scholarly journals Commentaire - Le Programme sur le changement climatique et l’adaptation du secteur de la santé : mesures d’adaptation mises en avant par les chefs de file autochtones en matière de climat

Author(s):  
Gabrielle Richards ◽  
Jim Frehs ◽  
Erin Myers ◽  
Marilyn Van Bibber

Le Programme sur le changement climatique et l’adaptation du secteur de la santé (PCCASS) est un programme qui relève de la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits de Services aux Autochtones Canada (qui relevait auparavant de Santé Canada). Le PCCASS aide les collectivités des Premières Nations et des Inuits à réduire l’impact des changements climatiques sur la santé et à s’adapter à ces derniers. Les conséquences des changements climatiques sur la santé des Autochtones se font sentir dans plusieurs secteurs, notamment la sécurité alimentaire, les remèdes traditionnels, la santé mentale et les pratiques reposant sur l’utilisation des terres. Le programme vise à répondre aux besoins des collectivités des Premières Nations et des Inuits engendrés par les changements climatiques et les problèmes de santé qui en découlent, afin de favoriser la résilience et l’adaptation face aux changements climatiques actuels et à venir, et ce, en mettant au premier plan les jeunes et le renforcement des compétences. Cet article, qui se fonde sur les onze années d’expérience du PCCASS avec les collectivités autochtones, fournit un aperçu de son modèle et des travaux qu’il a soutenus et qu’il continue de soutenir. On y présente trois exemples de projets communautaires pour réduire les conséquences des changements climatiques sur la santé et s’y adapter, projets qui témoignent de la résilience des collectivités autochtones face aux changements climatiques.

2021 ◽  
Vol 47 (1) ◽  
pp. 43-55
Author(s):  
Jill Tarasuk ◽  
Meghan Sullivan ◽  
Donna Bush ◽  
Christian Hui ◽  
Melissa Morris ◽  
...  

Contexte : L’enquête Track auprès des utilisateurs de drogues injectables a permis de recueillir des données dans quatorze sites sentinelles au Canada (2017 à 2019). Ces résultats décrivent la prévalence du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), de l’hépatite C et des comportements à risque associés à ceux-ci chez les participants autochtones. Méthodes : Des informations sur les caractéristiques sociodémographiques, les déterminants sociaux de la santé, le recours aux services de prévention et au dépistage, la consommation de drogues, les comportements à risque, ainsi que le dépistage, les soins et le traitement du VIH et de l’hépatite C ont été recueillies par l’entremise de questionnaires administrés par un intervieweur. Les échantillons biologiques ont été analysés pour y détecter la présence d’anticorps anti-VIH et anti-hépatite C et l’acide ribonucléique (ARN) de l’hépatite C. Les statistiques descriptives ont été calculées et examinées par un groupe consultatif dirigé par des autochtones, selon l’approche à double perspective (Two-Eyed Seeing). Résultats : Parmi les 2 383 participants, 997 étaient des autochtones (82,9 % étaient des membres des Premières Nations, 14,9 % étaient des Métis et 2,2 % étaient des Inuits). Plus de la moitié (54,5 %) étaient des hommes cisgenres et l’âge moyen était de 38,9 ans. Une grande proportion (84,0 %) des participants ont déclaré que leur santé mentale était de « passable excellente ». Une forte proportion d’entre eux ont été victimes de stigmatisation et de discrimination (90,2 %) ainsi que de violences physiques, sexuelles et/ou psychologiques durant l’enfance (87,5 %) ou de la part d’un partenaire sexuel (78,6 %). Un pourcentage élevé d’entre eux ont déclaré utiliser un programme de distribution de seringues (90,5 %) et avoir été dépisté pour le VIH (87,9 %) et l’hépatite C (87,8 %). La prévalence du VIH était de 15,4 % (78,2 % d’entre eux avaient connaissance de leur statut infectieux) et 36,4 % d’entre eux étaient séropositifs pour l’ARN de l’hépatite C (49,4 % d’entre eux avaient connaissance de leur statut infectieux). Conclusion : L’enquête a révélé des taux élevés de VIH et d’hépatite C. Elle a également révélé des défis liés à l’accès et au maintien des soins et des traitements liés au VIH et à l’hépatite C. Ces renseignements éclairent les stratégies de réduction des méfaits, y compris la nécessité d’accroître la sensibilisation à la prophylaxie d’une manière culturellement pertinente.


