scholarly journals Promotion de la santé buccodentaire des jeunes enfants auprès des collectivités et des fournisseurs de soins des Premières Nations et des Métis du Manitoba

Author(s):  
Grace Kyoon-Achan ◽  
Robert J. Schroth ◽  
Julianne Sanguins ◽  
Rhonda Campbell ◽  
Daniella DeMaré ◽  
...  

Introduction Les caries de la petite enfance sont un problème de santé publique, et le fardeau considérable subi par les enfants autochtones met en lumière les inégalités en matière de santé buccodentaire au sein des populations au Canada. Les obstacles sont le manque d’accès aux soins de santé buccodentaire et l’absence d’une promotion de la santé buccodentaire culturellement adaptée. Cette étude visait à déterminer où et comment les parents, les familles et les membres des collectivités des Premières Nations et des Métis apprennent à prendre soin de la santé buccodentaire des jeunes enfants, et quelles idées et suggestions ils ont sur la façon de diffuser l’information et de promouvoir la santé buccodentaire des jeunes enfants au sein des collectivités autochtones. Méthodologie Les cercles de partage et les groupes de discussion ont mobilisé huit groupes de participants (n = 59) échantillonnés par choix dans quatre collectivités du Manitoba. Une approche relevant de la théorie ancrée a guidé l’analyse thématique des données enregistrées sur bande audio et transcrites. Résultats Les participants ont dit avoir tiré leurs connaissances sur la santé buccodentaire de parents, de la famille et d’amis, de fournisseurs de soins primaires, lors des programmes prénataux, dans les écoles et en ligne. Certains utilisaient des remèdes traditionnels. Les recommandations des participants ont été de transmettre de l’information qui soit culturellement adaptée par l’entremise de programmes et d’ateliers communautaires et prénataux, des écoles et des garderies, d’affiches, de dépliants envoyés par la poste et de communications téléphoniques (appels et textos) aux parents et aux familles, et au moyen des médias sociaux. Il a été recommandé, afin d’encourager une bonne hygiène buccale, de distribuer des produits d’hygiène buccale interactifs et attrayants pour les enfants. Conclusion De l’information et des ressources sur la santé buccodentaire fondées sur des données probantes et adaptées aux collectivités des Premières Nations et des Métis pourraient, si elles étaient fournies de façon stratégique, atteindre un plus grand nombre de familles et modifier la trajectoire actuelle de la santé buccodentaire des jeunes enfants.

Author(s):  
V. Welch ◽  
J. Petkovic ◽  
J. Pardo Pardo ◽  
T. Rader ◽  
P. Tugwell

Introduction L’utilisation des médias sociaux en matière de santé publique et de promotion de la santé est en croissance, car ces outils permettent d’éliminer les barrières géographiques et physiques à l’accès aux services et aux soins de santé. Cependant, ils sont une source potentielle d’inégalité en matière de santé car une partie de la population n’y a pas accès ou ne les utilise pas. Cet article a comme objectif d’évaluer les effets des interventions interactives dans les médias sociaux sur les résultats sanitaires, les changements de comportement et l’équité en matière de santé. Méthodologie Nous avons réalisé une synthèse rapide d’examens systématiques axés sur des interventions favorables aux interactions réciproques, que ce soit les forums de discussion, les réseaux sociaux (comme Facebook et Twitter), les blogues, les applications liées aux communautés électroniques ou le partage de contenu multimédia. Nous avons eu recours à une stratégie de recherche fine pour sélectionner les examens systématiques. Résultats Onze examens systématiques ont répondu à nos critères d’inclusion. La plupart des interventions visées par ces examens visaient des groupes de discussion en ligne ou des outils similaires. Ces interventions étaient isolées ou conjointes à d’autres. Sept examens ont fait état d’effets mixtes sur les résultats sanitaires et les comportements sains. On n’a constaté aucune analyse détaillée des caractéristiques liées aux inconvénients, notamment un statut socioéconomique plus faible ou l’âge. Par contre, certaines études ciblées ont montré que les interventions dans les médias sociaux étaient efficaces pour certaines populations précises sur le plan de l’âge, du statut socioéconomique, de l’ethnicité et du lieu de résidence. Quatre examens ont fait état d’avantages qualitatifs, comme la satisfaction, le recueil d’information et l’amélioration du soutien social. Conclusion Les interventions dans les médias sociaux se sont avérées efficaces pour certaines populations susceptibles d’être désavantagées (jeunes, aînés, personnes à faible statut socioéconomique et population rurale), ce qui prouve leur efficacité potentielle pour l’avancement de l’équité en matière de santé. La confirmation de cette efficacité nécessiterait toutefois une étude approfondie. Plusieurs examens ont soulevé la question de l’acceptabilité des interventions dans les médias sociaux. Seulement quatre études se sont penchées sur le niveau d’utilisation de l’intervention et elles ont toutes dévoilé un faible niveau d’utilisation. Il faudra réaliser d’autres travaux de recherche sur les plateformes des principaux médias sociaux actuels, particulièrement auprès des populations risquant d’être désavantagées, afin d’évaluer leurs effets sur les résultats sanitaires et l’équité en matière de santé.


