gestion forestière
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(FIVE YEARS 1)

Naturae ◽  
2021 ◽  
Author(s):  
Marion GOSSELIN ◽  
Serge CADET ◽  
Denis CARTIER ◽  
Yann DUMAS ◽  
Thierry GAUTROT ◽  
...  

Les Bryophytes représentent une partie importante de la biodiversité forestière. Pour étudier l’évolution de leur diversité dans le temps, ou entre modalités de gestion forestière, les protocoles de relevés doivent être adaptés à la diversité des supports colonisés, et reproductibles sans biais. Nous présentons le protocole standardisé que nous avons conçu et testé sur 14 massifs forestiers de plaine et de montagne en France métropolitaine (193 placettes). Sa faisabilité a été évaluée par retour d’expérience des opérateurs, et l’exhaustivité par la part d’espèces captées par le procotole en comparaison à des richesses de référence sur chaque placette. La reproductibilité a été évaluée par un test d’effet opérateur, sur des supports ayant chacun été inventorié par plusieurs opérateurs et fait l’objet d’un relevé de consensus. En combinant un inventaire dirigé par supports prédéfinis et un inventaire complémentaire en plein, notre protocole capte, pour les principaux types de supports, plus de 80 % de la richesse théorique calculée par l’indice Chao2. Augmenter le nombre de supports dans l’inventaire dirigé consommerait du temps pour un gain faible en espèces. L’effet opérateur joue sur le taux de détection des espèces, et peut être soit pris en compte dans les modélisations, soit réduit par entraînement. Notre protocole offre donc un bon compromis entre faisabilité, répétabilité et exhaustivité pour évaluer la diversité bryologique des peuplements forestiers de France métropolitaine dans la strate 0-2 m, dans le cadre de suivis temporels ou de comparaison de modalités écologiques ou de gestion.


2021 ◽  
Vol 172 (4) ◽  
pp. 198-204
Author(s):  
Christian Rosset

La valeur ajoutée de la digitalisation: être plusinformé, connecté et agile La digitalisation et les nouvelles technologies représentent un grand potentiel pour soutenir une gestion des écosystèmes forestiers qui soit proche de la nature, multifonctionnelle et durable. Il existe déjà de nombreux exemples concrets de l’utilisation judicieuse de ces technologies dans ce domaine exigeant et complexe. Les capteurs des satellites, des drones ou des smartphones fournissent des informations toujours plus précises sur l’état de la forêt et son évolution. La digitalisation et la mise en réseau des processus de gestion favorisent une pensée systémique et aident à mieux appréhender la complexité de la gestion forestière. Les plateformes d’échange d’expériences et de connaissances permettent de mettre en commun les nombreuses et diverses expertises venant de la pratique, ce qui permet de mieux comprendre, en fonction des situations et des faits, la dynamique des écosystèmes forestiers, les techniques sylvicoles utilisées et leurs effets. La réalité virtuelle offre la possibilité de rapprocher la forêt du grand public. Par exemple, le «voyage dans le temps», permis par une documentation visuelle de la forêt au cours du temps, peut être utilisé pour illustrer les effets des mesures sylvicoles et les relier concrètement aux attentes de la société et des propriétaires forestiers. Etre bien informé et renforcer la pensée systémique et les échanges avec les acteurs forestiers sont des conditions préalables importantes pour pouvoir s’adapter rapidement, de façon flexible et efficace et faire preuve d’agilité, ce d’autant plus dans un contexte de changements profonds, tels que les changements climatiques.


Naturae ◽  
2021 ◽  
Author(s):  
Isabelle BILGER ◽  
Yoan PAILLET ◽  
Sébastien LAGUET ◽  
Baptiste DOUTAU ◽  
Francisque BULLIFON ◽  
...  

