scholarly journals Aperçu - Surveillance des brûlures thermiques et des échaudures dans les services d’urgence, d'après la base de données électronique du Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes, 2013

Author(s):  
Jennifer Crain ◽  
Steven McFaull ◽  
Deepa Rao ◽  
Minh Do ◽  
Wendy Thompson

Introduction Bien que les taux de mortalité et d’hospitalisation associés à des brûlures au Canada aient diminué avec le temps1,2 des cas moins graves se présentent encore couramment aux services d’urgence. Methods Le Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes (SCHIRPT), un système de surveillance des blessures et des empoisonnements administré par l’Agence de la santé publique du Canada, est en place dans les services d’urgence de 17 hôpitaux3. Nous avons fait des recherches dans la base de données électronique du SCHIRPT (eSCHIRPT) afin de connaître le nombre de personnes de tous âges s’étant présentées aux urgences après avoir subi des brûlures thermiques ou des échaudures en 2013. Les brûlures causées par la friction, par des agents chimiques ou caustiques ou par un contact direct avec la foudre ont été exclues parce qu’il s’agit de circonstances exceptionnelles. Results Au total, 1 682 cas ont été recensés, soit 1,2 % (1 682 sur 137 245; 1 226 pour 100 000 cas dans l’eSCHIRPT) des blessures déclarées en 2013. La moitié étaient des échaudures (52,3 %; 879 sur 1 682) et 29,9 % (503 sur 1 682) résultaient d’un contact avec un objet brûlant. Les deux principales causes d’échaudures étaient es boissons chaudes et l’eau chaude (excluant celle du robinet), avec respectivement 34,1 % (292 sur 856; information manquante dans 23 cas) et 28,9 % (247 sur 856; information manquante dans 23 cas) des cas. Les deux principales causes directes de brûlures par contact étaient les cuisinières et fours (22,0 %; 109 sur 495; information manquante dans 8 cas) et les foyers et leurs accessoires (19,6 %; 97 sur 495; information manquante dans 8 cas). Dans l’ensemble, 13,0 % des cas (218 sur 1 682) étaient assez graves pour nécessiter une hospitalisation, et la plus forte proportion d’hospitalisations a été enregistrée parmi les personnes exposées à un incendie, à des flammes ou à de la fumée, soit 38,9 % (72 sur 185). Si la proportion globale de brûlures était plus élevée chez les femmes, la proportion de brûlures autres que par échaudures était plus élevée chez les hommes.

2019 ◽  
pp. 46-50
Author(s):  
OB Togola ◽  
Y Ballayira ◽  
B Traoré ◽  
Ken Kayembé ◽  
O Sangho ◽  
...  

Introduction : Au plan mondial, le nombre de cas de rougeole a augmenté de 300% lors des trois premiers mois de 2019 comparativement à la même période pour 2018. Les faibles couvertures vaccinales de l'aire de santé de Tominian Central, la notification de cas suspects par le district en 2018 et les récentes épidémies de rougeole survenue dans la région constituent une préoccupation sanitaire locale. Cette étude a pour but d'évaluer le système de surveillance de la rougeole de l'aire de santé de Tominian Central. Méthodes : Nous avons conduit une étude transversale utilisant les données de surveillance de la rougeole de 2009 à 2018 de l'aire de santé de Tominian Central. Nous avons appréciés les attributs d'organisation et de fonctionnement, utilité, sensibilité, réactivité, simplicité, sensibilité, représentativité et la qualité des données. Les agents chargés de la surveillance de la rougeole ont été interviewés. Résultats : À l'exception du cabinet médical, il existait un système de rapportage des données de la surveillance de la rougeole et la preuve de leurs transmissions au niveau supérieur est vérifiable. Le personnel du CSCom et du cabinet médical chargé de la notification n'ont réalisée aucune action de santé publique dans la surveillance de la rougeole. Un seul cas suspect de rougeole a été notifié par le Centre de santé de référence. Conclusion : Le système de surveillance de la rougeole de Tominian Central apparaît comme étant fonctionnel, moins utile, moins sensible, moins représentatif, moins réactif. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour le dynamiser.


