Le "Grand Chant" D'Hylobates Concolor Leucogenys. Comparaison Avec Les Émissions Sonores Homologues D'H. Concolor Gabriellae Et D'H. Klossii (Iles Mentawei, Ouest Sumatra)

Behaviour ◽  
1978 ◽  
Vol 65 (1-2) ◽  
pp. 1-25 ◽  
Author(s):  
Demars Christian ◽  
Goustard Michel

Malgré des travaux récents, la classification des Gibbons nous semble loin d'être établie de façon entièrement satisfaisante. Les émissions sonores, et en particulier le "grand chant", paraissent, plus que tout autre critère, soit anatomique, soit comportemental, susceptible d'élucider les problèmes taxomiques en suspens (DEMARS && GOUSTARD, 1972; GOUSTARD, 1965; GROVES, 1972). Le but de la présente analyse est précidément de montrer que deux sous-espèces du groupe des Hylobates concolor, l'une que nous avons pu observer au Laos, puis en France, dans des conditions semi-naturelles (les animaux pouvant se déplacer librement dans un terrain boisé, limité uniquement par un espace dégagé de toute végétation pendant 8 mois de l'année, et les autres mois par des céréales de faible développement, l'autre que nous avons pu observer dans plusieurs élevages, et dans notre laboratoire, peuvent être distinguées par le "grand chant". Ce travail porte sur l'analyse de seize chants choisis parmi 50 : huit émis au lever du soleil, huit autres émis au cours de la matinée (seconds chants). Nous avons précisé, comme nous l'avions fait chez H. concolor gabriellae (DEMARS, 1972; DEMARS && GOUSTARD, 1972), en utilisant la même méthode la valeur de certains paramètres temporels : durée d'émission des segments, du temps inter-segments, et modification de ces paramètres au cours de l'émission de la séquence sonore ; puis nous avons effectué une analyse acoustique de plusieurs chants (500 sonogrammes), relevé les fréquences fondamentales et les modifications de celles-ci au cours de l'émission. On montre I) que la stabilité du temps d'émission des segments apparaît plus tôt dans le "chant" d'H. concolor gabriellae que dans celui d'H. concolor leucogenys; toutefois quand le chant est parvenu à une certaine stabilisation, la durée d'émission des segments chez H. concolor leucogenys est environ le double de celle d'H. concolor gabriellae ; 2) la durée du temps inter-segments chez H. concolor leucogenys est inférieure au temps d'émission du segment, alorsque chez H. concolor gabriellae, on observe un phénomène inverse; 3) on ne constate pas de différence significative dans le rythme d'émission, entre les deux sous-espèces ; 4) les sons de gonflement du sac laryngien et les sons brefs caractérisent seulement les mâles adultes de la sous-espèce leucogenys; 5) les éléments modulés des segments sont émis dans les bandes de fréquence peu différentes de celles d'H. concolor gabriellae; la forme et l'évolution de la forme du premier élément de la partie modulée du segment est très semblable à celle d'H. concolor gabriellae, mais la durée de cet émément est régulièrement deux fois moindre; 6) la roulade apparaît plus tôt chez H. concolor leucogenys, au terme d'une évolution de la forme, très différente dans les deux sous-espèces. L'élément à roulade diffère par la durée et la forme. Enfin, la partie modulée du segment d'H. concolor gabriellae se déduit de celle d'H. concolor leucogenys dans une anamorphose temporelle de rapport 1/2. Nous n'avons pu mettre en évidence des différences importantes dans le rythme d'émission entre les premiers et les seconds chants. Cependant les temps inter-segments de ces derniers sont plus lings, et les temps d'émission des segments sont, en moyenne, plus courts. Les résultats justifient entièrement, au point de vue éthologique, la distinction des deux sous-espèces, H. concolor gabriellae et H. concolor leucogenys. Le développement progressif de l'émission montre qu'elle a une forte organisation temporelle, ce qui exlut qu'elle soit une suite aléatoire de sons. Nous avons ensuite comparé le grand chant d'H. concolor leucogenys et celui d'H. klossii, espèce qui possède une émission sonore organisée sur une longue période, puis abordé le problème du dimorphisme sexuel dans le grand chant d'H. concolor leucogenys et d'H. klossii.

