scholarly journals Réviser les tarifs de cubage pour prendre en compte l’évolution de la ressource au Cameroun

2019 ◽  
Vol 338 ◽  
pp. 57 ◽  
Author(s):  
Gauthier Ligot ◽  
Nicolas Dubart ◽  
Mauriad Tchowo Hapi ◽  
Sébastien Bauwens ◽  
Jean-Louis Doucet ◽  
...  

La connaissance du volume exploitable est une information essentielle tant pour la gestion que pour le contrôle de l’exploitation forestière. En Afrique centrale, l’estimation des volumes repose essentiellement sur l’utilisation de tarifs de cubage à une entrée, spécifique à chaque essence, et prédisant le volume exploitable à partir du diamètre de l’arbre. Or, récemment, de nombreux acteurs de la gestion forestière au Cameroun rapportent une inadéquation entre les volumes commerciaux estimés avec les tarifs de cubage imposés par l’administration et les volumes estimés à partir des mesures de la longueur et du diamètre des billes exploitées. Afin de vérifier la justesse des tarifs de cubage imposés par l’administration camerounaise, nous avons réalisé un échantillonnage destructif pour 12 essences jouant un rôle crucial dans le commerce du bois au Cameroun, et développé de nouveaux tarifs de cubage, qui ont été comparés avec les tarifs imposés par l’administration camerounaise et 52 autres tarifs de cubage disponibles dans la littérature. Dans quatre concessions forestières du Cameroun, représentatives des différentes conditions écologiques prévalant dans ce pays, 732 arbres ont été abattus et leur volume a été mesuré par la méthode des billons successifs. Des tarifs de cubage à une entrée, fonction uniquement du diamètre de référence, ont ensuite été ajustés par la méthode des moindres carrés généralisés. Notre étude confirme l’existence de biais entre les volumes mesurés et les volumes estimés en utilisant les tarifs de cubage imposés par l’administration camerounaise. En conséquence, de nouveaux tarifs de cubage et un abaque de correction sont proposés. Enfin, la majorité des tarifs de cubage testés présentaient un biais similaire qui résulte vraisemblablement d’une évolution de la ressource et des pratiques d’exploitation.

2013 ◽  
Vol 315 (315) ◽  
pp. 29 ◽  
Author(s):  
Guillaume Lescuyer ◽  
Julienne Nadège Essoungou

Quoique la gestion forestière multiusages (Gfmu) soit promue par les codes forestiers d'Afrique centrale, cette approche reste mal comprise et peu mise en oeuvre pour les forêts de production et les forêts communautaires. L'article présente les résultats de 62 entretiens avec des personnes impliquées dans la gestion forestière au Cameroun, au Gabon et en République démocratique du Congo, et fait ressortir trois interprétations de la Gfmu : une exploitation durable du bois intégrant secondairement les usages des autres acteurs ; une utilisation coutumière des ressources par les populations locales ; une gestion planifiée et formelle de la diversité des biens et fonctions fournis par ces écosystèmes. L'analyse détaillée de huit études de cas montre en pratique que l'aménagement durable de la forêt se focalise presque toujours sur l'exploitation du bois ; quoique l'utilisation du gibier et la collecte des produits forestiers non ligneux soient systématiquement mentionnés dans les documents d'aménagement. À l'inverse, les services environnementaux - séquestration du carbone, protection des bassins versants - ou les biens publics y sont quasi absents. L'inscription de différents usages dans les documents de gestion ne suffit toutefois pas pour qu'ils soient toujours mis en oeuvre sur le terrain. Trois pistes sont explorées pour renforcer l'application de la Gfmu dans le bassin du Congo : concevoir la Gfmu à l'échelle du paysage et non à celle du massif forestier ; améliorer le contenu des documents d'aménagement forestier pour y inclure et valoriser l'ensemble des usages de la forêt ; renforcer le contrôle de l'application effective des documents de gestion, grâce à la certification ou à un meilleur contrôle du respect de la légalité.


