Rorschach Content and Coping Type

Author(s):  
Theresia Gabriel ◽  
Elfriede Opgenoorth

Travaillant avec le Rorschach dans le domaine du diagnostic clinique, nous constatons que le Système Intégré ne comporte pas les catégories de contenu qui nous paraissent intéressantes dans notre recherche sur les types de coping (en référence à la configuration bi-dimensionnelle en 4 styles de coping, 1993: plutôt anxieux, inhibé, sensitif et très anxieux), ou pour la différenciation des catégories cliniques des troubles de la personnalité, en particulier le BPO (défenses primitives de Lerner et Rappaport, modèle bi-dimensionnel de psychopathologie selon Blatt). A partir de la littérature existante (particulièrement Lerner, Rappaport, Blatt, Levine & Spivak), nous avons élaboré une approche intégrale personnelle. Elle se caractérise par des dimensions logiques et une cotation systématique et psychométrique des contenus au Rorschach. Ce faisant, nous avons observé que les contenus au Rorschach peuvent aisément être différenciés en 3 niveaux: spécificité, identité (de l’objet) et distance dans le temps et l’espace. Nous souhaitons dans cet article montrer comment on peut différencier les types de coping inhibé et sensitif. 1) Les inhibés présentent significativement moins de contenus spécifiques que les sensitifs, 2) leurs protocoles comprennent plus de contenus simples (Humain, Animal, Objet) que des contenus mixtes (humain/animal, humain/objet, animal/objet, humain/animal/objet) et 3) les inhibés perçoivent des contenus moins distanciés dans le temps et dans l’espace. Nous avons aussi analysé les données sour l’angle du nombre de réponses. Nous avons trouvé que 92 sur 257 protocoles contenaient moins de 14 réponses et qu’ils ne pouvaient donc valablement être interprétés dans le Système Intégré. Ceci pourrait être une caractéristique de la population „tout-venant“ psychiatrique étudiée, ou de la population européenne en général – ce qui renforcerait l’idée qu’il est indispensable d’établir des normes européennes pour le Système Intégré.

Author(s):  
Vera Campo

Ayant constaté de nombreux indices SCZI faux-positifs et faux-négatifs, je tente ici d’illustrer les difficultés d’utilisation de cet indice du Système Intégré, en relation avec les données normatives produites par l’échantillon de Barcelone (1993). Le but de cette étude est de proposer différents seuils de signification pour cet index (à Barcelone), centrés sur les X+%, X–% et le nombre de reponses M–. Nous avons sélectionné 60 protocoles de patients d’une consultation privée présentant des indices SCZI positifs à 5 ou 6 sans signe clinique manifeste de psychose (Groupe A), et nous les avons comparés avec un groupe de 60 patients psychiatriques dûment diagnostiqués comme schizophrènes (Groupe B). Outre l’index SCZI lui-même detaillé dans tous ses critères, nous avons tenu compte des indices DEPI, CDI, S-Con et HVI lorsqu’ils étaient positifs, ainsi que les Scores D, quelques variables des processus de Médiation (P, X+%, F+% et X–%), le nombre de reponses M–, le nombre de réponses “état-limite,” et les données de l’Indice d’Atteinte du Moi (EII) Nous donnons les statistiques descriptives pour les deux groupes, ainsi que les résultats des tests paramétriques et non paramétriques réalisés. Les résultats montrent qu’il n’y a pas de différence significative pour M– et les variables de la Médiation (sauf pour le F+%), alors que des différences fortement significatives apparaissent pour les items 4, 5 et 6 de l’indice SCZI. Nous avons donc dû abandonner notre premier objectif. Les éléments qui différenciaient vraiment les deux groupes étaient ceux liés aux affects: DEPI, S-Con, D et EII étaient significativement plus élevés dans le groupe A, tandis que le CDI, Lambda et F+% étaient significativement plus élevés dans le groupe B, indiquant par là que le groupe A apparaît comme beaucoup plus “fou” que le groupe des patients schizophrènes. Nous discutons de ces résultats en élargissant le débat sur des questions plus générales touchant à la perception, la structure de la personnalité, l’“adaptation” à la realité, et le diagnostic basé sur 1’indice SCZI au Rorschach.


