scholarly journals Quelle est la part des taxes dans le prix d’une boisson alcoolisée type au Canada et pourquoi est-ce important?

Author(s):  
Samuel Churchill ◽  
Tim Stockwell ◽  
Adam Sherk

Introduction Les distillateurs et les brasseurs canadiens ont affirmé que les taxes gouvernementales représentent entre 50 % et 80 % du prix des boissons alcoolisées. Ces affirmations ont été formulées dans le cadre de campagnes visant à réduire les taxes sur l’alcool. Méthodologie Nous avons examiné le bien­fondé de ces affirmations au moyen des données de Santé Canada accessibles au public ainsi que des données provinciales sur les ventes par produit et la ventilation des prix des boissons alcoolisées types dans les principaux secteurs de marché. Résultats Dans tous les cas, les taux de taxe de vente totale et de taxe d’accise se situent généralement entre 20 % et 30 % du prix de détail final, soit bien en deçà de ce qu’avancent les représentants de l’industrie.

Author(s):  
Andrew Leung ◽  
Jane Law ◽  
Martin Cooke ◽  
Scott Leatherdale

Introduction De nombreux Canadiens continuent de boire beaucoup plus d’alcool que ce que préconisent les Directives de consommation d’alcool à faible risque. Dans cette étude, nous avons illustré les variations spatiales associées aux dépenses engagées dans des établissements licenciés à Toronto et nous avons examiné les effets des facteurs socioéconomiques locaux, de l’accès aux boissons alcoolisées et de l’incidence de l’environnement bâti sur les dépenses en alcool à l’échelle des aires de diffusion (AD). Méthodologie D’après l’Enquête sur les dépenses des ménages de 2010, ce sont les dépenses totales moyennes des ménages à l'échelle des AD en boissons alcoolisées achetées dans des établissements licenciés qui sont la variable ayant la plus grande incidence sur les résultats. L’indice de Moran et l’indice local de Moran ont été utilisés pour quantifier les variations spatiales et pour identifier les points chauds et les points froids en termes de dépenses. Nous avons utilisé, dans divers modèles multidimensionnels de régression spatiale, les caractéristiques socioéconomiques à l’échelle des AD tirées du Recensement de 2006 ainsi que des ensembles de données de 2008 de DMTI Spatial et de 2010 de CanMap concernant la densité des établissements licenciés et les autres caractéristiques socioéconomiques de l’environnement bâti afin de prédire les dépenses en alcool. Résultats Les principaux indicateurs à échelle fine associés aux dépenses en alcool étaient le pourcentage de personnes occupant des postes dans les domaines de la gestion ou des finances ainsi que le pourcentage de personnes ayant une éducation post-secondaire (une augmentation d’une unité étant associée à des augmentations respectives de l’ordre de 78,6 % et de 35,0 % des dépenses). La présence de lignes de métro dans l’environnement immédiat et dans le quartier constituait aussi un facteur important (une augmentation d’une unité entraînant des hausses de l’ordre de respectivement 5 % et 28 % des dépenses). La densité des points de vente d’alcool constituait également un facteur positif sur les dépenses en alcool. Conclusion Les liens entre les dépenses en alcool engagées dans des établissements licenciés et les caractéristiques des zones à échelle fine mettent en lumière l’importance que pourraient jouer les facteurs à cette échelle dans notre compréhension de la consommation d’alcool. Bien comprendre les caractéristiques des unités géographiques à échelle fine et les variations spatiales en matière de dépenses en alcool pourrait offrir des outils pour les politiques et initiatives de réduction de la consommation d’alcool.


Author(s):  
Kate Battista ◽  
Scott T. Leatherdale

Introduction Les taux d’obésité chez les jeunes ne cessent d’augmenter au Canada. Dans cette étude, nous avons réalisé des estimations conservatrices des calories excédentaires susceptibles de découler de la consommation d’alcool en fonction des habitudes de consommation courantes chez les jeunes Canadiens, afin de déterminer si la consommation d’alcool devrait être prise en compte dans les futures stratégies de prévention de l’obésité. Méthodologie Des données portant sur 10 144 élèves de 12e année ayant participé à l’étude COMPASS (2013-2014) ont été utilisées pour estimer l’apport calorique annuel provenant de la consommation d’alcool. Pour effectuer nos estimations, nous avons classé les boissons alcoolisées en trois catégories, en fonction de leur teneur moyenne en calories (coolers à base de vodka; bière 5 %; bière 4 %, vin et spiritueux) et de la fréquence de consommation et d'abus occasionnel d’alcool (ou hyperalcoolisation rapide). Résultats Les résultats ont indiqué un apport calorique potentiel élevé chez les élèves qui s’adonnaient aux abus occasionnels d’alcool, ainsi qu’une forte variabilité dans les estimations de l’apport calorique en fonction des habitudes de consommation courantes associées aux différents types de boisson. Par exemple, 27,2 % des élèves s’adonnaient à un abus occasionnel d’alcool une fois par mois, ce qui représente une consommation de 6 000 à 13 200 calories par année (soit 0,78 à 1,71 kg de gras). Pour les 4,9 % d’élèves qui s’adonnaient à un abus occasionnel d’alcool deux fois par semaine, le nombre de calories consommées en une année se situerait entre 52 000 et 114 400 (soit 6,74 à 14,83 kg de gras). Conclusion Les recommandations en vigueur pour la prévention de l’obésité chez les jeunes ne tiennent généralement pas compte de la consommation d’alcool. Étant donné à la fois les taux élevés de consommation d’alcool et d'abus occasionnels d’alcool fréquents chez les jeunes mis en lumière dans cette étude et la grande quantité de calories que contiennent les boissons alcoolisées, tenir compte de la consommation d’alcool dans les efforts de prévention de l’obésité chez les jeunes serait pertinent.


