, nous démontrerons que le nombre supplémentaire d’assurés potentiels engendré par la réduction de ce délai ne représenterait qu’une augmentation très marginale des risques couverts par les assureurs.

2010 ◽  
Vol 30 (4) ◽  
pp. 130-140
Author(s):  
I. Burstyn ◽  
F. Sithole ◽  
L. Zwaigenbaum

Objectif Déterminer si des caractéristiques de la mère ou des complications obstétricales sont associées à un risque accru de troubles du spectre autistique (TSA) chez l’enfant. Méthodologie Selon les dossiers d’accouchements de la province, 218 890 naissances vivantes uniques ont été recensées en Alberta (Canada) entre le 1er janvier 1998 et le 31 décembre 2004. En nous basant sur les codes de diagnostic de la CIM9 établis par les médecins au moment de la facturation, nous avons suivi ces sujets jusqu’au 31 mars 2008 afin de déterminer s’ils étaient atteints d’un TSA. Les facteurs de risque maternels et obstétricaux ont également été extraits du PDR (Physicians Desk Reference). Résultats Les données relatives à la prévalence et à l’incidence des TSA en Alberta concordent avec celles qui ont été enregistrées ailleurs et semblent indiquer une hausse récente des taux de diagnostic ou d’incidence. La prévalence des TSA était cinq fois plus élevée chez les garçons que chez les filles. L’âge auquel le diagnostic était le plus souvent posé était de 3 ans. La modélisation du risque relatif a indiqué que le risque de TSA était élevé chez les enfants nés d’une mère plus âgée ou lorsqu’il y a eu des complications pendant la grossesse ou l’accouchement. Conclusion Certaines caractéristiques de la mère et complications obstétricales sont associées à un risque accru de TSA chez l’enfant. Dans le cas des enfants nés d’une mère autochtone, nous avons constaté que les taux de TSA étaient plus faibles et que le diagnostic était posé à un âge plus tardif, des conclusions qui devront faire l’objet de recherches approfondies.


Author(s):  
Abdelwahed Omri ◽  
Meryem Bellouma

Compte tenu de l’opacité de la structure informationnelle de la plupart des petites et moyennes entreprises solliciteuses d’un crédit, les banques commerciales tunisiennes ont une attitude frileuse à l’égard de leur financement. Après avoir recensé les motifs de cette posture méfiante, nous proposons de tester empiriquement la validité de la stratégie de regroupement, sur la base d’un échantillon composé de 523 dossiers de crédits de petites et moyennes entreprises tunisiennes. Le test réalisé montre que la banque considérée ne tient pas compte du risque relatif à chaque entreprise lors de la détermination du taux d’intérêt, d’où une évidence à l’égard du recours à la stratégie de regroupement. Par ailleurs, le test révèle que la fixation du taux d’intérêt est tributaire de certaines modalités de garanties et du levier financier.


2019 ◽  
Vol 15 ◽  
pp. 04002
Author(s):  
F. Bucella

Le paradoxe du risque relatif s'exprime de manière simple. Il consiste à cacher le risque réel, soit le risque absolu, en se concentrant sur l'augmentation ou la diminution du risque, soit le risque relatif. Il y a deux versions du paradoxe. La première postule que l'augmentation du risque peut être importante, mais le risque lui-même reste très faible. Si le risque de base est de 1 sur 10 millions (0.00001 %), une augmentation de 100 % sera perçue comme très grande, alors que le risque n'est que de 2 sur 10 millions (0.00002 %). Il s'agit de la version molle du paradoxe du risque relatif, la plus pernicieuse. La deuxième version du paradoxe du risque relatif, la version dure, est la suivante. En se concentrant sur l'augmentation (ou la diminution) du risque, on fait comme si le comportement de base n'avait aucun risque (ou était certain). Si vous dites que les personnes qui consomment un verre de vin par jour augmentent le risque de développer certaines pathologies de 0.5 %, vous pourriez croire que les personnes qui ne consomment aucun verre de vin sont protégées. Inversement, si vous dites que consommer des fruits et du vin rouge diminue la probabilité d'apparition de la dysfonction érectile de 19 %, vous pourriez croire que les personnes qui ne suivent pas ce régime sont certaines d'être atteintes de la pathologie. Dans un monde idéal, il faudrait exprimer les risques de manière absolue et non relative afin de donner une meilleure perception de la réalité. Cela éviterait les écueils des versions molles et dures du paradoxe du risque relatif.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 672-672
Author(s):  
D. Sebbane

