Évolution anthropométrique et physiologique des surfeurs de haut niveau. Recherche de paramètres associés à la performance

2018 ◽  
Vol 31 (3-4) ◽  
pp. 171-183
Author(s):  
A. Fleury ◽  
J.D. Lafitte ◽  
C. Monchaux ◽  
F. Bauduer

Les paramètres anthropométriques et physiologiques à l’effort constituent des éléments déterminants dans la pratique sportive à haut niveau. Notre étude s’est appliquée à dresser l’évolution du profil d’un échantillon de surfeurs du pôle France entre deux périodes (2000-2005 versus 2010-2015) et à déterminer quels paramètres sont associés à la performance en surf de haut niveau (jugée par rapport au classement fédéral des individus). Nous avons utilisé les données issues des évaluations annuelles de ces sportifs. Elles comprennent l’âge, les paramètres anthropométriques : taille, poids, indice de masse corporelle (IMC), pourcentage de masse grasse à l’adipomètre ainsi que physiologiques à l’effort : consommation maximale d’oxygène (VO2 max), puissance maximale aérobie (PMA), fréquences cardiaques aux seuils ventilatoires aérobie (SV1) et anaérobie (SV2) exprimées en pourcentage de la fréquence cardiaque maximale (FC max) et puissance maximale anaérobie alactique (PMAA) des membres inférieurs évaluée par un test de détente verticale. Nous avons étudié au total 83 hommes et 23 femmes. Par rapport à l’échantillon plus ancien, nous avons mis en évidence une réduction du dimorphisme sexuel et du pourcentage de masse grasse et, sur le plan physiologique, une amélioration globale des paramètres physiologiques chez les hommes avec une significativité statistique au niveau du VO2 max et de la PMAA. Les paramètres physiologiques retrouvés significativement associés à la performance chez les hommes (p < 0,05) sont la PMAA ou la détente des membres inférieurs, les puissances à SV2 et à SV1, les pourcentages de FC max atteints à SV2 et à SV1 et la PMA. On observe un processus de sélection/adaptation chez les surfeurs de haut niveau spécifique à leur discipline sur le plan biométrique et physiologique. Des constatations identiques ont été faites dans diverses autres pratiques sportives, mais avec une distribution différente des paramètres associés à la performance. Ces éléments sont importants pour la sélection initiale et le suivi des individus ainsi que pour la mise en place de programmes optimaux d’entraînement.

2012 ◽  
Vol 33 (1) ◽  
pp. 1-12
Author(s):  
L McLaren ◽  
M Zarrabi ◽  
DJ Dutton ◽  
MC Auld ◽  
JCH Emery

Introduction Depuis quelques décennies, deux tendances marquées s'observent au Canada comme ailleurs : une hausse de la prévalence de l'excès de poids et de l'obésité chez les enfants, et une proportion à la hausse des femmes (dont les mères) sur le marché du travail et des besoins en matière de garde d'enfants. Même si une association entre la garde des enfants et leur indice de masse corporelle (IMC) est plausible et aurait une importance sur le plan des politiques, ni son existence ni sa nature n'ont été établies au Canada. Méthodologie Au moyen des données de l'Enquête longitudinale nationale sur les enfants et les jeunes, nous avons examiné l'exposition à trois types de garde à 2-3 ans (garde par une personne non apparentée, garde par un membre de la parenté, garde dans une garderie) et sa relation avec le changement de percentile d'IMC (continu et catégorique) entre 2-3 ans et 6-7 ans, et avons tenu compte des corrélats sanitaires et socio-démographiques. Résultats La garde par une personne non apparentée était associée à une hausse du percentile d'IMC entre 2-3 ans et 6-7 ans chez les filles vivant dans un ménage à faible revenu et chez les garçons. Conclusion Vu les bienfaits potentiels d'une garde structurée de grande qualité pour toute une série de résultats de nature sanitaire et sociale et vu les effets néfastes possibles de certains types de garde non structurée relevés dans notre étude et d'autres, nos résultats font ressortir la nécessité de poursuivre les recherches concernant les répercussions de divers types de garde sur un ensemble de résultats, dont ceux liés au poids.


