The SCZI Index and the Normative Sample of Barcelona (1993)

Author(s):  
Vera Campo

Ayant constaté de nombreux indices SCZI faux-positifs et faux-négatifs, je tente ici d’illustrer les difficultés d’utilisation de cet indice du Système Intégré, en relation avec les données normatives produites par l’échantillon de Barcelone (1993). Le but de cette étude est de proposer différents seuils de signification pour cet index (à Barcelone), centrés sur les X+%, X–% et le nombre de reponses M–. Nous avons sélectionné 60 protocoles de patients d’une consultation privée présentant des indices SCZI positifs à 5 ou 6 sans signe clinique manifeste de psychose (Groupe A), et nous les avons comparés avec un groupe de 60 patients psychiatriques dûment diagnostiqués comme schizophrènes (Groupe B). Outre l’index SCZI lui-même detaillé dans tous ses critères, nous avons tenu compte des indices DEPI, CDI, S-Con et HVI lorsqu’ils étaient positifs, ainsi que les Scores D, quelques variables des processus de Médiation (P, X+%, F+% et X–%), le nombre de reponses M–, le nombre de réponses “état-limite,” et les données de l’Indice d’Atteinte du Moi (EII) Nous donnons les statistiques descriptives pour les deux groupes, ainsi que les résultats des tests paramétriques et non paramétriques réalisés. Les résultats montrent qu’il n’y a pas de différence significative pour M– et les variables de la Médiation (sauf pour le F+%), alors que des différences fortement significatives apparaissent pour les items 4, 5 et 6 de l’indice SCZI. Nous avons donc dû abandonner notre premier objectif. Les éléments qui différenciaient vraiment les deux groupes étaient ceux liés aux affects: DEPI, S-Con, D et EII étaient significativement plus élevés dans le groupe A, tandis que le CDI, Lambda et F+% étaient significativement plus élevés dans le groupe B, indiquant par là que le groupe A apparaît comme beaucoup plus “fou” que le groupe des patients schizophrènes. Nous discutons de ces résultats en élargissant le débat sur des questions plus générales touchant à la perception, la structure de la personnalité, l’“adaptation” à la realité, et le diagnostic basé sur 1’indice SCZI au Rorschach.

Author(s):  
Theresia Gabriel ◽  
Elfriede Opgenoorth

Travaillant avec le Rorschach dans le domaine du diagnostic clinique, nous constatons que le Système Intégré ne comporte pas les catégories de contenu qui nous paraissent intéressantes dans notre recherche sur les types de coping (en référence à la configuration bi-dimensionnelle en 4 styles de coping, 1993: plutôt anxieux, inhibé, sensitif et très anxieux), ou pour la différenciation des catégories cliniques des troubles de la personnalité, en particulier le BPO (défenses primitives de Lerner et Rappaport, modèle bi-dimensionnel de psychopathologie selon Blatt). A partir de la littérature existante (particulièrement Lerner, Rappaport, Blatt, Levine & Spivak), nous avons élaboré une approche intégrale personnelle. Elle se caractérise par des dimensions logiques et une cotation systématique et psychométrique des contenus au Rorschach. Ce faisant, nous avons observé que les contenus au Rorschach peuvent aisément être différenciés en 3 niveaux: spécificité, identité (de l’objet) et distance dans le temps et l’espace. Nous souhaitons dans cet article montrer comment on peut différencier les types de coping inhibé et sensitif. 1) Les inhibés présentent significativement moins de contenus spécifiques que les sensitifs, 2) leurs protocoles comprennent plus de contenus simples (Humain, Animal, Objet) que des contenus mixtes (humain/animal, humain/objet, animal/objet, humain/animal/objet) et 3) les inhibés perçoivent des contenus moins distanciés dans le temps et dans l’espace. Nous avons aussi analysé les données sour l’angle du nombre de réponses. Nous avons trouvé que 92 sur 257 protocoles contenaient moins de 14 réponses et qu’ils ne pouvaient donc valablement être interprétés dans le Système Intégré. Ceci pourrait être une caractéristique de la population „tout-venant“ psychiatrique étudiée, ou de la population européenne en général – ce qui renforcerait l’idée qu’il est indispensable d’établir des normes européennes pour le Système Intégré.


