scholarly journals Aperçu - Décès attribuables à des blessures au Canada en 2015

Author(s):  
Xiaoquan Yao ◽  
Robin Skinner ◽  
Steven McFaull ◽  
Wendy Thompson

Les blessures demeurent un sujet de préoccupation pour la santé publique au Canada. Disposer de données nationales sur les décès attribuables à des blessures est indispensable pour comprendre l’importance et le profil des blessures. Nous avons utilisé pour cet article la base de données sur les décès des statistiques de l’état civil pour examiner les décès associés aux blessures en 2015. Nous avons réparti les blessures par cause de décès et nous avons effectué une analyse plus approfondie par catégorie de blessure en fonction du sexe et de l’âge. Les blessures non intentionnelles étaient à la sixième place des causes de décès en général, ce classement variant selon le sexe. Les principales causes de décès attribuables à des blessures non intentionnelles étaient les chutes, les empoisonnements, les accidents de la route et la suffocation, avec des variations selon les groupes d’âge.

2020 ◽  
Vol 7 (2) ◽  
pp. 171-175
Author(s):  
Meriem Abdoun ◽  

La comptabilisation annuelle des décès et la détermination des causes sont essentielles pour évaluer l’efficacité du système de santé d’un pays, que l’on estime aussi en mesurant l’impact des maladies et des traumatismes. Ces chiffres permettent aux autorités sanitaires de déterminer si elles prennent des mesures de santé publique adéquates. Les pays industrialisés disposent de systèmes pour déterminer les causes de décès dans la population. En revanche la plupart des pays en développement dont l’Algérie, n’en disposent pas. L'amélioration des statistiques des causes de décès passe par l’amélioration de la certification des décès, qui est encadrée par le format du certificat de décès et par le concept de la cause initiale du décès. Ainsi, le pivot de l’étude ces statistiques repose sur le certificat médical de décès, sa rédaction doit obéir aux règles et aux instructions édictées par l’organisation mondiale de la santé. Le modèle du certificat de décès doit être conforme à un modèle type préconisé par l’OMS, qui propose à tous les états membres un modèle international de certificat médical de la cause de décès, où figurent, suivant un ordre précis, une cause immédiate, une cause initiale et une ou plusieurs causes associées (intermédiaires) ayant contribués de manière indirecte au phénomène morbide. Ensuite, la codification des causes de décès s’appuie sur la classification internationale des maladies de l’organisation mondiale de la santé. Ce cadre garantit un certain niveau de qualité et de comparabilité nationale et internationale des données de mortalité.


2012 ◽  
Vol 32 (3) ◽  
pp. 147-155
Author(s):  
D. Mitra ◽  
A.K. Shaw ◽  
K. Hutchings

Introduction Le cancer est la principale cause de décès lié à la maladie chez les enfants de 1 à 14 ans au Canada. Malgré l’importance pour la santé publique du cancer chez les enfants, peu de rapports évalués par des pairs ont été publiés sur l’évolution de la situation au Canada. La présente étude porte sur l’évolution des cas de cancer par âge, par sexe et par province de résidence, selon les plus récentes données sur les cancers enregistrés. Méthodologie Nous avons utilisé les données fondées sur la population du Registre canadien du cancer pour dégager les tendances de l’incidence des cancers primitifs diagnostiqués entre 1992 et 2006 chez les enfants (0-14 ans) pour les 12 grandes catégories de cancer de la Classification internationale du cancer chez les enfants, 3e édition (CICE-3). Résultats De 1992 à 2006, le taux d’incidence de tous les cancers confondus est demeuré stable, mais les tendances variaient selon le type de cancer. Nous avons observé chez les garçons une diminution significative des rétinoblastomes sur l’ensemble de la période à l’étude (− 6,5 % par année) ainsi qu’une augmentation des leucémies de 1992 à 1999 (+ 3,5 % par année). Chez les filles, nous avons constaté une diminution significative des tumeurs du rein de 1998 à 2006 (− 5,7 % par année) et une augmentation des tumeurs du foie de 1997 à 2006 (+ 8,1 % par année). Nous avons aussi relevé des différences en fonction de l’âge et de la province. Il faut interpréter avec prudence les tendances qui se rapportent à un faible nombre de cas par année ou qui présentent un large intervalle de confiance à 95 %. Conclusion Les résultats illustrent la nécessité d’une surveillance à l’échelle de la population et des besoins en recherche étiologique.


