scholarly journals LES PARCOURS SCOLAIRES ATYPIQUES DU COLLÈGE DE PORÉDAKA EN GUINÉE (AFRIQUE DE L’OUEST): APPROCHE COMPARATIVE

2006 ◽  
Vol 6 (17) ◽  
pp. 45
Author(s):  
Boubacar Bayero Diallo.

Nous avons menée une recherche descriptive et comparative des parcours scolaires des filles et des garçons en Guinée, de septembre à décembre 2001, dans deux écoles rurales et deux écoles urbaines guinéennes, du primaire et du collège dans chacun des milieux. Le principal objectif de cette recherche est d’expliquer la persévérance scolaire des garçons et surtout celle des filles de familles défavorisées de ces écoles, et par là-même de contribuer à éclairer, sur le plan sociologique, la question des réussites scolaires atypiques. Ce sont les résultats préliminaires d’une de ces écoles, celle du collège de Porédaka, qui font objet de cette communication. Ils ne sont valides que pour les élèves de la 10e année, dernier niveau d’étude du secondaire général de premier cycle. La méthodologie utilisée combine enquête par questionnaire (de 42 élèves de la 10e année), entretien semi-dirigé (d’environ 20 élèves, parents, enseignants, responsables locaux), observation du logement des élèves et recherche documentaire.

2016 ◽  
Vol 44 (2) ◽  
pp. 223-249
Author(s):  
Soufianou Moussa ◽  
Jean-François Kobiané

En Afrique de l’Ouest, la crise macroéconomique persistante empêche tout développement d’une protection sociale institutionnelle volontariste. Les plus vulnérables ne peuvent compter, en termes de soutien, que sur les transferts qu’ils reçoivent de leur entourage familial. C’est dans ce contexte que nous traitons de l’architecture des aides reçues par les ménages dans cinq quartiers suivis par l’Observatoire de la Population de Ouagadougou (Burkina Faso). Nous analysons d’une part les différences de profils entre les ménages aidés et ceux qui ne le sont pas et d’autre part les caractéristiques des appuis reçus en fonction du degré d’urbanisation des quartiers, grâce à des analyses en composantes multiples. Nos résultats montrent que si une faible part des ménages reçoit une assistance informelle, les ménages des quartiers formels en sont les plus dépendants. Le sexe du chef de ménage apparaît comme plus déterminant pour la réception d’une aide informelle que son âge, et les ménages dirigés par une femme, malgré leur forte diversité sociale, sont les plus assistés. D’autres facteurs jouent un rôle très important, comme l’état matrimonial du chef de ménage. En revanche, les ménages les plus pauvres ne constituent pas les plus aidés. De même, le niveau de vie de la famille d’origine du chef de ménage ne joue que très faiblement sur la probabilité pour un ménage de recevoir une aide, ce qui sous-entend une architecture des transferts informels basée davantage sur la proximité géographique que familiale. Enfin, dans l’ensemble, nous avons observé que l’assistance informelle est plus aléatoire dans les quartiers urbanisés alors que, dans les quartiers informels, l’assistance en espèces est jugée comme la moins utile par les bénéficiaires.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S92-S93
Author(s):  
G. Monnier

La schizophrénie est une maladie mentale grave, dont la prévalence mondiale est estimée à 1 %. Malgré un manque d’études et de statistiques officielles, son existence en Afrique sub-saharienne est toutefois incontestable sur le terrain. De Devereux et al. [1] à Nathan et Stengers [2], nous verrons d’abord comment l’ethnopsychiatrie a conceptualisé différents modèles explicatifs de la pathologie mentale. Certains courants voient dans la schizophrénie une forme d’adaptation à la modernité en cours dans les pays occidentaux, alimentant ainsi la thèse d’une construction sociale de cette pathologie. Ces théories entendent analyser le rôle joué par la globalisation économique et culturelle dans l’émergence supposée de la schizophrénie en Afrique. Dans un deuxième temps, nous passerons en revue les statistiques épidémiologiques sur la santé mentale en Afrique de l’Ouest. La littérature internationale retrouve des disparités dans la répartition géographique de la schizophrénie (gradient Nord-Sud, urbanisation et migration [3] présentées comme facteurs de risque significatifs de développer la maladie, etc.). Nous confronterons ces données à celles que nous avons récoltées sur le terrain en Afrique de l’Ouest, plus particulièrement au Bénin [4]. Enfin, il sera présenté quelques vignettes cliniques de malades schizophrènes rencontrés au Bénin, au cours du partenariat entre Smao et l’ONG Saint-Camille de Lellis. Leurs profils sont variés : de tous âges, issus de différents milieux socioéconomiques, urbains ou ruraux ; la symptomatologie présentée par les schizophrènes africains diffère-t-elle de celle observée en Europe ? Du désenchaînement à la réadaptation sociale, en passant par l’utilisation de médicaments psychotropes, nous verrons quelle prise en charge pourrait leur est proposée. Notre pratique clinique nous permet ainsi de questionner cette pathologie et sa prise en charge, et de reconsidérer les résultats des recherches menées dans le domaine médical, comme dans celui des sciences humaines et sociales.