Author(s):  
Carl-Erik Mattlar

Hermann Rorschach s’est intéressé aux différences culturelles ou ethniques en étudiant les Bernois, tout particulièrement ceux de la partie centrale du canton, et les gens d’Appenzeller. Depuis, beaucoup de travaux ont porté sur les différences ethniques. Les textes de référence sont ceux de Henry et Spiro, De Vos, Boyer et plus généralement l’ouvrage d’Abel (1973). Avec l’arrivée du Système intégré (SI), des normes ont été établies durant les années 1973–1986, sur des populations d’adultes en bonne santé et bien intégrés sur le plan social et professionnel, ainsi que pour divers groupes psychopathologiques. Actuellement, les praticiens du Rorschach àtravers le monde se sont mis àmettre en doute l’universalité, c’est-à-dire la valeur étique, de ces normes. Il est important d’observer que les seuils de signification ont été établis de manière empirique par les Rorschach Workshops tout au long des trois dernières décennies du siècle dernier. Récemment, Exner (2002) a publié les premiers résultats d’une nouvelle étude de non-consultants, réalisée selon les même principes que précédemment, avec dans l’ensemble, des résultats similaires. Plus l’utilisation du Système intégré se répandait, et plus nombreuses devinrent les données locales de référence. Un certain nombre d’entre elles comportent de nettes différences avec les normes des Rorschach Workshops. Au congrès d’Amsterdam de 1999, Erdberg et Shaffer ont réuni les données obtenues dans divers pays: France, Tunisie, trois études américaines, deux études italiennes, Japon, Espagne, Danemark, Finlande, Belgique, Portugal, Pérou et Argentine. Shaffer et Erdberg en ont fait une nouvelle présentation au congrès de la Society for Personality Assessment Í Philadelphie en 2001, mettant en évidence des similarités, mais aussi des différences. Dans cette section spéciale de Rorschachiana, nous essayons de contribuer àcette question si importante mais aussi si complexe. La section comporte cinq articles portant sur les différences interculturelles écrits par les auteurs suivants: 1. Hélène Salaün de Kertanguy et Anne Andronikof, 2. Alicia Martha Passalacqua, Lelia Sandra Pestana, et autres, 3. Regina Sonia Gattas Fernandes do Nascimiento, 4. Outi Kalla, Jarl Wahlström, Jukka Aaltonen, Juha Holma, Pentti Tuimala, et Carl-Erik Mattlar, et 5. Carl-Erik Mattlar. A la lecture de ces articles, on s’aperç oit que chacun apporte quelque chose d’original: des données nouvelles, des problèmes méthodologiques, etc. Le premier est une étude de terrain réalisée sur des populations tribales aux Indes qui se trouvent en danger sur les plans culturel et physique en raison de changements qui leur ont été imposés. Le Rorschach (SI) a été utilisé pour mettre en lumière la faç on dont ils se sont aménagés face au traumatisme que représente la perte de leur environnement socioculturel. Les chercheurs se sont heurtés àun certain nombre de problèmes liés àla recherche de terrain et àl’interprétation des résultats. Ils ont néanmoins pu montrer comment les sujets ont réagi àla détresse induite par la situation déstructurante àlaquelle ils étaient confrontés. Le deuxième est une comparaison très intéressante entre la série parallèle des planches de la Scuola Romana Rorschach et les planches originales de Rorschach réalisée dans deux échantillons de population en Argentine. Le problème toutefois vient de ce que la cotation des protocoles s’est faite d’après la méthode développée par l’école argentine, basée sur les méthodes de Klopfer et de Bohm. Alors que les deux séries de planches ont produit principalement des résultats similaires, il est difficile de transposer ces résultats àd’autres méthodes de cotation internationalement utilisées. Le troisième consiste en une importante étude normative brésilienne (n = 200 adultes non consultants), dont certains résultats accusent de nettes différences avec les normes en Système intégré. Par exemple, le Mode de R est de 14 (23 dans les normes américaines), et la moyenne de Lambda est de 1,07 (0,60 dans les normes américaines). L’auteur met en évidence l’influence majeure du niveau socioculturel dans ces résultats. Le quatrième est une recherche dans le domaine psychiatrique qui compare 41 patients finlandais à32 espagnols, qui présentent des tableaux de schizophrénie débutante, de troubles schizophréniforme, schizoaffectifs, des états délirants ou encore des épisodes psychotiques aigus. Les résultats montrent que les patients psychotiques, en Finlande comme en Espagne, manifestent un certain nombre de caractéristiques communes. Les différences principales entre ces deux groupes de patients se situaient dans les secteurs de la perception de soi et des relations interpersonnelles. Les auteurs pensent que ces données traduisent bien de véritables différences interculturelles de la personnalité. Le cinquième est une revue de question qui s’interroge sur le caractère étique ou émique du Rorschach. Autrement dit, les normes produites par les Rorschach Workshops sont-elles valables universellement (étique), ou sont-elles spécifiques àchaque culture (émique) ? Dans ce dernier cas, nous avons non seulement besoin de normes différentes pour chaque culture, mais aussi une grande quantité de recherches empiriques qui établissent de nouveaux seuils de signification pour toutes les variables. Les recherches les plus récentes (Erdberg & Shaffer, 1999; Shaffer & Erdberg, 2001; Exner, 2001, 2002; Meyer, 2001, 2002) semblent soutenir l’idée que le Rorschach est un instrument étique. Si l’on veut conduire des comparaisons internationales, il faut porter une attention toute particulière aux groupes étudiés (Weiner, 2001a) comme aux modes d’administration et de cotation des protocoles, ainsi qu’àla compétence des personnes responsables de l’étude. align="left" language="inherit">Dans son ensemble, cette section spéciale met en lumière un certain nombre d’aspects tout àfait critiques et intéressants de l’utilisation du Rorschach dans le monde. Il me semble que la lecture attentive de ces cinq articles très différents vaut vraiment la peine et qu’elle est riche en enseignements.