Author(s):  
Anja Bilandzic ◽  
Songul Bozat-Emre

En 2018, le gouvernement du Manitoba a créé un système de surveillance de santé publique en matière de cannabis en prévision de la légalisation du cannabis à des fins non médicales le 17 octobre 2018. Une première évaluation a été menée pour déterminer les caractéristiques d’utilité, de flexibilité et de simplicité du système, au moyen d’une enquête en ligne auprès d’intervenants, de paramètres du site Internet, d’une analyse du système et d’entrevues. Les recommandations qui ont pu en être tirées sont la création d’un plan de communication détaillé pour les rapports de surveillance, la modification du format et de la fréquence des rapports, le maintien de relations solides avec les partenaires et la mise en place d’une base de données provinciale centralisée de surveillance de la consommation de substances et d’un système de surveillance.


Author(s):  
Xiaoquan Yao ◽  
Robin Skinner ◽  
Steven McFaull ◽  
Wendy Thompson

Les blessures demeurent un sujet de préoccupation pour la santé publique au Canada. Disposer de données nationales sur les décès attribuables à des blessures est indispensable pour comprendre l’importance et le profil des blessures. Nous avons utilisé pour cet article la base de données sur les décès des statistiques de l’état civil pour examiner les décès associés aux blessures en 2015. Nous avons réparti les blessures par cause de décès et nous avons effectué une analyse plus approfondie par catégorie de blessure en fonction du sexe et de l’âge. Les blessures non intentionnelles étaient à la sixième place des causes de décès en général, ce classement variant selon le sexe. Les principales causes de décès attribuables à des blessures non intentionnelles étaient les chutes, les empoisonnements, les accidents de la route et la suffocation, avec des variations selon les groupes d’âge.


Author(s):  
Lesley Andrade ◽  
Kathy Moran ◽  
Susan J. Snelling ◽  
Darshaka Malaviarachchi ◽  
Joanne Beyers ◽  
...  

Introduction Les fournisseurs de soins primaires ont un rôle à jouer dans l’acquisition de saines habitudes alimentaires, en particulier au cours des premières années de vie. Cette étude porte sur la faisabilité de l’intégration de NutriSTEP® – un outil valide de dépistage des risques nutritionnels en 17 points chez les tout‑petits et les enfants d’âge préscolaire – au dossier médical électronique (DME) dans les établissements de soins primaires de l’Ontario (Canada), afin d’éclairer la prise de décisions en matière de soins primaires et la surveillance en santé publique. Méthodologie Cinq établissements de soins primaires ont intégré, au moyen d’un questionnaire normalisé, le programme de dépistage NutriSTEP au DME. Afin de comprendre les expériences vécues par les professionnels en la matière et d’évaluer les facteurs associés à la réussite de l’implantation de NutriSTEP, nous avons mené des entrevues semi‑dirigées de nature qualitative auprès des fournisseurs de soins primaires connaissant le mieux les détails de sa mise en oeuvre dans leur établissement. Nous avons évalué la qualité des données extraites des DME en déterminant le nombre de questionnaires de dépistage NutriSTEP dûment remplis et avons consigné les mesures de croissance des enfants. Résultats Les établissements de soins primaires ont mis en oeuvre le questionnaire de dépistage NutriSTEP dans le cadre de diverses rencontres cliniques périodiques, avec des processus de collecte de données variables selon l’établissement. Des données de dépistage NutriSTEP valides ont été recueillies dans les DME de 80 % des établissements de soins primaires. Dans près de 90 % de ces dossiers, le questionnaire avait été entièrement rempli et 70 % des dossiers comportaient à la fois un questionnaire de dépistage NutriSTEP valide complet et des mesures de croissance valides. Conclusion Il est possible d’intégrer NutriSTEP dans les établissements de soins primaires sous la forme d’un questionnaire normalisé dans le DME, même si, dans notre étude, la façon dont NutriSTEP avait été mis en oeuvre variait selon les établissements. L’utilisation, dans le cadre d’un système de surveillance global du poids santé des enfants, du questionnaire de dépistage NutriSTEP intégré au DME mérite d’être étudiée davantage.