2008 ◽  
Vol 33 (6) ◽  
pp. 1259-1260
Author(s):  
Marie-Eve Mathieu

S’inscrivant dans le cadre de la Stratégie canadienne sur le diabète de Santé Canada, le projet Diabetaction vise à réduire les risques liés à la sédentarité chez les personnes diabétiques de type 2 ou à risque de développer la maladie. Ce programme d’initiation à l’activité physique a été développé à partir des lignes directrices d’organismes reconnus, des connaissances et résultats de la littérature scientifique, des résultats obtenus lors de groupes de discussion effectués avec la population cible et de l’expertise de l’équipe multidisciplinaire impliquée. Le premier article de la thèse vise à expliquer en quoi consiste le programme Diabetaction et comment il est en lien avec les résultats des groupes de discussion et les recommandations en activité physique pour les personnes diabétiques. Les résultats obtenus lors de l’évaluation du programme en milieu universitaire et de son implantation dans des milieux cliniques de la communauté font pour leur part l’objet des articles 2, 3 et 4. Notons tout d’abord que l’étude préliminaire réalisée en milieu universitaire a démontré que les sujets ayant pris part à au moins 50 % des séances de groupe ont amélioré plusieurs paramètres : niveau d’activités physiques, puissance aérobie, force de préhension, masse corporelle, circonférence de taille, épaisseur des plis cutanés, lipoprotéines de haute densité, fréquence cardiaque et pression artérielle systolique au repos (deuxième article). Certains de ces changements ont contribué à la diminution de la prévalence du syndrome métabolique post-intervention. Dans le troisième article, nous avons rapporté que plusieurs paramètres de la qualité de vie furent aussi significativement améliorés après le programme Diabetaction et que ces changements étaient principalement associés aux modifications de la puissance aérobie, de la force de préhension, de la masse corporelle et des plis cutanés. Finalement, dans le quatrième article, les participants ayant pris part au programme dans les milieux cliniques étaient plus actifs après l’intervention tout en ayant amélioré certains paramètres de la condition physique, du contrôle hémodynamique et de la qualité de vie. Cependant, la plupart de ces changements ont aussi été documentés dans le groupe témoin. Ces résultats soulèvent des questions quant à l’effet du programme et ce, bien que les participants à ce dernier aient rapporté une grande appréciation face à celui-ci, qu’ils aient perçu des améliorations de plusieurs facteurs qu’ils jugeaient importants et qu’ils aient maintenu plusieurs acquis jusqu’à 6 mois après l’intervention.


Author(s):  
Justin J. Lang ◽  
Richard Larouche ◽  
Mark S. Tremblay

Introduction Cette étude a porté sur la relation entre la condition physique et divers indicateurs de santé physique et psychosociale au sein d’un échantillon représentatif de la population nationale d’enfants et de jeunes canadiens de 6 à 17 ans. Méthodologie Nous avons procédé à l’analyse des données secondaires de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (cycles 1 et 2; 2007-2011). Nous avons utilisé comme mesures de la condition physique la capacité cardiorespiratoire (CCR; Physitest aérobie canadien modifié), la force (force de préhension), la flexibilité (flexibilité du tronc) et l’endurance musculaire (redressements assis partiels) et comme indicateurs de la santé physique des biomarqueurs mesurés directement (cholestérol total et LHD [lipoprotéines de haute densité], protéine C réactive, glucose et hémoglobine glyquée [HbA1c]) ainsi que des mesures de l’adiposité, de la fréquence cardiaque au repos et de la pression artérielle. La santé psychosociale a été évaluée au moyen du Questionnaire sur les points forts et difficultés (Strengths and Difficulties Questionnaire). Des régressions linéaires multiples ont permis de définir l’association entre les variables stratifiées selon les groupes d’âge et le sexe. Résultats L’analyse a porté sur 3 800 enfants et jeunes (48,9 % de filles). La CCR a été associée favorablement et de manière significative avec la plupart des indicateurs de santé physique chez les participants des deux sexes. Par comparaison avec la CCR, un nombre inférieur d’associations favorables significatives a été observé pour la flexibilité et l’endurance musculaire dans les différents groupes d’âge et selon le sexe. La force a été associée à une adiposité supérieure chez les deux sexes, de même qu’à une fréquence cardiaque inférieure chez les enfants de sexe masculin (β = −1,9; IC à 95 % : −2,9 à −1,0) et chez les jeunes filles (β = −2,0; IC à 95 % : −2,7 à −1,2). Peu d’associations favorables significatives ont pu être relevées entre les mesures de la condition physique et la santé psychosociale dans cet échantillon d’enfants et de jeunes. Conclusion D’après ces résultats, la condition physique, et tout particulièrement la CCR, constitue un indicateur important de la santé physique chez les enfants et les jeunes canadiens de 6 à 17 ans.