Author(s):  
Tim Stockwell ◽  
Samuel Churchill ◽  
Adam Sherk ◽  
Justin Sorge ◽  
Paul Gruenewald

Introduction En 2017, le Canada a augmenté les taxes d’accise sur l’alcool pour la première fois depuis plus de 30 ans. Dans cet article, nous offrons un modèle permettant d’estimer les divers effets de politiques augmentant les taxes et les prix dans le but d’améliorer les résultats en matière de santé. Méthodologie Nous avons obtenu de Statistique Canada les données 2016­2017 sur les ventes de boissons alcoolisées et leur taxation dans l’ensemble des provinces et des territoires au Canada, ainsi que les données sur les ventes par produit en ColombieBritannique. Nous avons modélisé les effets de diverses politiques fiscales et d’établissement des prix ‒ taxes sans incidence sur les recettes gouvernementales, taxes corrigées en fonction de l’inflation et d’un prix unitaire minimum (PUM) ‒ sur la consommation, les revenus et les méfaits. Nous avons utilisé les élasticités de prix publiées pour estimer les effets sur la consommation et les revenus, et le modèle international en matière de méfaits et de politiques liés à l’alcool (InterMAHP) pour estimer les effets sur la mortalité et la morbidité attribuables à l’alcool. Résultats Toutes choses égales par ailleurs, les taxes volumétriques sur l’alcool (TVA) sans incidence sur les recettes gouvernementales auraient eu une influence minime sur la consommation globale d’alcool et les méfaits qui y sont liés. Les TVA corrigées en fonction de l’inflation auraient entraîné une baisse de 3,83 % de la consommation, ce qui se serait accompagné d’une réduction du nombre des décès de 329 et une diminution du nombre d’admissions à l’hôpital de 3762. En 2016, un prix unitaire minimum de 1,75 $ par verre standard (soit 17,05 ml d’éthanol) aurait permis de réduire la consommation de 8,68 %, ce qui aurait conduit à une diminution du nombre de décès de 732 et du nombre d’hospitalisations de 8 329. Indexer les taxes d’accise sur l’alcool entre 1991­ 1992 et 2016­2017 aurait fait gagner au gouvernement fédéral environ 10,97 milliards de dollars supplémentaires. Selon nos estimations, la situation aurait permis d’éviter entre 4000 et 5400 décès de plus et entre 43000 et 56000 hospitalisations supplémentaires. Conclusion L’amélioration des résultats en matière de santé publique aurait été possible grâce à (1) l’augmentation des taux de la taxe d’accise sur l’alcool pour toutes les boissons afin de compenser la non­indexation passée des taux et (2) la fixation d’un PUM d’au moins 1,75 $ par verre standard. La mise en œuvre de ces politiques permettrait aujourd’hui de réduire les méfaits dus à l’alcool tout en augmentant les recettes fédérales.