2014 ◽  
Vol 43 (2-3) ◽  
pp. 49-57 ◽  
Author(s):  
M.A. Serge Djossa Adoun ◽  
Bernard Roy ◽  
Nancy Gros-Louis McHugh ◽  
Marie-Noëlle Caron ◽  
Marie-Pierre Gagnon

Cette étude visait à documenter les habitudes et préférences des jeunes (13-25 ans) des Premières Nations (PN) du Québec en regard des technologies de l'information et de la communication (TIC). Elle fut réalisée dans le cadre d'une évaluation de faisabilité d'interventions utilisant les TIC pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive (SSR). Selon le questionnaire qui a été présenté à 192 participants par sondage électronique, plus de 60 % des répondants ont un accès régulier aux outils technologiques les plus mentionnés dans la littérature portant sur les interventions utilisant les TIC pour la promotion de la SSR et la prévention des ITSS/VIH/sida auprès des adolescents. Toutefois, ils préfèrent Internet comme canal pour recevoir de l'information sur la SSR.


Author(s):  
Chaneesa Ryan ◽  
Randy Jackson ◽  
Chelsea Gabel ◽  
Alexandra King ◽  
Renee Masching ◽  
...  

RÉSUMÉLes traitements associés au VIH ayant progressé au cours des 30 dernières années, le nombre de personnes âgées vivant avec le VIH s’est accru. Ce phénomène est particulièrement important chez les peuples autochtones du Canada, compte tenu de la surreprésentation chronique de cette population dans les diagnostics de VIH. Toutefois, peu de données sont disponibles sur l’expérience des Autochtones séropositifs plus âgés. Une approche fondée sur les forces a permis d’explorer comment les hommes autochtones plus âgés vivant avec le VIH conçoivent le vieillissement réussi. La recherche a été menée en partenariat avec le Réseau canadien autochtone sur le sida. Des hommes des Premières nations, Inuits et Métis, âgés de 43 à 63 ans et séropositifs depuis 10 à 29 ans, ont participé à des groupes de discussion et à des entrevues. Une approche analytique ouverte a été utilisée pour étudier le contenu des transcriptions. Les codes ont été développés en collaboration, par un processus inductif et itératif. Nous présentons l’analyse des points communs entre les groupes autochtones, ainsi que nos réflexions sur l’application du modèle de vieillissement réussi aux hommes autochtones plus âgés ayant le VIH.


Author(s):  
Valerie Umaefulam ◽  
Adalberto Loyola-Sanchez ◽  
Valene Bear Chief ◽  
Ana Rame ◽  
Louise Crane ◽  
...  