2020 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
pp. 64-70
Author(s):  
Bourama Kané

Introduction : La pneumopathie aiguë, dite communautaire, est définie comme une infection respiratoire basse avec atteinte du parenchyme pulmonaire d'évolution aigue. Elle constitue un problème de santé publique dans le monde. La pneumonie constitue l'infection respiratoire la plus grave chez l'enfant. Le but de ce travail est d'étudier les pneumopathies aiguës communautaires cinq ans après l'introduction du vaccin antipneumococcique treize valences dans la vaccination de routine au Mali. Matériel et méthodes : Il s'agissait d'une étude rétrospective portant sur les dossiers médicaux des enfants dmois à 15 ans ayant été hospitalisés du 01 janvier au 31 décembre 2017 au service de pédiatrie de l'Hôpital du Mali pour gène respiratoire, toux, douleur thoracique. Ont été admis aussi les enfants référés par d'autres structures pour pneumopathie confirmées par une radiographie du thorax. Résultats : Nous avons observé une fréquence globale de 9,46%. La moyenne d'âge était de 3 ans avec des extrêmes d'un mois à 15 ans. Le sex ratio était de 1,44. Le motif d'hospitalisation le plus fréquent était la dyspnée (72.2%). La pneumopathie était associée à la malnutrition aigüe sévère chez 18.3% de nos enfants. Le diagnostic était dominé par la pneumonie franche lobaire aigue (PFLA) (57%) suivie de pleuro-pneumopathie (26.9%) et de broncho-pneumopathie (11.8%). L'association ceftriaxone gentamycine a été utilisée chez 95.7% des enfants. La durée moyenne d'hospitalisation était de 9 jours avec des extrêmes de 0 et 21 jours. Nous avons enregistré 60,2% de taux de guérison et 10,8% de taux de mortalité avec 28.1% chez les moins de 5 ans. Des complications ont été observées chez 28% de nos enfants nécessitant un drainage chirurgical. Conclusion : Le vaccin antipneumococcique a peu d'impact sur l'incidence de la pneumonie chez les enfants de moins de 5 ans. La détermination des causes et l'identification les sérotypes sont nécessaires pour réduire efficacement son incidence.


2021 ◽  
Vol 47 (7/8) ◽  
pp. 355-362
Author(s):  
Richard Harris ◽  
Christine Tchao ◽  
Natalie Prystajecky ◽  
Jennifer Cutler ◽  
John W Austin

Contexte : Le botulisme infantile est une maladie toxicoinfectieuse rare causée par la colonisation de l’intestin du nourrisson avec la bactérie clostridia productrice de neurotoxines botuliques (i.e. Clostridium botulinum ou les souches neurotoxiques de C. butyricum ou de C. baratii). Notre objectif était d’examiner les données provenant de cas confirmés en laboratoire de botulisme infantile signalés au Canada afin de résumer l’incidence au fil du temps, en fonction de la répartition géographique par province ou territoire et par sexe, et de comparer ces paramètres avec les données du Système canadien de surveillance des maladies à déclaration obligatoire (SCSMDO). L’âge moyen de l’apparition des symptômes, le sérotype de la neurotoxine botulique (NTBo), les résultats du cas, la durée de l’hospitalisation et la pertinence des échantillons cliniques pour la confirmation en laboratoire ont également été déterminés. Méthodes : Nous avons examiné les dossiers de laboratoire du Service de référence sur le botulisme de Santé Canada et du laboratoire de santé publique du Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique. La Base de données sur les congés des patients (BDCP) et la Base de données sur la morbidité hospitalière (BDMH) de l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) ont été interrogées pour obtenir des données sur les hospitalisations pour des cas de botulisme infantile. Le SCSMDO a été consulté pour obtenir des données sur les cas signalés de botulisme infantile. Résultats : De 1979 à 2019, 63 cas confirmés en laboratoire de botulisme infantile ont été confirmés par le Service de référence sur le botulisme de Santé Canada et le laboratoire de santé publique du Centre de contrôle des maladies de la Colombie-Britannique pour un taux annuel de 4,30 cas par million de naissances vivantes. De 1983 à 2018, 57 cas de botulisme infantile ont été signalés au SCSMDO. Sur les 63 cas confirmés par les laboratoires de référence, l’âge médian de l’apparition des symptômes était de 16 semaines avec un intervalle de deux à 52 semaines. La majorité des cas étaient de type A (76 %) et B (21 %), avec des cas uniques de type F et de type AB. Sur les 23 cas confirmés en laboratoire avec des dossiers hospitaliers jumelés, 13 ont été transférés à des soins spéciaux et huit ont eu besoin du soutien d’un respirateur; aucun décès n’a été signalé. Conclusion : Les spores de C. botulinum sont présentes naturellement dans l’environnement, de sorte que le diagnostic de botulisme infantile ne nécessite pas d’antécédents d’exposition à des aliments à risque élevé comme le miel. Les échantillons de selle sont les échantillons de diagnostic les plus utiles.


