scholarly journals Les formes de vie entre pratiques et cultures, styles et idéaux de vie

2021 ◽  
Vol 17 (2) ◽  
pp. 86-103
Author(s):  
Jacques Fontanille ◽  
Alain Perusset
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

La notion de formes de vie a été introduite par Greimas il y a très exactement 30 ans dans le champ des études sémiotiques. Depuis, cette notion est devenue un concept intégré à l’organon sémiotique, mais sa signification est restée équivoque, et ce, bien que des propositions de définitions soient apparues au fil des décennies (Fontanille, 1993 ; 2008 ; 2015 ; Perusset, 2020). Cet article vise à offrir une synthèse générale de ces travaux d’explicitation avec comme ambition de rendre la notion la plus claire et opératoire possible pour des recherches sémiotiques renouvelées et ancrées dans les sciences de la culture. À cet égard, cette contribution vise aussi à confronter les formes de vie avec d’autres notions proches telles celles de sémiosphère (Lotman, 1966), de styles de vie (Landowski, 1997; 2004) et d’idéal de vie (Perusset, 2020).

2011 ◽  
Vol 51 (3-4) ◽  
pp. 899-922
Author(s):  
Jean-Louis Gazzaniga ◽  
Xavier Larrouy-Castéra
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

Depuis toujours, l’homme a tenu, par nécessité vitale, à disposer, voire à maîtriser l’eau. Le droit n’avait d’autre fonction que d’aménager la disposition ou la maîtrise de l’eau. Toute l’évolution du droit peut s’analyser comme un contrôle de plus en plus serré de l’usage de la ressource hydraulique qui obéit à des contraintes physiques, géographiques, climatiques… Ainsi, il y a le droit de l’eau des pays arides et celui des pays humides ; il y a ceux qui luttent pour l’eau et ceux qui luttent contre elle. Car, au-dessus de la libre disposition des hommes, la nature fixe sa loi. Les contraintes peuvent être aujourd’hui plus vives, elles ne sont pas nouvelles. Ce que mettent bien en lumière l’évolution du droit de l’eau et la permanence des traditions. S’il s’agit d’un droit qui tient beaucoup à l’histoire, force est bien de reconnaître qu’il n’est pas figé et qu’il doit sans cesse s’adapter pour répondre aux évolutions de notre société. Les dernières lois en France ont mis en évidence la notion de l’eau patrimoine commun. Cette notion n’est pas propre à la France : l’eau est régulièrement proclamée comme « bien public », et plus récemment « droit humanitaire ». On ne peut négliger de nos jours les dimensions européenne et internationale du droit de l’eau. Le manque d’eau, catastrophique dans certains pays, et la pollution imposent à l’heure actuelle une plus large politique. Celle-ci dépasse les seuls cadres nationaux ; les principes juridiques classiques sont vite dépassés. On retrouve à l’échelon mondial les préoccupations économiques et sociales du droit de l’eau qui vont désormais au-delà de la simple réglementation.