Author(s):  
David Ephraim

Bien que les êtres humains aient subi et soufferts des traumatismes à toutes les époques et en tous lieux, l’étude scientifique à grande échelle des personnes traumatisées n’a été entamée que dans les deux dernières décennies. Notre connaissance et compréhension des besoins des personnes traumatisées se sont certainement accrues à la faveur du changement de perspective introduit par la littérature actuelle sur le thème du traumatisme (voir par exemple Herman, 1992 ; van der Kolk, McFarlane & Weisaeth, 1997 ). Les données du Rorschach peuvent être interprétées dans des perspectives différentes. Les recherches actuelles sur le traumatisme aident à nous faire mieux comprendre les réponses au Rorschach des personnes traumatisées. En retour, les données du Rorschach dans les cas de traumatisme peuvent enrichir notre compréhension théorique et clinique de la nature des états post traumatiques. Les spécialistes du Rorschach du monde entier se sont mis à évaluer des personnes traumatisées depuis de nombreuses années. Il est par conséquent pertinent de nous demander si nos présupposés habituels concernant l’évaluation de la personnalité à l’aide du Rorschach sont adéquats à l’évaluation des séquelles des expériences traumatiques. Les diverses contributions assemblées dans cette section thématique de Rorschachiana abordent ces questions en profondeur. Briere (1997 ) parmi d’autres a formulé la question de manière nuancée. D’un côté, il serait erroné d’écarter un trouble schizophrénique, affectif ou de la personnalité au motif que la personne présente une histoire traumatique. D’un autre côté, les approches traditionnelles et actuelles de l’évaluation pourraient interpréter à tort des symptômes post traumatiques intrusifs comme des manifestations psychotiques, et des réactions adaptatives au traumatisme comme de banals troubles de la personnalité. L’évaluation du traumatisme est fréquemment vécue comme une intrusion par la personne évaluée. Il y a donc un risque de la traumatiser à nouveau, ce qui exige que l’examinateur soit prudent et sensible à la souffrance de l’autre. C’est dans ce cadre que la méthode du Rorschach présente certains avantages pour l’évaluation du traumatisme en comparaison avec les entretiens structurés et les autoquestionnaires. Notamment, (a) le Rorschach permet de contourner les défenses par l’évitement et les réticences de la personne traumatisée ( Levin & Reis, 1997 ; van der Kolk & Ducey, 1989 ); (b) les méthodes projectives génèrent des données de type vécu à travers lesquelles “prennent vie” ( Lating, Zeichner & Keane, 1995 ) les symptômes et les altérations post traumatiques de la personnalité; (c) enfin, l’action des mécanismes d’ajustement et de défenses peuvent être détectés dans les réponses au Rorschach, reflétant des différences individuelles essentielles pour la planification du traitement. Les chapitres qui composent cette section thématique de Rorschachiana reflètent la contribution originale du Rorschach à l’évaluation du traumatisme. Ils montrent l’intérêt croissant des spécialistes du Rorschach de divers pays pour cette question. L’article de Judith Armstrong (Etats-Unis) traite des réactions dissociatives au Rorschach que l’on observe chez un