Author(s):  
Carl-Erik Mattlar

Hermann Rorschach s’est intéressé aux différences culturelles ou ethniques en étudiant les Bernois, tout particulièrement ceux de la partie centrale du canton, et les gens d’Appenzeller. Depuis, beaucoup de travaux ont porté sur les différences ethniques. Les textes de référence sont ceux de Henry et Spiro, De Vos, Boyer et plus généralement l’ouvrage d’Abel (1973). Avec l’arrivée du Système intégré (SI), des normes ont été établies durant les années 1973–1986, sur des populations d’adultes en bonne santé et bien intégrés sur le plan social et professionnel, ainsi que pour divers groupes psychopathologiques. Actuellement, les praticiens du Rorschach àtravers le monde se sont mis àmettre en doute l’universalité, c’est-à-dire la valeur étique, de ces normes. Il est important d’observer que les seuils de signification ont été établis de manière empirique par les Rorschach Workshops tout au long des trois dernières décennies du siècle dernier. Récemment, Exner (2002) a publié les premiers résultats d’une nouvelle étude de non-consultants, réalisée selon les même principes que précédemment, avec dans l’ensemble, des résultats similaires. Plus l’utilisation du Système intégré se répandait, et plus nombreuses devinrent les données locales de référence. Un certain nombre d’entre elles comportent de nettes différences avec les normes des Rorschach Workshops. Au congrès d’Amsterdam de 1999, Erdberg et Shaffer ont réuni les données obtenues dans divers pays: France, Tunisie, trois études américaines, deux études italiennes, Japon, Espagne, Danemark, Finlande, Belgique, Portugal, Pérou et Argentine. Shaffer et Erdberg en ont fait une nouvelle présentation au congrès de la Society for Personality Assessment Í Philadelphie en 2001, mettant en évidence des similarités, mais aussi des différences. Dans cette section spéciale de Rorschachiana, nous essayons de contribuer àcette question si importante mais aussi si complexe. La section comporte cinq articles portant sur les différences interculturelles écrits par les auteurs suivants: 1. Hélène Salaün de Kertanguy et Anne Andronikof, 2. Alicia Martha Passalacqua, Lelia Sandra Pestana, et autres, 3. Regina Sonia Gattas Fernandes do Nascimiento, 4. Outi Kalla, Jarl Wahlström, Jukka Aaltonen, Juha Holma, Pentti Tuimala, et Carl-Erik Mattlar, et 5. Carl-Erik Mattlar. A la lecture de ces articles, on s’aperç oit que chacun apporte quelque chose d’original: des données nouvelles, des problèmes méthodologiques, etc. Le premier est une étude de terrain réalisée sur des populations tribales aux Indes qui se trouvent en danger sur les plans culturel et physique en raison de changements qui leur ont été imposés. Le Rorschach (SI) a été utilisé pour mettre en lumière la faç on dont ils se sont aménagés face au traumatisme que représente la perte de leur environnement socioculturel. Les chercheurs se sont heurtés àun certain nombre de problèmes liés àla recherche de terrain et àl’interprétation des résultats. Ils ont néanmoins pu montrer comment les sujets ont réagi àla détresse induite par la situation déstructurante àlaquelle ils étaient confrontés. Le deuxième est une comparaison très intéressante entre la série parallèle des planches de la Scuola Romana Rorschach et les planches originales de Rorschach réalisée dans deux échantillons de population en Argentine. Le problème toutefois vient de ce que la cotation des protocoles s’est faite d’après la méthode développée par l’école argentine, basée sur les méthodes de Klopfer et de Bohm. Alors que les deux séries de planches ont produit principalement des résultats similaires, il est difficile de transposer ces résultats àd’autres méthodes de cotation internationalement utilisées. Le troisième consiste en une importante étude normative brésilienne (n = 200 adultes non consultants), dont certains résultats accusent de nettes différences avec les normes en Système intégré. Par exemple, le Mode de R est de 14 (23 dans les normes américaines), et la moyenne de Lambda est de 1,07 (0,60 dans les normes américaines). L’auteur met en évidence l’influence majeure du niveau socioculturel dans ces résultats. Le quatrième est une recherche dans le domaine psychiatrique qui compare 41 patients finlandais à32 espagnols, qui présentent des tableaux de schizophrénie débutante, de troubles schizophréniforme, schizoaffectifs, des états délirants ou encore des épisodes psychotiques aigus. Les résultats montrent que les patients psychotiques, en Finlande comme en Espagne, manifestent un certain nombre de caractéristiques communes. Les différences principales entre ces deux groupes de patients se situaient dans les secteurs de la perception de soi et des relations interpersonnelles. Les auteurs pensent que ces données traduisent bien de véritables différences interculturelles de la personnalité. Le cinquième est une revue de question qui s’interroge sur le caractère étique ou émique du Rorschach. Autrement dit, les normes produites par les Rorschach Workshops sont-elles valables universellement (étique), ou sont-elles spécifiques àchaque culture (émique) ? Dans ce dernier cas, nous avons non seulement besoin de normes différentes pour chaque culture, mais aussi une grande quantité de recherches empiriques qui établissent de nouveaux seuils de signification pour toutes les variables. Les recherches les plus récentes (Erdberg & Shaffer, 1999; Shaffer & Erdberg, 2001; Exner, 2001, 2002; Meyer, 2001, 2002) semblent soutenir l’idée que le Rorschach est un instrument étique. Si l’on veut conduire des comparaisons internationales, il faut porter une attention toute particulière aux groupes étudiés (Weiner, 2001a) comme aux modes d’administration et de cotation des protocoles, ainsi qu’àla compétence des personnes responsables de l’étude. align="left" language="inherit">Dans son ensemble, cette section spéciale met en lumière un certain nombre d’aspects tout àfait critiques et intéressants de l’utilisation du Rorschach dans le monde. Il me semble que la lecture attentive de ces cinq articles très différents vaut vraiment la peine et qu’elle est riche en enseignements.