Author(s):  
Deepa P. Rao ◽  
Parth Patel ◽  
Karen C. Roberts ◽  
Wendy Thompson

Introduction Si les Canadiens vivent plus longtemps qu’avant, bon nombre d’entre eux souffrent cependant d’obésité. Cette étude vise à décrire, par un examen de mesures du bien-être social, fonctionnel et mental, le vieillissement des personnes âgées souffrant d’obésité ayant participé à l’Étude longitudinale canadienne sur le vieillissement (ELCV). Méthodologie Nous avons extrait des données du premier cycle de l’ELCV portant sur les personnes de 55 à 85 ans. Nous avons utilisé des statistiques descriptives pour caractériser cette population et ajusté des modèles logistiques généralisés pour comparer les mesures du bien-être social, fonctionnel et mental chez les participants souffrant d'obésité (indice de masse corporelle de 30 kg/m2 et plus) et chez les participants n'en souffrant pas. Nos résultats sont présentés en fonction du sexe. Résultats Plus de la moitié des participants ont déclaré avoir un revenu personnel relativement faible (moins de 50 000 $), les femmes étant particulièrement affectées. Moins de la moitié des participants souffraient d'obésité et la multimorbidité était plus fréquente parmi ceux souffrant d'obésité que parmi ceux n'en souffrant pas (participants de 55 à 64 ans; rapport de cotes [RC] : 2,7; intervalle de confiance [IC] à 95 % : 2,0 à 3,5 chez les hommes; RC : 2,8; IC à 95 % : 2,2 à 2,5 chez les femmes). La faible participation sociale était associée à l’obésité chez les femmes plus âgées mais pas chez les hommes plus âgés. La présence de problèmes de fonctionnement physique et de limitations dans la vie quotidienne était fortement associée à l’obésité tant chez les femmes que chez les hommes. Bien que le bonheur et la satisfaction à l’égard de la vie ne soient pas associés à l'obésité, les femmes âgées souffrant d’obésité ont déclaré avoir une perception défavorable de leur état de santé. Conclusion La multimorbidité était plus fréquente chez les participants souffrant d'obésité que chez ceux n'en souffrant pas. Les femmes souffrant d'obésité étaient plus nombreuses que les hommes à avoir une perception défavorable de leur état de santé et à ne pas prendre part à des activités sociales. Les participants des deux sexes ont fait état de problèmes de santé fonctionnelle. Les associations observées, qui sont indépendantes de la multimorbidité chez les personnes âgées, mettent en relief les secteurs où des actions en faveur d'un vieillissement en santé pourraient être bénéfiques.


