scholarly journals La bronchite chronique chez les Autochtones – prévalence et facteurs associés

2013 ◽  
Vol 33 (4) ◽  
pp. 247-254
Author(s):  
S Konrad ◽  
A Hossain ◽  
A Senthilselvan ◽  
JA Dosman ◽  
MD Pahwa

Introduction On sait peu de choses sur la bronchite chronique (BC) chez les Autochtones au Canada. Le but de cette étude était de déterminer la prévalence de la BC et des facteurs qui lui sont associés chez les Autochtones de 15 ans et plus. Méthodologie Une analyse de régression logistique a été appliquée à des données tirées de l'Enquête auprès des peuples autochtones de 2006 (enquête transversale) afin de déterminer les facteurs de risque associés à la BC. Résultats La prévalence de la BC était de 6,6 % au sein des membres des Premières nations, de 6,2 % chez les Métis et de 2,4 % chez les Inuits. Elle était plus élevée chez les femmes que chez les hommes (7,2 % contre 5,0 %). Les individus atteints de BC étaient en général plus âgés et plus nombreux à avoir un revenu et un niveau d'instruction plus faibles et à habiter en milieu rural. Le tabagisme et l'indice de masse corporelle étaient également associés de façon significative à la BC, mais leur effet différait selon le sexe. L'obésité était associée de manière particulièrement significative à la BC chez les femmes, et le fait d'être fumeur ou de n'avoir jamais fumé était aussi associé de façon significative à la BC chez les femmes. Conclusion Ces constatations permettent de déterminer les facteurs associés à la BC chez les Autochtones. Ce sont peut-être à ce titre des facteurs de risque potentiellement évitables qui peuvent éclairer les pratiques en matière de promotion de la santé et de prévention des maladies.

2006 ◽  
Vol 39 (3) ◽  
pp. 715-717
Author(s):  
Erik Martel

Droit, territoire et gouvernance des peuples autochtones., OTIS, Ghislain (sous la direction de), Québec : Les Presses de l'Université Laval, 2004, 197p.Les relations entre les peuples autochtones et les pouvoirs politiques canadiens n'ont pas toujours été—et ne sont pas forcément aujourd'hui—salutaires. Historiquement, une litanie de conflits et d'interminables procès attestent que le gouvernement fédéral a souvent fait preuve d'une profonde incompréhension envers les revendications et les pratiques ancestrales des Premières nations. Malgré des séries d'événements regrettables, le gouvernement canadien semble aujourd'hui faire preuve d'une volonté politique visant à apporter des changements de fond dans l'état de ses relations avec les peuples autochtones, ainsi qu'une amélioration de leurs conditions de vie. Depuis le rapatriement de la constitution et avec l'adoption de la Loi constitutionnelle de 1982, plus précisément de son article 35 qui assure une reconnaissance des droits des peuples autochtones, d'autres événements ont renforcé cette perception de volonté politique. Notons d'une part la publication du rapport final de la Commission royale sur les peuples autochtones, publié en novembre 1996 et présentant une série d'environ 440 recommandations qui ont pour objectif une modification manifeste des relations entre les Autochtones, les allochtones et le gouvernement; et d'autre part celle du Guide de la politique fédérale sur l'autonomie gouvernementale des Autochtones, qui propose la création d'un partenariat historique permettant la négociation d'ententes visant l'autonomie gouvernementale.


2014 ◽  
Vol 43 (2-3) ◽  
pp. 49-57 ◽  
Author(s):  
M.A. Serge Djossa Adoun ◽  
Bernard Roy ◽  
Nancy Gros-Louis McHugh ◽  
Marie-Noëlle Caron ◽  
Marie-Pierre Gagnon

Cette étude visait à documenter les habitudes et préférences des jeunes (13-25 ans) des Premières Nations (PN) du Québec en regard des technologies de l'information et de la communication (TIC). Elle fut réalisée dans le cadre d'une évaluation de faisabilité d'interventions utilisant les TIC pour la promotion de la santé sexuelle et reproductive (SSR). Selon le questionnaire qui a été présenté à 192 participants par sondage électronique, plus de 60 % des répondants ont un accès régulier aux outils technologiques les plus mentionnés dans la littérature portant sur les interventions utilisant les TIC pour la promotion de la SSR et la prévention des ITSS/VIH/sida auprès des adolescents. Toutefois, ils préfèrent Internet comme canal pour recevoir de l'information sur la SSR.


