Les appels obscènes : quelle réalité clinique ?

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S122-S122
Author(s):  
I. Bertsch ◽  
S. Prat

Les appels obscènes constituent une infraction sexuelle dont la culture populaire a tendance à se moquer. Ces comportements violents sans contact physique nous offrent un paradoxe important, peu de recherches sont consacrées à ce sujet, alors que la souffrance des auteurs de ces appels est indéniable. Les professionnels confrontés à leurs prises en charge rapportent d’ailleurs le peu de connaissances accessibles pour leur pratique clinique. Au travers de ce poster, nous proposons une revue de la littérature scientifique internationale visant à mettre en lumière différents aspects de ce phénomène. Premièrement, nous ferons le point sur les victimes de ces appels et l’impact de ce comportement violent à court et long terme. Puis, nous mettrons en évidence les différents profils des auteurs, avec les aspects singuliers et communs de chaque profil. En effet, bien que des différences aient été mises en évidence, certains fonctionnements psychiques et traits de personnalité, comme l’estime de soi, semblent être une donnée constante lorsque l’on compare ces profils. Par ailleurs, nous ferons le point sur les données permettant de mieux comprendre le comportement de ces auteurs, notamment leurs modes opératoires et les comportements déviants co-morbides. Cela nous amènera à évoquer la question de la dangerosité. Enfin, nous nous intéresserons aux théories étiopathologiques comme premières approches explicatives.

2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 639-640 ◽  
Author(s):  
M. El Hadj Khalif ◽  
L. Gaha

L’approche socioculturelle en psychiatrie constitue un champ précieux d’investigation des pathologies mentales. Elle représente, au-delà d’un héritage important, un domaine en constant développement dont l’évolution est tributaire de son inscription dans un contexte intégrant plusieurs intervenants, médecins mais aussi anthropologues, ethnopsychiatres, et sociologues. En effet, l’abord transculturel se multiplie dans l’ensemble des recherches épidémiologiques et cliniques en psychiatrie et maintenant on lui assigne une place essentielle dans les classifications officielles.Nous nous proposons dans ce présent travail, d’étudier à travers une revue de la littérature et des travaux réalisés dans le service de psychiatrie de Monastir l’implication des aspects culturels en Tunisie dans la survenue des troubles psychiatriques.Au fil des échanges professionnels entre psychiatres tunisiens, il est apparu que la dimension culturelle infiltrait la pratique de la psychiatrie. Parmi les facteurs liés au patient et à son environnement, on trouve la migration (isolement, défaut de communication, problèmes linguistiques), le chômage, l’inaccessibilité aux soins, la tolérance des familles, le recours à la tradi-thérapie et la pensée magique dans l’explication des manifestations psychiatriques.Bien que la maladie mentale soit universelle, de nombreuses études transculturelles nationales et mêmes internationales ont montré des aspects différentiels et comparatifs des troubles mentaux suivant les différentes cultures. Cette divergence clinique a fait l’unanimité de la littérature quant à l’influence significative de la culture dans la survenue des troubles psychiatriques, mais n’ont pas encore, bien sûr, d’établir une relation de causalité.L’histoire, la littérature et notre pratique clinique quotidienne attestent que notre culture maghrébine peut influencer largement la forme, le contenu, l’ampleur des manifestations cliniques et le pronostic des troubles mentaux. L’ensemble de ces aspects culturels requiert une évaluation fine et systématisée par les thérapeutes psychiatres afin d’offrir une prise en charge globale, ciblée et s’intégrant dans un projet de soins personnalisé.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 533-533
Author(s):  
O. Cottencin

