scholarly journals Les Dialium de la région guinéo-congolaise (synthèse bibliographique)

2021 ◽  
pp. 172-191
Author(s):  
Gael Bibang Bengono ◽  
Alain Souza ◽  
Félicien Tosso ◽  
Robin Doucet ◽  
Aurore Richel ◽  
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Introduction. Le présent travail dresse une synthèse des connaissances sur le genre Dialium (Fabaceae, Dialioideae) dans la région guinéo-congolaise. Il examine plus particulièrement la possibilité de valoriser durablement le bois de ces espèces et les coproduits de leur transformation en vue de diminuer la pression sur d’autres espèces de bois durs dont les populations se raréfient. Littérature. Bien qu’il n’existe pas de consensus parmi les botanistes, le genre Dialium comprendrait 44 espèces, dont 22 espèces seraient inféodées à la région guinéo-congolaise. Les différences entre espèces sont parfois ténues et les descriptions reposent sur un nombre limité d’individus. Les espèces vivant en forêt dense humide ont des structures de populations équilibrées. À part leur mode de dispersion, lequel est zoochore, les connaissances écologiques sont très lacunaires. L’absence de données sur la dynamique des populations est particulièrement problématique dans le cadre de l’aménagement durable des forêts. Les propriétés physiques, mécaniques et biochimiques du bois ont seulement été caractérisées pour un nombre limité d’espèces. Conclusions. Cet article, en proposant une clé de détermination des espèces de la région guinéo-congolaise, a tenté de clarifier la taxonomie du genre Dialium tout en soulevant la nécessité de mener des études génétiques complémentaires. En Afrique centrale, certaines espèces du genre Dialium sont localement abondantes et semblent se régénérer correctement. Elles offrent de nombreuses perspectives de valorisation car leur bois est très durable et pourrait renfermer des molécules intéressantes. Les recherches à venir devraient se concentrer en priorité sur la dynamique démographique de ces espèces et sur les propriétés de leur bois.

2013 ◽  
Vol 315 (315) ◽  
pp. 29 ◽  
Author(s):  
Guillaume Lescuyer ◽  
Julienne Nadège Essoungou

Quoique la gestion forestière multiusages (Gfmu) soit promue par les codes forestiers d'Afrique centrale, cette approche reste mal comprise et peu mise en oeuvre pour les forêts de production et les forêts communautaires. L'article présente les résultats de 62 entretiens avec des personnes impliquées dans la gestion forestière au Cameroun, au Gabon et en République démocratique du Congo, et fait ressortir trois interprétations de la Gfmu : une exploitation durable du bois intégrant secondairement les usages des autres acteurs ; une utilisation coutumière des ressources par les populations locales ; une gestion planifiée et formelle de la diversité des biens et fonctions fournis par ces écosystèmes. L'analyse détaillée de huit études de cas montre en pratique que l'aménagement durable de la forêt se focalise presque toujours sur l'exploitation du bois ; quoique l'utilisation du gibier et la collecte des produits forestiers non ligneux soient systématiquement mentionnés dans les documents d'aménagement. À l'inverse, les services environnementaux - séquestration du carbone, protection des bassins versants - ou les biens publics y sont quasi absents. L'inscription de différents usages dans les documents de gestion ne suffit toutefois pas pour qu'ils soient toujours mis en oeuvre sur le terrain. Trois pistes sont explorées pour renforcer l'application de la Gfmu dans le bassin du Congo : concevoir la Gfmu à l'échelle du paysage et non à celle du massif forestier ; améliorer le contenu des documents d'aménagement forestier pour y inclure et valoriser l'ensemble des usages de la forêt ; renforcer le contrôle de l'application effective des documents de gestion, grâce à la certification ou à un meilleur contrôle du respect de la légalité.