2020 ◽  
Vol 345 ◽  
pp. 105-106
Author(s):  
Simon LHOEST

Des dizaines de millions de personnes dépendent des forêts tropicales pour leur subsistance en Afrique centrale. Ces écosystèmes abritent une biodiversité unique et fournissent d'importants services écosystémiques (SE), qui peuvent varier en fonction des stratégies de gestion. Dans cette thèse de doctorat, nous avons évalué la biodiversité et les services écosystémiques dans le paysage du Dja au Cameroun, dans trois affectations des terres forestières : une aire protégée, une concession forestière certifiée FSC et trois forêts communautaires. Tout d'abord, nous avons évalué la valeur de conservation des forêts sur la base de la richesse et de la composition en espèces de deux groupes taxonomiques : les mammifères et les bousiers. Les espèces les plus grandes et les plus menacées ont été détectées dans l’aire protégée et les zones les plus éloignées de la concession forestière, mieux préservées de l'influence humaine. En revanche, les forêts communautaires sont particulièrement défaunées et dégradées en raison de leur proximité avec les routes et les villages, mais elles couvrent des superficies beaucoup plus limitées et conservent une canopée fermée. Deuxièmement, des entretiens identifiant les perceptions de l'offre en SE ont montré que, contrairement aux services de régulation qui ont été rarement mentionnés, les services d’approvisionnement et culturels sont les plus importants pour les populations locales. Parmi ceux-ci, la viande de brousse est le seul service pour lequel l’offre de la forêt n’est pas suffisante pour les populations locales. Troisièmement, en combinant des entretiens et enquêtes de terrain, nous avons quantifié l'utilisation de huit SE d'approvisionnement et culturels par les populations locales. Nous avons constaté que le bois de feu et le bois d'œuvre sont utilisés de manière durable par les populations locales, tandis que la chasse et la consommation de viande de brousse dépassent les seuils de durabilité. Concilier la conservation de la faune sauvage, la sécurité alimentaire et les pratiques de chasse durable est un défi majeur en Afrique centrale. Pour ce faire, il est essentiel d’intégrer toutes les parties prenantes dans les stratégies de gestion forestière durable, permettant d’identifier les leviers sociaux qui sous-tendent les changements de comportement des utilisateurs des forêts.


2016 ◽  
Vol 22 (2) ◽  
pp. 119 ◽  
Author(s):  
Sadoth Sandoval Torres ◽  
Wahbi Jomaa ◽  
Françoise Marc ◽  
Jean-Rodolphe Puiggali
Keyword(s):  
Du Bois ◽  

Une analyse des mécanismes de discoloration du bois de chêne au cours d’un séchage sous vide sur plaques nous a permis de dégager les mécanismes principaux de l´altération de la couleur. Ces mécanismes sont la dégradation des hémicelluloses, l’oxydation des tannins et le dégagement de composants volatiles organiques. Nous avons étudié les altérations du matériau par la mesure de la couleur, le dosage du potentiel antioxydant et l’analyse des surfaces par spectroscopie infrarouge. Différentes conditions de séchage : 46 °C, 61 °C et 70 °C et niveaux de pression 6 kPa - 10 kPa (60 mBar - 100 mBar) ont été appliquées. Malgré la difficulté d’étudier et d’affirmer le rôle des extractibles dans la discoloration du chêne au cours du séchage, nous avons montré des relations entre la température appliquée, les valeurs des potentiels antioxydants et les intensités C=O des spectres FTIR. Par des phénomènes d’oxydation et d’hydrolyse, certains constituants chimiques sont modifiés. En outre, la présence d’eau et d’air accélère la formation d’acides organiques (acide acétique). Ces acides catalysent l’hydrolyse des hémicelluloses. L’augmentation de la saturation et de la luminosité peuvent être liées à la dégradation thermique des extractibles (éllagitanins principalement). Estudio de las alteraciones de color en madera de encino europeo durante el secado a vacío Un análisis de los mecanismos de decoloración de la madera de encino europeo durante un proceso de secado al vacío por contacto ha permitido identificar los principales mecanismos de la alteración del color. Estos mecanismos son la degradación de las hemicelulosas, la oxidación de taninos y la pérdida de compuestos orgánicos volátiles. Se estudiaron las alteraciones del material midiendo los cambios de color, determinando el potencial antioxidante y analizando la superficie del material por espectroscopía infrarroja. Las condiciones de secado aplicadas fueron las siguientes: 46 °C, 61 °C y 70 °C a niveles de presión de 6 kPa - 10 kPa (60 mBar - 100 mBar). A pesar de la dificultad de estudiar y establecer el papel de los extractivos en los cambios de color durante el secado a vacío, en este trabajo se muestra la relación entre la temperatura de secado, los valores de potencial antioxidante y las intensidades de los picos C=O de los espectros. Por medio de mecanismos de oxidación e hidrólisis, ciertos compuestos químicos son modificados. Por otro lado, la presencia de agua y aire aceleran la formación de ácidos orgánicos (ácido acético). Estos ácidos catalizan la hidrólisis de las hemicelulosas. Un aumento de la saturación del color y la luminosidad pueden estar relacionados con la degradación térmica de los extractivos (principalmente de los elagitaninos). 