1996 ◽  
Vol 9 (5) ◽  
pp. 337-338
Author(s):  
P. FAVERDIN

Les trois articles qui suivent retracent le contenu de trois exposés présentés dans le cadre du groupe de réflexion sur le thème ingestion au sein du département Elevage et Nutrition des Animaux de l’INRA. Ce groupe "Ingestion", qui existe depuis environ une dizaine d’année maintenant, se réunit une ou deux fois par an autour d’un thème particulier dont les différents aspects sont traités par des membres du groupe ou invités par le groupe. Il nous est apparu que ce travail pouvait intéresser un public francophone plus large que les seuls participants à ces réunions. A l’avenir, des dossiers seront donc ainsi proposés à la revue Productions Animales en fonction des activités du groupe. Le premier dossier a pour thème "Palatabilité et choix alimentaires". Avant même d’essayer d’en définir les termes, le titre posait problème : fallait- il parler de palatabilité ou d’appétibilité ? Si palatabilité nous apparaît aujourd’hui comme un néologisme, Gallouin et Le Magnen (1987) nous ont rassurés en nous apprenant que les Anglais l’ont importé de France il y a plusieurs siècles. Quant au mot appétibilité, il n’a été proposé qu’il y a un peu moins d’un demi-siècle pour traduire "palatability" de l’anglais. Malheureusement, résoudre ce différend linguistique ne permet pas de définir facilement et précisément ce terme. L’estimation de la palatabilité est généralement décrite par la notion de préférence alimentaire, donc de choix, sans que les deux soient équivalents. Enfin, ce critère de palatabilité est très couramment associé aux qualités organoleptiques des aliments. Différences de définitions, de méthodes de caractérisation, de mécanismes impliqués pour expliquer ces phénomènes, il est apparu important de clarifier la situation et de faire le point sur ce sujet. Les finalités des travaux sur la prise alimentaire chez les monogastriques et les ruminants sont généralement différentes. La nature de la ration (des aliments concentrés jusqu’aux prairies naturelles), mais également le type de production qui recouvre des échelles de temps très variées (de quelques semaines à 10 ans) posent des problèmes de prise alimentaire très différents. Les travaux sur les monogastriques (porcs et volailles) et les ruminants sont donc traités dans des articles séparés. Ces textes permettent de mieux percevoir la spécificité d’approche pour chaque espèce, mais soulignent les points communs quant aux mécanismes associés au concept de palatabilité. Pour les espèces à cycle court, les problèmes d’apprentissage et les choix alimentaires peuvent affecter rapidement la productivité des systèmes. Le refus par des jeunes d’un nouvel aliment pendant quelques jours va affecter leur croissance, même si, a priori, dans l’aliment rien de perceptible par l’homme ne permet de comprendre ce comportement. La synthèse de Marie- Christine Meunier-Salaün et Michel Picard essaye donc de préciser les relations entre ces problèmes de choix alimentaires, de préférence ou d’aversion, et la notion de palatabilité chez le porc et les volailles et discute les moyens d’étudier ces problèmes. Les ruminants disposent souvent de fourrages à volonté. Les fourrages étant généralement, en France, d’un coût plus faible que les autres aliments, l’éleveur souhaite en maximiser l’utilisation. Ceci suppose que le fourrage soit bien ingéré par l’animal. La palatabilité d’un aliment interfère-t-elle avec le niveau d’ingestion de cet aliment ? Comment apprécier objectivement cette notion de palatabilité ? Quel est le rôle des sens dans les préférences alimentaires des ruminants ? La revue de René Baumont essaye de répondre à ces questions à l’aide de nombreux exemples. Les ruminants d’élevage disposent généralement pendant plus de la moitié de l’année d’un accès au pâturage. Dans ces conditions d’alimentation très particulières l’animal va être amené à gérer lui-même ses prises alimentaires avec des situations de choix parfois très complexes. Cette complexité au pâturage est accrue par la dispersion de l’offre alimentaire. Les choix comportementaux ne sont donc pas que le reflet des préférences alimentaires strictes pour telle ou telle espèce ou partie de végétal, mais le résultat d’une stratégie de pâturage complexe qui pourrait chercher à maximiser le bénéfice énergétique. Ces relations entre les préférences alimentaires des ruminants et les choix alimentaires effectués au pâturage sont étudiées par Bertrand Dumont qui en présente une synthèse dans le dernier article de ce dossier. Bien que recouvrant des approches et des points de vue très divers, ces trois articles partagent certaines conclusions sur la notion de palatabilité. En particulier, on peut difficilement la dissocier d’une notion d’apprentissage si l’on veut en comprendre les rouages. Essayer de s’en défaire ne fait que renforcer le poids des apprentissages précédents (souvent inconnus) au détriment de la propre expérience de l’animal sur tel aliment. Les choix d’un animal peuvent donc évoluer pour prendre en compte des signaux post-ingestifs. L’utilisation de tests en tout genre pour apprécier la palatabilité doit donc se faire avec discernement. Néanmoins, une meilleure connaissance des mécanismes d’apprentissage et d’identification de l’aliment permettrait de limiter les problèmes lors des transitions alimentaires et de mieux comprendre comment l’animal équilibre sa ration. Un travail de réflexion important reste donc à réaliser pour mettre en place des méthodologies adaptées afin de mieux expliquer les choix alimentaires des animaux domestiques. Gallouin F., Le Magnen J., 1987. Evolution historique des concepts de faim, satiété et appétit. Reprod. Nutr. Dévelop., 27, 109-128.


