scholarly journals Résultats en ce qui concerne les participants autochtones sondés dans le cadre de l'enquête Track auprès des utilisateurs de drogues injectables au Canada, phase 4, 2017 à 2019

2021 ◽  
Vol 47 (1) ◽  
pp. 43-55
Author(s):  
Jill Tarasuk ◽  
Meghan Sullivan ◽  
Donna Bush ◽  
Christian Hui ◽  
Melissa Morris ◽  
...  

Contexte : L’enquête Track auprès des utilisateurs de drogues injectables a permis de recueillir des données dans quatorze sites sentinelles au Canada (2017 à 2019). Ces résultats décrivent la prévalence du virus de l’immunodéficience humaine (VIH), de l’hépatite C et des comportements à risque associés à ceux-ci chez les participants autochtones. Méthodes : Des informations sur les caractéristiques sociodémographiques, les déterminants sociaux de la santé, le recours aux services de prévention et au dépistage, la consommation de drogues, les comportements à risque, ainsi que le dépistage, les soins et le traitement du VIH et de l’hépatite C ont été recueillies par l’entremise de questionnaires administrés par un intervieweur. Les échantillons biologiques ont été analysés pour y détecter la présence d’anticorps anti-VIH et anti-hépatite C et l’acide ribonucléique (ARN) de l’hépatite C. Les statistiques descriptives ont été calculées et examinées par un groupe consultatif dirigé par des autochtones, selon l’approche à double perspective (Two-Eyed Seeing). Résultats : Parmi les 2 383 participants, 997 étaient des autochtones (82,9 % étaient des membres des Premières Nations, 14,9 % étaient des Métis et 2,2 % étaient des Inuits). Plus de la moitié (54,5 %) étaient des hommes cisgenres et l’âge moyen était de 38,9 ans. Une grande proportion (84,0 %) des participants ont déclaré que leur santé mentale était de « passable excellente ». Une forte proportion d’entre eux ont été victimes de stigmatisation et de discrimination (90,2 %) ainsi que de violences physiques, sexuelles et/ou psychologiques durant l’enfance (87,5 %) ou de la part d’un partenaire sexuel (78,6 %). Un pourcentage élevé d’entre eux ont déclaré utiliser un programme de distribution de seringues (90,5 %) et avoir été dépisté pour le VIH (87,9 %) et l’hépatite C (87,8 %). La prévalence du VIH était de 15,4 % (78,2 % d’entre eux avaient connaissance de leur statut infectieux) et 36,4 % d’entre eux étaient séropositifs pour l’ARN de l’hépatite C (49,4 % d’entre eux avaient connaissance de leur statut infectieux). Conclusion : L’enquête a révélé des taux élevés de VIH et d’hépatite C. Elle a également révélé des défis liés à l’accès et au maintien des soins et des traitements liés au VIH et à l’hépatite C. Ces renseignements éclairent les stratégies de réduction des méfaits, y compris la nécessité d’accroître la sensibilisation à la prophylaxie d’une manière culturellement pertinente.

Author(s):  
Gabrielle Richards ◽  
Jim Frehs ◽  
Erin Myers ◽  
Marilyn Van Bibber

Le Programme sur le changement climatique et l’adaptation du secteur de la santé (PCCASS) est un programme qui relève de la Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits de Services aux Autochtones Canada (qui relevait auparavant de Santé Canada). Le PCCASS aide les collectivités des Premières Nations et des Inuits à réduire l’impact des changements climatiques sur la santé et à s’adapter à ces derniers. Les conséquences des changements climatiques sur la santé des Autochtones se font sentir dans plusieurs secteurs, notamment la sécurité alimentaire, les remèdes traditionnels, la santé mentale et les pratiques reposant sur l’utilisation des terres. Le programme vise à répondre aux besoins des collectivités des Premières Nations et des Inuits engendrés par les changements climatiques et les problèmes de santé qui en découlent, afin de favoriser la résilience et l’adaptation face aux changements climatiques actuels et à venir, et ce, en mettant au premier plan les jeunes et le renforcement des compétences. Cet article, qui se fonde sur les onze années d’expérience du PCCASS avec les collectivités autochtones, fournit un aperçu de son modèle et des travaux qu’il a soutenus et qu’il continue de soutenir. On y présente trois exemples de projets communautaires pour réduire les conséquences des changements climatiques sur la santé et s’y adapter, projets qui témoignent de la résilience des collectivités autochtones face aux changements climatiques.