2010 ◽  
Vol 23 (2) ◽  
pp. 181-194
Author(s):  
Meriem Bamaarouf ◽  
Jamal Eddine Jellal ◽  
Abdelhamid Bouzidi

Cette étude a pour objectif d’élaborer un modèle empirique basé sur les cinétiques d’élimination de la matière organique dans un système intégré réacteur anaérobie-chenal algal à haut rendement (CAHR), et ce, pour disposer d’un outil de dimensionnement adapté au contexte marocain. Contrairement à l’approche d’Oswald, qui est basée sur le bilan énergétique des algues, ce modèle a été élaboré selon un concept d’ingénierie qui prend en considération les paramètres de conception des réacteurs (débit, charge, etc.). L’originalité de ce modèle consiste en l’introduction d’un paramètre γ qui traduit les phénomènes biologiques au sein du réacteur algal, notamment la symbiose entre les algues et les bactéries. En effet, l’approche de modélisation adoptée est basée sur l’étude de la croissance de la biomasse algo-bactérienne comme étant l’aspect majeur responsable de la dépollution au sein du chenal algal à haut rendement. Cette recherche reflète l’importance de l’inclusion des paramètres biologiques dans la conception d’un bioréacteur algal. À cet effet, nous avons déterminé le facteur γ qui traduit le rapport algues/bactéries en s’appuyant sur le suivi de l’activité algale et la mesure de la matière volatile en suspension au niveau de la station pilote de Rabat. Ce facteur a été évalué par ORON et al. à 1/100. Nous avons confirmé ce chiffre par les résultats expérimentaux. Ainsi, le modèle établi permet, en se fixant un rendement d’élimination dans le chenal algal à haut rendement et connaissant la charge organique entrante au système intégré, de déterminer le temps de séjour dans le chenal et, par la suite, de dimensionner le réacteur. Les limites de validité du modèle ont été vérifiées sur des données expérimentales obtenues dans la station pilote de Rabat et la station d’épuration de la ville d’Ouarzazate. Cette approche de modélisation se trouve vérifiée pour un temps de séjour de un jour et demi à deux jours dans le réacteur anaérobie et pour des charges organiques brutes entrantes au système de l’ordre de 650 mg•L-1. Les essais (deux jours - quatre jours) donnent une meilleure corrélation. Donc, nous pouvons considérer que la combinaison d’un temps de séjour de deux jours dans le réacteur anaérobie et quatre jours dans le chenal algal à haut rendement serait une bonne base de dimensionnement de ces systèmes au Maroc.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 600-601
Author(s):  
M. Hadidi ◽  
D. Fouques ◽  
C. Isaac ◽  
D. Januel