Author(s):  
Jennifer Crain ◽  
Steven McFaull ◽  
Deepa Rao ◽  
Minh Do ◽  
Wendy Thompson

Introduction Bien que les taux de mortalité et d’hospitalisation associés à des brûlures au Canada aient diminué avec le temps1,2 des cas moins graves se présentent encore couramment aux services d’urgence. Methods Le Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT), un système de surveillance des blessures et des empoisonnements administré par l’Agence de la santé publique du Canada, est en place dans les services d’urgence de 17 hôpitaux3. Nous avons fait des recherches dans la base de données électronique du SCHIRPT (eSCHIRPT) afin de connaître le nombre de personnes de tous âges s’étant présentées aux urgences après avoir subi des brûlures thermiques ou des échaudures en 2013. Les brûlures causées par la friction, par des agents chimiques ou caustiques ou par un contact direct avec la foudre ont été exclues parce qu’il s’agit de circonstances exceptionnelles. Results Au total, 1 682 cas ont été recensés, soit 1,2 % (1 682 sur 137 245; 1 226 pour 100 000 cas dans l’eSCHIRPT) des blessures déclarées en 2013. La moitié étaient des échaudures (52,3 %; 879 sur 1 682) et 29,9 % (503 sur 1 682) résultaient d’un contact avec un objet brûlant. Les deux principales causes d’échaudures étaient es boissons chaudes et l’eau chaude (excluant celle du robinet), avec respectivement 34,1 % (292 sur 856; information manquante dans 23 cas) et 28,9 % (247 sur 856; information manquante dans 23 cas) des cas. Les deux principales causes directes de brûlures par contact étaient les cuisinières et fours (22,0 %; 109 sur 495; information manquante dans 8 cas) et les foyers et leurs accessoires (19,6 %; 97 sur 495; information manquante dans 8 cas). Dans l’ensemble, 13,0 % des cas (218 sur 1 682) étaient assez graves pour nécessiter une hospitalisation, et la plus forte proportion d’hospitalisations a été enregistrée parmi les personnes exposées à un incendie, à des flammes ou à de la fumée, soit 38,9 % (72 sur 185). Si la proportion globale de brûlures était plus élevée chez les femmes, la proportion de brûlures autres que par échaudures était plus élevée chez les hommes.


Author(s):  
Emily Schleihauf ◽  
Matthew J. Bowes

Introduction La pandémie de COVID-19 et les mesures prises par les instances gouvernementales ont soulevé des inquiétudes quant à la possibilité d’une hausse de la mortalité par suicide et par intoxication aux drogues ou aux médicaments, en raison de l’exacerbation des maladies mentales, des problèmes économiques, des changements dans l’approvisionnement en drogues et en médicaments, de la capacité à accéder aux services de réduction des méfaits et de divers autres facteurs. Méthodes Nous avons obtenu nos données du Service de médecin légiste de la Nouvelle Écosse. Nous avons élaboré des définitions de cas et nous en avons évalué les caractéristiques de performance. Nous avons modélisé les tendances des décès mensuels par suicide et par intoxication aux drogues ou aux médicaments avant la pandémie et nous avons comparé le nombre de décès observé durant l’année de la pandémie aux prévisions. Résultats Il y a eu une diminution importante des décès par suicide au cours de la première année de la pandémie de COVID-19 en Nouvelle-Écosse, avec environ 21 décès par suicide non liés à une intoxication aux drogues ou aux médicaments de moins que prévu entre mars 2020 et février 2021 (rapport de risque = 0,82). Aucun changement n’a été observé en matière de mortalité par intoxication aux drogues ou aux médicaments. Les définitions de cas ont été appliquées avec succès aux déclarations rédigées librement sur les causes de décès et aux cas où la cause et la nature du décès faisaient toujours l’objet d’une enquête. Conclusion Il est possible de mettre en œuvre des processus de classification des cas et de suivi en collaboration avec les médecins légistes et les coroners pour que les autorités de santé publique puissent surveiller en continu et le plus rapidement possible la mortalité par suicide et par intoxication aux drogues ou aux médicaments. Les médecins légistes et les coroners étant les gardiens d’une foule de données utilisables pour prévenir d’autres décès, il est temps de mobiliser ces systèmes dans les suivis par la santé publique.