Author(s):  
Chantal Nelson ◽  
Karen M. Lawford ◽  
Victoria Otterman ◽  
Elizabeth K. Darling

Introduction On dispose de peu de recherches sur la santé mentale chez les femmes autochtones enceintes, ce qui nous a conduit à examiner dans cette étude la prévalence de la dépression post-partum (DPP) et ses déterminants, en tenant compte des antécédents de dépression chez les femmes non autochtones et autochtones du Canada. Méthodologie L’Enquête sur l’expérience de la maternité (EEM) est une enquête nationale portant sur l’expérience et les pratiques des femmes canadiennes préalablement à la conception et jusqu’aux premiers mois de la maternité. On a calculé, à l’aide de la méthode de correction Mantel-Haenszel, les estimations du risque pour les facteurs de prédiction de la DPP en se basant sur les rapport de cotes de l’analyse de régression ajustée. L’analyse a été menée auprès de femmes s'étant auto-identifiées comme autochtones (Inuites, Métisses ou membres des Premières Nations vivant hors réserve) ou comme non autochtones. Résultats La prévalence d'antécédents dépression était plus élevée chez les femmes s'étant auto-identifiée comme membre des Premières Nations vivant hors réserve ou métisses que chez les femmes non autochtones, les femmes inuites offraient la plus faible prévalence d'antécédents de dépression autodéclarée. Les femmes autochtones avaient une prévalence plus élevée de DPP que les femmes non autochtones. La présence d'antécédents de dépression n'était pas un facteur de prédiction de DPP chez les femmes inuites et métisses, mais s'est révélée en être un chez les femmes des Premières Nations vivant hors réserve et chez les femmes non autochtones. Un nombre disproportionnellement plus élevé de femmes autochtones que de femmes non autochtones ont déclaré avoir été victimes de violence. Conclusion Notre étude a montré que les facteurs usuels de prédiction de DPP que sont l’anxiété, les événements stressants de la vie pendant la grossesse, un faible niveau de soutien social et des antécédents de dépression étaient bien présents chez les femmes non autochtones mais que, à l’exception du nombre d’événements stressants chez les femmes des Premières Nations vivant hors réserve, ces facteurs n'étaient pas associés à la DPP chez les femmes autochtones. Ces résultats incitent à développer la sensibilité des indicateurs de santé mentale pour les femmes autochtones.


2012 ◽  
Vol 36 (2) ◽  
pp. 97-121
Author(s):  
Stephen Vida

Cet article vise à sensibiliser les professionnels de la santé aux effets de la chaleur accablante sur les personnes avec des troubles mentaux ou prenant certains médicaments, ces dernières étant particulièrement vulnérables aux maladies qui y sont liées. Aussi, compte tenu des changements climatiques, la menace de températures caniculaires ira en grandissant. L’auteur passe en revue les caractéristiques épidémiologiques, physiologiques et cliniques des maladies liées à la chaleur. Pour des soins aigus, il renvoie le lecteur aux lignes directrices existantes. L’auteur examine les facteurs de risque et de protection et présente les stratégies de prévention pour réduire l’impact des maladies liées à la chaleur auprès de cette population.


Author(s):  
Jasmin Bhawra ◽  
Martin Cooke ◽  
Yanling Guo ◽  
Piotr Wilk

Introduction Les enfants autochtones sont deux fois plus susceptibles d’être classés comme obèses et trois fois plus susceptibles de vivre dans l’insécurité alimentaire que les autres enfants canadiens. Le but de cette étude est d’explorer la relation entre l’insécurité alimentaire et le poids chez les enfants et les jeunes métis et des Premières Nations vivant hors réserve à l'échelle du Canada. Méthodologie Nous avons obtenu des données sur les enfants et les jeunes de 6 à 17 ans (n = 6 900) tirées de l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2012. Nous avons testé les relations bivariées à l’aide des tests du chi-carré de Pearson et utilisé des régressions logistiques binaires imbriquées pour examiner la relation entre l’insécurité alimentaire et le poids, en tenant compte de la dimension spatiale, des caractéristiques des ménages ainsi que de l'environnement scolaire et de facteurs culturels. Résultats Environ 22 % des enfants et des jeunes métis et des Premières Nations souffraient d’embonpoint et 15 % étaient classés comme obèses. Plus de 80 % des répondants ont signalé ne pas souffrir d’insécurité alimentaire, 9 % ont fait état d’une sécurité alimentaire faible et 7 % d’insécurité alimentaire grave. Les enfants et les jeunes autochtones vivant hors réserve dans des ménages à très faible sécurité alimentaire présentaient un risque accru d’embonpoint ou d’obésité, quoique ce risque accru ne se soit pas révélé indépendant du statut socioéconomique du ménage et qu'il se soit trouvé réduit en tenant compte du revenu du ménage après ajustement en fonction de la taille de ce dernier. Un environnement scolaire négatif s'est révélé également être un prédicteur important du risque d’obésité, indépendamment des facteurs démographiques, spatiaux et liés aux ménages. Conclusion L’insécurité alimentaire et l’obésité étaient répandues parmi les groupes autochtones étudiés, et nos résultats laissent penser que les enfants et les jeunes en situation d’insécurité alimentaire souffrent également en grande proportion d’embonpoint ou d’obésité. Cette étude renforce l’importance d’inclure les déterminants sociaux de la santé tels que le revenu, l’environnement scolaire et la dimension spatiale dans les programmes ou les politiques ciblant l’obésité infantile.


2018 ◽  
Vol 1 ◽  
pp. S110-S111
Author(s):  
P. Guézennec ◽  
M. Triantafyllou ◽  
M. Walter

2018 ◽  
Vol 1 ◽  
pp. S60-S61
Author(s):  
M. Melchior ◽  
M. Roze ◽  
S. Vandentorren
Keyword(s):  

Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document