IntroductionAu cours des dernières années, de nombreux auteurs ont observé que les traumatismes dans l’enfance et l’adolescence étaient un facteur aggravant de la symptomatologie de la schizophrénie ([1,2]) et modifiaient notamment l’expression des hallucinations ([3,4]). Ces études ont cependant exprimé plusieurs limites. En effet, ces dernières ont exclusivement utilisé des questionnaires et entretiens, et la majorité d’entre elles s’est spécifiquement centrée sur la symptomatologie positive et négative de la schizophrénie [1]. À l’heure actuelle, il n’existe à notre connaissance aucune étude portant sur le fonctionnement psychique de ces patients.ObjectifNous avons souhaité explorer le lien entre les maltraitances infantiles d’une part, et la symptomatologie, la cognition et le fonctionnement psychique et identitaire d’autre part, dans la schizophrénie.MéthodologieUne étude exploratoire a été menée sur sept patients stabilisés, souffrant de schizophrénie (selon les critères du DSM-IV-TR) et présentant des hallucinations auditivo-verbales. Pour chaque patient, la symptomatologie clinique était évaluée par les échelles d’hétéro-évaluation suivantes : Positive and Negative Syndrome Scale, Échelle d’Évaluation des Hallucinations Auditives. La maltraitance infantile était évaluée quantitativement par le Childhood Trauma Questionnaire. Le fonctionnement psychique et identitaire des patients était observé au moyen du Rorschach en Système Intégré, administré lors d’un second rendez-vous.DiscussionLa maltraitance infantile apparaît être corrélée à la symptomatologie de la schizophrénie ainsi qu’à la cognition et au fonctionnement psychique des patients. En effet, nous observons des corrélations fortes : entre la durée des hallucinations et les négligences, entre les abus physiques et les troubles de la pensée, ainsi qu’entre la représentation de soi et les abus sexuels et émotionnels. La présente étude offre des perspectives thérapeutiques intéressantes et nécessiterait d’être reproduite sur une plus large population.


Author(s):  
Regina Sonia Gattas Fernandes do Nascimento

Le Système intégré (SI) est aujourd'hui largement adopté par les milieux scientifiques pour coder et interpréter le test du Rorschach, en raison de son objectivité et de la précision des résultats fournis. Toutefois, ces qualités ne peuvent être atteintes que si nous disposons de normes appropriées. C'est dans ce but que nous avons procédé à une étude normative au Brésil et obtenu une description statistique (moyenne, écart-type, valeurs minima et maxima, médian et mode). Notre échantillon comporte 200 adultes non consultants des deux sexes recrutés à São Paulo, de 17 à 65 ans, présentant des niveaux variés de scolarisation, sans troubles psychiatriques ou psychologiques et sans traitement. Les résultats sont très différents de ceux présentés par Exner. Certaines des différences vont dans le sens des résultats obtenus dans d'autres pays (en Amérique du Sud en particulier), alors que d'autres semblent plus spécifiques. Nous approfondissons ici cette étude en divisant l'échantillon selon leur niveau socio-culturel. Nous avons pu mettre en évidence deux catégories de variables: celles qui sont sensibles au niveau socio-culturel, et celles qui sont communes à l'ensemble du groupe, quel que soit leur niveau. Nous avons réalisé les études statistiques suivantes: 1. Kolmogorov-Smirnov pour déterminer quelles variables ont une distribution normale 2. ANOVA: pour vérifier les différences de moyennes des différents groupes, quand les variables présentent une distribution normale et une homogénéité de variance. 3. Scheffe: pour établir quels groupes accusent des différences significatives. 4. Kruskal-Wallis: pour comparer les variables non paramétriques. Résultats: – Années d'étude: il existe une différence significative entre tous les niveaux socio-économiques. – R: tous les groupes sont significativement différents. Un plus grand nombre de réponses se trouve au niveau socio-économique supérieur. – P: Les groupes présentent des différences significatives, le niveau socio-économique supérieur donnant plus de réponses banales. – Lambda: il existe des différences marquées entre les groupes. La valeur la plus basse est données par le groupe de niveau socio-économique supérieur. – XA%, X +%, Xu% et X–%: Il est intéressant de constater que ces variables ne changent pas en fonction du niveau socio-économique, montrant une grande similitude dans la perception et la traduction des stimuli de la réalité. – M, Blends, Diffusion (Y), Reflets, Sum H, GHR, DQ + et Zf: Les groupes présentent des différences significatives, le niveau socio-économique supérieur donnant les valeurs les plus élevées pour toutes ces variables. – Scores D, AdjD, WSum6, Ego Index, PHR: Nous ne trouvons aucune différence significative entre les groupes. – Resources de la personnalité: Nous constatons que les personnes du groupe socio-économique le plus élevé utilisent mieux leurs ressources émotionnelles que les personnes aux niveaux plus bas. Il est probable que les stimulations apportées par leurs expériences de vie ont contribué à un développement émotionnel plus adéquat, favorisant l'utilisation de leurs ressources (Lambda, WSumC, M, Sum H, GHR). Toutefois, les personnes du groupe socio-économique le plus bas ne présentent pas plus d'indication de pathologie que les groupes les plus élevés, étant donné que nous ne trouvons pas de différence dans les variables qui pourraient indiquer, par exemple, des troubles de la pensée (WSum6), de la perception de la réalité (qualité formelle), du contrôle et de la tolérance au stress (Scores D), ou des difficultés dans la représentation humaine (PHR).