2014 ◽  
Vol 322 (322) ◽  
pp. 3 ◽  
Author(s):  
Ruth Metzel ◽  
Florencia Montagnini

Les fragments résiduels de forêt sèche sur la péninsule d’Azuero au Panama sont repré- sentatifs d’un des types forestiers les plus menacés à l’échelle de la planète, et qui a quasiment disparu au Panama. Dans de telles zones de production agricole et d’éle- vage, les arbres hors forêt sont indispensa- bles à la connectivité du paysage, à la survie des espèces autochtones et au maintien des services écosystémiques associés à ces frag- ments forestiers résiduels. Les enquêtes que nous avons menées auprès de gestionnaires terriens dans la province de Los Santos au Panama montrent que les agriculteurs dans cette région protègent et plantent des arbres pour des motifs différents. Alors qu’ils protè- gent les arbres pour plusieurs raisons (comme source de bois, de fruits, de fourrage et d’ombre, et pour leur protection de l’eau), ils en plantent surtout pour produire du bois et des fruits, qui leur assurent des revenus tangibles. Par ailleurs, dans cette région, les sites où les arbres sont plantés sont plus diversifiés et plus spécifiques que les sites où les arbres sont protégés. Six essences sont fréquemment utilisées pour la création de haies vives au Los Santos, et les proprié- taires de ces haies gardent souvent des arbres utiles pour le fourrage et le bois à proximité. La gestion coopérative des haies vives pourrait ainsi devenir un moyen effi- cace pour augmenter la connectivité des pay- sages dans cette région où ils sont fortement fragmentés. Nos résultats indiquent que les agriculteurs de Los Santos plantent des arbres ou les protègent dans leurs terres pro- ductives pour des raisons très différentes. Ces différences entre leurs motivations ont des implications importantes qui doivent être prises en compte dans les approches visant à accroître la couverture forestière dans la région. Les projets visant à promou- voir la régénération naturelle des forêts encouragent les agriculteurs à protéger les arbres sur leurs terres, et pourraient mieux réussir en mettant l’accent sur les services écosystémiques intangibles tels que la pro- tection de l’eau à moindre coût. À l’inverse, les projets visant à promouvoir la plantation d’arbres doivent en démontrer les bénéfices économiques tangibles.


Author(s):  
Hélène CHEVALIER ◽  
Marion GOSSELIN ◽  
Sandrine COSTA ◽  
Max BRUCIAMACCHIE ◽  
Yoan PAILLET
Keyword(s):  
Du Bois ◽  

2015 ◽  
Vol 1 (211-212) ◽  
pp. 103-117
Author(s):  
Antonio Ferraz

En milieu montagneux et forestier, la localisation de la route et ses caractéristiques géométriques sont des informations cruciale pour de nombreuses applications écologiques et liées à la gestion forestière. Par ailleurs, le lidar aéroporté topographique est devenu une technique de télédétection reconnue pour la caractérisation fine de la surface terrestre : les Modèles Numériques de Terrain (MNT) en sont le produit standard.Cet article aborde le problème de la détection de routes sur de grandes surfaces (>1000 km2) dans de tels environnements. Pour cela, nous avons proposé une méthode fondée sur l’hypothèse que les routes peuvent être modélisées par des objets planaires suivant une direction privilégiée et avec de fortes variations du relief dans la direction orthogonale. La connaissance seule du MNT lidar à 1 m de résolution est suffisante dans notre processus, qui ne requiert donc pas le traitement supplémentaire des nuages de points 3D lidar ni de données à retour d’onde complète. L’intégralité de l’analyse se fait donc en deux dimensions. Tout d’abord, trois attributs morphologiques sont extraits du MNT et introduits dans une classification supervisée par Forêts Aléatoires des zones potentiellement "routes". Ensuite, un graphe est créé à partir de ce masque de focalisation afin de combler les éventuels manques et occlusions dus principalement à la végétation. En particulier, les noeuds sont sélectionnés avec un Processus Ponctuel, puis le graphe est élagué en suivant le modèle de route initial. Enfin, la largeur et la pente des routes sont estimées grâce au MNT avec une analyse orientée-objet. D’une part, on obtient une qualité de détection convaincante, tant au niveau de l’exhaustivité (>80%) que de la précision géométrique, supérieure à celle des bases de données topographiques 2D existantes. De plus, de nouvelles routes sont détectées grâce à la capacité du lidar à restituer le terrain sous le couvert végétal. Cependant, en présence d’un trop faible nombre de mesures lidar au niveau du sol, des routes peuvent ne pas être restituées. Enfin, nous montrons que notre méthode est adaptée à une analyse sur de grandes surfaces puisqu’elle permet des rendements de moins de 2 minutes par km2.


