scholarly journals Efficacité de l’outil CANRISK pour détecter la dysglycémie au sein d’une population d’origine sud-asiatique au Canada

Author(s):  
Gina Agarwal ◽  
Ying Jiang ◽  
Chantal Lemieux ◽  
Susan Rogers Van Katwyk ◽  
Yang Mao ◽  
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Introduction Les personnes d’origine sud-asiatique présentent un risque supérieur à la moyenne de développer un diabète de type 2. Nous avons vérifié l’efficacité de CANRISK, un outil d’évaluation du risque de diabète, en examinant sa sensibilité et sa spécificité en fonction de deux seuils de cotation différents prédéfinis et en comparant les participants de 40 ans et plus et ceux de moins de 40 ans. Nous avons examiné la valeur prédictive d’un modèle fondé sur les variables de CANRISK en comparant des seuils ethnospécifiques de l’indice de masse corporelle (IMC) et du tour de taille (TT) avec les seuils originaux d’IMC et de TT, afin de voir l'on pouvait améliorer cette valeur prédictive au sein de cette population. Méthodologie On a recruté, dans diverses communautés et divers centres de santé de sept provinces, des Canadiens d’origine sud-asiatique âgés de 18 à 78 ans dont l’état diabétique était inconnu. On a recueilli les données de CANRISK puis réalisé une épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale. On a procédé à une analyse descriptive, à une régression logistique incluant des seuils ethnospécifiques d’IMC et de TT et à des analyses de sensibilité et de spécificité. Résultats On a recruté 832 participants (dont 584 de moins de 40 ans). Sur l'ensemble de l'échantillon, les modèles de régression logistique fondés sur les données de CANRISK ont prédit la dysglycémie de manière efficace (aire sous la courbe [ASC] de 0,80). En revanche, en utilisant différents seuils d’IMC et de TT avec l’algorithme de cotation, la valeur prédictive fondée sur l’ASC ne s’est pas améliorée. La sensibilité et la spécificité de CANRISK avec le seuil prédéterminé « risque élevé » original à 33 points étaient de respectivement 93 % et 35 % chez les 40 ans ou plus et de respectivement 33 % et 92 % chez les moins de 40 ans. L’utilisation du seuil prédéterminé « risque modéré » à 21 points a permis d’améliorer la sensibilité à 77 % et la spécificité à 53 % au sein du groupe d’âge plus jeune. Conclusion Le questionnaire actuel CANRISK est un outil d’évaluation du risque adéquat pour la dysglycémie chez les Canadiens d’origine sud-asiatique âgés de 40 ans et plus, mais il ne fonctionne pas aussi bien pour les moins de 40 ans. Utiliser un seuil plus faible à 21 points est pertinent chez les plus jeunes afin de diminuer les faux négatifs. Les seuils d’IMC et de TT fondés sur l’origine ethnique n’ont pas permis d’améliorer la valeur prédictive de l’algorithme de cotation de CANRISK que mesure l’ASC.

2008 ◽  
Vol 33 (6) ◽  
pp. 1257-1258
Author(s):  
Jean-Philippe Chaput

La mondialisation des marchés impose une pression accrue envers la performance, la productivité et la profitabilité des entreprises. Cette nouvelle réalité se traduit, entre autres, par une accentuation du travail du savoir ainsi que par une diminution du temps passé au lit. De plus, l’activité physique peut être considérée à juste titre comme une composante du mode de vie qui a été malheureusement laissée de côté et qui doit être minimalement réinsérée dans les activités de tous les jours. En effet, l’activité physique est porteuse d’une stimulation corporelle qui affecte significativement le bilan d’énergie et qui favorise sa bonne régulation. De leur côté, le travail mental et le manque de sommeil ont le potentiel de favoriser le surpoids. En effet, les résultats présentés dans cette thèse montrent que le manque de sommeil est prédicteur du surpoids et du gain de poids à long terme et est associé au diabète de type 2 chez les adultes. De plus, nous avons observé que le travail mental est déstabilisant pour l’homéostasie hormonale et peut être considéré comme un stimulus aux propriétés hyperphagiantes. Or, le manque de sommeil et le travail du savoir, deux modalités qui sont l’apanage du monde moderne, soulèvent de nombreuses questions face à notre compréhension de l’étiologie de l’obésité. En effet, leurs caractéristiques biologiques propres nous amènent non seulement à redéfinir la notion de sédentarité, mais à reconsidérer nos valeurs sociétales dans un contexte où l’aspect pécunier a primauté sur la santé. En outre, nos recherches ont montré que la perte pondérale dépassant 10 % du poids initial a le potentiel d’affecter négativement la santé mentale, compliquant ainsi la prise en charge de l’obésité. À la lumière de ces recherches doctorales, il apparaît évident que l’obésité est une condition complexe de par son caractère multifactoriel qui complique sa prévention et son traitement. De plus, la notion « d’équilibre » semble être une des clefs du succès, alors qu’une dominance de facteurs « obésogènes » caractérise le quotidien des individus, altérant ainsi la bonne régulation du bilan d’énergie. Cette nouvelle réalité peut également faire en sorte que le gain de graisse devienne nécessaire afin de maintenir l’homéostasie psychobiologique dans pareil contexte, considérant que le gain de graisse a le potentiel de restaurer l’équilibre hormonal qui a été déstabilisé par les stimuli de l’ère moderne.