Author(s):  
Chaneesa Ryan ◽  
Randy Jackson ◽  
Chelsea Gabel ◽  
Alexandra King ◽  
Renee Masching ◽  
...  

RÉSUMÉLes traitements associés au VIH ayant progressé au cours des 30 dernières années, le nombre de personnes âgées vivant avec le VIH s’est accru. Ce phénomène est particulièrement important chez les peuples autochtones du Canada, compte tenu de la surreprésentation chronique de cette population dans les diagnostics de VIH. Toutefois, peu de données sont disponibles sur l’expérience des Autochtones séropositifs plus âgés. Une approche fondée sur les forces a permis d’explorer comment les hommes autochtones plus âgés vivant avec le VIH conçoivent le vieillissement réussi. La recherche a été menée en partenariat avec le Réseau canadien autochtone sur le sida. Des hommes des Premières nations, Inuits et Métis, âgés de 43 à 63 ans et séropositifs depuis 10 à 29 ans, ont participé à des groupes de discussion et à des entrevues. Une approche analytique ouverte a été utilisée pour étudier le contenu des transcriptions. Les codes ont été développés en collaboration, par un processus inductif et itératif. Nous présentons l’analyse des points communs entre les groupes autochtones, ainsi que nos réflexions sur l’application du modèle de vieillissement réussi aux hommes autochtones plus âgés ayant le VIH.


2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 229-237
Author(s):  
SG Bruce ◽  
ND Riediger ◽  
LM Lix

Introduction Les populations autochtones du Nord canadien subissent des changements rapides dans leur environnement, ce qui peut avoir des effets nuisibles sur leur état de santé. Nous avons voulu comparer les maladies chroniques et les facteurs de risque des populations autochtones du Nord canadien, à savoir les Premières nations, les Inuits et les Métis, avec les populations non autochtones de la même zone. Méthodologie Les données sont tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2005 à 2008. Des modèles de régression logistique multiple pondérée ont servi à analyser l'association entre les groupes ethniques et les résultats de santé. Les covariables du modèle étaient l'âge, le sexe, le territoire de résidence, le niveau de scolarité et le revenu. Nous présentons les rapports de cotes (RC) et nous avons utilisé la méthode d'échantillonnage bootstrap pour calculer les intervalles de confiance (IC) à 95% et les valeurs p. Résultats La probabilité d'avoir au moins une maladie chronique était significativement plus faible chez les Inuits (RC = 0,59; IC à 95 % : 0,43 à 0,81) que chez les non-Autochtones, mais elle était similaire chez les Premières nations, les Métis et les non-Autochtones. La prévalence de nombreux facteurs de risque était significativement différente chez les Inuits, les membres des Premières nations et les Métis. Conclusion Les Autochtones du Nord canadien ont des états de santé hétérogènes. Le maintien d'une surveillance continue des maladies chroniques et des facteurs de risque va jouer un rôle important dans la mesure des évolutions et dans l'évaluation de l'impact des interventions en santé publique les concernant.


2014 ◽  
Vol 42 (1) ◽  
pp. 23-29
Author(s):  
Éric George ◽  
France Aubin

Ce texte est consacré à la place et au rôle d’APTN dans le développement des industries audiovisuelles autochtones. Les auteurs cherchent à établir dans quelle mesure la création de ce réseau a permis effectivement de favoriser un droit à la communication plus large de la part des peuples autochtones du Canada, entendu comme un accès à l’expression des idées, des valeurs, des traditions des Premières Nations, Métis et Inuits. Ils abordent ici cette question du point de vue des conditions économiques, politiques et sociales de production des contenus culturels ; ce qui conduit à considérer tout d’abord que, depuis sa naissance, APTN a tenu un rôle majeur afin de favoriser à la fois la production et la diffusion de contenus autochtones. Mais en visant le professionnalisme présent dans les médias de masse traditionnels, ne sommesnous pas ici assez loin d’une production autochtone qui aurait avant tout pour but de favoriser l’expression ? De cette question découle un constat : le statut d’APTN apparaît quelque peu ambigu entre secteurs public, privé et communautaire.


Author(s):  
Grace Kyoon-Achan ◽  
Robert J. Schroth ◽  
Julianne Sanguins ◽  
Rhonda Campbell ◽  
Daniella DeMaré ◽  
...  