2014 ◽  
Vol 55 (4) ◽  
pp. 923-950
Author(s):  
Charlotte Deslauriers-Goulet
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

Au regard du discours jurisprudentiel et doctrinal, il y a lieu de croire qu’une catégorie de l’obligation contractuelle émerge à l’heure actuelle : l’obligation essentielle. En effet, une littérature abondante, en France plus qu’au Québec, valorise cette notion en tentant de la définir. Il n’en demeure pas moins que, étant donné l’importance tant quantitative que qualitative des éléments qui distinguent les définitions doctrinales proposées, aucune d’elles ne saurait être reçue à titre autonome. Force est par ailleurs d’admettre que les nombreuses incertitudes et critiques de la notion rendent malaisée la tâche de saisir sa réelle signification. Dans l’article qui suit, après avoir présenté certaines définitions doctrinales et les principales incertitudes qui planent autour de la notion, l’auteure tentera de dégager son véritable sens par l’étude des utilités qui lui sont prêtées. Elle constatera alors que l’obligation essentielle a taillé sa place au sein de l’ensemble de plus en plus ample et recherché des restrictions à la liberté contractuelle.


Author(s):  
Muriel Dejemeppe ◽  
Bruno Van der Linde

Le chômage a-t-il atteint en Belgique son niveau le plus bas depuis 1992 ? Si l’on tente de cerner la notion de chômage au sens convenu internationalement, nous montrons que (1) le chômage est plus élevé aujourd’hui qu’au début des années 90 et (2) que la récente amélioration est toute relative et bien modeste. Non, on est encore très loin de pouvoir crier victoire sur le front du chômage. Le rapport annuel 2015 de l’ONEM recense 570.902 «chômeurs» en moyenne en 2015. En 2014, ce même groupe représentait 633.361 personnes et en 1992, 705.815 personnes. Par rapport à 2014 la baisse est de 10 %; par rapport à 1992, elle s’élève à 19 %. Comment interpréter ces chiffres ? L’ONEM quantifie ici le nombre de «chômeurs» que l’Office indemnise. C’est une grandeur importante pour cette institution et pour la sécurité sociale. Mais, cette notion n’est pas celle qui nous permet de prendre la mesure de l’importance du chômage. Il y a à cela deux raisons. D’abord, il faut s’entendre sur les mots. Le Bureau International du Travail (BIT) définit un chômeur comme une personne sans emploi, à la recherche d’un emploi et disponible pour occuper un tel emploi. Cette définition internationale ne précise pas si la personne est indemnisée ou non. Par conséquent, pour dénombrer la population en chômage, il faut dépasser la notion de chômage indemnisé. Surtout, lorsque des réformes, comme la limitation dans le temps des allocations d’insertion, modifient les règles d’accès à une indemnité. Ensuite, ce qui compte ce n’est pas tant de dénombrer les chômeurs que de mesurer l’ampleur du risque de chômage. Pour cela, il faut s’intéresser au taux de chômage, qui est le rapport entre la population en chômage et celle qui souhaite travailler, qu’elle soit en emploi ou en chômage. Cette dernière porte le nom de population active. Un aspect important complémentaire est l’hétérogénéité du risque de chômage. Une même évolution moyenne peut recouvrir des évolutions divergentes selon le type de population. Ce numéro de Regards économiques approfondit ces aspects.


Author(s):  
Nele Wynants

Il y a plus d’une vingtaine d’années, une génération d’artistes flamands ont redéfini les formes et les esthétiques et même revu les limites du théâtre occidental. Ces artistes expérimentaux, identifiés sur la scène internationale comme les figures de proue de la « vague flamande », occupent aujourd’hui des positions clés dans les maisons de théâtre et les compagnies internationales. Cet article remet en question cette notion d’une « vague » dominante et préfère distinguer différentes vagues et vaguelettes successives dans l’hétérogène scène théâtrale de Flandre. Une première partie de l’article repose sur la réception critique du théâtre flamand des années 1980. Une deuxième étudie les pratiques de certains jeunes créateurs flamands contemporains qui, tout comme leurs prédécesseurs influents, sont à la recherche d’un langage théâtral qui leur est propre. Ancrés dans la réalité historique, sociale et politique, les projets de Elly Van Eeghem, de Thomas Bellinck et des frères Ben Chikha tentent de nouer des rapports explicites avec cette réalité en privilégiant le dialogue entre fiction et non-fiction. Ainsi, cet article présente deux générations de créateurs de théâtre en Flandre dont l’esthétique et le rapport au réel diffèrent fondamentalement.