Les petites chouettes de montagne (Chouette de Tengmalm, Aegolius funereus (Linnaeus, 1758) et Chevêchette d’Europe, Glaucidium passerinum (Linnaeus, 1758)) sont représentées en France par quelques centaines à quelques milliers de couples. Elles font l’objet d’une attention particulière au regard de leur rareté et en tant qu’espèces emblématiques des écosystèmes forestiers de montagne, qui sont particulièrement affectés par les changements globaux. Améliorer la connaissance de leur distribution, notamment dans les Alpes du Nord, est une nécessité pour préserver les milieux qui constituent leur habitat préférentiel. Issue d’une collaboration entre l’INRAE, l’Office national des Forêts et la Ligue pour la Protection des Oiseaux, nous présentons une approche par modélisation dans laquelle des données d’occurrence des deux espèces sur la période 2007-2014 ont été reliées à six variables environnementales potentiellement explicatives pour prédire leur répartition. Les résultats montrent que la distribution des deux espèces est principalement liée d’une part à l’altitude, facteur déterminant au plan régional, et d’autre part au type d’occupation du sol, meilleur prédicteur à l’échelle locale, alors que les autres facteurs (topographie, proximité de lisières) sont moins explicatifs. Ces prédictions ont été utiles aux naturalistes de terrain, qui ont pu utiliser ces données pour mieux structurer leurs campagnes d’observations. Il serait désormais intéressant d’étendre la démarche à d’autres zones biogéographiques et d’intégrer à la modélisation des données permettant d’évaluer les effets de la gestion forestière sur ces espèces.


2020 ◽  
Vol 345 ◽  
pp. 105-106
Author(s):  
Simon LHOEST

Des dizaines de millions de personnes dépendent des forêts tropicales pour leur subsistance en Afrique centrale. Ces écosystèmes abritent une biodiversité unique et fournissent d'importants services écosystémiques (SE), qui peuvent varier en fonction des stratégies de gestion. Dans cette thèse de doctorat, nous avons évalué la biodiversité et les services écosystémiques dans le paysage du Dja au Cameroun, dans trois affectations des terres forestières : une aire protégée, une concession forestière certifiée FSC et trois forêts communautaires. Tout d'abord, nous avons évalué la valeur de conservation des forêts sur la base de la richesse et de la composition en espèces de deux groupes taxonomiques : les mammifères et les bousiers. Les espèces les plus grandes et les plus menacées ont été détectées dans l’aire protégée et les zones les plus éloignées de la concession forestière, mieux préservées de l'influence humaine. En revanche, les forêts communautaires sont particulièrement défaunées et dégradées en raison de leur proximité avec les routes et les villages, mais elles couvrent des superficies beaucoup plus limitées et conservent une canopée fermée. Deuxièmement, des entretiens identifiant les perceptions de l'offre en SE ont montré que, contrairement aux services de régulation qui ont été rarement mentionnés, les services d’approvisionnement et culturels sont les plus importants pour les populations locales. Parmi ceux-ci, la viande de brousse est le seul service pour lequel l’offre de la forêt n’est pas suffisante pour les populations locales. Troisièmement, en combinant des entretiens et enquêtes de terrain, nous avons quantifié l'utilisation de huit SE d'approvisionnement et culturels par les populations locales. Nous avons constaté que le bois de feu et le bois d'œuvre sont utilisés de manière durable par les populations locales, tandis que la chasse et la consommation de viande de brousse dépassent les seuils de durabilité. Concilier la conservation de la faune sauvage, la sécurité alimentaire et les pratiques de chasse durable est un défi majeur en Afrique centrale. Pour ce faire, il est essentiel d’intégrer toutes les parties prenantes dans les stratégies de gestion forestière durable, permettant d’identifier les leviers sociaux qui sous-tendent les changements de comportement des utilisateurs des forêts.


2020 ◽  
Vol 72 (5) ◽  
pp. 383-410
Author(s):  
François Lefèvre ◽  
Thomas Boivin ◽  
Aurore Bontemps ◽  
François Courbet ◽  
Hendrik Davi ◽  
...  

L’adaptation est un enjeu majeur de la gestion forestière dans le contexte du changement climatique La diversité génétique qui caractérise les arbres forestiers leur confère un potentiel adaptatif très important mais pas illimité Prendre en compte les mécanismes de l’évolution dans les pratiques de gestion forestière adaptative renforcera la capacité des forêts gérées à répondre aux changements et aux aléas induits par le climat. En mettant l’accent sur le cas des forêts en régénération naturelle, nous proposons un cadre conceptuel général permettant d’intégrer la connaissance de ces mécanismes dans la prise de décision, dans une démarche de sylviculture par et pour l’évolution Ce cadre général pourra être décliné dans des situations locales diverses et complexes en s’appuyant sur la connaissance du contexte qu’ont les gestionnaires forestiers Nous développons une grille d’analyse simple, basée sur un petit nombre de paramètres caractérisant les mécanismes de l’évolution, pour comprendre l’impact des pratiques sylvicoles sur la dynamique de la diversité génétique et le maintien du potentiel d’évolution des populations d’arbres forestiers Après avoir rappelé l’état des connaissances sur les mécanismes de l’évolution chez les arbres forestiers, nous examinons les effets attendus de pratiques forestières actuelles ou innovantes sur ces mécanismes Pour illustrer la complexité des mécanismes en interaction, nous développons plus en détail les conséquences évolutives des interactions biotiques et celles d’un environnement fortement hétérogène La sylviculture par et pour l’évolution peut contribuer à l’adaptation des forêts au changement climatique Elle nécessite de combiner des objectifs à court et à long terme Nous proposons des pistes de recherche et d’expérimentation pour accompagner cette démarche.