Introduction Les caries de la petite enfance sont un problème de santé publique, et le fardeau considérable subi par les enfants autochtones met en lumière les inégalités en matière de santé buccodentaire au sein des populations au Canada. Les obstacles sont le manque d’accès aux soins de santé buccodentaire et l’absence d’une promotion de la santé buccodentaire culturellement adaptée. Cette étude visait à déterminer où et comment les parents, les familles et les membres des collectivités des Premières Nations et des Métis apprennent à prendre soin de la santé buccodentaire des jeunes enfants, et quelles idées et suggestions ils ont sur la façon de diffuser l’information et de promouvoir la santé buccodentaire des jeunes enfants au sein des collectivités autochtones. Méthodologie Les cercles de partage et les groupes de discussion ont mobilisé huit groupes de participants (n = 59) échantillonnés par choix dans quatre collectivités du Manitoba. Une approche relevant de la théorie ancrée a guidé l’analyse thématique des données enregistrées sur bande audio et transcrites. Résultats Les participants ont dit avoir tiré leurs connaissances sur la santé buccodentaire de parents, de la famille et d’amis, de fournisseurs de soins primaires, lors des programmes prénataux, dans les écoles et en ligne. Certains utilisaient des remèdes traditionnels. Les recommandations des participants ont été de transmettre de l’information qui soit culturellement adaptée par l’entremise de programmes et d’ateliers communautaires et prénataux, des écoles et des garderies, d’affiches, de dépliants envoyés par la poste et de communications téléphoniques (appels et textos) aux parents et aux familles, et au moyen des médias sociaux. Il a été recommandé, afin d’encourager une bonne hygiène buccale, de distribuer des produits d’hygiène buccale interactifs et attrayants pour les enfants. Conclusion De l’information et des ressources sur la santé buccodentaire fondées sur des données probantes et adaptées aux collectivités des Premières Nations et des Métis pourraient, si elles étaient fournies de façon stratégique, atteindre un plus grand nombre de familles et modifier la trajectoire actuelle de la santé buccodentaire des jeunes enfants.


2013 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 82-91 ◽  
Author(s):  
Nicolas Milot ◽  
Virginie Larivière

La conservation des espaces naturels dans le nord du Québec implique inévitablement la mise en place d’une approche impliquant le gouvernement du Québec et les Premières Nations, pour lesquelles la conservation signifie une nouvelle utilisation de leur territoire. Pour ce faire, des approches de cogestion répartissant les rôles et responsabilités parmi les partenaires sont de plus en plus favorisées. En se basant sur une expérience riche du contexte nord québécois et par l’utilisation d’une approche analytique institutionnelle, nous proposons ici une lecture des principales caractéristiques du contexte de cogestion propre à la conservation de la nature dans le nord du Québec et, par le fait même, des défis majeurs que devront relever le gouvernement et les peuples autochtones en vue d’une utilisation durable d’un territoire de plus en plus sous pression.


Author(s):  
Sonja Habjan ◽  
Holly Prince ◽  
Mary Lou Kelley

RÉSUMÉCette recherche a examiné les perspectives et les expériences des membres de la communauté des Premières Nations concernant le soutien sanitaire et social pour les personnes âgées demeurant dans 13 nations du nord-ouest de l’Ontario. Des enquêtes (n = 216) et des groupes de discussion (n = 70) ont été menées en 2005 et 2006 avec les peuples autochtones aînés et leurs aidants formels et informels. Les résultats ont indiqué une forte préférence (69%) pour aider les gens à vieillir et mourir à domicile ; pourtant les obstacles et les défis existaient aux niveaux de la famille, de la communauté, du système de santé, et de la politique sociale. Il s’agissait notamment d’un manque d’aidants proches, des ressources locales humaines et de la santé, les valeurs changeants à travers de la communauté, et d’un accès limité aux services de santé provinciaux et des soins adaptés à la culture et à la sécurité des personnes âgées, tous ce qui a entravé la politique sociale et l’autonomisation des communautés. Un meilleur soutien qui permet aux personnes âgées de vieillir au sein des communautés des Premières Nations exigera des changements du système à plusieurs niveaux et à plusieurs secteurs.


Author(s):  
Maegan V. Mazereeuw ◽  
Alexander Yurkiewich ◽  
Sehar Jamal ◽  
Caroline Cawley ◽  
Carmen R. Jones ◽  
...  