Author(s):  
Muriel Dejemeppe ◽  
Bruno Van der Linde

Le chômage a-t-il atteint en Belgique son niveau le plus bas depuis 1992 ? Si l’on tente de cerner la notion de chômage au sens convenu internationalement, nous montrons que (1) le chômage est plus élevé aujourd’hui qu’au début des années 90 et (2) que la récente amélioration est toute relative et bien modeste. Non, on est encore très loin de pouvoir crier victoire sur le front du chômage. Le rapport annuel 2015 de l’ONEM recense 570.902 «chômeurs» en moyenne en 2015. En 2014, ce même groupe représentait 633.361 personnes et en 1992, 705.815 personnes. Par rapport à 2014 la baisse est de 10 %; par rapport à 1992, elle s’élève à 19 %. Comment interpréter ces chiffres ? L’ONEM quantifie ici le nombre de «chômeurs» que l’Office indemnise. C’est une grandeur importante pour cette institution et pour la sécurité sociale. Mais, cette notion n’est pas celle qui nous permet de prendre la mesure de l’importance du chômage. Il y a à cela deux raisons. D’abord, il faut s’entendre sur les mots. Le Bureau International du Travail (BIT) définit un chômeur comme une personne sans emploi, à la recherche d’un emploi et disponible pour occuper un tel emploi. Cette définition internationale ne précise pas si la personne est indemnisée ou non. Par conséquent, pour dénombrer la population en chômage, il faut dépasser la notion de chômage indemnisé. Surtout, lorsque des réformes, comme la limitation dans le temps des allocations d’insertion, modifient les règles d’accès à une indemnité. Ensuite, ce qui compte ce n’est pas tant de dénombrer les chômeurs que de mesurer l’ampleur du risque de chômage. Pour cela, il faut s’intéresser au taux de chômage, qui est le rapport entre la population en chômage et celle qui souhaite travailler, qu’elle soit en emploi ou en chômage. Cette dernière porte le nom de population active. Un aspect important complémentaire est l’hétérogénéité du risque de chômage. Une même évolution moyenne peut recouvrir des évolutions divergentes selon le type de population. Ce numéro de Regards économiques approfondit ces aspects.


2005 ◽  
Vol 23 (3) ◽  
pp. 317-335
Author(s):  
Léon Dion

Les spécialistes sont à peu près unanimes à percevoir la culture comme l'ensemble des structures symboliques que les membres d'une collectivité ont en commun. Il existe toutefois de profondes divergences sur la façon d'en faire l'étude. Ces divergences sont encore bien plus prononcées quand il s'agit de culture politique. Les travaux s'inspirant de cette notion paraissent insatisfaisants au point où certains suggèrent qu'on cesse de l'utiliser au profit d'autres expressions, telles celles de « style politique », de « caractère national», de « croyances de masses », d'« éthos », de « personnalité de base », l'« esprit du temps » (Zeitgeist), ou encore d'« orientation ». Plutôt qu'un simple changement de nom, ne serait-ce pas le cadre conceptuel qu'il faudrait rendre plus rigoureux ? Dans leur traitement de la culture, les politologues américains font de nombreux emprunts à la théorie parsonienne: outre le concept de value orientation, ils retiennent la distinction entre l'aspect tripartite des orientations à l'égard des objets (le cognitive, le cathectic et l’evaluative), de même que la notion de pattern variables. Nous estimons dès lors profitable de partir de Parsons, d'autant plus qu'à l'instar de ce dernier nous recourons à une approche systémique d'analyse. Nous jugeons toutefois nécessaire de nous montrer plus rigoureux dans l'élaboration d'un cadre conceptuel que la plupart de ceux qui ont emprunté à la théorie parsonienne de la culture. Plus encore : nous estimons nécessaire de modifier substantiellement cette dernière théorie elle-même. Le substrat de la culture, il y a quasi-unanimité là-dessus, ce sont les valeurs. Ce sont finalement les multiples modes d'être que les valeurs revêtent qui procurent à la culture son étendue et sa profondeur. Toutefois, si les auteurs, quand ils analysent la culture, font une place centrale aux valeurs, ils ne se soucient guère de scruter la nature des valeurs ni d'examiner comment elles sous-tendent la culture, selon les différentes facettes que cette dernière présente d'elle-même.