2020 ◽  
Vol 171 (4) ◽  
pp. 176-178
Author(s):  
Frédéric Bourban

Changement climatique et gestion forestière: le grand écart (essai) Der Klimawandel stellt nicht mehr nur eine Beschäftigung für spezialisierte Wissenschaftler dar, vielmehr ist er da, in unseren Bergwäldern, und er ist gut wahrnehmbar. Als Revierförster spüren wir seine Auswirkungen während des Jahres bei zahlreichen Gelegenheiten: ausgeprägte Trockenperioden, heftige Stürme, Nassschnee auch in höheren Lagen, Starkniederschläge, Borkenkäferattacken … Wir sollten eingreifen, um die Schäden zu beheben, aber auch um die Verjüngung unserer alten Wälder wegen der sakrosankten Schutzfunktion nicht zu vernachlässigen. Die Forstgruppen sind agil und wandlungsfähig und könnten sich ohne Weiteres an die Veränderungen anpassen. Aber wieder einmal bringen die hohen Holzerntekosten die Waldeigentümer in ernsthafte finanzielle Schwierigkeiten, und das, noch ohne die strikten behördlichen Vorgaben und den zu engen rechtlichen Rahmen einzubeziehen. Der ständige Spagat verunmöglicht angepasstes Handeln. Wir müssen den Entscheidungsträgern wieder Agilität geben, den Wald wieder in den Mittelpunkt unserer Beschäftigung rücken und das Potenzial unseres fantastischen einheimischen Holzes voll ausschöpfen.


2020 ◽  
Vol 343 ◽  
pp. 67-81
Author(s):  
Jean-Baptiste Ndamiyehe Ncutirakiza ◽  
Philippe Lejeune ◽  
Sylvie Gourrlet-Fleury ◽  
Adeline Fayolle ◽  
Léopold Ndjele Mianda-Bungi ◽  
...  

Caractériser la dynamique d’une forêt est essentiel pour la gestion forestière. Les houppiers des arbres forment un élément clé de cette dynamique ; mais, en forêt tropicale, les mesurer n’est pas simple. Cette étude teste l’utilisation d’images aériennes à haute résolution pour estimer la croissance diamétrique des arbres, en intégrant des mesures fines des houppiers détectés. Des ortho-images de 10 cm/pixel de résolution ont été obtenues à l’aide d’un drone à aile fixe sur une parcelle de 9 ha, installée dans la forêt de Yoko en République démocratique du Congo. Les inventaires menés sur les arbres de DHP ≥ 10 cm en 2008 et en 2016 ont permis d’avoir accès à différentes caractéristiques dendrométriques individuelles, dont le diamètre des arbres et leur tempérament, et de calculer des accroissements diamétriques. Des modèles linéaires mixtes ont été calibrés pour prédire l’accroissement de 163 arbres identifiés à la fois sur le terrain et sur les ortho-images en utilisant les variables quantifiées uniquement sur le terrain et/ou à partir de variables mesurées sur les ortho-images. Les images aériennes ont permis de détecter 23,4 % des arbres de DHP ≥ 10 cm inventoriés au sol, et représentant 75,1 % de la biomasse aérienne du peuplement. La probabilité de détection des arbres a varié en fonction de leur DHP : de 0,09 pour les arbres de DHP < 30 cm à 0,97 pour les arbres de DHP ≥ 60 cm. Les variables quantifiées par télédétection ajoutées aux variables de terrain ont permis d’améliorer significativement la prédiction de l’accroissement diamétrique. Les meilleurs modèles d’estimation des accroissements diamétriques contiennent notamment un terme caractérisant la dimension du houppier des arbres qui n’a pu être mesuré que par télédétection. Parmi les variables déterminées par télédétection, la superficie convexe du houppier est apparue la plus performante dans les modèles, et s’avère ainsi être la mesure la plus intéressante pour décrire la compétition entre les houppiers. Ces résultats ouvrent des perspectives pour construire de nouveaux outils d’acquisition de données au service de l’aménagement forestier.


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