scholarly journals Les premières années du Conseil supérieur de l’éducation (1964–1966)

Author(s):  
Olivier Lemieux ◽  
Jean-Philippe Warren

La Révolution tranquille voit la création au Québec d’un très grand nombre de structures au nom de l’accessibilité à l’éducation et aux études supérieures. Au cœur de toutes ces innovations, un organisme se démarque par sa « continuité » avec le passé, le Conseil supérieur de l’éducation. Dans le cadre de cet article, nous nous intéresserons aux premiers jours de cet organisme afin de saisir comment ses premiers membres ont interprété et opérationnalisé la mission qui leur a été confiée par la Commission Parent et le ministre de l’Éducation de l’époque, Paul Gérin-Lajoie. Ce regard est enrichi par une revue des commentaires et des reportages réalisés à propos du nouvel organisme. Ainsi, nous proposons un éclairage original sur les premières années de cet organisme réfléchi comme l’un des principaux piliers de l’effort de démocratisation et de justice sociale de la Révolution tranquille.

2013 ◽  
Vol 8 (2) ◽  
pp. 101-110 ◽  
Author(s):  
Jacques Joly ◽  
Marc Tourigny ◽  
Marielle Thibaudeau

Un très grand nombre de programmes de prévention ou d’intervention, qui ont fait l’objet d’expérimentation ou non et dont l’efficacité a été évaluée ou non, sont implantés régulièrement en milieu scolaire. Malheureusement, il semble que ces programmes soient souvent implantés de manière non fidèle aux programmes conçus pour être efficaces. Or l’application non fidèle d’un programme peut affecter sérieusement son efficacité et l’évaluation de ses effets. Dans le cadre de cet article, nous présentons le concept de fidélité d’implantation de programmes et de sa mesure, nous discutons des facteurs qui y sont associés et des conséquences d’une implantation de programme non fidèle. Enfin, nous proposons certaines stratégies visant à améliorer l’implantation des programmes de prévention ou d’intervention en milieu scolaire.


2006 ◽  
Vol 82 (1-2) ◽  
pp. 87-118 ◽  
Author(s):  
Anyck Dauphin ◽  
Abdel-Rahmen El Lahga ◽  
Bernard Fortin ◽  
Guy Lacroix

Résumé Récemment, un nouveau cadre théorique d’analyse s’est développé dans le but d’analyser les comportements des ménages avec deux conjoints. Cette approche, qualifiée de modèle collectif, suppose que chaque conjoint a des préférences individuelles et que les choix du ménage sont Pareto-optimaux. Toutefois, les études empiriques réalisées jusqu’à maintenant sur les modèles collectifs ont porté essentiellement sur des ménages à deux décideurs et ignorent le comportement des ménages qui en comptent potentiellement un plus grand nombre (p. ex., couples vivant avec des enfants adultes ou avec des personnes âgées dans les pays développés, familles élargies dans les pays en développement). Le but de cet article est double : dans un premier temps, nous présentons de façon synthétique les principaux tests qui ont été proposés pour vérifier empiriquement les contraintes du modèle collectif dans un tel contexte. Nous proposons également un test qui s’avère être équivalent à un autre test présenté dans la littérature mais qui dans certains cas s’avère plus facile à mettre en oeuvre. Dans un deuxième temps, nous testons le modèle collectif à plusieurs décideurs à l’aide d’une enquête sur des microdonnées britanniques. L’échantillon retenu comprend des couples avec un enfant de 16 ans et plus. Les résultats rejettent le modèle collectif avec un ou deux décideurs mais ne le rejettent pas dans le cas de trois décideurs.


2010 ◽  
Vol 31 (1-2) ◽  
pp. 123-133 ◽  
Author(s):  
Serge Occhietti ◽  
Claude Hillaire-Marcel
Keyword(s):  