2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 270-278
Author(s):  
C Haberman ◽  
P Brauer ◽  
JJ Dwyer ◽  
AM Edwards

Introduction Connaître l'expérience des Canadiens ayant trait aux changements de comportement en matière de santé (CCS), que ce soit en général ou celle des personnes à risque en raison de leur indice de masse corporelle (IMC), serait utile à l'élaboration de programmes de promotion de la santé et de prévention des maladies. Nous avons ainsi examiné, dans le cadre d'une analyse secondaire du cycle 4.1 de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes, une sélection de CCS autodéclarés au cours des douze derniers mois, par catégorie d'IMC : faire plus d'exercice ou de sport, perdre du poids et améliorer ses habitudes alimentaires. Nous nous sommes aussi penchés sur les obstacles aux CCS. Méthodologie Nous avons analysé les données provenant des répondants de 18 ans et plus à l'aide d'une méthode de régression logistique progressive ascendante. Les IMC autodéclarés ont été corrigés à l'aide de la méthode de Connor Gorber et ses collaborateurs (2008). Résultats Notre échantillon final était de 111 449 répondants. Sur l'ensemble des répondants, 58 % avait fait un CCS, l'augmentation de la pratique sportive ou d'exercice étant le plus important (29 % des répondants), suivi par l'amélioration des habitudes alimentaires (10 %) et la perte de poids (7 %). La moitié (51 %) des répondants avaient rencontré des obstacles, le manque de volonté étant l'obstacle le plus souvent mentionné, suivi par l'emploi du temps professionnel et les responsabilités familiales. Les répondants obèses ont fait état de CCS plus souvent que les répondants dont le poids était normal (60 % contre 55 %), mais la fréquence de l'augmentation de la pratique sportive ou d'exercice et de l'amélioration des habitudes alimentaires était similaire selon toutes les catégories d'IMC. Les modèles de régression ne représentaient que de 6 % à 10 % de la variance totale. Conclusion Le fait que la majorité des répondants ait tenté d'apporter au moins un CCS est de bon augure pour une évolution positive de la santé de la population. D'autres travaux sont nécessaires pour mieux caractériser la population et pour améliorer les indicateurs qui lui sont associés, et ainsi évaluer l'incidence des efforts de promotion de la santé et de prévention des maladies. Nos résultats fournissent des données de référence pouvant servir de base à ces travaux.


2007 ◽  
Vol 32 (1) ◽  
pp. 351-365 ◽  
Author(s):  
Adrianna Mendrek

Résumé Récemment, des études neuroanatomiques ont suggéré une inversion du dimorphisme sexuel normal chez les personnes schizophrènes dans plusieurs structures limbiques et corticolimbiques, impliquées dans le fonctionnement émotionnel. Stimulée par ces études, nous avons analysé des données provenant de quinze hommes et de dix femmes, ayant un diagnostic de la schizophrénie, qui avaient été mesurés par l’imagerie en résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) pendant l’exposition à deux tâches émotionnelles. En général, les deux essais ont évoqué des activations cérébrales beaucoup plus étendues et plus intenses chez les hommes que chez les femmes. L’échantillon des résultats obtenus diffère de manière significative de ce qui avait été observé dans la population générale. Ces résultats apportent un soutien à la suggestion d’une « masculinisation » des femmes et d’une « féminisation » des hommes ayant un diagnostic de schizophrénie. Une recherche auprès d’un plus grand nombre de patients et de sujets contrôles est actuellement en cours pour confirmer cette hypothèse.


Behaviour ◽  
1978 ◽  
Vol 65 (1-2) ◽  
pp. 1-25 ◽  
Author(s):  
Demars Christian ◽  
Goustard Michel