Author(s):  
Harald Janson

Des études ont suggéré que l’examinateur comme la procédure d’administration pouvaient influer sur le nombre de réponses (R) produites au test du Rorschach. On ne trouve toutefois pas d’étude qui ait cherché à savoir si cette influence de la relation examinateur-sujet se maintenait à des retests ultérieurs. Le but de notre étude est d’examiner quel effet produit un examinateur sur le nombre de réponses fournies par un sujet à des sessions de test espacées dans le temps. Nous nous sommes servis de protocoles de Rorschach de 212 sujets qui ont été testés huit fois entre 4 et 18 ans dans une étude longitudinale. Le Rorschach a été administré selon les procédures de Klopfer/Beck qui autorisent une certaine variabilité de comportement chez l’examinateur. Les effets de l’examinateur sur R sont les suivants: la différence entre deux examinateurs pour cinq des âges considérés est petite mais constante, bien que non significative sur le plan statistique si l’on prend chaque tranche d’âge séparément. Il s’agit d’une petite différence d’une à deux réponses en moyenne, qui n’aurait probablement que peu d’influence sur l’interprétation. Toutefois, on trouve une différence significative du R pour deux des huit tranches d’âge, avec une différence qui peut aller jusqu’à 8 réponses entre paires d’examinateurs. Ces différences du R sont suffisamment importantes pour penser qu’elles modifieraient l’interprétation des données, de diverses manières, plus ou moins subtiles. Nos résultats montrent clairement que, dans les conditions dans lesquelles ces protocoles de Rorschach ont été collectés, il est très probable que l’effet-examinateur a joué de manière importante sur R – et donc probablement sur beaucoup d’autres variables. En revanche, nos résultats ne vérifient pas l’hypothèse selon laquelle l’influence de l’examinateur sur R perdure à des tests ultérieurs; toutefois nous avons été empêché de vraiment tester cette hypothèse en raison d’une distribution inégale des sujets par examinateur. Les garçons ont donné moins de réponse que les filles à l’adolescence; nous n’avons toutefois pas pu étudier l’influence du rapport sexe de l’examinateur/sexe du sujet étant donné que touts les examinateurs des adolescents étaient des femmes. Contrairement à d’autres effets produits par l’examinateur, comme par exemple lorsque l’enquête est insuffisante ou trop poussée, l’influence de l’examinateur sur le nombre de réponses n’est pas évident à la lecture et ne peut être corrigé post hoc. Tout comme la plupart des études précédentes portant sur les effets de l’examinateur sur R, la présente investigation n’utilise pas le Système Intégré. En fait, on ne sait pas dans quelle mesure les procédures d’administration introduites par ce système pour minimiser le biais examinateur ont effectivement éliminé les différences de R. Afin d’éviter les biais résultant de l’influence de l’examinateur sur R dans les contextes cliniques de prise de décision comme dans le domaine de la recherche, il est crucial que les examinateurs reçoivent une formation adéquate. Lorsque, dans une recherche, on attribue au hasard les sujets à plusieurs examinateurs, on peut alors analyser les biais et minimiser leur éventuel impact sur les résultats.


Author(s):  
Kari S. Carstairs

L’évaluation du risque suicidaire met en jeu un large spectre de facteurs de personnalité, situationnels et anamnestiques. L’étude de cas que nous présentons illustre la façon dont le Rorschach peut contribuer à une telle évaluation. Il s’agit d’un homme blanc de 28 ans qui a passé le Rorschach deux mois avant une grave tentative de suicide et huit mois avant son suicide effectif. Le Rorschach fut administré, coté et interprété selon le Système Intégré. Les résultats aux autre tests sont aussi présentés. Bien que la constellation suicidaire fût négative, l’intégration des données du test avec les informations démographiques et historiques indiquait que ce patient demeurait en haut risque de nouvelle tentative de suicide. Les résultats au test qui contribuaient à cette conclusion indiquaient les facteurs de personnalité suivants: (a) un engourdissement extrême des émotions; (b) perte de l’adéquation à la réalité en rapport avec sa rage, qui le conduisait à interpréter les stimuli de manière erronée et à se sentir menacé sur un mode interprétatif; (c) culpabilité et haine de soi; (d) sentiments de désespoir et de détresse; (e) tendance au passage à l’acte (confirmée par l’anamnèse); (f) un intérêt particulier pour les symboles de mort (persévération du percept de crâne au Rorschach); et (g) difficulté à se rassurer dans les relations interpersonnelles. Nous avons aussi identifié dix facteurs de risque anamnestiques et démographiques. A la suite de l’évaluation, on estima que le récit que le patient faisait de son traumatisme de guerre n’était pas fiable. Nous abordons aussi la question de la simulation. Etant donné que le patient présentait un indice schizophrénie positif, on peut penser que son récit était motivé par un besoin de regonfler une image de soi particulièrement fragile. Nous insistons sur l’importance de prendre au sérieux la détresse exprimée d’un patient, même dans les cas où les patients semblent délibérément en falsifier l’origine.