grand nombre de patients diversement traumatisés. Sa contribution établit un lien significatif entre des données cliniques et empiriques et la théorie actuelle du traumatisme et de la dissociation. Armstrong passe en revue et illustre par des vignettes cliniques les signes de dissociation qui apparaissent dans l’examen comme dans les comportements et les réactions contre transférentielles. Ce chapitre présente également des façons d’explorer les réactions dissociatives après le test, dans le but de potentialiser les processus diagnostique et thérapeutique. Après une introduction documentée faisant le point sur la littérature actuelle concernant la transmission transgénérationnelle du traumatisme chez les enfants de survivants de l’holocauste, Ety Berant (Israël) présente une étude de cas de deux soeurs qui montre les modalités directes et indirectes de transmission du traumatisme. Tout en tenant compte de la biographie, Berant discute et compare les deux protocoles en se fondant sur les stratégies d’interprétation du Système Intégré. David Ephraim (Venezuela / Canada) discute et illustre par des cas de survivants de tortures et/ou de violences politiques quelques clés diagnostiques de victimisation extrême. Les thèmes abordés sont les suivants: perturbations cognitives associées à la symptomatologie intrusive, distinction entre les stratégies défensives d’évitement et d’anesthésie émotionnelle, changements post traumatiques de la personnalité, ainsi que l’autorégulation et la dissociation dans des cas présentant de manière concurrente des traumatismes précoces. María Cristina Gravenhorst (Argentine) présente quatre cas qui illustrent sa grande expérience dans l’utilisation du Rorschach dans l’expertise judiciaire d’enfants victimes de violences sexuelles. L’auteur propose divers indicateurs d’atteinte psychique au Rorschach, en se basant sur le système d’interprétation développé par l’Ecole Argentine, tels que: contenus symbolisant l’abus, phénomènes particuliers (par exemple, Action subie, MOR, Persévération), dominance des réponses de forme indicatives de sur-adaptation, et incapacité de répondre. Le chapitre de Patrick Sloan, Linda Arsenault et Mark Hilsenroth (Etats-Unis) présente un panorama exhaustif des résultats décrits dans la littérature portant sur les Rorschach des anciens combattants et de la population civile des Etats-Unis. Les auteurs couvrent les question de diagnostic, les effets longitudinaux de l’exposition à la guerre, et l’évolution de la symptomatologie post traumatique dans ces cas, y compris la relation entre symptômes psychologiques et physiques. Les auteurs discutent aussi des implications cliniques pour les évaluations longitudinales et le traitement du personnel militaire, et donnent des pistes pour la recherche à venir. La variété des thèmes et des populations étudiées dans ce recueil de travaux reflète la grande vitalité de notre méthode pour aborder la condition humaine. Nous espérons que la communauté internationale des spécialistes du Rorschach trouvera ces travaux utiles pour la pratique clinique et la recherche avec les personnes victimes de traumatismes.


2010 ◽  
Vol 23 (2) ◽  
pp. 181-194
Author(s):  
Meriem Bamaarouf ◽  
Jamal Eddine Jellal ◽  
Abdelhamid Bouzidi

