Distances apprivoisées

En juin 2020 cela faisait déjà presque 6 mois que nos vies se voyaient bouleversées par l’apparition du coronavirus SARS-CoV-2. En raison de la pandémie de Covid-19, la totalité des enseignements universitaires en France se faisait à distance depuis trois mois, y compris l’ensemble de nos cours de langues étrangères à l’Inalco. Dans cette situation de confinement et de (dis)continuité pédagogique, la mise en place de classes virtuelles et l’appropriation de nouveaux outils ont constitué un défi particulièrement délicat tant pour les professeurs que pour les étudiants et les établissements d’enseignement. Le présent volume réunit une trentaine des textes de ces journées. Il s’agit des témoignages d’enseignants-chercheurs français et étrangers, spécialistes de langues diverses et exerçant leur métier dans des contextes variés. Face au choc de la mise en quarantaine et soucieux de maintenir leurs enseignements, ils sont tous passés d’un «tout présentiel (ou d’un ‘présentiel dominant’)» à un «tout distanciel» en un laps de temps très court.

2020 ◽  
Vol 59 (1) ◽  
pp. 18-23
Author(s):  
Danièle Roche-Rabreau

L’auteur décrit la réflexion du groupe pluridisciplinaire sur l’alliance thérapeutique entre équipes soignantes et familles lors d’une première hospitalisation pour un épisode psychotique. Cette alliance thérapeutique émerge et se développe dans le cadre du « système thérapeutique » constitué par la rencontre de deux groupes : le groupe famille et le groupe « équipe thérapeutique » regroupés autour de cette situation singulière et chargée émotionnellement d’une décompensation psychotique et de l’hospitalisation d’un(e) jeune. Dans cette optique, il s’agit donc de passer de la logique individuelle propre à la médecine pour passer à une logique groupale, d’une lecture purement médicale à une lecture plu- riaxiale. Alors, savoir médical et savoir profane de la famille peuvent s’énoncer et s’articuler au lieu de s’opposer. Enfin dans ce processus, la temporalité, les étapes et l’interactivité permet de gérer la part d’incertitude diagnostic et pronostic qui caractérise ces situations. Ce travail d’alliance permet d’éviter les ruptures de soins et optimise les capacités thérapeutiques des équipes et préserve l’avenir.


1997 ◽  
Vol 52 (4) ◽  
pp. 799-820 ◽  
Author(s):  
Fanny Cosandey
Keyword(s):  

La reine de France existe-t-elle ? Pour saugrenue que paraisse la question, la réponse n'en est pas moins incertaine lorsqu'on se penche sur l'historiographie de ces deux derniers siècles. Les historiens du ou de la politique n'accordent à la reine qu'un regard distrait, la reléguant à une existence domestique à laquelle les nombreuses biographies sur les reines de France n'hésitent pas à la réduire.Le traitement appliqué jusqu'ici à la loi salique n'est pas étranger à cette situation. Si, depuis Paul Viollet, d'excellents travaux ont montré le processus d'élaboration de cette « loi » et les modalités de l'exclusion des femmes du trône en fonction des impératifs politiques provoqués par la guerre de Cent Ans, aucune analyse n'a envisagé la signification de ce texte à l'égard des femmes. Ainsi, les études récentes, très précises, de Colette Beaune et de Jacques Krynen ont porté sur la construction juridique de la loi salique à partir de la réflexion politique des 14e et 15e siècles, afin de montrer la part qu'eut cette loi dans la formation d'un État monarchique qui puise ses formes modernes dans les deux derniers siècles du Moyen Age. En ce sens, c'est la genèse de ce texte plus que son contenu qui fait l'objet de l'analyse et, dans la perspective d'un renforcement du pouvoir royal, la focalisation qui s'exerce alors sur la personne du roi conduit spontanément à la mise à l'écart de celle qui n'a pas droit au trône. Le fait, dominant toute l'historiographie de la loi salique, qu'aucune réflexion sur la nature de l'exclusion des femmes n'ait été envisagée, laisse la voie ouverte aux interprétations les plus restrictives concernant la place de ces dernières dans la politique.