Author(s):  
Tuula Ilonen ◽  
Carl-Erik Mattlar ◽  
Raimo K. R. Salokangas

Dans cette étude nous avons tenté de clarifier les traits neuropsychologiques et l’organisation psychologique qui différencient la dépression psychotique. Nous avons comparé 17 psychotiques unipolaires déprimés dans leur premier épisode avec 14 patients non psychotiques déprimés dans leur premier épisode et 20 patients schizophrènes, en utilisant une batterie de tests neuropsychologiques et le Rorschach en Système Intégré. Tous les sujets répondaient aux critères diagnostics de la DSM-IV et de l’ICD-10, obtenus par consensus entre quatre psychiatres expérimentés. Les patients à dépression psychotique ne différaient pas significativement des patients déprimés non psychotiques ni des patients schizophrènes sur les mesures neuropsychologiques. On a trouvé des différences entre les déprimés non psychotiques et le groupe schizophrène, ce dernier obtenant de moins bons résultats sur la plupart des mesures. Toutefois, la dépression était aussi associée avec un certain nombre de déficits cognitifs, particulièrement dans les secteurs de la mémoire, de l’attention, de la vitesse psychomotrice et de la fonction exécutive. Les trois groupes ne différaient pas de manière significative sur le DEPI. On trouvait des traits dépressifs chez les schizophrènes comme chez les patients déprimés, et seulement 35% des patients à dépression psychotique avaient un DEPI > 5. Bien que le diagnostic de dépression psychotique exige la présence de délire et/ou d’hallucinations, seuls les schizophrènes présentaient des problèmes caractéristiques de troubles de la pensée et de perception inadéquate qui reflétaient un système délirant et/ou hallucinatoire. Les patients à dépression psychotique tout comme les schizophrènes présentaient une caractéristique stylistique de sur-simplification des stimuli et un stress situationnel. Nos résultats ne permettent pas d’affirmer avec certitude que la dépression psychotique est une catégorie diagnostique séparée de la dépression non psychotique bien que l’on trouve effectivement certaines tendances qui pourraient le permettre. Identifier la dépression psychotique est difficile parce ce trouble semble présenter des caractéristiques mixtes et hétérogènes non seulement en termes de signes et de symptômes, mais aussi au regard des fonctions cognitives. Enfin, nos résultats suggèrent que les critères du délire et/hallucinations sont peut-être surévalués pour le diagnostic d’une dépression psychotique.


1965 ◽  
Vol 5 ◽  
pp. 136
Author(s):  
J. Dommanget
Keyword(s):  

Au cours de recherches bibliographiques diverses, nous avons remarqué que bien des observateurs se sont servis et se servent encore de formules par trop approximatives pour calculer – lorsqu’ils le font – les erreurs moyennes affectant leurs mesures.Nous croyons important et opportun de rappeler ici la formule correcte dont nous avons donné une démonstration à une autre occasion (1959).


1965 ◽  
Vol 5 ◽  
pp. 52-54
Author(s):  
A. N. Deutsch
Keyword(s):  

L’observatoire de Poulkovo a publié dans plusieurs mémoires les mouvements propres des 50000 étoiles jusqu’à la 15-me grandeur photographique obtenus par l’astrographe de la Carte du Ciel. Dans la présente étude nous avons utilisé 74 aires de Kapteyn et 25 autres aires ayant au centre les amas stellaires, les nébuleuses planétaires, les Novae etc. Nous avons profité en outre de résultats du catalogue de Radcliffe [9] qui nous a fourni 41 aires de Kapteyn de plus. Donc on peut admettre que nous avons examiné 200 degrés carrés c’est à direde la sphère céleste.


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