Author(s):  
Chantal Nelson ◽  
Karen M. Lawford ◽  
Victoria Otterman ◽  
Elizabeth K. Darling

Introduction On dispose de peu de recherches sur la santé mentale chez les femmes autochtones enceintes, ce qui nous a conduit à examiner dans cette étude la prévalence de la dépression post-partum (DPP) et ses déterminants, en tenant compte des antécédents de dépression chez les femmes non autochtones et autochtones du Canada. Méthodologie L’Enquête sur l’expérience de la maternité (EEM) est une enquête nationale portant sur l’expérience et les pratiques des femmes canadiennes préalablement à la conception et jusqu’aux premiers mois de la maternité. On a calculé, à l’aide de la méthode de correction Mantel-Haenszel, les estimations du risque pour les facteurs de prédiction de la DPP en se basant sur les rapport de cotes de l’analyse de régression ajustée. L’analyse a été menée auprès de femmes s'étant auto-identifiées comme autochtones (Inuites, Métisses ou membres des Premières Nations vivant hors réserve) ou comme non autochtones. Résultats La prévalence d'antécédents dépression était plus élevée chez les femmes s'étant auto-identifiée comme membre des Premières Nations vivant hors réserve ou métisses que chez les femmes non autochtones, les femmes inuites offraient la plus faible prévalence d'antécédents de dépression autodéclarée. Les femmes autochtones avaient une prévalence plus élevée de DPP que les femmes non autochtones. La présence d'antécédents de dépression n'était pas un facteur de prédiction de DPP chez les femmes inuites et métisses, mais s'est révélée en être un chez les femmes des Premières Nations vivant hors réserve et chez les femmes non autochtones. Un nombre disproportionnellement plus élevé de femmes autochtones que de femmes non autochtones ont déclaré avoir été victimes de violence. Conclusion Notre étude a montré que les facteurs usuels de prédiction de DPP que sont l’anxiété, les événements stressants de la vie pendant la grossesse, un faible niveau de soutien social et des antécédents de dépression étaient bien présents chez les femmes non autochtones mais que, à l’exception du nombre d’événements stressants chez les femmes des Premières Nations vivant hors réserve, ces facteurs n'étaient pas associés à la DPP chez les femmes autochtones. Ces résultats incitent à développer la sensibilité des indicateurs de santé mentale pour les femmes autochtones.


L Encéphale ◽  
2010 ◽  
Vol 36 (3) ◽  
pp. 27-32
Author(s):  
Surault Pierre

2007 ◽  
Vol 26 (2) ◽  
pp. 22-46 ◽  
Author(s):  
Kim T. Mueser ◽  
Douglas L. Noordsy ◽  
Robert E. Drake ◽  
Lindy Fox

Résumé Les approches traditionnelles de soins pour patients souffrant de problèmes de comorbidité qui étaient fondées sur des traitements séquentiels ou en parallèle ont échoué dans les cas de santé mentale et d'abus de substance, ce qui a conduit au développement de programmes de traitements intégrés. Dans cet article, les auteurs définissent les traitements intégrés destinés aux patients ayant ce double diagnostic et identifient les composantes clés des programmes intégrés efficaces, y compris la pratique outreach, l'approche holistique, le partage de la prise de décision, la réduction des méfaits, l'engagement à long terme et le traitement par étapes (basé sur l'approche motivationnelle). Le concept d'étapes de traitement est décrit afin d'illustrer les différents stades de motivation vécus par les personnes à mesure qu'elles se rétablissent de leur dépendance aux substances : l'engagement, la persuasion, le traitement actif et la prévention des rechutes. Les étapes de traitement servent à guider les cliniciens dans l'identification d'objectifs de traitement appropriés à l'état de motivation des patients, et à choisir des interventions fondées sur ces objectifs. En reconnaissant le stade de traitement de chaque personne, les cliniciens peuvent optimiser les résultats en choisissant des interventions qui sont appropriées à l'état de motivation de la personne ou à l'étape de traitement et ainsi minimiser les abandons. Ces programmes intégrés diffèrent dans les services spécifiques qu'ils dispensent. Toutefois, ils partagent des éléments communs dans leur philosophie et leurs valeurs. Des recherches documentent les effets bénéfiques de ces programmes qui s'avèrent de bon augure pour le pronostic à long terme des personnes présentant une comorbidité.