Introduction L’arthrite est l’une des principales causes d’invalidité dans les collectivités des Premières Nations et elle s’accompagne souvent d’autres maladies chroniques. Les modèles de soins actuels donnent la priorité à l’accessibilité aux soins de traitement spécialisés alors que les approches centrées sur le patient ciblent des objectifs plus larges en matière de santé. Méthodologie Un modèle de soins fondé sur une facilitatrice des soins, appelée « agente de liaison avec les personnes atteintes d’arthrite », a été conçu en collaboration avec la collectivité pour créer des plans de soins axés sur le patient et adaptés à la culture. Au bout d’un an d’intervention, nous rendons compte de la faisabilité et de l’acceptabilité de ce modèle de soins du point de vue des patients et des fournisseurs de soins de santé. Résultats L’agente de liaison avec les personnes atteintes d’arthrite a fait le pont entre les cliniciens et les patients et a favorisé la continuité des soins, de manière à aider les patients à recevoir des soins coordonnés au sein de la collectivité.


Author(s):  
Sonja Habjan ◽  
Holly Prince ◽  
Mary Lou Kelley

RÉSUMÉCette recherche a examiné les perspectives et les expériences des membres de la communauté des Premières Nations concernant le soutien sanitaire et social pour les personnes âgées demeurant dans 13 nations du nord-ouest de l’Ontario. Des enquêtes (n = 216) et des groupes de discussion (n = 70) ont été menées en 2005 et 2006 avec les peuples autochtones aînés et leurs aidants formels et informels. Les résultats ont indiqué une forte préférence (69%) pour aider les gens à vieillir et mourir à domicile ; pourtant les obstacles et les défis existaient aux niveaux de la famille, de la communauté, du système de santé, et de la politique sociale. Il s’agissait notamment d’un manque d’aidants proches, des ressources locales humaines et de la santé, les valeurs changeants à travers de la communauté, et d’un accès limité aux services de santé provinciaux et des soins adaptés à la culture et à la sécurité des personnes âgées, tous ce qui a entravé la politique sociale et l’autonomisation des communautés. Un meilleur soutien qui permet aux personnes âgées de vieillir au sein des communautés des Premières Nations exigera des changements du système à plusieurs niveaux et à plusieurs secteurs.


2013 ◽  
Vol 33 (4) ◽  
pp. 247-254
Author(s):  
S Konrad ◽  
A Hossain ◽  
A Senthilselvan ◽  
JA Dosman ◽  
MD Pahwa

Introduction On sait peu de choses sur la bronchite chronique (BC) chez les Autochtones au Canada. Le but de cette étude était de déterminer la prévalence de la BC et des facteurs qui lui sont associés chez les Autochtones de 15 ans et plus. Méthodologie Une analyse de régression logistique a été appliquée à des données tirées de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2006 (enquête transversale) afin de déterminer les facteurs de risque associés à la BC. Résultats La prévalence de la BC était de 6,6 % au sein des membres des Premières nations, de 6,2 % chez les Métis et de 2,4 % chez les Inuits. Elle était plus élevée chez les femmes que chez les hommes (7,2 % contre 5,0 %). Les individus atteints de BC étaient en général plus âgés et plus nombreux à avoir un revenu et un niveau d'instruction plus faibles et à habiter en milieu rural. Le tabagisme et l'indice de masse corporelle étaient également associés de façon significative à la BC, mais leur effet différait selon le sexe. L'obésité était associée de manière particulièrement significative à la BC chez les femmes, et le fait d'être fumeur ou de n'avoir jamais fumé était aussi associé de façon significative à la BC chez les femmes. Conclusion Ces constatations permettent de déterminer les facteurs associés à la BC chez les Autochtones. Ce sont peut-être à ce titre des facteurs de risque potentiellement évitables qui peuvent éclairer les pratiques en matière de promotion de la santé et de prévention des maladies.


2012 ◽  
Vol 10 (1) ◽  
pp. 93-135
Author(s):  
Isabelle Paquin ◽  
Michel Perreault ◽  
Diana Milton ◽  
Pierrette Savard