Introduction L’absence d’identificateurs, dans les bases de données administratives sur la santé, nous empêche de bien comprendre le fardeau du cancer chez les Premières Nations. Notre étude compare les facteurs de risque et le dépistage du cancer chez les membres des Premières Nations en Ontario (vivant dans des réserves et hors réserves) et chez les Ontariens non autochtones, en s’appuyant sur deux enquêtes sur la santé. Méthodologie L’absence d’identificateurs, dans les bases de données administratives sur la santé, nous empêche de bien comprendre le fardeau du cancer chez les Premières Nations. Notre étude compare les facteurs de risque et le dépistage du cancer chez les membres des Premières Nations en Ontario (vivant dans des réserves et hors réserves) et chez les Ontariens non autochtones, en s’appuyant sur deux enquêtes sur la santé. Résultats Une proportion plus élevée d’hommes, de femmes et d’adolescents des Premières Nations vivant dans des réserves fumaient (RT = 1,97, 2,78 et 7,21 respectivement) et souffraient d’obésité (RT = 1,73, 2,33 et 3,29 respectivement), comparativement à leurs homologues non autochtones. Des tendances similaires ont été observées chez les membres des Premières Nations vivant hors réserves. La consommation excessive ponctuelle d'alcool fréquente était également plus répandue chez les hommes et les femmes des Premières Nations vivant dans des réserves (RT = 1,28 et 2,22, respectivement) et hors réserves (RT = 1,70 et 1,45, respectivement) que chez les Ontariens non autochtones. Les hommes et les femmes des Premières Nations vivant dans des réserves étaient deux fois moins susceptibles de consommer des fruits au moins deux fois par jour et des légumes au moins deux fois par jour que les hommes et les femmes non autochtones (RT = 0,53 et 0,54, respectivement). La participation au test de Pap était similaire dans tous les groupes, mais les femmes des Premières Nations étaient moins susceptibles que les femmes non autochtones (RT = 0,85) d’avoir subi une mammographie au cours des cinq années précédant l’enquête. Conclusion Comparativement aux Ontariens non autochtones, les membres des Premières Nations, en particulier ceux qui vivent dans une réserve, présentent un risque accru de cancer et d’autres maladies chroniques. Ces résultats fournissent des éléments probants à l’appui de politiques et de programmes visant à réduire le fardeau futur du cancer et d’autres maladies chroniques chez les Premières Nations en Ontario.


2010 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 26-31
Author(s):  
C Ng ◽  
S Chatwood ◽  
TK Young

Contexte Les données sur l’arthrite et les autres troubles musculosquelettiques chez les Autochtones sont rares. Les données d’enquête montrent que l’arthrite et le rhumatisme figurent parmi les troubles chroniques les plus fréquemment signalés et que leur prévalence est plus élevée chez les Autochtones que chez les non-Autochtones. Objectif Décrire le fardeau de l’arthrite au sein de la population autochtone du nord du Canada et démontrer l’impact social et l’importance sur le plan de la santé publique de cette maladie. Méthodologie À partir de données transversales recueillies auprès de plus de 29 000 personnes autochtones âgées de 15 ans et plus et ayant participé à l’Enquête auprès des peuples autochtones de 2006, les différences régionales relatives à la prévalence de l’arthrite ont été évaluées, de même que les liens avec l’utilisation des services de santé et certains facteurs de risque et de comorbidité. Résultats Dans les trois territoires du Nord (le « Nord »), la prévalence de l’arthrite était de 12,7 %, alors qu’elle était de 20,1 % dans les provinces (le « Sud »). Dans le Nord comme dans le Sud, la prévalence était plus élevée chez les femmes que chez les hommes. Elle demeure moins élevée chez les Inuits qu’au sein des autres groupes autochtones. Les personnes atteintes d’arthrite étaient davantage susceptibles de fumer, d’être obèses, de souffrir d’autres maladies chroniques et d’être sans emploi. Les Autochtones atteints d’arthrite ont utilisé le système de santé plus souvent que ceux ne souffrant pas de cette maladie. Conclusion Les conclusions concernant l’arthrite et d’autres maladies chroniques chez les Autochtones ainsi que la reconnaissance des différences entre le Sud et le Nord seront profitables pour la planification de programmes et l’établissement de nouvelles priorités en matière de promotion de la santé.


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