Author(s):  
Lisa Belzak ◽  
Jessica Halverson

Introduction Cette recension offre un panorama à l'échelle nationale de ce que l’on savait, en décembre 2017, au sujet de la crise des opioïdes au Canada, en matière de décès et de méfaits liés à la consommation d’opioïdes et en matière de facteurs de risque potentiels. Méthodologie Nous avons examiné tous les rapports de surveillance et les rapports épidémiologiques sur les opioïdes destinés au public ayant été publiés par les ministères de la Santé des provinces et des territoires et les bureaux des coroners en chef ou des médecins légistes. Nous avons également examiné les publications de nos partenaires fédéraux ainsi que les rapports et les articles sur le sujet publiés jusqu'à décembre 2017. Nous avons synthétisé les données en comparant les taux de mortalité et de morbidité liés à la consommation d’opioïdes dans les provinces et les territoires aux taux observés à l’échelle nationale afin de déceler d’éventuelles tendances à l’échelle régionale. Résultats La crise des opioïdes touche toutes les régions du pays, mais certaines sont plus durement atteintes que d’autres. En effet, depuis 2016, les taux de décès et d’hospitalisations apparemment liés à la consommation d’opioïdes sont plus élevés dans les provinces de l’Ouest que sont la Colombie-Britannique et l’Alberta, ainsi qu’au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest. À l’échelle nationale, la plupart des décès apparemment liés à la consommation d’opioïdes sont survenus chez des hommes et ils ont touché en plus grande proportion les 30 à 39 ans. Les données disponibles laissent penser qu'il existe des différences régionales en matière de résultats de santé en fonction de l'âge et du sexe, en particulier lorsque des opioïdes synthétiques sont en cause. Toutefois, des différences relevant des méthodes de collecte et des exigences relatives à la déclaration des données peuvent jouer sur l’interprétation et la comparabilité des résultats. Conclusion Ce rapport relève des lacunes en ce qui concerne certaines données et certains domaines, auxquelles il faudra remédier en menant des études plus approfondies pour mieux comprendre la crise nationale des opioïdes. L’Agence de la santé publique du Canada va continuer de travailler en étroite collaboration avec les provinces, les territoires et ses partenaires nationaux pour affiner et normaliser les processus de collecte de données à l’échelle nationale, mener des études spécifiques et améliorer l’échange d’information, afin que l’on dispose de meilleures données sur lesquelles se fonder pour élaborer des mesures de santé publique et prévenir les décès et les méfaits liés aux opioïdes.


2019 ◽  
Vol 35 (8-9) ◽  
pp. 689-692
Author(s):  
Vincent Looten

La reproductibilité méthodologique fait référence à la capacité à obtenir exactement les mêmes résultats, en reproduisant le même protocole d’étude sur les mêmes données. Nous avons voulu évaluer la reproductibilité méthodologique des études publiées entre 2008 et 2017 dans la Revue d’épidémiologie et de santé publique, qui font appel à des données issues du système national des données de santé. Nos résultats suggèrent que seules 49 % des études portant sur ce système national pourraient être reproduites sans le recours aux auteurs initiaux. L’absence de partage systématique des programmes peut révéler un manque de préoccupation quant à la finalité de la recherche en santé publique. Il est difficile d’attribuer la responsabilité de ce manque de reproductibilité aux seuls chercheurs, et nous faisons donc l’hypothèse d’une inconduite éthique instituée.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 601-601
Author(s):  
D. Carmelo ◽  
S. Lamy ◽  
A. Charles-Nicolas ◽  
N. Pascal ◽  
L. Jehel