2021 ◽  
Vol 347 ◽  
pp. 43-59
Author(s):  
Jean Leon ZUE ONDO ◽  
Julien RUELLE ◽  
Jana DLOUHA ◽  
Meriem FOURNIER

La caractérisation et l’analyse de la variabilité des paramètres structuraux et des propriétés physiques du bois ont été réalisées chez le Kevazingo et l’Okoumé, deux espèces gabonaises à fort potentiel économique. En parallèle aux caractéristiques technologiques telles que le retrait ou le point de saturation des fibres, une caractérisation fine de la structure du bois (angle des microfibrilles, angle de fil, microdensité) a été réalisée. Chez les deux espèces les valeurs moyennes observées pour chaque propriété ont été comparées aux valeurs de la littérature. L’analyse de la variabilité des différentes propriétés permet d’identifier la position radiale (effet de la distance à la moelle) comme principale source de variabilité des propriétés du bois chez le Kevazingo, alors que pour l’Okoumé la variabilité des propriétés provient non seulement de la distance à la moelle mais aussi de la variabilité entre les rayons et entre les arbres.


OENO One ◽  
1987 ◽  
Vol 21 (3) ◽  
pp. 169
Author(s):  
Bernard Monties

<p style="text-align: justify;">Les polyphénols du bois de chêne, extractibles et composés liés à la paroi végétale = lignines, lignanes, tanins et aldéhydes phénoliques, ont été envisagés au niveau moléculaire de leurs relations avec les propriétés physico-chimiques des bois : retrait, porosité, propriétés mécaniques.</p><p style="text-align: justify;">Des résultats originaux ont été aussi présentés concernant le fractionnement des polyphénols pariétaux, l'incrustation des parois par les tanins hydrolysables: acide ellagique associé à des fractions de lignine, ainsi que la formation d'aldéhydes phénoliques (vanilline, syringaldéhyde, aldéhydes coniférylique et sinapylique) par pyrolyse douce de la lignine. Des mécanismes réactionnels hypothétiques ont été suggérés.</p><p style="text-align: justify;">+++</p><p style="text-align: justify;">Oak wood phenolics, extractives and cell wall linked compounds : lignins, lignans, tanins and phenolic aldehydes have been discussed, at the molecular level, in their relations with physico-chemical properties of wood = shrinking, permeability and mechanical properties.</p><p style="text-align: justify;">Unpublished results have been also reported concerning fractionnation of cell wall phenolics, incrustation of cell wall by tanins: ellagic acid associated with lignins fractions and formation of phenolic aldehydes (vanillin, syringaldehyde, coniferaldehyde, sinapaldehyde) during mild pyrolysis of lignin in oak wood. Hypotherical reaction mechanism have been suggested.</p>


2015 ◽  
Vol 324 (324) ◽  
pp. 51 ◽  
Author(s):  
Kossi Novinyo Segla ◽  
Adzo Dzifa Kokutse ◽  
Kossi Adjonou ◽  
Patrick Langbour ◽  
Gilles Chaix ◽  
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Pterocarpus erinaceus (Poir.) est l’une des espèces des domaines climatiques soudanien et guinéen du Togo. Son importance socio-économique tient à ses nombreuses utilisations. Toutefois, la sylviculture et les propriétés technolo- giques du bois sont mal connues. C’est dans ce contexte qu’un travail a été mené pour déterminer les propriétés physiques et mécaniques (densité, retraits, PSF, MOE, MOR, compression, dureté) de son bois en relation avec les conditions du milieu. Les résultats observés sur les bois de 19 arbres, âgés de 18 à 60 ans environ, prélevés dans deux zones écolo- giques (Parc de la Kéran, zone souda- nienne ; Abdoulaye, zone guinéenne), montrent des différences de densité, d’infra-densité, de contrainte de rupture en compression et d’anisotropie des retraits. Ces propriétés sont plus élevées à Kéran qu’à Abdoulaye. Pour les retraits, le PSF, le MOE, la contrainte de rupture en flexion et la dureté, il n’y a pas de dif- férence significative entre les deux sites. Cette étude met en évidence des corréla- tions attendues entre la densité et la dureté. Elle montre aussi que les proprié- tés physiques et mécaniques du bois de vène sont très peu influencées par l’âge cambial.