Les patients atteints de troubles psychiques sévères sont en moins bonne santé physique et ont une espérance de vie réduite par rapport à la population générale. Les données de la littérature montrent que leur taux de mortalité est deux à trois fois plus élevé et qu’ils présentent un risque de mortalité majoré par la survenue de maladies cardiovasculaires.L’étiologie de cette surmortalité cardiovasculaire associée à la schizophrénie, au trouble unipolaire et au trouble bipolaire est multifactorielle.Elle inclut des facteurs génétiques, des facteurs environnementaux liés aux styles de vie des patients ainsi que des effets spécifiques liés à la maladie : on observe un risque relatif 1,5 fois plus élevé de la présence de facteurs de risque cardiovasculaires modifiables tels que l’obésité, le tabagisme, l’hypertension et la dyslipidémie. Le risque de développer un diabète sucré de type II est également fortement augmenté. L’autre facteur étiologique à considérer est celui des effets secondaires liés au traitement.En effet, le traitement médicamenteux de la majorité de ces troubles psychiatriques repose sur l’utilisation des antipsychotiques. Bien que ces médicaments aient une efficacité démontrée, ils sont malheureusement associés à des effets secondaires majeurs comme la somnolence et la sédation, mais aussi une prise de poids importante et la majoration des facteurs de risque cardiovasculaires.Actuellement, aucune stratégie efficace n’existe pour prévenir ces effets. Pourtant, l’accès au dépistage, aux mesures de prévention du risque cardiovasculaire et aux soins somatiques restent restreints pour ces patients. L’European Psychiatric Association (EPA) a ainsi émis des recommandations européennes afin d’améliorer la prise en charge des patients souffrant de troubles psychiatriques sévères. Elles orientent vers la prise en charge transdisciplinaire de ces effets, ainsi que vers la sensibilisation des psychiatres et des médecins généralistes au dépistage et au traitement des facteurs de risque cardiovasculaires et du diabète chez ces patients.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 658-658
Author(s):  
L. Alphs ◽  
D. Hough ◽  
P.B. Ryan ◽  
P.E. Stang

IntroductionLe changement d’antipsychotique (AP) chez des patients atteints de schizophrénie peut parfois augmenter leur risque de rechute [1]. Cette étude de base de données-patients en vraie vie compare le risque de rechute lors de la substitution de la rispéridone injectable à action prolongée (RIAP) par le palmitate de palipéridone injectable à action prolongée [PP] versus une substitution par AP oral.MéthodesLes rechutes (hospitalisations et consultations aux Urgences) faisant suite à une substitution de la RIAP par le PP ou par un AP oral ont été évaluées à partir des données-patients de la base de données Truven MarketScan Multi-State Medicaid. Les deux groupes ont été ensuite équilibrés 1:1 à l’aide de la méthode Propensity Score Matching (PSM) [2].RésultatsCent quatre-vingt-huit patients ont été substitués de la RIAP par le PP et 131 patients ont été substitués de la RIAP par un AP oral. Le modèle PSM a permis d’équilibrer les deux groupes (1:1) à partir de 5 variables (âge, nombre de médicaments concomitants, nombre de consultations antérieures en ambulatoire, nombre de consultations liées à leur schizophrénie et nombre de jours sous traitement antipsychotique). La cohorte finale était composée de 109 patients substitués par du PP et 109 patients substitués par un AP oral. Les patients substitués de la RIAP par le PP par rapport à ceux substitués par un AP oral ont connu moins d’hospitalisations (26 vs 32) avec un délai avant hospitalisation plus long (moyenne = 70 vs 47 jours), sont restés plus longtemps sous traitement (moyenne = 239 vs 122 jours) et présentaient un risque plus faible de rechute (risque relatif = 0,54 ; p = 0,024).ConclusionsCette étude de base de données-patients en vraie vie suggère que la substitution de la RIAP par le PP est associée à un risque de rechute plus faible et à une poursuite du traitement plus longue en comparaison à un AP oral.