Malgré des travaux récents, la classification des Gibbons nous semble loin d'être établie de façon entièrement satisfaisante. Les émissions sonores, et en particulier le "grand chant", paraissent, plus que tout autre critère, soit anatomique, soit comportemental, susceptible d'élucider les problèmes taxomiques en suspens (DEMARS && GOUSTARD, 1972; GOUSTARD, 1965; GROVES, 1972). Le but de la présente analyse est précidément de montrer que deux sous-espèces du groupe des Hylobates concolor, l'une que nous avons pu observer au Laos, puis en France, dans des conditions semi-naturelles (les animaux pouvant se déplacer librement dans un terrain boisé, limité uniquement par un espace dégagé de toute végétation pendant 8 mois de l'année, et les autres mois par des céréales de faible développement, l'autre que nous avons pu observer dans plusieurs élevages, et dans notre laboratoire, peuvent être distinguées par le "grand chant". Ce travail porte sur l'analyse de seize chants choisis parmi 50: huit émis au lever du soleil, huit autres émis au cours de la matinée (seconds chants). Nous avons précisé, comme nous l'avions fait chez H. concolor gabriellae (DEMARS, 1972; DEMARS && GOUSTARD, 1972), en utilisant la même méthode la valeur de certains paramètres temporels : durée d'émission des segments, du temps inter-segments, et modification de ces paramètres au cours de l'émission de la séquence sonore; puis nous avons effectué une analyse acoustique de plusieurs chants (500 sonogrammes), relevé les fréquences fondamentales et les modifications de celles-ci au cours de l'émission. On montre 1) que la stabilité du temps d'émission des segments apparaît plus tôt dans le "chant" d'H. concolor gabriellae que dans celui d'H. concolor leucogenys; toutefois quand le chant est parvenu à une certaine stabilisation, la durée d'émission des segments chez H. concolor leucogenys est environ le double de celle d'H. concolor gabriellae; 2) la durée du temps inter-segments chez H. concolor leucogenys est inférieure au temps d'émission du segment, alorsque chez H. concolor gabriellae, on observe un phénomène inverse; 3) on ne constate pas de différence significative dans le rythme d'émission, entre les deux sous-espèces; 4) les sons de gonflement du sac laryngien et les sons brefs caractérisent seulement les mâles adultes de la sous-espèce leucogellys; 5) les éléments modulés des segments sont émis dans les bandes de fréquence peu différentes de celles d'H. concolor gabriellae; la forme et l'évolution de la forme du premier élément de la partie modulée du segment est très semblable à celle d'H. con.color gabriellae, mais la durée de cet émément est régulièrement deux fois moindre; 6) la roulade apparaît plus tôt chez H. concolor leucogenys, au terme d'une évolution de la forme, très différente dans les deux sous-espèces. L'élément à roulade diffère par la durée et la forme. Enfin, la partie modulée du segment d'H. concolor gabriellae se déduit de celle d'H. concolor lettcogenys dans une anamorphose temporelle de rapport 1/2. Nous n'avons pu mettre en évidence des différences importantes dans le rythme d'émission entre les premiers et les seconds chants. Cependant les temps inter-segments de ces derniers sont plus lings, et les temps d'émission des segments sont, en moyenne, plus courts. Les résultats justifient entièrement, au point de vue éthologique, la distinction des deux sous-espèces, H. concolor gabriellae et H. concolor leucogenys. Le développement progressif de l'émission montre qu'elle a une forte organisation temporelle, ce qui exlut qu'elle soit une suite aléatoire de sons. Nous avons ensuite comparé le grand chant d'H. concolor leucogenys et celui d'H. klossii, espèce qui possède une émission sonore organisée sur une longue période, puis abordé le problème du dimorphisme sexuel dans le grand chant d'H. concolor leucogenys et d'H. klossii.