Une courbe de distribution des datations des mers post-glaciaires de l’Est du Canada a été obtenue en intégrant l’erreur calculée par les laboratoires. La plupart des variations notées sur la courbe semblent refléter, de façon qualitative, des fluctuations climatiques secondaires. Les valeurs positives de la courbe correspondraient à des améliorations climatiques et à des remontées eustatiques supérieures ou égales au relèvement isostatiques; les valeurs négatives indiqueraient un abaissement relatif du niveau de la mer par rapport au socle ainsi que différentes étapes de la glaciation. Les repères chronologiques de la courbe ont été associés à des événements paléogéographiques connus actuellement au Québec et ailleurs. De ce fait, la courbe constitue un cadre chronologique de référence, avec toutes les limites qu'elle implique. Cette courbe est susceptible de montrer des décalages importants par rapport aux âges solaires. Chaque datation est en effet soumise aux limites de la méthode du 14C et aux variables qui modifient la teneur initiale en 14C des organismes marins. Nous proposons donc un cadre chronologique étalonné en temps 14C — coquilles de mers froides. Sa validité est assurée par le grand nombre de datations analysées uniformément. Sa signification paléoclimatique semble être attestée par la distribution des mêmes modes d'une mer post-glaciaire à l’autre et par des corrélations concordantes avec les phénomènes connus notamment dans la région des Grands Lacs.


2002 ◽  
pp. 41-48 ◽  
Author(s):  
Birgit Arve-Parès

RÉSUMÉ En Suède, la politique familiale se présente comme une politique de prévention et d'intégration sociale basée sur des principes d'égalité et de justice sociale. Elle place au premier rang la protection de l'enfant, l'objectif étant non pas de faire naître des enfants en plus grand nombre (même si la baisse du taux de fécondité a été enrayée à partir de 1990), mais de mettre à leur disposition des conditions favorables à leur épanouissement et à leur insertion. Le développement des équipements d'accueil de la petite enfance et les mesures permettant de concilier travail et vie familiale s'inscrivent dans cette perspective. Le congé parental, que les pères utilisent de plus en plus, renforce, dans les comportements et les mentalités, la prise en charge plus égalitaire de la responsabilité familiale par les hommes et les femmes, dans la société et dans la famille. La récession économique n'a pas infléchi la tendance, tout en faisant apparaître plus fortement la dépendance des politiques familiales par rapport aux politiques d'emploi et de régulation du marché du travail.


Author(s):  
Pierre Devolder

La problématique de la réforme de nos pensions légales, dans le contexte bien connu du vieillissement de la population, reste plus que jamais d’actualité en Belgique. Les récentes prévisions budgétaires illustrent la nécessité urgente de revoir les mécanismes de notre système de pension pour en assurer une soutenabilité financière et une adéquation sociale. Si la France affiche une volonté claire de mener à bien, dans les prochains mois, une réforme fondamentale de ces régimes de retraite au travers d’un régime universel à points, force est de constater que le débat semble s’être essoufflé chez nous ces derniers mois dans le contexte de crise politique. Pourtant, la Commission de réforme des pensions 2020-2040 avait, dès 2014, proposé dans son rapport une réforme de l’ensemble de nos régimes de pension légale. Le projet était basé sur un système à points : chacun accumule durant sa carrière des points de retraite en fonction de ses rémunérations; ces points s’additionnent chaque année; à l’âge de la retraite, la somme de ces points est reconvertie en euros au travers de la valeur du point, pour déterminer le montant de la pension. Ce nouveau mécanisme, perçu comme une révolution par rapport à nos systèmes actuels, permet de répondre aux grands défis du vieillissement. Mais il a suscité aussi beaucoup d’incompréhensions et de réactions négatives. Le concept de point a été vu comme une idée peu transparente. L’incertitude, réelle ou fantasmée, mais ressentie par un grand nombre de personnes quant à l’évolution de la valeur du point a focalisé l’attention. Face au rejet du concept de pension à points mais réaliste face à la nécessité de réformer le système, nous proposons l’alternative suivante : le compte individuel pension. Ce système vise à mieux garantir en cours de carrière la formation progressive des droits à la pension légale, tout en permettant la mise en place d’un nouveau cadre répondant aux mêmes objectifs de viabilité à moyen et long terme que la pension à points. Cette nouvelle proposition, qui fonctionne toujours dans une logique de répartition, consiste à créer pour chacun durant sa carrière un compte individuel pension, exprimé en euros et qui fonctionne à l’image d’un compte courant : d’une part ce compte est crédité chaque année par le nouveau droit de pension de l’année en cours (une quotité de la future pension), d’autre part il est revalorisé en liaison avec l’évolution des salaires. Ce mécanisme permet donc de sécuriser progressivement en cours de carrière les droits au fur et à mesure que l’on se rapproche de l’âge de la retraite. L’incertitude fait progressivement place à la sécurité.Par ailleurs, le système contient comme dans le régime à points, un certain nombre de paramètres qui permettront de s’adapter aux réalités démographiques et économiques. Ce système permet également, comme dans la pension à points, une flexibilité en termes de décision individuelle relative à l’âge de la retraite ou de pension partielle, grâce à un mécanisme de responsabilisation.S’agissant d’un système exprimé en euros, le compte individuel pension permettra une communication et une transition plus facile par rapport aux mécanismes existants. Il peut être perçu à ce titre comme une évolution par rapport aux systèmes actuels plutôt qu’une révolution.