Author(s):  
Catherine Paradis ◽  
Jinhui Zhao ◽  
Tim Stockwell

Introduction Cette étude a pour but de documenter la portée des infractions au Code de la publicité radio diffusée en faveur de boissons alcoolisées du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) (Code du CRTC) commises par certains établissements servant de l’alcool qui publient du contenu lié à l’alcool sur des plateformes de médias sociaux et d’évaluer si ces infractions au Code du CRTC sont en lien avec la popularité de ces établissements auprès des étudiants universitaires et avec les comportements de ces derniers en matière de consommation d’alcool. Méthodologie Au cours de la phase 1 de l’étude, un échantillon aléatoire de 477 étudiants provenant de quatre universités canadiennes ont répondu à un questionnaire portant sur leurs habitudes de consommation d’alcool et sur les établissements servant de l’alcool qu’ils préféraient. Au cours de la phase 2, nous avons évalué, auprès d’un échantillon aléatoire de 78 étudiants, si les publications de ces établissements dans les médias sociaux étaient conformes aux 17 lignes directrices du Code du CRTC. Nous avons regroupé les deux ensembles de données et nous les avons jumelés au moyen de la liste des établissements servant de l’alcool. Résultats Les établissements populaires servant de l’alcool ont publié massivement des contenus liés à l’alcool contrevenant au Code du CRTC. Les estimations d’effet ajusté indiquent qu’une réduction du niveau moyen de conformité au Code du CRTC est associée de manière significative à une augmentation de 1 % du taux de popularité des établissements servant de l’alcool (test t, p < 0,001). En ce qui a trait aux comportements de consommation d’alcool, une augmentation de 1 % du niveau moyen global de conformité au Code du CRTC est significativement associée à une diminution de 0,458 jour de consommation par semaine pendant un semestre (test t, p = 0,01), une diminution de 0,294 consommation par occasion (test t, p = 0,048) et une probabilité plus faible que les étudiants consomment de l’alcool lorsqu’ils se trouvent dans un établissement servant de l’alcool (test t, p = 0,001). Conclusion Les résultats de notre étude sont une invitation à ce que les agences de réglementation territoriales et provinciales réévaluent leurs pratiques, afin que les lignes directrices en matière de publicité sur l’alcool soient appliquées et respectées de manière uniforme. Au­delà, ces résultats justifient l’adoption d’une loi fédérale avec un mandat en santé publique applicable à tous les médias : médias imprimés, numériques et sociaux, télévision et radio.


1965 ◽  
Vol 5 ◽  
pp. 136
Author(s):  
J. Dommanget
Keyword(s):  

Au cours de recherches bibliographiques diverses, nous avons remarqué que bien des observateurs se sont servis et se servent encore de formules par trop approximatives pour calculer – lorsqu’ils le font – les erreurs moyennes affectant leurs mesures.Nous croyons important et opportun de rappeler ici la formule correcte dont nous avons donné une démonstration à une autre occasion (1959).


1965 ◽  
Vol 5 ◽  
pp. 52-54
Author(s):  
A. N. Deutsch
Keyword(s):  

L’observatoire de Poulkovo a publié dans plusieurs mémoires les mouvements propres des 50000 étoiles jusqu’à la 15-me grandeur photographique obtenus par l’astrographe de la Carte du Ciel. Dans la présente étude nous avons utilisé 74 aires de Kapteyn et 25 autres aires ayant au centre les amas stellaires, les nébuleuses planétaires, les Novae etc. Nous avons profité en outre de résultats du catalogue de Radcliffe [9] qui nous a fourni 41 aires de Kapteyn de plus. Donc on peut admettre que nous avons examiné 200 degrés carrés c’est à direde la sphère céleste.


Swiss Surgery ◽  
2002 ◽  
Vol 8 (5) ◽  
pp. 220-223 ◽  
Author(s):  
Halkic ◽  
Abdelmoumene ◽  
Kianmanesh ◽  
Vuilleumier

Introduction: Le syndrome de l'anse borgne désigne classiquement les complications des montages chirurgicaux en cul-de-sac de l'intestin grêle (stase entérale, prolifération microbienne, anémie mégaloblastique par malabsorption de la vitamine B12). Le but de ce travail est d'attirer l'attention sur d'autres étiologies, plus rares. Patients et méthode: Ces 20 dernières années, nous avons opéré 9 malades: 5 après anastomose latéro-latérale iléo-iléale et 4 après iléo-transversostomie termino-latérale (2) ou latéro-latérale (2). Leur résection de l'intestin grêle avait été motivée dans 8 cas par l'infarcissement d'une anse grêle sur une bride post-opératoire (appendicectomie 7 fois, opération gynécologique 1 fois) et dans 1 cas par une tumeur. Les manifestations cliniques du syndrome de l'anse borgne ont été: douleurs abdominales en crampes, vomissements, amaigrissement important, diarrhées, asthénie, anémie, altération de l'état général. Le diagnostic a été très tardif, posé en moyenne 18 ans après la résection intestinale. Résultats: Tous les patients ont été traités par antibiothérapie au long cours, résection de leur anastomose latéro-latérale ou termino-latérale et rétablissement termino-terminale de la continuité digestive. Conclusion: Une anastomose iléo-iléale ou iléo-transverse latéro- ou termino-latérale peut créer un cul-de-sac responsable d'une stase fécale avec pullulation bactérienne. Outre une antibiothérapie, le traitement doit rétablir une continuité intestinale termino-terminale.