Author(s):  
Dianne Zakaria ◽  
Amanda Shaw

Introduction L’excès de poids (indice de masse corporelle [IMC] de 25,00 kg/m2 ou plus) est un facteur de risque bien connu de diabète, d’hypertension et de maladie cardiovasculaire, mais on en sait moins sur son lien avec le cancer. Dans cette étude, nous avons utilisé le risque attribuable dans la population (RAP) pour estimer le fardeau des cancers attribuables à l’excès de poids chez les adultes canadiens (de 25 ans ou plus) en 2010. Méthodologie Nous avons estimé les RAP en utilisant des estimations du risque relatif (RR) tirées du Continuous Update Project du World Cancer Research Fund International, des estimations du surpoids et de l’obésité fondées sur l’IMC tirées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2000-2001 (surpoids : 25,00 à 29,99 kg/m2; obésité : 30,00 kg/m2 et plus) et nous avons utilisé les nombres de cas de cancer figurant dans le Registre canadien du cancer. Les RAP ont été fondés sur des IMC corrigés pour tenir compte du biais associé à l’autodéclaration de la taille et du poids. Résultats Au Canada, en 2010, on peut attribuer environ 9 645 cas de cancer à un excès de poids, ce qui représente 5,7 % de tous les cas de cancer (hommes : 4,9 %; femmes : 6,5 %). En limitant l’analyse aux types de cancer associés à un IMC élevé, le RAP augmente à 14,9 % (hommes : 17,5 %; femmes : 13,3 %). Les types de cancer pour lesquels le RAP était le plus élevé étaient l’adénocarcinome de l’oesophage (42,2 %), le cancer du rein (25,4 %), le cancer du cardia (20,7 %), le cancer du foie (20,5 %), le cancer du côlon (20,5 %) et le cancer de la vésicule biliaire (20,2 %) chez les hommes, et l’adénocarcinome de l’oesophage (36,1 %), le cancer de l’utérus (35,2 %), le cancer de la vésicule biliaire (23,7 %) et le cancer du rein (23,0 %) chez les femmes. Les types de cancer pour lesquels le nombre de cas attribuables était le plus élevé étaient le cancer du côlon (1 445), le cancer du rein (780) et le cancer de la prostate à un stade avancé (515) chez les hommes, et le cancer de l’utérus (1 825), le cancer du sein postménopausique (1 765) et le cancer du côlon (675) chez les femmes. Quels que soient le sexe et le type de cancer, les RAP étaient les plus élevés dans les Prairies (sauf en Alberta) et la région de l’Atlantique, et les plus faibles en Colombie-Britannique et au Québec. Conclusion Le fardeau du cancer attribuable à l’excès de poids est considérable et continuera de croître à court terme en raison de la hausse de la prévalence du surpoids et de l’obésité au Canada.


Behaviour ◽  
1978 ◽  
Vol 65 (1-2) ◽  
pp. 1-25 ◽  
Author(s):  
Demars Christian ◽  
Goustard Michel

Malgré des travaux récents, la classification des Gibbons nous semble loin d'être établie de façon entièrement satisfaisante. Les émissions sonores, et en particulier le "grand chant", paraissent, plus que tout autre critère, soit anatomique, soit comportemental, susceptible d'élucider les problèmes taxomiques en suspens (DEMARS && GOUSTARD, 1972; GOUSTARD, 1965; GROVES, 1972). Le but de la présente analyse est précidément de montrer que deux sous-espèces du groupe des Hylobates concolor, l'une que nous avons pu observer au Laos, puis en France, dans des conditions semi-naturelles (les animaux pouvant se déplacer librement dans un terrain boisé, limité uniquement par un espace dégagé de toute végétation pendant 8 mois de l'année, et les autres mois par des céréales de faible développement, l'autre que nous avons pu observer dans plusieurs élevages, et dans notre laboratoire, peuvent être distinguées par le "grand chant". Ce travail porte sur l'analyse de seize chants choisis parmi 50 : huit émis au lever du soleil, huit autres émis au cours de la matinée (seconds chants). Nous avons précisé, comme nous l'avions fait chez H. concolor gabriellae (DEMARS, 1972; DEMARS && GOUSTARD, 1972), en utilisant la même méthode la valeur de certains paramètres temporels : durée d'émission des segments, du temps inter-segments, et modification de ces paramètres au cours de l'émission de la séquence sonore ; puis nous avons effectué une analyse acoustique de plusieurs chants (500 sonogrammes), relevé les fréquences fondamentales et les modifications de celles-ci au cours de l'émission. On montre I) que la stabilité du temps d'émission des segments apparaît plus tôt dans le "chant" d'H. concolor gabriellae que dans celui d'H. concolor leucogenys; toutefois quand le chant est parvenu à une certaine stabilisation, la durée d'émission des segments chez H. concolor leucogenys est environ le double de celle d'H. concolor gabriellae ; 2) la durée du temps inter-segments chez H. concolor leucogenys est inférieure au temps d'émission du segment, alorsque chez H. concolor gabriellae, on observe un phénomène inverse; 3) on ne constate pas de différence significative dans le rythme d'émission, entre les deux sous-espèces ; 4) les sons de gonflement du sac laryngien et les sons brefs caractérisent seulement les mâles adultes de la sous-espèce leucogenys; 5) les éléments modulés des segments sont émis dans les bandes de fréquence peu différentes de celles d'H. concolor gabriellae; la forme et l'évolution de la forme du premier élément de la partie modulée du segment est très semblable à celle d'H. concolor gabriellae, mais la durée de cet émément est régulièrement deux fois moindre; 6) la roulade apparaît plus tôt chez H. concolor leucogenys, au terme d'une évolution de la forme, très différente dans les deux sous-espèces. L'élément à roulade diffère par la durée et la forme. Enfin, la partie modulée du segment d'H. concolor gabriellae se déduit de celle d'H. concolor leucogenys dans une anamorphose temporelle de rapport 1/2. Nous n'avons pu mettre en évidence des différences importantes dans le rythme d'émission entre les premiers et les seconds chants. Cependant les temps inter-segments de ces derniers sont plus lings, et les temps d'émission des segments sont, en moyenne, plus courts. Les résultats justifient entièrement, au point de vue éthologique, la distinction des deux sous-espèces, H. concolor gabriellae et H. concolor leucogenys. Le développement progressif de l'émission montre qu'elle a une forte organisation temporelle, ce qui exlut qu'elle soit une suite aléatoire de sons. Nous avons ensuite comparé le grand chant d'H. concolor leucogenys et celui d'H. klossii, espèce qui possède une émission sonore organisée sur une longue période, puis abordé le problème du dimorphisme sexuel dans le grand chant d'H. concolor leucogenys et d'H. klossii.