Author(s):  
Samir Ait Abderrahmane ◽  
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Nacer Sobhi ◽  
Sihem Hatri ◽  
Ghani Chalal ◽  
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Introduction : La prévalence élevée de l’hypovitaminose D au cours du diabète de type 2 fondée sur les données de la littérature nous a conduit à engager une enquête transversale pour apprécier l’ampleur de cette relation. Matériel et méthodes : Il s’agit d’une étude prospective, intéressant 290 patients diabétiques de type 2 âgés de 40 à 80 ans, recrutés au niveau du service de diabétologie de notre hôpital entre le mois de septembre et mars. Nous avons étudié et comparé les paramètres cliniques et biologiques de l’hypovitaminose D dans cette population de diabétiques type 2. Non nous sommes également intéressés aux caractéristiques de l’exposition solaire et de la consommation d’aliment riche en vitamine D. Résultats : Notre travail nous a permis de constater une forte prévalence de l’hypovitaminose D à 87,2 % de nos diabétiques, en considérant le seuil de 25OHD3 < 30ng/ml, plus élevée chez les femmes à 90,7%, que chez les hommes à 85,2%. La concentration moyenne de la vitamine D chez les 290 patients diabétiques type 2 est de 13,93 ng/ml. Nous avons retenu comme facteurs de risque de l’hypovitaminose D (<30ng/ml) : le sexe féminin, l’âge avancé supérieur à 60 ans, l’indice de masse corporel (IMC) supérieur à 25 kg/m2, l’absence d’une exposition adéquate au soleil d’une surface corporelle suffisante entre 10 H et 15H de la journée et le port d’un vêtement couvrant. La pratique d’une activité physique en plein air, le bronzage, la consommation du poisson et d’oeufs plusieurs fois dans la semaine sont des facteurs protecteurs contre l’hypovitaminose D. Conclusion : L’hypovitaminose D est très fréquente dans la population des diabétiques de type 2, particulièrement chez les femmes âgées de plus de 60 ans et en surpoids ou obèses, d’où l’intérêt de la prévention des carences nutritionnelles chez les patients diabétiques type 2.


2020 ◽  
Vol 4 (1) ◽  
Author(s):  
Sabah HANACHI ◽  
Karima SIFI ◽  
Khalida BOUDAOUD ◽  
Salima ZEKRI ◽  
Sara HOUCHE ◽  
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Introduction - La néphropathie diabétique est la principale cause de la maladie rénale chronique et représente la complication la plus fréquente et la plus grave du diabète. Sa pathogénie exacte est complexe et noncomplètement élucidée. Plusieurs facteurs et mécanismes contribuent au développement et à l’issue de cette pathologie. Les objectifs de notre travail sont de déterminer la fréquence du polymorphisme Insertion(I)/Délétion (D) du gène ACE (angiotensin-converting enzyme) chez des patients diabétiques avec et sans néphropathie et d’établir la relation entre ce polymorphisme et la néphropathie diabétique dans une population de l’Est algérien. Matériel et Méthodes - Nous avons recruté à cet effet, vingt neuf sujets diabétiques avec néphropathie et trente témoins diabétiques sans néphropathie. L’extraction de l’ADN a été réalisée sur du sang frais par la méthode au NaCl et le polymorphisme I/D du gène ACE a été déterminé par PCR (polymérase Chaine Réaction). Un consentement éclairé a été obtenu de l’ensemble des participants. Résultats - La durée moyenne du diabète chez noscas est de 19,21 ± 9,31ans ; celle des témoins est de 10,67 ± 7,66 ans. Le diabète de type 1 est plus fréquent chez les néphropathes (72,41%), chez les témoins la fréquence du diabète de type 2 est plus importante (73.33%). Les complications macro-angiopathiques sont plus prévalentes chez les néphropathes. De plus l’association de deux ou plusieurs complications est fréquemment retrouvée. Les fréquences des allèles I et D sont respectivement 13,79 % et 86,21 % chez les sujets témoins alors que les fréquences alléliques chez les sujets avec néphropathie sont respectivement 19,64 % et 80,36 %. Conclusion - Aucune association significative entre ce polymorphisme et la néphropathie diabétique n’a été démontrée.