Les données de la littérature scientifique mettent en évidence des déficits des fonctions exécutives et émotionnelles chez les patients souffrants d’addictions (Bechara et al., 2001). Ces déficits pourraient jouer un rôle majeur dans l’installation de la maladie et dans la rechute (Bechara et al., 2005). En particulier, en ce qui concerne les troubles liés à l’usage de l’alcool, de nombreuses données viennent mettre en évidence un continuum d’altérations cérébrales qui peuvent entraîner des déficits neuropsychologiques et notamment altérer le fonctionnement exécutif, la mémoire épisodique et la métamémoire, les compétences visuospatiales mais aussi les capacités psychomotrices ou émotionnelles (Le Berre et al., 2012 ; Pitel et al., 2007). Un certain nombre de travaux récents ont ouvert la voie à des approches thérapeutiques à l’aide de la remédiation cognitive portant sur les fonctions exécutives (Rupp et al., 2012). Toutefois, ces travaux restent encore du domaine de la recherche et les applications pratiques demeurent limitées. Par ailleurs, peu d’auteurs se sont penchés sur une approche thérapeutique intégrant la correction des déficits émotionnels, fréquents dans les addictions, ou bien le développement d’alternatives fonctionnelles, en association à la réhabilitation des fonctions exécutives. Nous proposons dans cette session thématique de dresser un état des lieux sur la remédiation cognitive dans le domaine des addictions ; il s’agira tout d’abord de mettre en évidence les altérations cognitives fréquemment retrouvées dans les trouble liés à l’usage de substance en particulier l’alcool (H. Beaunieux, Caen) puis de présenter une revue de la littérature sur les éléments de dépistage et les facteurs évolutifs et pronostics liés à ces altérations (P. Perney, Nîmes) et enfin de proposer des stratégies de prises en charge à partir des données de l’expérimentation et de la pratique clinique (G. Brousse, Clermont-Ferrand).


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 536-536
Author(s):  
M.-A. Gorsane

La prévalence sur l’année en France du jeu de hasard et d’argent en ligne en population adulte est de l’ordre 3,7 % (Tovar et al., 2013). Se basant sur l’Indice canadien du Jeu Excessif (ICJE) (Ferris et Wynne, 2001) pour l’évaluation des pratiques de jeu, la proportion de joueurs « problématiques » parmi les joueurs dans l’année s’élève à 17 % (Tovar et al., 2013). Ces chiffres sont nettement supérieurs à ceux retrouvés avec l’offre de jeu traditionnelle, majoritairement non-en ligne : 10,8 % de joueurs problématiques parmi les joueurs actifs, c.-à-d., ceux ayant joué plus d’une fois par semaine et/ou dépensé plus de 500 euros dans l’année (Costes et al., 2011). Des résultats comparables ont été retrouvés dans d’autres pays évoquant un niveau de risque plus élevé des jeux sur internet par rapport à l’ensemble des jeux (Tovar et al., 2013). Cela peut être en rapport avec des éléments socio-démographiques ou cliniques associés aux pratiques de jeux en ligne (Kairouz et al., 2011). Des facteurs en rapport avec la pratique du jeu en ligne peuvent intervenir : l’anonymat, l’accessibilité, le côté abordable de ces conduites, ainsi que les caractéristiques structurelles mêmes des jeux (Griffiths, 2003). Nous nous proposons dans ce travail de faire une revue systématique de la littérature sur les bases Medline et PsycINFO au sujet des facteurs de risque et facteurs associés au jeu problématique ou pathologique et de discuter les résultats retrouvés.


2014 ◽  
Vol 24 (5) ◽  
pp. 313-318 ◽  
Author(s):  
S. Lebdai ◽  
M. Ammi ◽  
P. Bigot ◽  
J.-N. Cornu ◽  
R. Mathieu ◽  
...  

2020 ◽  
Vol 21 (1) ◽  
pp. 39-51 ◽  
Author(s):  
Baptiste Motte ◽  
Grégory Aiguier ◽  
Dominique Van Pee ◽  
Jean Philippe Cobbaut