2007 ◽  
Vol 32 (1) ◽  
pp. 351-365 ◽  
Author(s):  
Adrianna Mendrek

Résumé Récemment, des études neuroanatomiques ont suggéré une inversion du dimorphisme sexuel normal chez les personnes schizophrènes dans plusieurs structures limbiques et corticolimbiques, impliquées dans le fonctionnement émotionnel. Stimulée par ces études, nous avons analysé des données provenant de quinze hommes et de dix femmes, ayant un diagnostic de la schizophrénie, qui avaient été mesurés par l’imagerie en résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pendant l’exposition à deux tâches émotionnelles. En général, les deux essais ont évoqué des activations cérébrales beaucoup plus étendues et plus intenses chez les hommes que chez les femmes. L’échantillon des résultats obtenus diffère de manière significative de ce qui avait été observé dans la population générale. Ces résultats apportent un soutien à la suggestion d’une « masculinisation » des femmes et d’une « féminisation » des hommes ayant un diagnostic de schizophrénie. Une recherche auprès d’un plus grand nombre de patients et de sujets contrôles est actuellement en cours pour confirmer cette hypothèse.


2018 ◽  
Vol 31 (3-4) ◽  
pp. 171-183
Author(s):  
A. Fleury ◽  
J.D. Lafitte ◽  
C. Monchaux ◽  
F. Bauduer

Les paramètres anthropométriques et physiologiques à l’effort constituent des éléments déterminants dans la pratique sportive à haut niveau. Notre étude s’est appliquée à dresser l’évolution du profil d’un échantillon de surfeurs du pôle France entre deux périodes (2000-2005 versus 2010-2015) et à déterminer quels paramètres sont associés à la performance en surf de haut niveau (jugée par rapport au classement fédéral des individus). Nous avons utilisé les données issues des évaluations annuelles de ces sportifs. Elles comprennent l’âge, les paramètres anthropométriques : taille, poids, indice de masse corporelle (IMC), pourcentage de masse grasse à l’adipomètre ainsi que physiologiques à l’effort : consommation maximale d’oxygène (VO2 max), puissance maximale aérobie (PMA), fréquences cardiaques aux seuils ventilatoires aérobie (SV1) et anaérobie (SV2) exprimées en pourcentage de la fréquence cardiaque maximale (FC max) et puissance maximale anaérobie alactique (PMAA) des membres inférieurs évaluée par un test de détente verticale. Nous avons étudié au total 83 hommes et 23 femmes. Par rapport à l’échantillon plus ancien, nous avons mis en évidence une réduction du dimorphisme sexuel et du pourcentage de masse grasse et, sur le plan physiologique, une amélioration globale des paramètres physiologiques chez les hommes avec une significativité statistique au niveau du VO2 max et de la PMAA. Les paramètres physiologiques retrouvés significativement associés à la performance chez les hommes (p < 0,05) sont la PMAA ou la détente des membres inférieurs, les puissances à SV2 et à SV1, les pourcentages de FC max atteints à SV2 et à SV1 et la PMA. On observe un processus de sélection/adaptation chez les surfeurs de haut niveau spécifique à leur discipline sur le plan biométrique et physiologique. Des constatations identiques ont été faites dans diverses autres pratiques sportives, mais avec une distribution différente des paramètres associés à la performance. Ces éléments sont importants pour la sélection initiale et le suivi des individus ainsi que pour la mise en place de programmes optimaux d’entraînement.