2001 ◽  
Vol 19 (2) ◽  
pp. 141-153 ◽  
Author(s):  
Charles Vulliez
Keyword(s):  
Il Y A ◽  

L'espace français occupe une place originale dans l'histoire de l'ars dictaminis médiéval. Postérieure dans son essor d'un bon demi-siècle au foyer bolonais, l'école française a eu un rôle décisif dans l'orientation donnée à cet ars, A la charniére des XIIe et XIIIe siécles, vers des finalités praticiennes—un apprentissage de la rédaction des documents de nature diplomatique. Ce trait, spécialement affirmé dans des foyers comme Tours, Orléans, Meungsur-Loire, tend à s'estomper dans la seconde moitié du XIIIe siècle, tandis que s'amorce ce que l'on peut considérer comme une phase de déclin. S'il est difficile, pour des raisons documentaires, de prendre la mesure exacte de ce dernier et de recenser efficacement les lieux d'enseignement ou de pratique du dictamen encore productifs dans la moitiénord de la France au Moyen Age tardif, il convient cependant de nuancer quelque peu cette notion de déclin, en soulignant la vitalité relative encore à cette époque du foyer parisien, ranimé en quelque sorte, à la fin du XIIIe et au début du XIVe siècle, par la venue de quelques grands maitres italiens itinerants dont Laurent d'Aquilée est le plus célèbre, mais non le seul. Il reste plus difficile de s'interroger, lorsque déclin il y a effectivement, sur la place des raisons liées à l'évolution générale: de la société et des études intellectuelles et sur celles spécifiques, comme peut-étre à Orléans, à l'évolution de la discipline elle-même.


Author(s):  
Serge Lambert
Keyword(s):  

Le procédé de Compactage Horizontal Statique, mis en œuvre pour la première fois aux États-Unis dans les années 1950 par les ingénieurs d’Hayward Baker Inc. (Groupe KELLER), a été développé considérablement par la suite, de telle sorte que depuis le début des années 1990, il trouve également une diffusion croissante en Europe (Warner J. 1982. “Compaction grouting-the first thirty years”. Gr Geotech Eng, ASCE, 1982: P694–707). Alors qu’à l’origine, les applications du procédé étaient limitées à la consolidation sous les fondations d’ouvrages susceptibles de subir des tassements, il en existe maintenant beaucoup d’autres. Aujourd’hui, les domaines d’application du Compactage Horizontal Statique sont multiples : amélioration et renforcement de sol pour des ouvrages neufs ou des reprises en sous-œuvre mais également pour des traitements de vides karstiques. Un exemple de chantier vient illustrer une application de ce procédé sous des éoliennes en mettant en évidence les avantages de ce procédé dans un contexte géotechnique difficile de zones décomprimées et de vides dans la craie jusqu’à des profondeurs de 20 à 45 m. Il a également été associé à un autre procédé de renforcement de sol par inclusions rigides pour traiter les sols superficiels. La détection et la délimitation des zones d’anomalies par des sondages destructifs avec enregistrements de paramètres n’ont pas été possibles en phase projet et ont été très compliquées en phase travaux pour garder un délai d’exécution court. Le retour d’expérience de cette opération montre que dans un tel contexte, il y a lieu de prévoir plusieurs mailles : une maille primaire lâche sur l’ensemble de l’emprise de l’ouvrage de manière à délimiter grossièrement les zones à injecter, et une maille secondaire voire tertiaire en intermaille, pour circonscrire précisément la zone d’anomalies.


2020 ◽  
Vol 54 (1) ◽  
pp. 17-26
Author(s):  
Marie-Claire Thery-Hugly ◽  
Esther Azoulay
Keyword(s):  

Vieillir : entre âge civil et ressenti, il y a un monde. Cet article cherche à comprendre ce que signifie « être vieux » aujourd’hui : c’est devenu une décision. Les séniors se sentent jeunes et font tout pour le rester, leur demande esthétique a évolué, connaître leurs attentes nous permet d’y répondre de manière satisfaisante. La vieillesse se modernise !


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