2021 ◽  
Vol 47 (7/8) ◽  
pp. 355-362
Author(s):  
Richard Harris ◽  
Christine Tchao ◽  
Natalie Prystajecky ◽  
Jennifer Cutler ◽  
John W Austin

Contexte : Le botulisme infantile est une maladie toxicoinfectieuse rare causée par la colonisation de l’intestin du nourrisson avec la bactérie clostridia productrice de neurotoxines botuliques (i.e. Clostridium botulinum ou les souches neurotoxiques de C. butyricum ou de C. baratii). Notre objectif était d’examiner les données provenant de cas confirmés en laboratoire de botulisme infantile signalés au Canada afin de résumer l’incidence au fil du temps, en fonction de la répartition géographique par province ou territoire et par sexe, et de comparer ces paramètres avec les données du Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (SCSMDO). L’âge moyen de l’apparition des symptômes, le sérotype de la neurotoxine botulique (NTBo), les résultats du cas, la durée de l’hospitalisation et la pertinence des échantillons cliniques pour la confirmation en laboratoire ont également été déterminés. Méthodes : Nous avons examiné les dossiers de laboratoire du Service de référence sur le botulisme de Santé Canada et du laboratoire de santé publique du Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique. La Base de données sur les congés des patients (BDCP) et la Base de données sur la morbidité hospitalière (BDMH) de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) ont été interrogées pour obtenir des données sur les hospitalisations pour des cas de botulisme infantile. Le SCSMDO a été consulté pour obtenir des données sur les cas signalés de botulisme infantile. Résultats : De 1979 à 2019, 63 cas confirmés en laboratoire de botulisme infantile ont été confirmés par le Service de référence sur le botulisme de Santé Canada et le laboratoire de santé publique du Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique pour un taux annuel de 4,30 cas par million de naissances vivantes. De 1983 à 2018, 57 cas de botulisme infantile ont été signalés au SCSMDO. Sur les 63 cas confirmés par les laboratoires de référence, l’âge médian de l’apparition des symptômes était de 16 semaines avec un intervalle de deux à 52 semaines. La majorité des cas étaient de type A (76 %) et B (21 %), avec des cas uniques de type F et de type AB. Sur les 23 cas confirmés en laboratoire avec des dossiers hospitaliers jumelés, 13 ont été transférés à des soins spéciaux et huit ont eu besoin du soutien d’un respirateur; aucun décès n’a été signalé. Conclusion : Les spores de C. botulinum sont présentes naturellement dans l’environnement, de sorte que le diagnostic de botulisme infantile ne nécessite pas d’antécédents d’exposition à des aliments à risque élevé comme le miel. Les échantillons de selle sont les échantillons de diagnostic les plus utiles.


2019 ◽  
Vol 35 (8-9) ◽  
pp. 689-692
Author(s):  
Vincent Looten

La reproductibilité méthodologique fait référence à la capacité à obtenir exactement les mêmes résultats, en reproduisant le même protocole d’étude sur les mêmes données. Nous avons voulu évaluer la reproductibilité méthodologique des études publiées entre 2008 et 2017 dans la Revue d’épidémiologie et de santé publique, qui font appel à des données issues du système national des données de santé. Nos résultats suggèrent que seules 49 % des études portant sur ce système national pourraient être reproduites sans le recours aux auteurs initiaux. L’absence de partage systématique des programmes peut révéler un manque de préoccupation quant à la finalité de la recherche en santé publique. Il est difficile d’attribuer la responsabilité de ce manque de reproductibilité aux seuls chercheurs, et nous faisons donc l’hypothèse d’une inconduite éthique instituée.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 601-601
Author(s):  
D. Carmelo ◽  
S. Lamy ◽  
A. Charles-Nicolas ◽  
N. Pascal ◽  
L. Jehel