Behaviour ◽  
1978 ◽  
Vol 65 (1-2) ◽  
pp. 1-25 ◽  
Author(s):  
Demars Christian ◽  
Goustard Michel

Malgré des travaux récents, la classification des Gibbons nous semble loin d'être établie de façon entièrement satisfaisante. Les émissions sonores, et en particulier le "grand chant", paraissent, plus que tout autre critère, soit anatomique, soit comportemental, susceptible d'élucider les problèmes taxomiques en suspens (DEMARS && GOUSTARD, 1972; GOUSTARD, 1965; GROVES, 1972). Le but de la présente analyse est précidément de montrer que deux sous-espèces du groupe des Hylobates concolor, l'une que nous avons pu observer au Laos, puis en France, dans des conditions semi-naturelles (les animaux pouvant se déplacer librement dans un terrain boisé, limité uniquement par un espace dégagé de toute végétation pendant 8 mois de l'année, et les autres mois par des céréales de faible développement, l'autre que nous avons pu observer dans plusieurs élevages, et dans notre laboratoire, peuvent être distinguées par le "grand chant". Ce travail porte sur l'analyse de seize chants choisis parmi 50: huit émis au lever du soleil, huit autres émis au cours de la matinée (seconds chants). Nous avons précisé, comme nous l'avions fait chez H. concolor gabriellae (DEMARS, 1972; DEMARS && GOUSTARD, 1972), en utilisant la même méthode la valeur de certains paramètres temporels : durée d'émission des segments, du temps inter-segments, et modification de ces paramètres au cours de l'émission de la séquence sonore; puis nous avons effectué une analyse acoustique de plusieurs chants (500 sonogrammes), relevé les fréquences fondamentales et les modifications de celles-ci au cours de l'émission. On montre 1) que la stabilité du temps d'émission des segments apparaît plus tôt dans le "chant" d'H. concolor gabriellae que dans celui d'H. concolor leucogenys; toutefois quand le chant est parvenu à une certaine stabilisation, la durée d'émission des segments chez H. concolor leucogenys est environ le double de celle d'H. concolor gabriellae; 2) la durée du temps inter-segments chez H. concolor leucogenys est inférieure au temps d'émission du segment, alorsque chez H. concolor gabriellae, on observe un phénomène inverse; 3) on ne constate pas de différence significative dans le rythme d'émission, entre les deux sous-espèces; 4) les sons de gonflement du sac laryngien et les sons brefs caractérisent seulement les mâles adultes de la sous-espèce leucogellys; 5) les éléments modulés des segments sont émis dans les bandes de fréquence peu différentes de celles d'H. concolor gabriellae; la forme et l'évolution de la forme du premier élément de la partie modulée du segment est très semblable à celle d'H. con.color gabriellae, mais la durée de cet émément est régulièrement deux fois moindre; 6) la roulade apparaît plus tôt chez H. concolor leucogenys, au terme d'une évolution de la forme, très différente dans les deux sous-espèces. L'élément à roulade diffère par la durée et la forme. Enfin, la partie modulée du segment d'H. concolor gabriellae se déduit de celle d'H. concolor lettcogenys dans une anamorphose temporelle de rapport 1/2. Nous n'avons pu mettre en évidence des différences importantes dans le rythme d'émission entre les premiers et les seconds chants. Cependant les temps inter-segments de ces derniers sont plus lings, et les temps d'émission des segments sont, en moyenne, plus courts. Les résultats justifient entièrement, au point de vue éthologique, la distinction des deux sous-espèces, H. concolor gabriellae et H. concolor leucogenys. Le développement progressif de l'émission montre qu'elle a une forte organisation temporelle, ce qui exlut qu'elle soit une suite aléatoire de sons. Nous avons ensuite comparé le grand chant d'H. concolor leucogenys et celui d'H. klossii, espèce qui possède une émission sonore organisée sur une longue période, puis abordé le problème du dimorphisme sexuel dans le grand chant d'H. concolor leucogenys et d'H. klossii.


1965 ◽  
Vol 5 ◽  
pp. 136
Author(s):  
J. Dommanget
Keyword(s):  

Au cours de recherches bibliographiques diverses, nous avons remarqué que bien des observateurs se sont servis et se servent encore de formules par trop approximatives pour calculer – lorsqu’ils le font – les erreurs moyennes affectant leurs mesures.Nous croyons important et opportun de rappeler ici la formule correcte dont nous avons donné une démonstration à une autre occasion (1959).