Author(s):  
John P. Hirdes ◽  
K. Stephen Brown

RÉSUMÉLe lien entre le relogement des patients âgés et leur taux de mortalité continue de faire l'objet de nombreux débats à cause, en partie du moins, des résultats équivoques des travaux scientifiques. La plupart des recherches dans ce domaine sont toutefois limitées par la petite taille des échantillons, l'utilisation de périodes de suivi arbitraires et l'emploi de méthodes statistiques peu précises. Les analyses présentées ici reposent sur les données de mortalité d'une période de six ans accumulées par une unité pour les maladies chroniques. Les patients de cet établissement ont été relogés en grand nombre dans une nouvelle unité. En tenant compte de l'âge, du sexe et de la durée du séjour avant le suivi, le risque relatif de mortalité lié au relogement était de 1,53.


Author(s):  
H. Krueger ◽  
J.M. Koot ◽  
D.P. Rasali ◽  
S.E. Gustin ◽  
M. Pennock

Introduction Les taux de prévalence du surplus de poids, de l’usage du tabac et de la sédentarité varient sensiblement d’une région à l’autre en Colombie-Britannique (C.-B.). La présente étude vise à déterminer la portée d’une éventuelle réduction du fardeau économique en C.-B. si toutes les régions de la province atteignaient des taux de prévalence équivalents à ceux de la région dont les taux sont les plus bas pour ces trois facteurs de risque. Méthodologie Nous avons utilisé une approche élaborée précédemment fondée sur la fraction étiologique du risque pour estimer le fardeau économique associé aux divers facteurs de risque. Le risque relatif selon le sexe et les données de prévalence selon l’âge et le sexe ont été utilisés dans la modélisation. Résultats Le fardeau économique annuel attribuable à ces trois facteurs de risque en C.-B. s’élevait à environ 5,6 milliards de dollars en 2013, la proportion la plus élevée de ce total étant attribuable au surplus de poids (2,6 milliards), suivie de celle de l’usage du tabac (2 milliards). Même si la C.-B. possède des taux de prévalence de ces facteurs de risque plus bas que toute autre province canadienne, il existe d’importants écarts en son sein. Si chaque région de la province devait atteindre les taux de prévalence les plus bas pour les trois facteurs de risque, un fardeau économique de 1,4 milliard (24 % du total de 5,6 milliards) pourrait être supprimé annuellement. Conclusion Il existe des disparités notables dans la prévalence de chacun des facteurs de risque au sein des régions sanitaires de la C.-B., qui se reflètent dans le fardeau économique attribuable à chaque région. Un éventail de facteurs sociaux, environnementaux et économiques expliquent probablement une partie de ces écarts géographiques, et ces facteurs sous-jacents devraient être pris en compte lors de la mise en place de programmes de prévention.


Author(s):  
A. Mamoudou ◽  
A. Zoli ◽  
C. Tanenbe ◽  
J. P. Andrikaye ◽  
Mr. Bourdanne ◽  
...  

Suite à une enquête dans quelques villages du département de Faro et Déo, le village de Kontcha, qui a présenté la prévalence de la trypanosomose la plus élevée (32,5 p. 100), a été sélectionné afin d’évaluer la résistance des trypanosomes au diminazène et à l’isométamidium. Deux lots de 40 bovins ont été traités au jour 0, l’un au diminazène, l’autre à l’isométamidium. Le statut parasitologique de ces deux lots a été évalué toutes les deux semaines en utilisant la technique du buffy coat pendant une période de deux mois. Chaque animal diagnostiqué positif a été traité au diminazène. Le pourcentage d’animaux infectés par des trypanosomes a été de 32,5 p. 100 dans le lot traité au diminazène et de 27,5 p. 100 dans le lot traité à l’isométamidium. L’analyse de survie ainsi que l’estimation du risque relatif (1,38) ont suggéré une résistance à l’isométamidium et une diminution de l’activité prophylactique de ce produit. Plusieurs animaux traités au diminazène à 7 mg/kg ont été diagnostiqués positifs deux semaines après le traitement, ce qui indiquait également une forte suspicion de résistance à ce trypanocide. Ces résultats du terrain ont été confirmés par le test standardisé sur souris en utilisant six isolats de Trypanosoma congolense provenant des animaux traités. Ces isolats ont été testés au chlorure d’isométamidium (1 mg/kg) et à l’acéturate de diminazène (20 mg/kg) pour établir leur sensibilité. Tous les isolats ont été résistants à au moins un des produits testés, tandis que quatre isolats ont été résistants aux deux produits. Cette étude montre pour la première fois la présence au Cameroun de souches de trypanosomes résistantes aux trypanocides.


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