scholarly journals Diversité des théories libérales en Grèce au XIXe siècle

2005 ◽  
Vol 1 ◽  
pp. 69
Author(s):  
Roxane D. Argyropoulos

<p>Étudier l'émergence du mouvement libéral en Grèce au XIXe siècle implique une série de difficultés d'interprétation. C'est appréhender un univers qui a été légué par la Révolution française et nous conduit à l'acquisition de principes indispensables au fonctionnement d'une société démocratique moderne. Υ travers des types de discours différents, nous essayons de suivre les traces de cette mise en œuvre du principe de la liberté de 1830 jusqu'à la veille du premier conflit mondial. On assiste après 1830, à une période de transition mais également de mise en œuvre des idées novatrices des Lumières. Les libéraux grecs ont pris fait et cause pour des combats concernant le respect de la vie humaine, la réciprocité des droits et des devoirs et sont dominés par la préoccupation de la liberté d'expression et de création, l'abolition de la peine de mort, l'idéal républicain, l'instruction publique, le défi du progrès. Depuis les années 1830 jusqu'en 1870, se réclamer du libéralisme, c'est s'inscrire dans les forces progressistes. Mais, la dernière phase de son édification fut liée à la montée du socialisme et du marxisme, qu'il allait remettre en question, et dans les années qui ont suivi la défaite de 1897, le libéralisme est confronté à des théories comme la pensée polyvalente de Nietzsche. Dans les différentes phases de l'évolution de la pensée libérale en Grèce, on observe des variations qui pour la plupart sont des étapes du processus vers la démocratie.</p><p> </p>

2002 ◽  
Vol 57 (6) ◽  
pp. 1521-1557 ◽  
Author(s):  
Alain Cottereau

RésuméL’émancipation ouvrière, à la suite de la Révolution française, loin d’être une formule creuse, a donné lieu à des exigences efficaces de bon droit et s’est traduite en pratiques jurisprudentielles locales. L’article décrit un double phénomène: la mise en œuvre de cette émancipation, puis sa dénégation soudaine durant les années 1880-1890, un « coup de force dogmatique » tenant pour nulles et non avenues neuf décennies de droit des ouvriers, pour lui substituer le « droit du travail ». Au lieu du principe de bilatéralité des volontés libres, s’instaura un principe de protection en contrepartie d’une subordination industrielle impérative.


2005 ◽  
Vol 10 (2-3) ◽  
pp. 373-387
Author(s):  
Christine Piette-Samson

L'étude des idéologies au XIXe siècle revêt un intérêt particulier en raison de l'affrontement violent qui oppose libéraux et ultramontains. La révolution française voit s'épanouir en Europe un courant de liberté face auquel nous retrouvons les adversaires du progrès vite appuyés par les autorités religieuses. Les catholiques de partout se tournent alors vers Rome et se regroupent dans le mouvement ultramontain, partisan d'un retour en arrière. À l'autre pôle, champions de la liberté politique et individuelle : les libéraux. La lutte idéologique qui s'engage touche l'Europe entière et passe, presque intégralement, en Amérique. Au Canada français, en effet, se retrouvent les mêmes tendances. En tète de l'une, l'évêque de Montréal, Mgr Bourget, avec à sa suite la majorité du clergé et de la population s'opposent au petit groupe libéral formé autour de l'Institut canadien en 1844 et du journal l'Avenir en 1847. De ce noyau Louis-Antoine Dessaulles est certainement l'un des types les plus représentatifs. Le but de cette étude est la présentation de l'idéologie de Louis-Antoine Dessaulles, dont la carrière est une excellente illustration du libéralisme canadien-français pour lequel il lutta en tant qu'homme politique, journaliste et polémiste. Une brève évocation de cette carrière sera suivie de la présentation de l'idéologie elle-même regroupée autour de deux thèmes émanant du libéralisme lui-même : libertés individuelles et libertés publiques. Dans ces deux domaines, nous tenterons de dégager les principes de Dessaulles inséparables de ses polémiques. Nous limitons cependant cette étude à la pensée de Dessaulles au moment où il est rédacteur du journal le Pays, du 1er mars 1861 au 24 décembre 1863.