Contexte :  Mal gérée ou mal tolérée, l’incertitude en médecine a des conséquences néfastes pour le patient et/ou le praticien. Dans la littérature, il n’existe pas de modèle explicatif global des différentes dimensions de l’incertitude à laquelle nous sommes confrontés dans le soin, sur lequel fonder une démarche pédagogique. But : L’objet de notre travail est d’élaborer un modèle pour penser l’incertitude en tant qu’objet d’apprentissage en médecine générale. Méthode : Nous effectuons une revue de la littérature des différentes définitions de l’incertitude dans la base de données PubMed, en présentons une synthèse chronologique et sélectionnons une taxonomie qui catégorise les multiples variétés de l’incertitude médicale. Nous confrontons ensuite cette taxonomie aux résultats d’une étude sociologique réalisée par Bloy qui décrit les différentes attitudes des médecins généralistes face à l’incertitude. À l’aide de cartes conceptuelles itératives, nous construisons un modèle explicatif de la gestion de l’incertitude médicale et en explorons les concepts clés. Résultats : Il ressort de notre analyse que la nature même de la médecine en tant que pratique soignante génère des incertitudes complexes. Gérer ces incertitudes requiert une meilleure compréhension du rapport des soignants aux savoirs et à leurs mises en œuvre dans la pratique. Former à la gestion de l’incertitude devrait favoriser l’exploration et l’enrichissement des épistémologies personnelles et pratiques. Conclusion : Nous discutons l’impact des concepts clés de notre modèle sur la pédagogie médicale et argumentons la pertinence de l’approche pragmatiste dans cette perspective. Nous proposons des pistes pour sa mise en œuvre.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 99-100
Author(s):  
A. Merlot ◽  
J. Nargeot ◽  
M. Buard ◽  
A. Viala ◽  
M.-N. Vacheron

IntroductionL’entérocolite nécrosante est une complication rare des antipsychotiques (un cas/2000 patients traités) ; tous les antipsychotiques peuvent y participer (63 % des patients de la littérature étaient traités par antipsychotique atypique), particulièrement lorsqu’ils sont associés à un traitement anticholinergique (antiparkinsonien, antidépresseur imipraminique) ; elle peut être un effet indésirable souvent méconnu, mais toujours grave car elle conduit au décès du patient dans 40 à 60 % des cas. Elle est peu documentée dans la littérature et essentiellement sous forme de cas cliniques.Cas cliniqueNous rapportons le cas d’un jeune patient âgé de 25 ans, pris en charge pour un trouble schizoaffectif depuis une dizaine d’années, non compliant aux soins et plusieurs fois hospitalisé sous contrainte, résistant à plusieurs séquences thérapeutiques. Ce jeune homme avait été réhospitalisé pour une rechute délirante marquée par un vécu délirant persécutif et hypochondriaque avec de multiples cénesthopathies, associées à des troubles du comportement à type d’agitation psychomotrice. Il a présenté un cas d’entérocolite nécrosante alors qu’il était traité par quétiapine et zuclopenthixol ASP, et a dû bénéficier d’une colectomie totale en urgence du fait d’un retard au diagnostic et au traitement, malgré un suivi somatique régulier assuré par un somaticien dans le service.Discussion et conclusionLe diagnostic est particulièrement difficile du fait de la non spécificité du tableau clinique, d’autant qu’elle est souvent la complication d’une constipation ancienne, que l’évolution peut être rapide, et que le pronostic reste réservé. A partir du cas présenté, nous proposons une revue de la littérature et nous discutons les facteurs de risque, les difficultés du diagnostic, les diagnostics différentiels, la physiopathologie et les préconisations thérapeutiques. Il s’agit d’une urgence médicale qu’il faut apprendre à reconnaître et à anticiper pour éviter une évolution spontanément défavorable.


Author(s):  
N. de Suremain ◽  
T. Lecarpentier ◽  
R. Guedj

Les crises fébriles (CF) sont les crises convulsives les plus fréquentes prises en charge dans les services d’urgence dans la population des moins de cinq ans. Elles sont une crise accompagnée de fièvre, sans infection du système nerveux central, se produisant chez les enfants entre six mois et cinq ans. Les critères utilisés et enseignés pour classer les crises en simples ou complexes n’ont pas la même signification en pratique clinique pour prendre la décision d’effectuer une ponction lombaire et/ou une imagerie cérébrale, et pour l’indication de la prescription d’un antiépileptique de recours ou de fond. Certains facteurs sont prédictifs de la récurrence fébrile, tandis que d’autres sont prédictifs d’une épilepsie. À partir de deux cas cliniques de CF complexes, nous proposons une démarche de prise en charge et de faire une revue des syndromes épileptiques survenant au décours des CF chez le jeune nourrisson.


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