Author(s):  
Kerstin Stieber Roger ◽  
Javier Mignone ◽  
Susan Kirkland

RÉSUMÉIl manque de recherche spécifique qui décrit les aspects sociaux du vieillissement avec le virus de l’immunodéficience humaine/syndrome d’immunodéficience acquise (VIH/SIDA) au Canada, malgré une augmentation globale de la population viellissante et l’augmentation du nombre de ceux qui vieillissent avec le VIH/SIDA. Une revue systématique de la littérature été menée en se focalisant sélectivement sur les aspects sociaux aux personnes âgées vivant avec le VIH/SIDA. Les thèmes principaux qui se dégagent dans la littérature sont l’âgisme et la stigmatisation, le sexe, la santé mentale et les soutiens sociales. On présente des recommandations sur la recherche à l’avenir, les modèles théoriques, et le programmatisation.


2014 ◽  
Vol 39 (1) ◽  
pp. 85-99
Author(s):  
Denise Fortin ◽  
Lynne McVey ◽  
Simon Racine ◽  
André J. Luyet ◽  
Mimi Israël ◽  
...  

Les trois Instituts universitaires en santé mentale (IUSM Douglas, de Montréal et de Québec) et le Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke ont déposé un mémoire au Forum national de consultation sur le prochain plan d’action en santé mentale (PASM) 2014-2020, organisé en janvier 2014 par le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). À titre d’acteurs-clés du réseau de la santé mentale, ils commentent chacun des éléments présentés dans le document de consultation. Ils considèrent que les orientations proposées sont en continuité avec le PASM 2005-2010 et les thématiques présentées reflètent bien les enjeux actuels. Ils suggèrent des principes plus explicites quant à l’organisation de services souhaitée, soit l’exercice de la pleine citoyenneté, une organisation en réseaux intégrés de services, la performance, l’amélioration continue et l’innovation, ainsi qu’une vision globale et intégrée de la santé. La complexité des problématiques actuelles commande une offre de services souple, complémentaire et en continuité, particulièrement pour les jeunes, les autochtones et les personnes présentant des troubles concomitants. Ils insistent donc sur l’importance d’agir en prévention, d’offrir des programmes d’intervention précoce et de consolider le soutien offert aux omnipraticiens et aux professionnels de la première ligne. Ils rappellent cependant de ne pas négliger l’offre de services spécialisés en ambulatoire et en hospitalisation. Les services offerts dans la communauté doivent être structurés autour des niveaux de soutien variés, tels que le SIV et le SIM, mais aussi autour de programmations spécialisées disponibles dans les services de consultations externes des hôpitaux. Aussi, la consolidation des services surspécialisés, l’enseignement et la recherche sont à inclure dans le prochain plan d’action en santé mentale. Finalement, une perspective de santé globale doit dépasser le cadre du MSSS pour devenir un engagement gouvernemental interministériel, s’appuyant sur une vision de santé publique de la santé mentale qui examine les conditions de santé de la population et tient compte des déterminants sociaux. Ce plan sera la base d’un réel soutien à l’exercice de la pleine citoyenneté et à la lutte à la stigmatisation, en collaboration avec les personnes utilisatrices de services et leurs proches.


2018 ◽  
Vol 24 (2) ◽  
pp. 74-96
Author(s):  
Louise Bouchard ◽  
Ian Colman ◽  
Ricardo Batista

Bien que la plupart des études considèrent l’importance des déterminants sociaux sur l’existence des troubles mentaux, aucune ne désagrège les données en fonction de l’appartenance à une communauté de langue officielle en situation minoritaire, un fait pourtant reconnu pouvant avoir un impact sur la santé. L’incidence des langues et de la communication sur l’accès, la qualité et la sécurité des soins acquiert une portée plus grande dans le contexte canadien où coexistent deux langues officielles. Nous partons de cette prémisse pour dresser ici le portrait de la santé mentale de la population francophone vivant en situation linguistique minoritaire à partir des données de l’Enquête de santé dans les collectivités canadiennes — Santé mentale (ESCC, 2012)1.


2017 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 205-222 ◽  
Author(s):  
Jean-François Pelletier ◽  
Denis Pouliot-Morneau ◽  
Janie Houle ◽  
Julie Bordeleau ◽  
Sébastien Laroche ◽  
...  