IntroductionLa suicidalité à l’adolescence est une question importante de santé publique, en termes de mortalité, de morbidité. Celle-ci est peu évaluée et quantifiée dans les en Martinique au sujet des adolescents. Notre objectif à travers de notre étude prospective exploratoire est de déterminer de la prévalence des tentatives de suicide chez les adolescents en Martinique consultant au CHUM.MéthodesNous avons inclus tous les adolescents âgés de 11 à 18 ans ayant réalisé une tentative de suicide en Martinique, admis sur les différents services d’urgences et de réanimations du CHUM, sur une période continue de 4 mois.RésultatsQuarante-trois tentatives de suicide ont été enregistrées au cours de cette période : 88,4 % des cas impliquaient des filles (avec une récidive sur la période d’inclusion), 58,1 % des jeunes ont utilisé comme méthode l’intoxication médicamenteuse volontaire, la majorité concernait des primosuicidants (60,5 %), près de la moitié des cas avait identifié un événement traumatisant, 34,9 % ont déclaré consommer de façon régulière une substance psychoactive enfin 72,5 % des situations ont fait intervenir le SAMU et 65,2 % de ces adolescents ont bénéficié d’une prise en charge hospitalière.ConclusionCette étude pilote permet de contribuer à la description de la tentative de suicide chez les adolescents, qui s’estimerait à 1 tentative de suicide tous les 3 jours, et confirme bien une problématique suicidaire touchant cette population spécifique dans ce département. Elle suggère par ailleurs la nécessité de renforcer l’offre de soins qui semble insuffisante à ce jour. Au vu des résultats de cette étude, l’implication forte du SAMU dans ce travail pourrait être un partenaire idéal dans le repérage de ces conduites suicidaires dans cette région.


2021 ◽  
Vol 47 (56) ◽  
pp. 266-274
Author(s):  
Erin E Rees ◽  
Rachel Rodin ◽  
Nicholas H Ogden

Contexte : Pour maintenir le contrôle de l’épidémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) lorsque les mesures de confinement seront levées, il sera essentiel de renforcer les mesures de santé publique alternatives. En ce qui concerne la surveillance, il sera nécessaire de détecter rapidement une grande proportion de tous nouveaux cas afin de pouvoir les isoler, et retrouver et mettre en quarantaine les personnes qui y ont été exposées. Nous présentons ici une approche mathématique qui peut être utilisée pour déterminer combien d’échantillons doivent être recueillis par unité de surface et par unité de temps pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19 à un stade suffisamment précoce pour contrôler une éclosion. Méthodes : Nous présentons une méthode de détermination de la taille de l’échantillon qui utilise une approche de pondération relative. Compte tenu du fait que les résultats du test de diagnostic de la COVID-19 provenant de sous-populations ont contribué à détecter la maladie à un niveau de prévalence seuil pour contrôler l’éclosion, il s’agissait de 1) déterminer si le nombre prévu d’échantillons hebdomadaires fournis par la surveillance actuelle des infections virales respiratoires fondée sur les soins de santé peut fournir une taille d’échantillon déjà adéquate pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19 et, dans le cas contraire, 2) de déterminer combien d’échantillons hebdomadaires supplémentaires étaient nécessaires à partir d’un échantillonnage volontaire. Résultats : Lors d’une démonstration de notre méthode à une fréquence hebdomadaire et à l’échelle des provinces et territoires canadiens, nous avons constaté que seuls les provinces et les territoires les plus peuplés disposaient d’un nombre suffisant de dépistages provenant des visites médicales en raison de maladies respiratoires pour détecter la COVID-19 à notre niveau de prévalence cible — qui doit être suffisamment élevé pour identifier et contrôler les nouveaux agrégats de cas. En outre, la détection de la COVID-19 est plus efficace (moins d’échantillons requis) lorsque la surveillance se concentre sur l’exigence de tests de dépistage de patients symptomatiques par les services des soins de santé. Dans les populations volontaires : plus les taux de contact sont élevés, plus le niveau de prévalence attendu est élevé, et moins il faut d’échantillons pour détecter la COVID-19 à un seuil prédéterminé. Conclusion : Cette étude présente une stratégie de surveillance ciblée, combinant des échantillons de surveillance passive et active, afin de déterminer le nombre d’échantillons à recueillir par unité de surface et par unité de temps pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19. L’objectif de cette stratégie est de permettre une détection suffisamment précoce pour contrôler une éclosion.