2011 ◽  
Vol 31 (2) ◽  
pp. 67-74
Author(s):  
AK Shea ◽  
BR Shah ◽  
HD Clark ◽  
J Malcolm ◽  
M Walker ◽  
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Introduction Dans le cadre des soins de santé courants, les femmes ayant des antécédents de diabète sucré gestationnel (DSG) subissent rarement au cours de la période postnatale le test recommandé de dépistage du diabète de type 2, c’est-à-dire l’épreuve d’hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) de 2 heures. Cette étude a pour objet de déterminer si la mise en œuvre d’un système de rappel permet d’accroître les taux de dépistage. Méthodologie À la suite de notre essai comparatif randomisé (ECR) antérieur, nous avons intégré un protocole de rappel postnatal (par la poste ou par téléphone) aux pratiques des soins courants dans deux des trois sites cliniques. Nous avons vérifié dans quelle mesure les tests postnatals étaient réalisés en consultant les bases de données de laboratoire des hôpitaux et la base de données provinciale de facturation des services médicaux. Le paramètre primaire mesuré était la proportion de patientes soumises à une épreuve d’HGPO au cours des 6 mois ayant suivi l’accouchement. Résultats Les femmes ayant reçu des soins dans un établissement où était utilisé un système de rappel étaient plus nombreuses à subir une épreuve d’HGPO au cours des 6 mois suivant leur accouchement (28 %) que celles n’ayant pas bénéficié de ce système (14 %). Pour les deux groupes ayant reçu un rappel, le taux d’HGPO (28 %) était inférieur à celui obtenu dans le cadre de notre ECR (60 %). Conclusion Le système de rappel postnatal a permis de doubler les taux de dépistage par l’épreuve d’HGPO recommandée, ceux-ci demeurant néanmoins faibles.


2014 ◽  
Vol 34 (1) ◽  
pp. 40-49
Author(s):  
DP Rao ◽  
S Dai ◽  
R Lagacé ◽  
M Krewski

Introduction Le syndrome métabolique (SMét) est un ensemble de marqueurs de risques qui semble favoriser l'apparition de maladies chroniques. Nous avons examiné le fardeau lié au SMét au Canada et son association actuelle et projetée avec les maladies chroniques. Méthodologie Nous avons utilisé les données de l'Enquête canadienne sur les mesures de la santé 2007-2009 pour déterminer la prévalence du SMét chez les adultes canadiens et pour examiner les associations entre divers facteurs sociodémographiques et les principales maladies chroniques. Nous avons estimé l'incidence cumulative projetée du diabète et le risque, en pourcentage, d'événements cardiovasculaires mortels en utilisant l'algorithme DPoRT (Diabetes Population Risk Tool) et l'algorithme de Framingham. Résultats Après ajustement en fonction de l'âge, nous avons pu déterminer que 14,9 % des adultes canadiens présentaient un SMét. Les taux étaient similaires pour les deux sexes, mais ils étaient plus élevés chez les non-Blancs et chez les personnes présentant un embonpoint ou obèses (p $lt; 0,001 dans les trois cas). L'importance du SMét sur le plan de la santé publique découle du fait qu'il est associé de manière statistiquement significative avec des maladies chroniques, en particulier avec le diabète de type 2 diagnostiqué (11,2 % contre 3,4 %) et non diagnostiqué (6,0 % contre 1,1 %). Le taux estimé d'incidence sur 10 ans associé au diabète et le risque moyen en pourcentage d'événements cardiovasculaires mortels étaient plus élevés chez les personnes atteintes de SMét que chez celles qui ne l'étaient pas (18,0 % contre 7,1 % pour le diabète et 4,1 % contre 0,8 % pour les maladies cardiovasculaires). Conclusion Le SMét est répandu chez les adultes canadiens, et une forte proportion de personnes souffrant d'un SMét ont également des affections chroniques, diagnostiquées ou non. Les estimations projetées du taux d'incidence de maladies chroniques associées à un SMét sont plus élevées chez les personnes aux prises avec ce syndrome. Par conséquent, le SMét pourrait être un facteur de risque pertinent dans l'apparition de maladies chroniques.