Author(s):  
Razika Tahi ◽  
Farida Bouarab-Dahmani ◽  
Ali Khelid

Ces deux derniêres décennies, l'environnement social et culturel en Algérie a connu, dans les domaines de l'information et de la communication, un grand bouleversement avec l'apparition de nouvelles technologies. Les campus universitaires ont essayé de suivre cette mutation en se dotant de moyens informatiques didactiques adéquats et três performants (laboratoires multimédia, médiathêque, espace Internet, espace audiovisuel, etc). Puis, un Programme National de télé-enseignement três ambitieux a été mis en place par le Ministêre de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, ce qui a permis de mettre en service, dès 2008, des cellules de télé- enseignement et de visioconférences dans un grand nombre d'universités. Cependant, malgré ces investissements importants en équipement sophistiqué, les usages des Technologies de l'Information et de la Communication dans l'Enseignement n'ont pas suivi le même rythme de croissance. Il y a une sous-utilisation de ces outils de travail qui sont de puissants outils à potentiel cognitif. Situation aggravée par les routines pédagogiques, administratives, bureaucratiques, et managériales qui ont engendré des inerties à tous les niveaux. Bien que théoriquement les TICE puissent être considéré comme un instrument pédagogique adapté au milieu universitaire, sa mise en pratique est assez difficile à mettre en oeuvre car elle nécessite des changements dans la gestion au sein de l'université. L'objet de cette communication concerne la visioconférence. Si cette derniêre doit correspondre théoriquement à un besoin réel dans l'enseignement au sein des universités algériennes, son usage n'en est rien dans la pratique. L'usage de la visioconférence en Algérie est des plus déconcertants. Aprês cinq ans de sa mise en service, les salles équipées du matériel adéquat sont encore sous utilisées et parfois même pas utilisées!! L'une des plus grandes contradictions entre les objectifs MESRS et l'usage de la visioconférence est que d'une part la tutelle désire diffuser l'enseignement à un três grand nombre d'étudiants (des milliers), et d'autre part les salles de visioconférence ne peuvent recevoir qu'un nombre limité d'étudiants (généralement inférieur à 100). Alors comment concilier cet objectif et l'usage de ce matériel ? Doit-on prendre le risque de faire des investissements supplémentaires alors que les premiers investissements n'ont pas été rentabilisés ? Nous ne croyons pas que ce serait une bonne solution, pour cela nous proposons dans cette communication, aprês la présentation d'un état des lieux de la visioconférence en Algérie (sur la base d'un sondage), des usages pouvant répondre aux besoins nationaux tout en tenant compte des potentialités humaines disponibles.


2009 ◽  
Vol 15 (2) ◽  
pp. 199-231 ◽  
Author(s):  
Yves-Charles Morin

Résumé On attribue un grand nombre des changements historiques ayant affecté le timbre des voyelles en français à l’effet de la loi de position, qui dans une de ses formulations, dit que les voyelles ont tendance à s’ouvrir en syllabe fermée et à se fermer en syllabe ouverte. Nous examinons ici différentes interprétations de cette loi (formulation, portée, progression dans le temps, valeur descriptive et explicative), et montrons que celle-ci ne constitue qu’un schéma vague, souvent incorrect et sans vraie valeur explicative. Nous proposons au contraire que les changements décrits par la loi de position s’expliquent essentiellement en fonction de la durée vocalique, et en particulier que les voyelles longues tendent à se fermer et les voyelles brèves à s’ouvrir.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 551-551
Author(s):  
P.-M. Llorca