2021 ◽  
Vol 349 ◽  
pp. 7-21
Author(s):  
Dao DOUGABKA ◽  
Jean GÉRARD ◽  
Tikri BIANZEUBE ◽  
Morgane DENDONCKER ◽  
Caroline VINCKE ◽  
...  

Balanites aegyptiaca est une espèce caractéristique et emblématique des zones sèches d’Afrique et d’Asie. Elle revêt une grande importance socio-économique dans toute sa zone naturelle de répartition du fait de ses multiples usages. Toutefois, les propriétés technologiques de son bois sont mal connues, d’où des utilisations parfois inappropriées mais qui pourraient être élargies. Afin de mieux adapter ses applications à ses caractéristiques, nous avons déterminé les indicateurs de stabilité physique (masse volumique, infradensité, retrait radial total, retrait tangentiel total, retrait volumique total et point de saturation des fibres) et les indicateurs de comportement mécanique (module d’élasticité longitudinal, contrainte de rupture en flexion et compression) de ce bois. Quatre-vingt-treize éprouvettes prélevées dans 13 arbres provenant des zones sahélienne et soudanienne tchadiennes, et de la zone sahélienne sénégalaise ont été testées. Les résultats obtenus montrent que, pour les trois provenances, le bois de B. aegyptiaca est mi-lourd (797 kg/m3) avec une stabilité dimensionnelle moyenne : l’anisotropie de retrait est supérieure à 2 (2,2), le retrait radial total et le retrait tangentiel total sont moyens, respectivement égaux à 4 % et 8,5 %. Ses caractéristiques mécaniques sont moyennes (contraintes de rupture en compression et flexion statique respectivement égales à 49,4 MPa et 104,5 MPa) à faible (module d’élasticité longitudinal de 10 473 MPa). Une comparaison des résultats obtenus en fonction des zones de prélèvement a mis en évidence des tendances variables selon les caractéristiques étudiées. Ces variations entre les trois provenances restent cependant limitées. Les résultats de l’étude montrent que le bois de B. aegyptiaca pourrait être utilisé de façon appropriée sous forme de matériau pour une plus large gamme d’emplois, sous réserve de la mise en place d’une gestion adaptée permettant sa restauration par plantation.


Naturae ◽  
2021 ◽  
Author(s):  
Marion GOSSELIN ◽  
Serge CADET ◽  
Denis CARTIER ◽  
Yann DUMAS ◽  
Thierry GAUTROT ◽  
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Les Bryophytes représentent une partie importante de la biodiversité forestière. Pour étudier l’évolution de leur diversité dans le temps, ou entre modalités de gestion forestière, les protocoles de relevés doivent être adaptés à la diversité des supports colonisés, et reproductibles sans biais. Nous présentons le protocole standardisé que nous avons conçu et testé sur 14 massifs forestiers de plaine et de montagne en France métropolitaine (193 placettes). Sa faisabilité a été évaluée par retour d’expérience des opérateurs, et l’exhaustivité par la part d’espèces captées par le procotole en comparaison à des richesses de référence sur chaque placette. La reproductibilité a été évaluée par un test d’effet opérateur, sur des supports ayant chacun été inventorié par plusieurs opérateurs et fait l’objet d’un relevé de consensus. En combinant un inventaire dirigé par supports prédéfinis et un inventaire complémentaire en plein, notre protocole capte, pour les principaux types de supports, plus de 80 % de la richesse théorique calculée par l’indice Chao2. Augmenter le nombre de supports dans l’inventaire dirigé consommerait du temps pour un gain faible en espèces. L’effet opérateur joue sur le taux de détection des espèces, et peut être soit pris en compte dans les modélisations, soit réduit par entraînement. Notre protocole offre donc un bon compromis entre faisabilité, répétabilité et exhaustivité pour évaluer la diversité bryologique des peuplements forestiers de France métropolitaine dans la strate 0-2 m, dans le cadre de suivis temporels ou de comparaison de modalités écologiques ou de gestion.