Cette étude a pour objectif d’élaborer un modèle empirique basé sur les cinétiques d’élimination de la matière organique dans un système intégré réacteur anaérobie-chenal algal à haut rendement (CAHR), et ce, pour disposer d’un outil de dimensionnement adapté au contexte marocain. Contrairement à l’approche d’Oswald, qui est basée sur le bilan énergétique des algues, ce modèle a été élaboré selon un concept d’ingénierie qui prend en considération les paramètres de conception des réacteurs (débit, charge, etc.). L’originalité de ce modèle consiste en l’introduction d’un paramètre γ qui traduit les phénomènes biologiques au sein du réacteur algal, notamment la symbiose entre les algues et les bactéries. En effet, l’approche de modélisation adoptée est basée sur l’étude de la croissance de la biomasse algo-bactérienne comme étant l’aspect majeur responsable de la dépollution au sein du chenal algal à haut rendement. Cette recherche reflète l’importance de l’inclusion des paramètres biologiques dans la conception d’un bioréacteur algal. À cet effet, nous avons déterminé le facteur γ qui traduit le rapport algues/bactéries en s’appuyant sur le suivi de l’activité algale et la mesure de la matière volatile en suspension au niveau de la station pilote de Rabat. Ce facteur a été évalué par ORON et al. à 1/100. Nous avons confirmé ce chiffre par les résultats expérimentaux. Ainsi, le modèle établi permet, en se fixant un rendement d’élimination dans le chenal algal à haut rendement et connaissant la charge organique entrante au système intégré, de déterminer le temps de séjour dans le chenal et, par la suite, de dimensionner le réacteur. Les limites de validité du modèle ont été vérifiées sur des données expérimentales obtenues dans la station pilote de Rabat et la station d’épuration de la ville d’Ouarzazate. Cette approche de modélisation se trouve vérifiée pour un temps de séjour de un jour et demi à deux jours dans le réacteur anaérobie et pour des charges organiques brutes entrantes au système de l’ordre de 650 mg•L-1. Les essais (deux jours - quatre jours) donnent une meilleure corrélation. Donc, nous pouvons considérer que la combinaison d’un temps de séjour de deux jours dans le réacteur anaérobie et quatre jours dans le chenal algal à haut rendement serait une bonne base de dimensionnement de ces systèmes au Maroc.


Author(s):  
Raphaël Trouillet ◽  
Loane-Martine Doan-Van-Hay ◽  
Michel Launay ◽  
Sophie Martin

RÉSUMÉAfin d’explorer la valeur prédictive des ressources congnitives et de coping pour le coping centré sur le problème et sur 1’émotion en prenant en compte 1’âge, nous avons recueilli des données auprès d’adultes vivant à domicile et âgés de 20 à 90 ans. Nous avons fait 1’hypothèse que 1’âge, le stress perçu, 1’auto-efficacité, la capacité de mémoire de travail, et la flexibilité mentale sont des facteurs prédisant le coping. Nous avons recueilli des données en utilisant des versions françaises de 1’échelle de stress percu (PSS), d’autoefficacité (GSE) et un questionnaire de coping (WCC). Les évaluations cognitives ont inclus le subtest des empans envers-endroit (WAIS), et les parties A et B du Trail-Making Test (TMT). Dans les analyses multivariées, ni le déficit de mémoire de travail, ni le deficit de la flexibilité mentale ne prédisent significativement le coping centré sur le probleme. L’âge ne prédit que le coping centré sur le problème. L’auto-efficacité prédit le coping centré sur le problème alors que le stress perçu prédit le coping centré sur 1’émotion. Nos resultats ont confirmé que le coping centré sur 1’émotion resterait stable avec 1’âge. Le Coping centré sur le problème augmente avec 1’âge et depend essentiellement de la confiance des participants concernant leur capacité à résoudre des problèmes (i.e., 1’auto-effi cacité).


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 600-601
Author(s):  
M. Hadidi ◽  
D. Fouques ◽  
C. Isaac ◽  
D. Januel

IntroductionAu cours des dernières années, de nombreux auteurs ont observé que les traumatismes dans l’enfance et l’adolescence étaient un facteur aggravant de la symptomatologie de la schizophrénie ([1,2]) et modifiaient notamment l’expression des hallucinations ([3,4]). Ces études ont cependant exprimé plusieurs limites. En effet, ces dernières ont exclusivement utilisé des questionnaires et entretiens, et la majorité d’entre elles s’est spécifiquement centrée sur la symptomatologie positive et négative de la schizophrénie [1]. À l’heure actuelle, il n’existe à notre connaissance aucune étude portant sur le fonctionnement psychique de ces patients.ObjectifNous avons souhaité explorer le lien entre les maltraitances infantiles d’une part, et la symptomatologie, la cognition et le fonctionnement psychique et identitaire d’autre part, dans la schizophrénie.MéthodologieUne étude exploratoire a été menée sur sept patients stabilisés, souffrant de schizophrénie (selon les critères du DSM-IV-TR) et présentant des hallucinations auditivo-verbales. Pour chaque patient, la symptomatologie clinique était évaluée par les échelles d’hétéro-évaluation suivantes : Positive and Negative Syndrome Scale, Échelle d’Évaluation des Hallucinations Auditives. La maltraitance infantile était évaluée quantitativement par le Childhood Trauma Questionnaire. Le fonctionnement psychique et identitaire des patients était observé au moyen du Rorschach en Système Intégré, administré lors d’un second rendez-vous.DiscussionLa maltraitance infantile apparaît être corrélée à la symptomatologie de la schizophrénie ainsi qu’à la cognition et au fonctionnement psychique des patients. En effet, nous observons des corrélations fortes : entre la durée des hallucinations et les négligences, entre les abus physiques et les troubles de la pensée, ainsi qu’entre la représentation de soi et les abus sexuels et émotionnels. La présente étude offre des perspectives thérapeutiques intéressantes et nécessiterait d’être reproduite sur une plus large population.


