justice sociale
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(FIVE YEARS 1)

HYBRIDA ◽  
2021 ◽  
pp. 35
Author(s):  
Romain Chareyron
Keyword(s):  

À travers l’analyse du film de Robin Campillo 120 battements par minute (2017), cet article se propose d’interroger le rôle des images dans notre conceptualisation de l’épidémie de sida. En choisissant de porter à l’écran un pan de l’histoire française récente dont la fiction s’est peu emparée – les lutte menées par Act Up-Paris durant les années 1990 – le film s’attache à effectuer un réexamen du passé du point de vue de celles et ceux qui ont combattu pour une plus grande justice sociale mais qui ont longtemps été relégués aux marges. Comme le montrera cet article, en prenant pour sujet une association dont le message politique reposait en grande partie sur l’image qu’elle véhiculait et qui se voulait un contrepoids aux discours politique et médical de l’époque, le film participe d’une mise en abyme des enjeux de la représentation et du regard qu’elle induit. Cela nous amènera à réfléchir sur la force du visuel à incarner un message, ainsi que sa capacité à nous amener à penser le monde social. Nous nous intéresserons plus particulièrement à la relation entre image, mémoire et connaissance à travers une analyse sémiotique de l’image filmique qui nous permettra de mettre en avant le phénomène de réflexivité à l’œuvre au sein du film. Dans cette optique, nous observerons la manière dont Campillo crée des images qui ont une fonction double : mettre à jour la convergence de l’intime et du collectif qui irriguait les actions d’Act Up-Paris et donnait au visuel sa force contestataire, tout en inscrivant sa propre représentation dans une démarche mémorielle dont le but est d’enrichir nos connaissances vis-à-vis du sida et des luttes menées par des individus trop longtemps « invisibilisés ».


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 1-6
Author(s):  
Myriam Radhouane ◽  
Stéphanie Bauer ◽  
Florie Bonvin ◽  
Kathrine Maleq ◽  
Karelle Stiassny
Keyword(s):  

2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 78-96
Author(s):  
Olivier Delévaux

Les constats liés à la surreprésentation des élèves issu-es de la migration dans les filières de formation à exigences élémentaires ou dans les structures de l’enseignement spécialisé montrent que, malgré la mise en évidence depuis de nombreuses années des mécanismes de discrimination systémique opérant au sein du système scolaire, l’évolution en termes de réussite éducative n’est pas satisfaisante. Notre recherche qualitative s’appuie sur 25 entretiens semi-dirigés réalisés auprès de futur-es enseignant-es primaires issu-es de la migration de la Haute école pédagogique du canton de Vaud à Lausanne. Elle vise à mettre en évidence des expériences d’injustices dans leur propre parcours, mais également leurs observations de discriminations liées à l’origine des élèves dans le cadre des stages et à évoquer des pistes visant un renforcement de la justice sociale au sein de l’école. Les résultats montrent que la quasi-totalité des personnes interrogées a été confrontée personnellement à des difficultés en lien avec leur histoire migratoire. Leurs parcours scolaires et de formation sont souvent parsemés d’embûches, peu linéaires, et parfois marqués par des injustices manifestes. Ils sont également souvent témoins, lors de leurs stages, de manifestations de discriminations visant les élèves issu-es de la migration. Les pistes évoquées impliquent les enseignant-es et s’orientent vers les élèves, mais surtout vers leurs familles.


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 137-153
Author(s):  
Sonia Revaz ◽  
Kilian Winz

Le concept de justice sociale constitue aujourd’hui un référentiel partagé, du moins lorsqu’il est appliqué à la sphère de l’école. Pourtant, les conclusions dominantes des travaux de recherche en éducation sur la justice sociale, qui valorisent l’équité des systèmes éducatifs, coïncident peu avec les représentations et les pratiques des personnes impliquées dans l’élaboration des lois scolaires et leur mise en œuvre en classe. Partant de ce constat, cet article mobilise les outils de la sociologie de l’éducation et des sciences politiques pour éclairer la façon dont les membres du Parlement et les enseignant-es définissent et interprètent la justice sociale à l’école. Il s’appuie sur deux études de cas – les réformes de l’enseignement secondaire I dans les cantons de Neuchâtel et de Vaud – construites sur l’analyse de débats parlementaires et d’entretiens semi-directifs réalisés auprès de professionnel-les de l’école. Articulées, les études de cas montrent que les député-es parlementaires et les professionnel-les ont des représentations de la justice sociale fondées non seulement sur leurs idées et intérêts, mais également sur des schèmes institutionnels locaux. Nous verrons que ces représentations sont au cœur de l’action publique éducative puisqu’elles créent une dissonance entre les intentions politiques et leur transposition en classe.