2013 ◽  
Vol 137 (2) ◽  
pp. 34-40
Author(s):  
Hélène Godmaire ◽  
Quentin Galvez

L’agrile du frêne (Agrilus planipennis) est un insecte ravageur exotique qui s’attaque et tue toutes les espèces de frênes. Depuis sa détection à Carignan en Montérégie en 2008, la région fait l’objet de surveillance, car le potentiel destructeur de l’insecte est immense. Un des plus grands risques de dispersion de l’agrile du frêne réside dans le déplacement de produits infestés, en particulier du bois de chauffage. Dans le cadre de cette étude, nous nous sommes penchés sur les déplacements du bois de chauffage en Montérégie en interrogeant les commerçants de bois ainsi que les usagers et les propriétaires de camping. Le but de l’étude a été de documenter ces déplacements de bois de chauffage afin d’évaluer s’il existe réellement un risque et, dans l’affirmative, d’identifier des pistes de solution. L’enquête a révélé qu’il y avait un manque de connaissance de l’agrile du frêne et des risques qu’il pose tant chez les propriétaires de camping que chez les campeurs. Elle a aussi montré qu’environ 20 à 30 % des campeurs apportaient leur propre bois de chauffage, une voie potentielle de dispersion de l’insecte. Nous avons éprouvé beaucoup de difficultés à entrer en contact avec les commerçants, de sorte que nous devons revoir notre stratégie de collecte d’information pour cette catégorie d’utilisateurs. En conclusion, la mise sur pied d’une campagne d’information et de formation intensive s’avère essentielle afin de mobiliser tous les intervenants du milieu. De la même manière, la création d’un système de traçabilité du bois permettrait d’assurer qu’aucun bois infesté ne soit déplacé sur le territoire de la Montérégie.


2015 ◽  
Vol 325 (325) ◽  
pp. 5 ◽  
Author(s):  
Fousseni Fétéké ◽  
Jérôme Perin ◽  
Adeline Fayolle ◽  
Kasso Dainou ◽  
Nils Bourland ◽  
...  

En Afrique centrale, l’aménagement fores- tier repose sur une méthode de simulation de la production forestière peu précise, susceptible d’hypothéquer la  durabilité de l’exploitation. L’objectif de cette étude est d’améliorer la prédiction de la crois- sance pour quatre essences commerciales importantes en Afrique centrale. Le dispo- sitif d’étude a été installé dans le Sud-Est du Cameroun et comporte 387 arbres : 136 assamela (Pericopsis elata), 54 moabi (Baillonella toxisperma), 124 sapelli (En- tandrophragma cylindricum), et 73 tali (Erythrophleum suaveolens). Le diamètre a été mesuré régulièrement entre 2009 et 2012. L’intensité de la compétition a été quantifiée à l’échelle d’une placette circu- laire de 20 m de rayon installée autour de chaque arbre focal. Les caractéristiques to- pographiques et hydrologiques ont été esti- mées à l’aide d’un système d’information géographique. La croissance a été modéli- sée en intégrant le diamètre des arbres et les conditions de croissance (indice de com- pétition et environnement local). Les valeurs d’accroissement utilisées actuellement au Cameroun ne sont pas différentes des va- leurs observées en forêt non perturbée par l’exploitation forestière pour l’assamela, le moabi et le tali, mais surestiment la crois- sance de 20 % pour le sapelli. Un modèle log-normal intégrant le diamètre des arbres et l’intensité de la compétition permet d’es- timer l’accroissement des quatre essences avec un coefficient de détermination (R2) va- riant de 0,092 pour l’assamela à 0,47 pour le moabi. Les variables topographiques et hydrologiques ne permettent pas d’amé- liorer significativement la qualité des pré- dictions. Ces modèles peuvent être utilisés pour prédire l’accroissement à partir des données d’inventaires forestiers d’aména- gement tels qu’ils sont réalisés en Afrique centrale, en vue d’améliorer la définition de paramètres de gestion tels que le dia- mètre minimum d’exploitation ou le taux de reconstitution pour les quatre essences étudiées.


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