Author(s):  
Carl B. Gacono ◽  
J. Reid Meloy

Depuis des décennies, les cliniciens se sont intéressés à l’utilisation du Rorschach dans le diagnostic de la psychopathie. Pourtant, c’est seulement depuis une quinzaine d’années que ce type d’investigation est devenue vraiment pertinente à travers des recherches valides et fiables, grâce aux progrès réalisés dans l’évaluation de la psychopathie et la technologie du Rorschach. En 1984, armés de cette “nouvelle” technologie, nous avons entamé nos recherches sur les personnalités antisociales et psychopathiques. Utilisant le Trouble de la Personnalité Antisociale (TPA) et la Psychopathie comme mesures indépendantes, et les variables Rorschach comme mesures dépendantes, nous avons tenté de comprendre le continuum antisocial d’un point de vue psychodynamique et développemental, tout en tenant compte des aspects psychobiologiques, psychodynamiques et de style cognitif. Nous avons posé plusieurs questions: le Rorschach peut-il “établir la carte” du fonctionnement de la personnalité et de la structure intrapsychique des individus présentant des Troubles de la Conduite (TC) et des TPA, et est-ce que cette “carte” Rorschach validerait de manière empirique les modèles théoriques tels que la pathologie de l’attachement, l’absence d’anxiété, l’agressivité, et l’aspect grandiose qui sont associés à la psychopathie? Compte tenu des différences parmi les délinquants, le Rorschach saurait-il discriminer entre groupes TC et TPA d’après leurs niveaux de pathologie? Et encore, le Rorschach pouvait-il discriminer entre les TPA et les autres troubles de personnalité de Type B? Nous avons obtenu un haut degré de concordance entre les données empiriques et la théorie. Nous avons trouvé des déficits de l’attachement (T = 0) chez 88% des troubles de comportement chez les enfants, 86% des adolescents TC, 71% des femmes TCA, 79% des hommes TCA, 91% des hommes psychopathes et 70% des hommes TCA schizophrènes. Les résultats du Y sont congruents avec le passage à l’acte considéré comme une défense contre l’angoisse dans les groupes d’enfants et adolescents TC. Contrairement aux enfants non consultants et aux adultes psychopathes, les enfants TC s’évaluent de manière négative lorsqu’ils se comparent aux autres (EGO < 0,33 = 72%). Les adolescents TC diffèrent aussi des adolescents dysthymiques et non consultants: ils montrent moins de capacité d’attachement, sont moins anxieux, et manifestent moins d’intérêt pour les autres en tant que des objets entiers et humains réels. Les adolescents TC psychopathes présentent les même déficits. Les psychopathes TCA adultes de sexe masculin montrent moins de capacité d’attachement, éprouve moins d’anxiété et sont plus grandioses que les TCA non psychopathes. Les psychopathes se montrent tout aussi grandiose que les hommes aux Troubles de Personnalité Narcissique non hospitalisés, tout aussi “limites” que les hommes aux Troubles de la Personnalité Limite, cependant qu’ils sont moins anxieux et moins attachés. Les femmes adultes antisociales, bien qu’elles manifestent plus d’affects dysphoriques que les hommes TCA psychopathes, montrent moins de capacité d’attachement et d’affect que les femmes aux Troubles de la Personnalité Limite. L’expression de l’aspect grandiose diffère entre hommes psychopathes, enfants TC et femmes TCA, ce qui suggère des différences dans les niveaux de développement et selon le sexe. Bien que le Rorschach ne doive pas être utilisé de manière isolée à des fins de diagnostic psychologique, nos premiers résultats montrent tout l’intérêt qu’il présente pour comprendre la psychologie des personnalités antisociales et psychopathiques. Nos travaux sur le Rorschach constituent aussi un modèle pour l’étude d’autres troubles de personnalité.