Contexte : Implantation d’un projet pilote instauré par le Centre de recherche et d’aide pour narcomanes (CRAN) dans le but de faciliter l’accès aux services spécialisés en transférant les patients dépendants aux opioïdes, stabilisés par un traitement de substitution en centres spécialisés, vers des services offrant des soins primaires de la région de Montréal. Objectif : Identifier les principaux obstacles reliés au transfert de patients suivis dans des établissements spécialisés vers des centres de soins primaires. Procédure : La perspective des gestionnaires et des intervenants impliqués dans l’organisation du processus de transfert a été documentée à partir de deux groupes de discussion, cinq entrevues individuelles semi-structurées et de rencontres du comité d’implantation du projet. Un total de 22 informateurs-clés a ainsi été consulté. Résultats : Une analyse de contenu a permis de dégager les principaux obstacles rapportés dans les propos des informateurs-clés qui ont été rencontrés. Ces obstacles sont les suivants : 1) les difficultés d’accès aux médecins généralistes dans les soins primaires ; 2) les critères de transfert des patients retenus dans le cadre du projet pilote ; 3) la complexité des structures organisationnelles ; ainsi que 4) la réticence de la clientèle à être transférée vers d’autres services. Conclusion : Bien que le nombre de patients transférés (16) soit moindre que celui qui avait été ciblé au départ (45), ce projet pilote permet tout de même de démontrer la faisabilité de cette démarche. Sur la base des principaux obstacles identifiés dans l’implantation de ce projet, dont celui des critères de sélection des patients admissibles à un transfert, des correctifs permettraient d’augmenter significativement le nombre de transferts.


Author(s):  
Sharlene Webkamigad ◽  
Sheila Cote-Meek ◽  
Birgit Pianosi ◽  
Kristen Jacklin

RÉSUMÉCe projet en application de connaissances a exploré la pertinence d’une documentation en promotion de la santé élaborée pour une population autochtone nationale en vue de son utilisation dans une communauté autochtone urbaine du nord de l’Ontario. Une approche décolonisée et communautaire de recherche-action participative faisant appel à l’épistémologie tribale a été suivie pour former un groupe consultatif autochtone local et établir un partenariat avec le N’Swakamok Native Friendship Centre. Deux groupes de discussion (n=8) composés d’adultes autochtones et cinq entrevues individuelles avec des aidants autochtones soignant une personne atteinte de démence ont alimenté l’analyse thématique qualitative. Quatre thèmes sont ressortis des données: (1) la nécessité d’une compréhension commune des cultures autochtones et occidentales dans le cadre des soins de santé; (2) l’amélioration de la communication interculturelle dans les discussions sur la santé; (3) l’ancrage du matériel de promotion de la santé dans la culture, et (4) les stratégies autochtones de littératie en matière de santé et la sensibilisation aux maladies neurodégénératives. Considérant que les prestataires de soins de santé cherchent des moyens efficaces pour communiquer avec les peuples autochtones, il est important de fournir de l’information pertinente localement et sur le plan culturel afin d’améliorer l’adoption et l’efficacité chez ces populations.


2010 ◽  
Vol 39 (1-2) ◽  
pp. 297-309
Author(s):  
Evelyn Kennedy ◽  
Corrine McIsaac

Résumé C’est dans la communauté rurale de Chéticamp que le programme sur l’initiative des soins de santé primaires pour les communautés francophones (Francophone Primary Health Initiative Program) a été établi. Environ 50 % des initiatives proposées ciblent les personnes âgées, notamment l’amélioration de la santé cardiovasculaire, l’augmentation du niveau d’activité physique et de l’information reliée aux médicaments. Tous les projets ciblent un certain nombre d’habitudes de vie saines et prévoient l’accès à des services médicaux en français, en insistant sur l’importance de services offerts en français. Cette note de recherche rapporte les résultats obtenus auprès de trois groupes de discussion sur l’état de santé de cette petite communauté francophone. L’analyse qualitative présente des données obtenues pendant les cliniques concernant le bien-être des personnes âgées. Même si les personnes âgées participantes aux groupes de discussion se disent en bonne santé, les groupes de discussion donnent différentes raisons concernant l’abandon de projets d’activité physique antérieurs et apportent des suggestions pour de nouvelles démarches. Il est probable que les initiatives de promotion de la santé mettant en oeuvre des stratégies basées sur des données probantes réussissent à améliorer la santé des communautés. Il est temps pour le gouvernement de soutenir les stratégies à long terme afin de concrétiser le développement de communautés en bonne santé.


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