2019 ◽  
Vol 140 (1-2) ◽  
pp. 43-84
Author(s):  
Manuela Martini

Résumé L’association entre industrie de la construction et sous-traitance est une évidence à la fin du XIXe siècle, tout comme aujourd’hui. Pourtant l’histoire des mutations du statut du sous-traitant et des formes du travail au forfait dans le bâtiment au début du XXe siècle est encore peu étudiée. Pour aborder cette question, cet article prend pour objet un virement institutionnel majeur dans la définition du « tâcheron » en France : la réforme sur les abus du marchandage dans la seconde moitié des années 1930. Ce dispositif classifie et ordonne les relations entre les acteurs économiques aux intérêts divergents impliqués dans la chaîne de la sous-traitance : maître d’ouvrage, maître d’œuvre, sous-traitant, ouvriers travaillant pour le sous-traitant. Formalisant l’état des lieux de la jurisprudence et détaillant les modalités de la mise en œuvre du marchandage, il permet ainsi de s’interroger sur les caractères marquants d’une forme clé d’organisation du travail de la deuxième industrialisation.


Author(s):  
Adama Aly Pam

Quel est le rôle et la place de la médecine coloniale dans l’expansion et la mise en œuvre du nouvel impérialisme français en Afrique dans les premières années du XIXe siècle ? Quel est l’impact des épidémies dans la construction et l’établissement de l’ordre colonial ? L'article tente de mettre en évidence les facteurs historiques, sociaux et idéologiques qui sous-tendent les crises sanitaires dans le nord du Sénégal durant la seconde moitié du XIXe siècle, à travers l’étude de l'épidémie de choléra de 1868.


2003 ◽  
Vol 20 (2) ◽  
pp. 59-83 ◽  
Author(s):  
Fanny Colonna

Résumé Un regard aveuglé Anticléricalisme par excès d'humanisme universaliste en Algérie II s'agit ici de réfléchir sur l'extrême difficulté, qui semble particulière au champ français, à penser l'islam, depuis sa rencontre en Algérie, au début du XIXe siècle. L'hypothèse centrale de cette confrontation est que le statut singulier de la religion en France depuis la Révolution française, plus précisément les liens très complexes que la naissance des sciences sociales au XIXe siècle entretient avec elle, obscurcit la vision de l'islam depuis ce moment et jusqu'à aujourd'hui. On s'est concentré plus particulièrement sur un modèle qui paraît rendre compte des oscillations du savoir/non-savoir sur l'islam, depuis le premier tiers du XIXe siècle : euphémiser, minimiser (ou éradiquer) l'islam en Afrique du Nord fut plutôt le projet bien intentionné des républicains et des indigènophiles que celui des colons ou de la droite. On retrouve un surgeon de cela durant la guerre d'Algérie : le mythe d'un FLN laïque ne fut-il pas d'abord le produit d'une relation en miroir entre celui-ci et une gauche (chrétienne) encore marquée par son histoire récente avec le PCF (1940-1945). On a tenté de montrer que les racines de cette méconnaissance répétitive se trouvaient sans doute dans un anticléricalisme tenace, de nature plus cognitive qu'idéologique, qui renvoie à trois peurs : le rejet de l'Ancien Régime ; les périls que la religion ferait encourir à l'État ; le refus enfin de la croyance, de l'émotion et du non-rationnel en général, qui fonde la tyrannie du positivisme scientifique. Mots clés : Colonna, anticléricalisme, islam, chrétiens de gauche, acteurs


Author(s):  
Julien Zanetta

Avant qu’il ne qualifi e un tour de phrase banal, une idée éculée ou préfabriquée,le poncif tire son origine des arts visuels. Il s’agit, techniquement, d’unmoyen de transfert. Cet article se propose de revenir aux origines proprementvisuelles du poncif et de voir comment, au xixe siècle, la critique d’art en a faitusage. À partir de la défi nition du Salon de 1846 de Charles Baudelaire, on observeracomment cette exaspération à l’égard du trop connu a été mise en oeuvre parle critique d’art, contemporain et ami de Baudelaire, Théophile Silvestre, et lesfrères Goncourt, dans Manette Salomon.


1968 ◽  
Vol 23 (5) ◽  
pp. 965-986 ◽  
Author(s):  
Albert Soboul

Pour éclairer le débat qui s'est instauré sur la nature de la société d'Ancien Régime (société d'ordres ou société de classes ?), et donc sur la signification profonde de la Révolution française, il ne nous paraît pas inutile d'aborder le problème des survivances féodales dans la société rurale française au XIXe siècle.La féodalité abolie totalement et définitivement par le décret de la Convention du 17 juillet 1793, des survivances persistèrent cependant durant le premier XIXe siècle, parfois jusqu'à l'aube du xxe . Elles affectèrent essentiellement les pays de petite culture et de métayage, France de l'Ouest et du Sud-Ouest, où la « révolution agricole » s'affirmait difficilement.


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