Author(s):  
Regina Sonia Gattas Fernandes do Nascimento

Le Système intégré (SI) est aujourd'hui largement adopté par les milieux scientifiques pour coder et interpréter le test du Rorschach, en raison de son objectivité et de la précision des résultats fournis. Toutefois, ces qualités ne peuvent être atteintes que si nous disposons de normes appropriées. C'est dans ce but que nous avons procédé à une étude normative au Brésil et obtenu une description statistique (moyenne, écart-type, valeurs minima et maxima, médian et mode). Notre échantillon comporte 200 adultes non consultants des deux sexes recrutés à São Paulo, de 17 à 65 ans, présentant des niveaux variés de scolarisation, sans troubles psychiatriques ou psychologiques et sans traitement. Les résultats sont très différents de ceux présentés par Exner. Certaines des différences vont dans le sens des résultats obtenus dans d'autres pays (en Amérique du Sud en particulier), alors que d'autres semblent plus spécifiques. Nous approfondissons ici cette étude en divisant l'échantillon selon leur niveau socio-culturel. Nous avons pu mettre en évidence deux catégories de variables: celles qui sont sensibles au niveau socio-culturel, et celles qui sont communes à l'ensemble du groupe, quel que soit leur niveau. Nous avons réalisé les études statistiques suivantes: 1. Kolmogorov-Smirnov pour déterminer quelles variables ont une distribution normale 2. ANOVA: pour vérifier les différences de moyennes des différents groupes, quand les variables présentent une distribution normale et une homogénéité de variance. 3. Scheffe: pour établir quels groupes accusent des différences significatives. 4. Kruskal-Wallis: pour comparer les variables non paramétriques. Résultats: – Années d'étude: il existe une différence significative entre tous les niveaux socio-économiques. – R: tous les groupes sont significativement différents. Un plus grand nombre de réponses se trouve au niveau socio-économique supérieur. – P: Les groupes présentent des différences significatives, le niveau socio-économique supérieur donnant plus de réponses banales. – Lambda: il existe des différences marquées entre les groupes. La valeur la plus basse est données par le groupe de niveau socio-économique supérieur. – XA%, X +%, Xu% et X–%: Il est intéressant de constater que ces variables ne changent pas en fonction du niveau socio-économique, montrant une grande similitude dans la perception et la traduction des stimuli de la réalité. – M, Blends, Diffusion (Y), Reflets, Sum H, GHR, DQ + et Zf: Les groupes présentent des différences significatives, le niveau socio-économique supérieur donnant les valeurs les plus élevées pour toutes ces variables. – Scores D, AdjD, WSum6, Ego Index, PHR: Nous ne trouvons aucune différence significative entre les groupes. – Resources de la personnalité: Nous constatons que les personnes du groupe socio-économique le plus élevé utilisent mieux leurs ressources émotionnelles que les personnes aux niveaux plus bas. Il est probable que les stimulations apportées par leurs expériences de vie ont contribué à un développement émotionnel plus adéquat, favorisant l'utilisation de leurs ressources (Lambda, WSumC, M, Sum H, GHR). Toutefois, les personnes du groupe socio-économique le plus bas ne présentent pas plus d'indication de pathologie que les groupes les plus élevés, étant donné que nous ne trouvons pas de différence dans les variables qui pourraient indiquer, par exemple, des troubles de la pensée (WSum6), de la perception de la réalité (qualité formelle), du contrôle et de la tolérance au stress (Scores D), ou des difficultés dans la représentation humaine (PHR).