L’hypothèse dopaminergique reste l’hypothèse mécanistique dominante de la schizophrénie, plus de 50 ans après sa formulation. On ignore toujours les causes de la dysrégulation dopaminergique, et certains patients ne répondent pas complètement aux traitements actuels. Il est donc nécessaire de réinterroger nos paradigmes concernant la sémiologie schizophrénique, ses mécanismes physiopathologiques et de nouvelles approches thérapeutiques. Sur un plan sémiologique, Bleuler plaçait l’atteinte des affects au premier rang des symptômes fondamentaux de la schizophrénie. L’intérêt s’est ensuite plutôt tourné vers les symptômes positifs et les troubles cognitifs. Nous proposons de présenter les travaux récents – utilisant notamment les paradigmes d’imagerie fonctionnelle – portant spécifiquement sur l’étude des émotions dans la schizophrénie. Nous évoquerons et mettrons en perspective différentes stratégies : études des cognitions sociales (reconnaissance des émotions), induction d’états émotionnels, capacité d’expression des émotions. Sur un plan biologique, des travaux récents suggèrent l’implication de perturbations de la vitamine D dans un grand nombre de troubles psychiatriques majeurs. La vitamine D exerce un rôle fondamental dans le développement et le fonctionnement du système nerveux central. Les patients souffrant de schizophrénie présentent plusieurs facteurs de risque de carence potentiels. Après avoir décrit les aspects physiopathologiques, nous présenterons les données sur le statut vitaminique dans cette population et les conséquences cliniques potentielles qui en découlent. Enfin, sur un plan thérapeutique, nous synthétiserons les données en faveur de l’implication d’une inflammation chronique du système nerveux central dans le déclenchement et le maintien d’une sémiologie schizophrénique. Nous présenterons les possibilités thérapeutiques qui peuvent potentiellement être proposées en adjonction des traitements classiques. Au cours de ces trois présentations nous aurons réinterrogé l’approche sémiologique, nos connaissances biologiques et les thérapeutiques innovantes que nous pouvons proposer aux patients souffrant de schizophrénie.


2020 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 117-140
Author(s):  
Laurence Beaujard ◽  
Brigitte Garcia
Keyword(s):  

RESUMENous proposons une réflexion méthodologique sur les choix adéquats dans le cadre d’une étude sur les stratégies d’acquisition du français écrit (L2 pour les sourds) chez quatre enfants sourds profonds de 5 ans, locuteurs L1 de la langue des signes française, notre hypothèse étant que, du fait de leur surdité, ces enfants empruntent des voies différentes de celles des enfants entendants. Nous rendons compte des questionnements méthodologiques posés par l’élaboration des critères d’analyse du corpus d’écrits, questions liées au grand nombre de variables à prendre en compte, aux dimensions à la fois linguistiques, cognitives, sociolinguistiques et didactiques de l’étude et à la nécessité d’adapter le cadre théorique choisi, conçu pour des entendants et impliquant d’autres langues. Nous présentons au final les tout premiers résultats de l’analyse conduite sur des échantillons d’écrits.


Author(s):  
Magalie Saneba

Nous proposons d'analyser les « savoirs féeriques » d’une fée célèbre de la littérature médiévale, Mélusine, la femme-serpente, nommée pour la première fois par Jean d’Arras dans son roman Mélusine ou la noble Histoire de Lusignan, dès 1392, puis dans la version en vers de Coudrette aux alentours de 1401. Notre étude se fondera sur deux axes : l’imaginaire lié à la légende de la fée et les enjeux socio-historiques des deux romans français mélusiniens. Nous questionnerons la nature de ces savoirs qui confèrent à la fée ses pouvoirs magiques et nous nous demanderons s’ils font d’elle une fée ou une sorcière. Nous analyserons le caractère duel de la fée, mi-femme, mi-serpente, car cette femme « merveilleuse » n’en est pas moins animale, bien qu’elle soit distinctement humanisée dans les deux romans français. Du côté des enjeux socio-historiques des romans mélusiniens, nous analyserons la fonction historique des savoirs de la fée. Nous spécifierons les savoirs terrestres que possède Mélusine au-delà des savoirs surnaturels et qui font d’elle une fée civilisatrice. Cet article a pour objectif de revenir sur cette figure féerique emblématique du Moyen Âge, rassurante et inquiétante à la fois, qui symbolise le mystère féminin. Il nous semble légitime que cette fée, maîtresse de savoirs surnaturels et terrestres, trouve sa place dans l’univers des savoirs au féminin en littérature et qu’elle nous rappelle un Moyen Âge mythique qui a su inspirer un grand nombre d’auteurs au fil des siècles.


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