Le Plan d’action en santé mentale 2015-2020, du ministère de la Santé et des services sociaux du Québec, comprend des mesures « favorisant le plein exercice de la citoyenneté ». Il mise sur la mobilisation de tous les partenaires. Participation aux instances et citoyenneté vont de pair, mais jusqu’à récemment il n’existait pas de mesure de la citoyenneté qui aurait permis d’observer empiriquement d’éventuelles avancées en cette matière. Nous avons utilisé les résultats d’une nouvelle mesure de la citoyenneté validée pour structurer des groupes de discussion avec 18 usagers de services de santé mentale québécois ; ils ont ainsi commenté les résultats à la mesure administrée auprès de 800 autres répondants. Pour mener l’évaluation, deux types de données ont été mis à contribution de manière croisée, soit dans le cadre d’une méthode mixte. En effet, des données quantitatives ont été générées à partir des résultats à la mesure de la citoyenneté, tandis que des entrevues de groupe ont permis de produire des données qualitatives ici présentées sous forme d’extraits de ces entrevues. Avec 57,9 %, c’est pour la dimension « implication dans la communauté » que le résultat est le plus faible. Les participants aux entrevues de groupe ont commenté ce résultat en suggérant que l’implication dans la communauté se manifeste souvent d’abord par l’exercice d’un travail ; c’est d’ailleurs pour la question « Vous avez accès à du travail » que le score est le plus faible d’entre tous les 23 items, à égalité avec la possibilité d’influencer la communauté (50,3 %). D’autre part, le fait que ce soit pour l’item « Vous êtes traités avec dignité et respect » que le résultat soit le plus élevé s’explique peut-être par la possibilité que, en prenant davantage conscience de l’influence des déterminants sociaux (ce n’est donc pas volontairement que nous serions malades ou sans-emploi), les participants se regardent eux-mêmes avec plus de dignité et de respect. Ils sentent que le système public les considère davantage comme citoyens à part entière puisqu’il sollicite leur participation. La mesure de la citoyenneté s’est avérée pertinente pour soulever de tels enjeux.


2017 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 223-241 ◽  
Author(s):  
Jean-François Pelletier ◽  
Émilie Auclair

Publié pour la première fois en 2009 et révisé en 2013, le Modèle global de santé mentale publique (MGSMP) est d’abord une hybridation conceptuelle entre le rétablissement et la promotion de la santé selon l’OMS. Le MGSMP sert à paramétrer l’intervention des mentors de rétablissement en tant que traceurs de changement en santé mentale publique. Le changement peut être d’ordre personnel, interpersonnel, culturel, socio-économique ou politique. Ce modèle est en effet dit global notamment du fait que les niveaux supranational et individuel se renforcent mutuellement en se relayant avec ; a) un ensemble de règles juridiques et de conventions internationales relatives aux droits de la personne ; et b) les mentors de rétablissement qui canalisent leur savoir expérientiel en évoquant ces conventions pour le développement d’une capacité de changement continu. D’un forum citoyen à l’autre, cette capacité d’influence transformationnelle s’est affirmée au profit d’un effet d’émulation en cascade. Les résultats de cette intervention sont ici rapportés sous forme de recommandations intersectorielles visant à sensibiliser et mobiliser la communauté pour une meilleure prise en compte des déterminants sociaux de la santé et du rétablissement que sont tout particulièrement l’emploi et le travail. Tandis que la révision du MGSMP de 2013 prenait appui sur le 3e forum citoyen consacré au logement, celle-ci s’articule au 4e forum citoyen de 2016. Intitulé « La santé, ça nous travaille ! », il fut animé du début à la fin par des mentors de rétablissement selon une approche méthodologique par cas traceurs, ici traceurs de trajectoire de rétablissement inter et multisectorielle.


Author(s):  
Sepali Guruge ◽  
Mary Susan Thomson ◽  
Sadaf Grace Seifi

RÉSUMÉUne population vieillissante et la croissance de la population sur la base de l’immigration nécessitent que la recherche, la pratique et la politique doivent se concentrer sur la santé mentale des immigrants âgés, surtout parce que leur santé mentale semble se détériorer au fil du temps. Cette revue se concentre sur: Qu’est-ce que l’on sait sur les déterminants sociaux de la santé mentale chez les immigrants âgés, et quels sont les obstacles à l’accès aux services de santé mentale confrontés par les immigrants âgés? Les résultats révèlent que (1) les déterminants sociaux décisifs de la santé mentale sont la culture, le sexe et les services de santé; (2) que les immigrants plus âgés utilisent les services de santé mentale de moins que leurs homologues nés au Canada à cause des obstacles tels que, par exemple, les croyances et les valeurs culturelles, un manque de services culturellement et linguistiquement appropriées, des difficultés financières, et l’âgisme; et (3) quelles que soient les sous-catégories dans cette population, les immigrants âgés éprouvent des inégalités en matière de la santé mentale. La preuve des recherches disponibles indique que de combler les lacunes des service de santé mentale devrait devenir une priorité pour la politique et la pratique du système de soins de santé au Canada.


Sign in / Sign up

Export Citation Format

Share Document