1989 ◽  
Vol 4 (1) ◽  
pp. 13-21
Author(s):  
M.F. Le Heuzey ◽  
O. Halfon ◽  
N. Crepin ◽  
P. Betolaud ◽  
M. Dugas

RésuméLe DSM III, qui est un système nosologique définissant des catégories diagnostiques psychiatriques, a été peu utilisé chez l’enfant et l’adolescent. En effet, les troubles psychiatriques de l’enfant ont longtemps été ignorés, leur abord étant essentiellement pédagogique. De plus, la définition du normal et du pathologique est difficile chez l’enfant, qui est un sujet en évolution. Le principe du DSM III chez l’enfant et l’adolescent est le même que chez l’adulte. Les diagnostics se retrouvent sur deux axes. Si le DSM III a une section séparée pour les diagnostics spécifiques à l’enfant et à l’adolescent, beaucoup d’enfants sont concernés par des diagnostics figurant a la partie adulte du DSM III, et réciproquement. Notre étude a porté sur 894 enfants et adolescents hospitalisés ou examinés en journée d’observation pendant 2 ans dans le Service de psychopathologie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Hérold à Paris. Les diagnostics ont été portés en fonction des directives du DSM III au cours d’une cotation collective non aveugle, réalisée par les médecins seniors du service, réunis une fois par semaine. Nos 894 sujets se répartissent en 560 sujets de moins de 13 ans et 334 sujets de 13 ans ou plus. La population comporte 551 garçons et 343 filles. La prédominance masculine est nette pour les moins de 13 ans, alors qu’après 13 ans le nombre de garçons et de filles est équivalent. Un diagnostic DSM III soit sur l’axe I, soit sur l’axe II a été possible dans 97% des cas. Les diagnostics les plus représentés sur l’axe I chez les moins de 13 ans sont le retard mental et les troubles avec manifestations physiques, surtout chez les garçons; chez les plus de 13 ans, ce sont les troubles affectifs et les troubles de l’alimentation, surtout chez les filles. Sur l’axe II, il faut souligner la rareté des troubles de la personnalité, alors que les troubles spécifiques du développement sont nombreux, en particulier chez les moins de 13 ans. Sur l’axe III, environ 20% de notre population présente un problème physique intervenant dans sa pathologie psychiatrique. Sur l’axe IV, on constate qu’il n’y a pas de différence de sévérité de stress dans les 2 groupes d’âges considérés: en revanche, les filles ont des stress plus marqués que les garçons. Sur I axe V, les plus de 13 ans fonctionnent plus mal que les moins de 13 ans. Les résultats de notre étude confirment les autres études en ce qui concerne le sex ratio. En revanche, chez les moins de 13 ans, nous avons beaucoup plus porté de diagnostic de retard mental et de trouble global du développement qu’Anderson, par exemple, et nous constatons moins de troubles des conduites et de déficit de l’attention que dans d'autres études, américaines notamment. De plus, chez les plus de 13 ans, nous comptons beaucoup moins de schizophrènes que Strober. Cette discordance peut être expliquée par le fait que nous ne portons qu’avec grande précaution le diagnostic de schizophrénie chez un adolescent. L'utilisation du DSM III dans un service de pédo-psychiatrie oblige à un minimum de rigueur et de cohérence, permet de pouvoir entreprendre des études de recherche clinique comparable avec d’autres centres. Son principal défaut est le problème de la validité de certaines de ces catégories diagnostiques chez l’enfant et chez l’adolescent due à l’absence de toute référence technique. On peut se demander si le DSM III a actuellement le statut d’une nosographie.


Author(s):  
Shelley Peacock ◽  
Bharati Sethi ◽  
Allison Williams ◽  
Wendy Duggleby ◽  
Melanie Bayly ◽  
...  

RÉSUMÉUn manque de recherche explore comment les conjoints des personnes âgées avec de multiples affections chroniques confèrent un sense à leur expérience de la prestation de soins. Dans le cadre de cette étude, nous avons posé la question suivante: Quelle est l’expérience des aidants naturels pour les personnes atteintes de maladies chroniques multiples? Nous avons appliqué l’approche descriptive interprétative de Thorne, en interviewant 18 conjoints qui ont fourni une riche description de leurs expériences de soins; les entrevues ont été transcrites textuellement et analysées thématiquement. Les thèmes ont été catégorisés en fonction des difficultés rencontrées, des récompenses obtenues et des stratégies de soutien employées par les participants à la prestation de soins pour les conjoints souffrant de maladies chroniques multiples. Les résultats uniques portent sur les défis inhérents à la prise de décision dans le contexte de maladies chroniques multiples. Cet article commence à combler l’écart dans la littérature sur l’expérience des soins dans le contexte de multiples maladies chroniques.


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