Swiss Surgery ◽  
2003 ◽  
Vol 9 (6) ◽  
pp. 315-319 ◽  
Author(s):  
Peloponissios ◽  
Gillet ◽  
Halkic

L'agénésie isolée de la vésicule biliaire (AVB) est une anomalie rare. Vingt-trois pour cents des porteurs de cette malformation présentent des douleurs de l'hypochondre droit accompagnées de nausées et d'intolérance aux graisses dont l'étiologie reste souvent inexpliquée. Que la méthode d'investigation initiale soit un ultrason ou une cholangiographie intraveineuse, le diagnostic retenu à tort est dans la grande majorité des cas celui d'une vésicule exclue ou scléro-atrophique. Il résulte de cette erreur une indication chirurgicale inutile avec un risque accru de lésion des voies biliaires. Le but de ce travail et de déterminer s'il est possible, malgré les pièges de l'imagerie radiologique, d'obtenir un diagnostic préopératoire et de préciser la marche à suivre en cas de découverte pré ou peropératoire d'une AVB. A partir de deux cas isolés que nous présentons dans ce travail, nous avons effectué une revue de la littérature. C'est en fait la méconnaissance de cette pathologie et sa non-évocation dans le diagnostic différentiel qui conduit à une prise en charge chirurgicale inutile et dangereuse. L'absence de structures anatomiques normales et l'impossibilité de réaliser une traction sur l'infundibulum afin de mener la dissection du triangle de Calot représente un risque accru de lésion des voies biliaires. L'évocation de ce diagnostique par le radiologue ou le chirurgien est essentielle lors de l'interprétation de l'imagerie radiologic. En cas de doute on réalisera une cholangiographie-IRM. Une transmission héréditaire de l'AVB a été observée. Les membres d'une même famille doivent être investigués.


Praxis ◽  
2020 ◽  
Vol 109 (1) ◽  
pp. 9-12
Author(s):  
Martin Preisig ◽  
Marie-Pierre F. Strippoli ◽  
Caroline L. Vandeleur

Résumé. PsyCoLaus, comportant une investigation de la santé mentale et du fonctionnement cognitif, vise à déterminer la prévalence et l’évolution des troubles mentaux et à étudier les mécanismes qui sous-tendent l’association entre ces troubles et les maladies cardiovasculaires. Cette investigation a mis en évidence un taux de prévalence vie-entière très élevé de 43,6 % pour les troubles dépressifs majeurs à Lausanne. Nous avons également observé que l’association entre la dépression et les facteurs de risque cardio-métaboliques est essentiellement attribuable au sous-type de dépression atypique, caractérisé par une augmentation de l’appétit, une lourdeur dans les membres, une hypersomnie et une réactivité affective conservée. Les patients présentant ce type de dépression ont un risque élevé de développer du surpoids, du diabète et un syndrome métabolique et méritent une attention particulière au niveau métabolique.


Author(s):  
Theresia Gabriel ◽  
Elfriede Opgenoorth

Travaillant avec le Rorschach dans le domaine du diagnostic clinique, nous constatons que le Système Intégré ne comporte pas les catégories de contenu qui nous paraissent intéressantes dans notre recherche sur les types de coping (en référence à la configuration bi-dimensionnelle en 4 styles de coping, 1993: plutôt anxieux, inhibé, sensitif et très anxieux), ou pour la différenciation des catégories cliniques des troubles de la personnalité, en particulier le BPO (défenses primitives de Lerner et Rappaport, modèle bi-dimensionnel de psychopathologie selon Blatt). A partir de la littérature existante (particulièrement Lerner, Rappaport, Blatt, Levine & Spivak), nous avons élaboré une approche intégrale personnelle. Elle se caractérise par des dimensions logiques et une cotation systématique et psychométrique des contenus au Rorschach. Ce faisant, nous avons observé que les contenus au Rorschach peuvent aisément être différenciés en 3 niveaux: spécificité, identité (de l’objet) et distance dans le temps et l’espace. Nous souhaitons dans cet article montrer comment on peut différencier les types de coping inhibé et sensitif. 1) Les inhibés présentent significativement moins de contenus spécifiques que les sensitifs, 2) leurs protocoles comprennent plus de contenus simples (Humain, Animal, Objet) que des contenus mixtes (humain/animal, humain/objet, animal/objet, humain/animal/objet) et 3) les inhibés perçoivent des contenus moins distanciés dans le temps et dans l’espace. Nous avons aussi analysé les données sour l’angle du nombre de réponses. Nous avons trouvé que 92 sur 257 protocoles contenaient moins de 14 réponses et qu’ils ne pouvaient donc valablement être interprétés dans le Système Intégré. Ceci pourrait être une caractéristique de la population „tout-venant“ psychiatrique étudiée, ou de la population européenne en général – ce qui renforcerait l’idée qu’il est indispensable d’établir des normes européennes pour le Système Intégré.


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