2021 ◽  
Vol 30 ◽  
pp. 16
Author(s):  
Patrick Dugué ◽  
Edmond N. Kohio ◽  
Justin Tiemtoré

Au début de la crise sanitaire due à la Covid-19, certains observateurs ont alerté les décideurs d’une possible crise alimentaire dans les mois à venir en Afrique de l’Ouest. En vue d’alimenter ce débat, nous avons mené une étude en nous entretenant avec 75 acteurs du secteur agricole dans deux régions du Burkina Faso − le Yatenga et les Hauts-Bassins. Dans les deux situations, les agriculteurs et les éleveurs ont pu continuer leurs activités mais certains ont eu des difficultés de commercialisation. Les maraîchers et les arboriculteurs ont été les plus touchés par cette crise du fait des difficultés à écouler leurs produits périssables sur les marchés ouest-africains. Les éleveurs ont été moins concernés par la baisse des prix mais les commerçants de bétail sur pied ont aussi rencontré des difficultés à exporter vers les pays côtiers. Enfin, les sociétés cotonnières ont dû faire face à une baisse du prix international du coton-fibre et les producteurs de coton ont dû faire face à une baisse du prix d’achat du coton-graine à la fin de 2020. Malgré cette crise, l’agriculture burkinabè a continué à jouer pleinement son rôle nourricier grâce à la mobilisation des agriculteurs, des commerçants et des transporteurs, même si elle montre des fragilités dues à sa forte dépendance aux marchés extérieurs pour entre autres les légumes, le bétail, le coton, les mangues, l’anacarde et les intrants agricoles et d’élevage. Cette crise permet de réfléchir à des axes d’intervention afin de rendre l’agriculture burkinabè moins dépendante des marchés extérieurs et des facteurs de production importés. Cela implique la substitution des produits alimentaires importés par des produits locaux et une transition agroécologique permettant de réduire l’importation d’intrants de synthèse.


2010 ◽  
Vol 23 (4) ◽  
pp. 325-333 ◽  
Author(s):  
Jean-Emmanuel Paturel ◽  
Ibrahim Boubacar ◽  
Agnès L’aour-Cres ◽  
Gil Mahe

L’ORSTOM, aujourd’hui IRD (Institut de Recherche pour le Développement), est un institut français de recherche qui est implanté en Afrique depuis près de 60 ans. Depuis lors, les agroclimatologues et les hydrologues de l’institut collectent, critiquent et complètent des données hydroclimatiques sur l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Ayant pour objectif de mettre en place des outils permettant une modélisation hydrologique de cette partie du monde, notre équipe, HydroSciences Montpellier (HSM), a élaboré une base de données hydroclimatiques et environnementales (SIEREM). À partir de toutes les données pluviométriques collectées, nous avons élaboré des grilles mensuelles de pluie au ½ degré carré, ce qui correspond aux latitudes de la zone concernée à une superficie de l’ordre de 2 750 km². Afin d’évaluer ces grilles, nous les avons comparées à celles mises à disposition par la « Climate Research Unit » de l’Université de « East Anglia » (CRU-UEA). Ces deux types de grilles apparaissent comme très semblables mais les grilles SIEREM sont calculées à partir d’un plus grand nombre de points de mesure et donnent de meilleurs résultats lorsqu’elles sont utilisées en entrée de modèles pluie-débit. Ces grilles sont téléchargeables gratuitement sur le site de la base SIEREM (http://www.hydrosciences.fr/sierem/index.htm).


2010 ◽  
Vol 47 (1) ◽  
pp. 1-12
Author(s):  
Ousmane Bamba

L’or est un métal chimiquement peu mobile pouvant se concentrer dans les matériaux de surface, soit par accumulation relative dans les sites éluviaux, soit par accumulation absolue dans les placers alluviaux. Ces matériaux de surface peuvent être exploités traditionnellement par les orpailleurs ou par voie industrielle. C’est dire toute l’importance d’une bonne connaissance du cycle supergène de l’or pour l’élaboration de critère de prospection et l’amélioration des techniques de récupération. Le site de la présente étude, situé au Nord du Burkina Faso (Afrique de l’Ouest) est un gîte d’or alluvial, où nous avons effectué des études morphopédologique, minéralogique et géochimique. Ces investigations montrent que deux principales dynamiques sédimentaires ont généré le gîte : (i) une dynamique ancienne tracée par l’or grossier, les zircons grossiers, le quartz et les nodules ferrugineux centimétriques, (ii) une dynamique actuelle à subactuelle tracée par des sédiments plus fins argilo-sableux et sablo-argileux pauvres en or. Les marques de l’évolution morphodynamique du paysage affectent diversement les grains d’or, dont les études morphoscopique et chimique indiquent que ces particules, issues de plusieurs sources parentales, ont subi des cycles d’altération et de transport mécanique importants tendant à leur homogénéisation tant du point de vue morphologique que chimique.


2010 ◽  
pp. 114-119
Author(s):  
Thierry Pellarin ◽  
Truong Tran ◽  
Jean-Paul Laurent ◽  
Théo Vischel

1969 ◽  
Vol 62 (1) ◽  
pp. 139-150
Author(s):  
Julien Bondaz

Comparer la divination par la souris pratiquée au Burkina Faso et les pratiques de dératisation observées au Mali revient à mettre en évidence une même logique de pistage. Dans les deux cas, il s’agit d’expliciter le désordre des choses et les afflictions concernant les humains afin de leur trouver un remède. La comparaison entre les activités du devin spécialiste de myomancie et celle du dératiseur invite alors à interroger les rapports entre pistage cynégétique et procédé divinatoire, mais aussi, plus largement, entre paradigme indiciaire et démarche scientifique. Basé sur une description de la divination par la souris à partir de données tirées de la bibliographie et sur les résultats d’une enquête ethnographique sur les interactions entre humains et rongeurs à Bamako (Mali), cet article oriente ainsi la réflexion non seulement vers la classification des rongeurs, les formes de commensalité ou les techniques de piégeage, mais aussi vers l’interprétation des traces comme activité commune aux devins, aux dératiseurs et aux chercheurs.


2009 ◽  
Vol 19 (3) ◽  
pp. 351-372 ◽  
Author(s):  
Françoise Gourmelon ◽  
Jade Georis-Creuseveau ◽  
Mathias Rouan ◽  
Souadou N'Diaye

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