2011 ◽  
Author(s):  
◽  
Ketty Balthazard-Accou ◽  

Les protozoaires du genre Cryptosporidium sont des parasites intestinaux qui infectent l’intestin d’un grand nombre de vertébrés. Ils engendrent une parasitose souvent opportuniste chez les sujets immunodéficients. Ces protistes cosmopolites se retrouvent dans différents types d’eaux, en particulier celles de distribution. L’oocyste est la forme de résistance et de dissémination du parasite dans l’environnement. Fréquemment impliquées dans des diarrhées aiguës ou chroniques de l’enfant et l’adulte, les cryptosporidies constituent un véritable problème de santé publique dans les pays en voie de développement. En Haïti, des oocytes de cryptosporidies ont été retrouvés dans les eaux de surface et dans les eaux destinées à la consommation humaine, y compris notre site d’étude, la ville des Cayes. Après une évaluation du niveau de circulation des oocystes dans l’environnement de notre site d’étude, nous avons cherché : (i) à identifier les sources de cette pollution par l’analyse des selles d’animaux en libre circulation dans la ville (ii) à comprendre la présence de Cryptosporidium dans l’aquifère de la ville par l’étude des propriétés du sol (granulométrie, essais de percolation en colonne, essais en statique) et donc les mécanismes de transfert des oocystes de la surface vers les eaux souterraines (iii) à évaluer le risque sanitaire pour la population. Sur les 129 prélèvements de selles de diverses espèces animales analysés, la présence de coproantigènes de cryptosporidie est notée dans 27 par l’utilisation de kits commerciaux et dont 17 ont été confirmés par la mise en évidence des oocystes par coloration. La taille des grains du sol est ≤2 mm. On note une absence d’oocyste dans les lixiviats obtenus des essais de percolation. Ce résultat serait dû à la qualité du prélèvement des échantillons du sol et à leurs traitements. Par contre, les essais en statique révèlent une adsorption sur les grains de sable des oocystes confirmée par l’observation en microscopie confocale. Quant à l’estimation du risque, nous avons défini 2 groupes dans la population exposée : immunocompétents et immunodéprimés. Il apparaît comme attendu un risque élevé pour les immunodéprimés. Les résultats de nos travaux, somme toute incomplets pour évaluer le réel impact de la circulation des oocystes sur la santé des populations exposées, ont cependant révélé l’ampleur du phénomène et permettent d’envisager des stratégies correctives afin d’améliorer la qualité de l’eau mise à la disposition des populations. Par exemple, les zéolites, matériaux naturels, sont d’excellents échangeurs d’ions et leur utilisation dans le processus de traitement des eaux contaminées par des oocystes peut probablement engendrer un niveau de rétention notable.


2013 ◽  
Vol 26 (1) ◽  
pp. 39-50 ◽  
Author(s):  
Sami Guiza ◽  
Mohamed Bagane

Résumé L’avancement industriel et technologique à l'échelle mondiale a introduit des polluants de natures diverses dans l'eau. Les polluants peuvent être des contaminants organiques et des métaux lourds. Leur présence dans des effluents industriels où l'eau potable est un problème de santé publique en raison de leur absorption et, par la suite, leur accumulation dans l’organisme humain. Les règlements de pollution de l'eau exigent que les industries textiles réduisent considérablement la quantité de colorants dans leurs rejets. L'adsorption, procédé de traitement des eaux usées, exploite la capacité de quelques solides pour concentrer certaines substances sur leurs surfaces. Généralement, l’adsorbant le plus utilisé pour le traitement des effluents textiles est le charbon activé. La capacité de la bentonite pour enlever la couleur a été reconnue il y a quelque temps. Dans ce travail, nous avons étudié la cinétique d’adsorption d’un colorant acide, le rouge de Congo, en solution aqueuse sur un matériau argileux naturel (bentonite) dans un processus en lots. La concentration initiale du colorant était de 30 mg•L‑1 déterminée par une méthode spectrophotométrique. L’influence de certains paramètres, comme la vitesse d’agitation, la masse d’argile en solution, la concentration initiale du colorant et la granulométrie a été étudiée. Les résultats ont montré pour la vitesse d’adsorption : (i) une augmentation avec la vitesse d’agitation et la masse d’argile et, (ii) une décroissance avec la concentration initiale en colorant et la granulométrie. Cinq modèles de transport externe ont été étudiés et ont montré que l’ordre de grandeur du coefficient, kf, se trouve dans la gamme de 10‑5 à 10‑4•ms‑1.


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