IntroductionLa suicidalité à l’adolescence est une question importante de santé publique, en termes de mortalité, de morbidité. Celle-ci est peu évaluée et quantifiée dans les en Martinique au sujet des adolescents. Notre objectif à travers de notre étude prospective exploratoire est de déterminer de la prévalence des tentatives de suicide chez les adolescents en Martinique consultant au CHUM.MéthodesNous avons inclus tous les adolescents âgés de 11 à 18 ans ayant réalisé une tentative de suicide en Martinique, admis sur les différents services d’urgences et de réanimations du CHUM, sur une période continue de 4 mois.RésultatsQuarante-trois tentatives de suicide ont été enregistrées au cours de cette période : 88,4 % des cas impliquaient des filles (avec une récidive sur la période d’inclusion), 58,1 % des jeunes ont utilisé comme méthode l’intoxication médicamenteuse volontaire, la majorité concernait des primosuicidants (60,5 %), près de la moitié des cas avait identifié un événement traumatisant, 34,9 % ont déclaré consommer de façon régulière une substance psychoactive enfin 72,5 % des situations ont fait intervenir le SAMU et 65,2 % de ces adolescents ont bénéficié d’une prise en charge hospitalière.ConclusionCette étude pilote permet de contribuer à la description de la tentative de suicide chez les adolescents, qui s’estimerait à 1 tentative de suicide tous les 3 jours, et confirme bien une problématique suicidaire touchant cette population spécifique dans ce département. Elle suggère par ailleurs la nécessité de renforcer l’offre de soins qui semble insuffisante à ce jour. Au vu des résultats de cette étude, l’implication forte du SAMU dans ce travail pourrait être un partenaire idéal dans le repérage de ces conduites suicidaires dans cette région.


2021 ◽  
Vol 47 (56) ◽  
pp. 266-274
Author(s):  
Erin E Rees ◽  
Rachel Rodin ◽  
Nicholas H Ogden

Contexte : Pour maintenir le contrôle de l’épidémie de maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) lorsque les mesures de confinement seront levées, il sera essentiel de renforcer les mesures de santé publique alternatives. En ce qui concerne la surveillance, il sera nécessaire de détecter rapidement une grande proportion de tous nouveaux cas afin de pouvoir les isoler, et retrouver et mettre en quarantaine les personnes qui y ont été exposées. Nous présentons ici une approche mathématique qui peut être utilisée pour déterminer combien d’échantillons doivent être recueillis par unité de surface et par unité de temps pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19 à un stade suffisamment précoce pour contrôler une éclosion. Méthodes : Nous présentons une méthode de détermination de la taille de l’échantillon qui utilise une approche de pondération relative. Compte tenu du fait que les résultats du test de diagnostic de la COVID-19 provenant de sous-populations ont contribué à détecter la maladie à un niveau de prévalence seuil pour contrôler l’éclosion, il s’agissait de 1) déterminer si le nombre prévu d’échantillons hebdomadaires fournis par la surveillance actuelle des infections virales respiratoires fondée sur les soins de santé peut fournir une taille d’échantillon déjà adéquate pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19 et, dans le cas contraire, 2) de déterminer combien d’échantillons hebdomadaires supplémentaires étaient nécessaires à partir d’un échantillonnage volontaire. Résultats : Lors d’une démonstration de notre méthode à une fréquence hebdomadaire et à l’échelle des provinces et territoires canadiens, nous avons constaté que seuls les provinces et les territoires les plus peuplés disposaient d’un nombre suffisant de dépistages provenant des visites médicales en raison de maladies respiratoires pour détecter la COVID-19 à notre niveau de prévalence cible — qui doit être suffisamment élevé pour identifier et contrôler les nouveaux agrégats de cas. En outre, la détection de la COVID-19 est plus efficace (moins d’échantillons requis) lorsque la surveillance se concentre sur l’exigence de tests de dépistage de patients symptomatiques par les services des soins de santé. Dans les populations volontaires : plus les taux de contact sont élevés, plus le niveau de prévalence attendu est élevé, et moins il faut d’échantillons pour détecter la COVID-19 à un seuil prédéterminé. Conclusion : Cette étude présente une stratégie de surveillance ciblée, combinant des échantillons de surveillance passive et active, afin de déterminer le nombre d’échantillons à recueillir par unité de surface et par unité de temps pour détecter de nouveaux agrégats de cas de COVID-19. L’objectif de cette stratégie est de permettre une détection suffisamment précoce pour contrôler une éclosion.


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