1965 ◽  
Vol 5 ◽  
pp. 52-54
Author(s):  
A. N. Deutsch
Keyword(s):  

L’observatoire de Poulkovo a publié dans plusieurs mémoires les mouvements propres des 50000 étoiles jusqu’à la 15-me grandeur photographique obtenus par l’astrographe de la Carte du Ciel. Dans la présente étude nous avons utilisé 74 aires de Kapteyn et 25 autres aires ayant au centre les amas stellaires, les nébuleuses planétaires, les Novae etc. Nous avons profité en outre de résultats du catalogue de Radcliffe [9] qui nous a fourni 41 aires de Kapteyn de plus. Donc on peut admettre que nous avons examiné 200 degrés carrés c’est à direde la sphère céleste.


Swiss Surgery ◽  
2002 ◽  
Vol 8 (5) ◽  
pp. 220-223 ◽  
Author(s):  
Halkic ◽  
Abdelmoumene ◽  
Kianmanesh ◽  
Vuilleumier

Introduction: Le syndrome de l'anse borgne désigne classiquement les complications des montages chirurgicaux en cul-de-sac de l'intestin grêle (stase entérale, prolifération microbienne, anémie mégaloblastique par malabsorption de la vitamine B12). Le but de ce travail est d'attirer l'attention sur d'autres étiologies, plus rares. Patients et méthode: Ces 20 dernières années, nous avons opéré 9 malades: 5 après anastomose latéro-latérale iléo-iléale et 4 après iléo-transversostomie termino-latérale (2) ou latéro-latérale (2). Leur résection de l'intestin grêle avait été motivée dans 8 cas par l'infarcissement d'une anse grêle sur une bride post-opératoire (appendicectomie 7 fois, opération gynécologique 1 fois) et dans 1 cas par une tumeur. Les manifestations cliniques du syndrome de l'anse borgne ont été: douleurs abdominales en crampes, vomissements, amaigrissement important, diarrhées, asthénie, anémie, altération de l'état général. Le diagnostic a été très tardif, posé en moyenne 18 ans après la résection intestinale. Résultats: Tous les patients ont été traités par antibiothérapie au long cours, résection de leur anastomose latéro-latérale ou termino-latérale et rétablissement termino-terminale de la continuité digestive. Conclusion: Une anastomose iléo-iléale ou iléo-transverse latéro- ou termino-latérale peut créer un cul-de-sac responsable d'une stase fécale avec pullulation bactérienne. Outre une antibiothérapie, le traitement doit rétablir une continuité intestinale termino-terminale.


Swiss Surgery ◽  
2003 ◽  
Vol 9 (6) ◽  
pp. 315-319 ◽  
Author(s):  
Peloponissios ◽  
Gillet ◽  
Halkic

L'agénésie isolée de la vésicule biliaire (AVB) est une anomalie rare. Vingt-trois pour cents des porteurs de cette malformation présentent des douleurs de l'hypochondre droit accompagnées de nausées et d'intolérance aux graisses dont l'étiologie reste souvent inexpliquée. Que la méthode d'investigation initiale soit un ultrason ou une cholangiographie intraveineuse, le diagnostic retenu à tort est dans la grande majorité des cas celui d'une vésicule exclue ou scléro-atrophique. Il résulte de cette erreur une indication chirurgicale inutile avec un risque accru de lésion des voies biliaires. Le but de ce travail et de déterminer s'il est possible, malgré les pièges de l'imagerie radiologique, d'obtenir un diagnostic préopératoire et de préciser la marche à suivre en cas de découverte pré ou peropératoire d'une AVB. A partir de deux cas isolés que nous présentons dans ce travail, nous avons effectué une revue de la littérature. C'est en fait la méconnaissance de cette pathologie et sa non-évocation dans le diagnostic différentiel qui conduit à une prise en charge chirurgicale inutile et dangereuse. L'absence de structures anatomiques normales et l'impossibilité de réaliser une traction sur l'infundibulum afin de mener la dissection du triangle de Calot représente un risque accru de lésion des voies biliaires. L'évocation de ce diagnostique par le radiologue ou le chirurgien est essentielle lors de l'interprétation de l'imagerie radiologic. En cas de doute on réalisera une cholangiographie-IRM. Une transmission héréditaire de l'AVB a été observée. Les membres d'une même famille doivent être investigués.


Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


Author(s):  
Theresia Gabriel ◽  
Elfriede Opgenoorth

Travaillant avec le Rorschach dans le domaine du diagnostic clinique, nous constatons que le Système Intégré ne comporte pas les catégories de contenu qui nous paraissent intéressantes dans notre recherche sur les types de coping (en référence à la configuration bi-dimensionnelle en 4 styles de coping, 1993: plutôt anxieux, inhibé, sensitif et très anxieux), ou pour la différenciation des catégories cliniques des troubles de la personnalité, en particulier le BPO (défenses primitives de Lerner et Rappaport, modèle bi-dimensionnel de psychopathologie selon Blatt). A partir de la littérature existante (particulièrement Lerner, Rappaport, Blatt, Levine & Spivak), nous avons élaboré une approche intégrale personnelle. Elle se caractérise par des dimensions logiques et une cotation systématique et psychométrique des contenus au Rorschach. Ce faisant, nous avons observé que les contenus au Rorschach peuvent aisément être différenciés en 3 niveaux: spécificité, identité (de l’objet) et distance dans le temps et l’espace. Nous souhaitons dans cet article montrer comment on peut différencier les types de coping inhibé et sensitif. 1) Les inhibés présentent significativement moins de contenus spécifiques que les sensitifs, 2) leurs protocoles comprennent plus de contenus simples (Humain, Animal, Objet) que des contenus mixtes (humain/animal, humain/objet, animal/objet, humain/animal/objet) et 3) les inhibés perçoivent des contenus moins distanciés dans le temps et dans l’espace. Nous avons aussi analysé les données sour l’angle du nombre de réponses. Nous avons trouvé que 92 sur 257 protocoles contenaient moins de 14 réponses et qu’ils ne pouvaient donc valablement être interprétés dans le Système Intégré. Ceci pourrait être une caractéristique de la population „tout-venant“ psychiatrique étudiée, ou de la population européenne en général – ce qui renforcerait l’idée qu’il est indispensable d’établir des normes européennes pour le Système Intégré.


Author(s):  
Vera Campo

Ayant constaté de nombreux indices SCZI faux-positifs et faux-négatifs, je tente ici d’illustrer les difficultés d’utilisation de cet indice du Système Intégré, en relation avec les données normatives produites par l’échantillon de Barcelone (1993). Le but de cette étude est de proposer différents seuils de signification pour cet index (à Barcelone), centrés sur les X+%, X–% et le nombre de reponses M–. Nous avons sélectionné 60 protocoles de patients d’une consultation privée présentant des indices SCZI positifs à 5 ou 6 sans signe clinique manifeste de psychose (Groupe A), et nous les avons comparés avec un groupe de 60 patients psychiatriques dûment diagnostiqués comme schizophrènes (Groupe B). Outre l’index SCZI lui-même detaillé dans tous ses critères, nous avons tenu compte des indices DEPI, CDI, S-Con et HVI lorsqu’ils étaient positifs, ainsi que les Scores D, quelques variables des processus de Médiation (P, X+%, F+% et X–%), le nombre de reponses M–, le nombre de réponses “état-limite,” et les données de l’Indice d’Atteinte du Moi (EII) Nous donnons les statistiques descriptives pour les deux groupes, ainsi que les résultats des tests paramétriques et non paramétriques réalisés. Les résultats montrent qu’il n’y a pas de différence significative pour M– et les variables de la Médiation (sauf pour le F+%), alors que des différences fortement significatives apparaissent pour les items 4, 5 et 6 de l’indice SCZI. Nous avons donc dû abandonner notre premier objectif. Les éléments qui différenciaient vraiment les deux groupes étaient ceux liés aux affects: DEPI, S-Con, D et EII étaient significativement plus élevés dans le groupe A, tandis que le CDI, Lambda et F+% étaient significativement plus élevés dans le groupe B, indiquant par là que le groupe A apparaît comme beaucoup plus “fou” que le groupe des patients schizophrènes. Nous discutons de ces résultats en élargissant le débat sur des questions plus générales touchant à la perception, la structure de la personnalité, l’“adaptation” à la realité, et le diagnostic basé sur 1’indice SCZI au Rorschach.


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