Author(s):  
Andrew C. Stevenson ◽  
Anne-Sophie Brazeau ◽  
Kaberi Dasgupta ◽  
Nancy A. Ross

Introduction On s’intéresse de plus en plus au rôle de l’environnement alimentaire dans l’alimentation sous-optimale, le surpoids et l’obésité. Cette revue analyse les données probantes sur le lien entre l’environnement de la vente alimentaire au détail, la qualité de l’alimentation et l’indice de masse corporelle (IMC) au sein de la population canadienne. Méthodologie Nous avons réalisé une recherche systématique par mot-clé dans deux bases de données bibliométriques. Nous avons calculé les proportions d’associations concluantes pour chaque résultat et exposition d’intérêt. Nous avons comparé les mesures absolues et relatives de l’exposition à l’environnement alimentaire et consigné le cadre théorique des associations. Nous avons examiné deux enjeux méthodologiques importants relevés a priori : la mesure de l’IMC et la validation des données sous-jacentes sur l’environnement de la vente alimentaire au détail. Résultats Dix-sept études ont été incluses dans cette revue. Nous avons relevé peu de preuves d’un lien entre l’environnement alimentaire et la qualité de l’alimentation, mais quelques preuves d’un lien entre l’environnement alimentaire et l’IMC. Les mesures relatives de l’environnement alimentaire étaient plus souvent associées à un résultat attendu que les mesures absolues, mais de nombreux résultats n’étaient pas concluants. La plupart des études ont adopté des cadres théoriques globaux, les méthodologies demeurant néanmoins semblables quelles que soient les approches théoriques choisies. L’IMC autodéclaré était une mesure courante et nous n’avons repéré ni base de données « de référence » sur les points de vente d’aliments ni consensus sur les meilleures façons de valider les données. Conclusion Si peu de données probantes étayaient un lien entre l’environnement alimentaire et la qualité de l’alimentation, les preuves d’un lien entre l’environnement alimentaire et l’IMC dans la population canadienne se sont révélées plus solides. Il faudrait disposer d’études à grande portée géographique faisant appel à de nouvelles méthodes pour mesurer les résultats en matière d’alimentation et de santé et recourir à des mesures relatives de l’environnement alimentaire dérivées des systèmes d’information géographique. Il serait également utile d’établir un consensus sur ce qu’est une base de données de référence sur l’environnement alimentaire et sur la méthodologie associée à sa validation.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document