Mediaevistik ◽  
2020 ◽  
Vol 32 (1) ◽  
pp. 333-337
Author(s):  
Natalia Teteriatnikov

The present volume is a tribute to Marlia Mango on the occasion of her retirement from the University service of Kings College, Oxford University. All essays, written by her students, offer the result of their research and express a profound gratitude to their teacher. The essays tackle a wide range of subjects covering a vast territory from Constantinople to its periphery as well as Italy. Chronologically diverse, research materials span from late antiquity to the late Byzantine period.


Author(s):  
Gordon Campbell

The contributors to the present volume are all competent in at least two languages, and some have grown up in bilingual environments. The same was true of John Milton. His facility in languages is widely acknowledged, but the bilingualism of his culture is not, especially among those who can access only part of it. Milton was educated through the medium of Latin at St Paul’s School and at Cambridge. Much of his writing was in Latin, in both poetry and prose, and he also spoke the language as a student, a traveller in continental Europe, and a civil servant during the Commonwealth and Protectorate. In due course some of Milton’s English works were translated into Latin, in part because Latin was deemed to be superior to English as a literary language. The Latin Milton was an important presence in eighteenth-century England, and in this volume Estelle Haan’s two chapters show how the translation of Milton into Latin during this period shaped both the perception of his poetry and the debate about the nature and purpose of translation....


Epistemology, like ethics, is normative. Just as ethics addresses questions about how we ought to act, so epistemology addresses questions about how we ought to believe and enquire. We can also ask metanormative questions, like: What does it mean to claim that someone ought to do or believe something? Do such claims express beliefs about independently existing facts, or only attitudes of approval and disapproval towards certain pieces of conduct? How do putative facts about what people ought to do or believe fit in to the natural world? In the case of ethics, such questions have been subject to extensive and systematic investigation, yielding the thriving subdiscipline of metaethics. Yet the corresponding questions have had far less attention in epistemology. The present volume focuses on these questions and thus aims to promote the subdiscipline of metaepistemology. It brings together a collection of new essays drawing on the sophisticated theories and frameworks that have been developed in metaethics concerning practical normativity, and examining whether they can be applied to epistemic normativity, and what this might tell us about both.


Author(s):  
Fiona Cox

This is one of the few chapters in the present volume that address the role of women in Virgilian translation practices. More specifically, Cox focuses on Marie de Gournay’s translation of Aeneid 2. While de Gournay’s translation is marked by imprecisions, it also conveys her sense of pride—a pride she takes in breaching the stronghold of men as she places herself into the lineage of French translators of Virgil. The author argues that de Gournay uses her translation as part of a struggle for sexual equality, a struggle that is especially intensified by her loneliness and sense of alienation within her own time and culture.


1988 ◽  
Vol 3 (6) ◽  
pp. 389-399 ◽  
Author(s):  
Q. Debray ◽  
M. Estryn-behar ◽  
E. Guillibert ◽  
S. Azoulay ◽  
N. Bonnet

RésuméQuarante-cinq femmes, membres du personnel infirmier de l’Assistance publique, ont été interrogées après une de leurs journées de travail. L’entretien, semi-structuré, comprenait 6 questions portant sur la fatigue, les satisfactions, les contrariétés, les entraves au travail normal, les déceptions, la tristesse. Les sentiments négatifs sont majoritaires (82,4%). Ils comportent au premier plan: la fatigue (20,4%), l’includence (21,1%), la solitude (12%), les soucis techniques (9,2%), le sentiment de désorganisation (8,5%). Les sentiments positifs sont rares (8,5%). Les gratifications proviennent des malades (49%) et des collègues (32,7%). Les souhaits, peu exprimés, vont dans le sens d’une meilleure communication avec les supérieurs. L’ensemble de ces éléments évoque un état d’esprit dépressif. Cette situation paraît liée à l’isolement du personnel et au manque de renforcement des tâches. Des solutions sont proposées: information et coordination plus attentives, reconnaissance du travail accompli au sein des équipes.


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