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 42-59
Author(s):  
Stéphanie Bauer ◽  
Myriam Radhouane

Le concept de justice sociale semble de plus en plus prégnant dans les sciences sociales francophones. Dans cette contribution, nous avons choisi de mobiliser la théorie fraserienne relative à ce concept afin de mettre en perspective la question de la justice sociale en éducation. Nancy Fraser, en développant une définition ternaire du concept, nous permet de porter un regard sur les enjeux de distribution, de reconnaissance, mais aussi de représentation dans l’école. Ce travail théorique nous permet de mettre en lumière le potentiel de l’usage du concept de justice sociale en éducation, les interdépendances entre ses différentes dimensions, et ainsi de proposer un regard critique et complexifié sur les différentes politiques et actions éducatives visant à rendre l’école plus juste. En outre, nous étendons également notre réflexion à l’importance de la pensée critique comme outil du développement de la justice sociale dans les différentes strates des systèmes éducatifs.


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 97-115
Author(s):  
Georges Felouzis ◽  
Melanie Savioz

Cet article est fondé sur une revue de la littérature concernant la loi américaine No Child Left Behind (NCLB). À partir de l’étude de cette loi, de son implantation et de ses effets sur l’équité et les performances scolaires, cet article vise à comprendre dans quelle mesure une politique d’équité parvient — ou pas — à limiter les inégalités scolaires. Après avoir décrit les instruments mobilisés par NCLB, nous explicitons le rôle de sa mise en œuvre dans la répartition des biens éducatifs, en nous demandant quels principes institutionnels organisent cette répartition et en mettant en lumière les mécanismes de découplage entre les intentions de NCLB et leur réalisation. Il ressort de nos analyses que la loi présente des effets pervers : les écoles pauvres et ethniquement diverses ont plus de probabilités de ne pas respecter les exigences de NCLB et d’en être sanctionnées, notamment financièrement. Ainsi, le principe de « pressure without support » pénalise les plus défavorisés. In fine, la thèse défendue dans cet article est qu’une politique éducative de justice sociale ne peut se réaliser que si elle se fonde sur une vision juste des sources des inégalités et si elle considère de façon équitable l’ensemble des acteurs des processus éducatifs.


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 7-23
Author(s):  
Marjorie Vidal ◽  
Marilyne Boisvert ◽  
Flavio Murahara ◽  
Corina Borri-Anadon ◽  
France Beauregard

Cet article a pour objectif d’éclairer les angles morts des travaux sur l’inclusion scolaire à la lumière de la théorie de la justice sociale de Nancy Fraser. Sur la base des paradigmes de redistribution, de reconnaissance et de représentation, il met en lumière plusieurs angles morts, tant sur le plan politique que paradigmatique. Si l’on n’en tient pas compte, ces angles morts peuvent entraîner une forme normative et prescriptive de l’inclusion à travers la simplification de la complexité du réel, et la mise en place de remèdes correctifs. Il convient donc d’adopter une approche critique de l’inclusion, qui peut être facilitée par l’utilisation de certains concepts comme le climat scolaire, la participation sociale et l’advocacy.


Author(s):  
Olivier Lemieux ◽  
Jean-Philippe Warren

La Révolution tranquille voit la création au Québec d’un très grand nombre de structures au nom de l’accessibilité à l’éducation et aux études supérieures. Au cœur de toutes ces innovations, un organisme se démarque par sa « continuité » avec le passé, le Conseil supérieur de l’éducation. Dans le cadre de cet article, nous nous intéresserons aux premiers jours de cet organisme afin de saisir comment ses premiers membres ont interprété et opérationnalisé la mission qui leur a été confiée par la Commission Parent et le ministre de l’Éducation de l’époque, Paul Gérin-Lajoie. Ce regard est enrichi par une revue des commentaires et des reportages réalisés à propos du nouvel organisme. Ainsi, nous proposons un éclairage original sur les premières années de cet organisme réfléchi comme l’un des principaux piliers de l’effort de démocratisation et de justice sociale de la Révolution tranquille.


Author(s):  
Adam Saifer ◽  
Isidora G. Sidorovska ◽  
Manuel Litalien ◽  
Fontan Jean-Marc

This article explores how Canadian philanthropic foundations with social justice mandates responded to the social and economic impacts of the COVID-19 pandemic by loosening restrictions for grantees; collaborating on new initiatives; elevating grassroots knowledge; and balancing short- and long-term priorities. This response, however, revealed a series of tensions in the dominant pre-COVID-19 philanthropic model—specifically, as a mechanism to address the social, econ- omic, and ecological crises that predate COVID-19. The early pandemic response of grantmaking foundations can there- fore serve as a model for what a more democratic, agile, collaborative, and justice-oriented philanthropic sector can look like. RÉSUMÉ Cet article examine la réponse de fondations philanthropiques canadiennes aux enjeux de justice sociale pendant la pandémie de COVID-19. Elles l’ont fait en assouplissant les exigences exigées aux donataires; en collaborant autour de nouvelles initiatives; en priorisant l’expertise des communautés; et en équilibrant les priorités à long et à court terme. Cette réponse révèle les tensions inhérentes au modèle classique de l’action philanthropique, particulièrement dans les façons de répondre aux crises sociales, économiques et écologiques. La réponse actuelle fournit des bases solides pour repenser le modèle d’action du secteur philanthropique subventionnaire afin qu’il soit plus démocratique, plus collaboratif et plus axé sur la justice.


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