Author(s):  
SK Feseke ◽  
J St-Laurent ◽  
E Anassour-Sidi ◽  
P Ayotte ◽  
M Bouchard ◽  
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Introduction L’arsenic inorganique et ses métabolites sont considérés comme dangereux pour la santé humaine. Même si plusieurs études ont indiqué des associations entre une faible exposition à l’arsenic et le diabète sucré aux États-Unis et au Mexique, ces associations n’ont pas été étudiées chez les Canadiens. Nous avons analysé l’association entre l’exposition à l’arsenic, mesurée par la concentration d’arsenic total dans l’urine, et la prévalence du diabète de type 2 (DT2) chez 3 151 participants adultes du cycle 1 (2007 à 2009) de l’Enquête canadienne sur les mesures de la santé (ECMS). Méthodologie La glycémie et l’hémoglobine glycosylée ont été mesurées chez les participants. L’arsenic total a été dosé par une analyse d’urine. De plus, les participants ont répondu à un questionnaire détaillé sur leurs habitudes de vie et leurs antécédents médicaux. Nous avons analysé l’association de la concentration urinaire d’arsenic avec le DT2 et le prédiabète à l’aide d’une régression logistique multivariée ajustée pour les facteurs de confusion potentiels. Résultats La concentration urinaire d’arsenic total était positivement associée à la prévalence de DT2 et de prédiabète : les rapports de cotes ajustés étaient respectivement de 1,81 (IC à 95% : 1,12 à 2,95) et de 2,04 (IC à 95% : 1,03 à 4,05) lorsqu’on comparait les concentrations urinaires d’arsenic les plus élevées (quatrième quartile) aux plus faibles (premier quartile). L’arsenic total urinaire était également associé au taux d’hémoglobine glycosylée chez les diabétiques non traités. Conclusion Nous avons noté des associations significatives entre l’exposition à l’arsenic et la prévalence de DT2 et de prédiabète dans la population canadienne. L’inférence causale est limitée car il s’agit d’une étude transversale exempte d’évaluation de l’exposition à long terme.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 568-568
Author(s):  
A. Salaün ◽  
M. Le Galudec ◽  
P. Saliou ◽  
M. Walter

ContexteLa prévalence du syndrome métabolique est nettement plus élevée chez les patients schizophrènes que dans la population générale, pouvant atteindre 41 % [1]. Par ailleurs, il est responsable d’un risque cardiovasculaire accru [2] ainsi que d’une augmentation du risque de diabète de type 2. Ainsi, la mortalité totale est deux à trois fois plus élevée chez les personnes souffrant de schizophrénie [3].ObjectifObtenir une prévalence du syndrome métabolique dans une population de schizophrènes suivis en ambulatoires et évaluer la qualité de l’identification de ce syndrome ainsi que de sa prise en charge.MéthodeDes patients schizophrènes, sous antipsychotiques depuis au moins 3 mois, ont été inclus lors d’une première consultation par leur psychiatre traitant dans le cadre de leur suivi habituel. Des mesures comprenant un bilan biologique (HDLc, glycémie, triglycérides…), la passation d’un entretien diagnostique structuré (le MINI), des mesures cliniques (tension artérielle, tour de taille, etc) ont été réalisées. Les patients ont été revus lors d’une seconde consultation par leur psychiatre traitant avec les résultats du bilan biologique. Enfin, nous avons effectué une hétéro-évaluation des pratiques professionnelles.RésultatsVingt et un patients ont été inclus dans l’étude, 3 ont été perdus de vue. La prévalence du syndrome métabolique s’élève à 38,9 %. Par ailleurs, 22,2 % des sujets répondent à 2 critères de la définition du syndrome métabolique. Seulement 42,9 % des syndromes métaboliques étaient bien identifiés par les psychiatres. L’action la plus fréquemment mise en place était les règles hygiéno-diététiques (71,4 % chez les patients avec syndrome métabolique). Enfin, aucun patient ne bénéficiait d’un suivi tensionnel et très peu d’un suivi du bilan biologique (28,6 % chez les sujets avec syndrome métabolique et 54,5 % chez les sujets sans syndrome métabolique).


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