2019 ◽  
Vol 338 ◽  
pp. 57 ◽  
Author(s):  
Gauthier Ligot ◽  
Nicolas Dubart ◽  
Mauriad Tchowo Hapi ◽  
Sébastien Bauwens ◽  
Jean-Louis Doucet ◽  
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La connaissance du volume exploitable est une information essentielle tant pour la gestion que pour le contrôle de l’exploitation forestière. En Afrique centrale, l’estimation des volumes repose essentiellement sur l’utilisation de tarifs de cubage à une entrée, spécifique à chaque essence, et prédisant le volume exploitable à partir du diamètre de l’arbre. Or, récemment, de nombreux acteurs de la gestion forestière au Cameroun rapportent une inadéquation entre les volumes commerciaux estimés avec les tarifs de cubage imposés par l’administration et les volumes estimés à partir des mesures de la longueur et du diamètre des billes exploitées. Afin de vérifier la justesse des tarifs de cubage imposés par l’administration camerounaise, nous avons réalisé un échantillonnage destructif pour 12 essences jouant un rôle crucial dans le commerce du bois au Cameroun, et développé de nouveaux tarifs de cubage, qui ont été comparés avec les tarifs imposés par l’administration camerounaise et 52 autres tarifs de cubage disponibles dans la littérature. Dans quatre concessions forestières du Cameroun, représentatives des différentes conditions écologiques prévalant dans ce pays, 732 arbres ont été abattus et leur volume a été mesuré par la méthode des billons successifs. Des tarifs de cubage à une entrée, fonction uniquement du diamètre de référence, ont ensuite été ajustés par la méthode des moindres carrés généralisés. Notre étude confirme l’existence de biais entre les volumes mesurés et les volumes estimés en utilisant les tarifs de cubage imposés par l’administration camerounaise. En conséquence, de nouveaux tarifs de cubage et un abaque de correction sont proposés. Enfin, la majorité des tarifs de cubage testés présentaient un biais similaire qui résulte vraisemblablement d’une évolution de la ressource et des pratiques d’exploitation.


2009 ◽  
Vol 302 (302) ◽  
pp. 43 ◽  
Author(s):  
Adzo Dzifa Kokutse ◽  
Kossi Adjonou ◽  
Kouami Kokou ◽  
Messanvi Gbeassor

Originaire d'Asie du Sud et introduit au Togo depuis le début du siècle dernier, le teck (Tectona grandis L.f.) y est devenu la première espèce commercialisable. Mais depuis les années 1990, une nouvelle provenance dite teck tanzanien, reconnue pour ses bonnes performances, est préférée par le service forestier et les planteurs privés. Cette étude compare les performances morphologiques et technologiques du teck tanzanien à celles du teck cultivé depuis un siècle au Togo. Pour ce faire, les caractéristiques dendrométriques, l'indice de productivité (Ip), le pourcentage de bois de coeur à 1,30 m de hauteur de tige, les propriétés physiques et mécaniques ont été mesurés sur deux parcelles âgées de 7 ans. Les résultats montrent qu'à ce stade de croissance la provenance tanzanienne est plus productive (Ip = 6,75) que la provenance locale (Ip = 6,06). Les hauteurs du teck tanzanien (hauteur dominante H0, hauteur totale Ht et hauteur fût Hf) sont significativement supérieures à celles du teck local. En revanche, chez les arbres dominants, le teck local présente un diamètre moyen Dd significativement supérieur à celui du teck tanzanien. La provenance tanzanienne renferme en moyenne 40 % de plus de bois de coeur que le teck local. Cependant, les deux provenances ne montrent aucune différence significative en ce qui concerne les caractéristiques physiques (densité du bois à 12 % d'humidité) et mécaniques du bois (module d'élasticité et contrainte de rupture en flexion). (Résumé d'auteur)


2021 ◽  
Vol 348 ◽  
pp. 49-63
Author(s):  
Togbé Armel AMADJI ◽  
Edmond Codjo ADJOVI ◽  
Jean GÉRARD ◽  
Jonathan BARÉS ◽  
Vincent HUON

Au Bénin, les déchets issus de la transformation du bois sont très insuffisamment valorisés dans une perspective de réutilisation par l’industrie du bois. Les technologies de transformation de ces produits connexes, économiquement accessibles aux populations des pays en développement, constituent un domaine très peu abordé dans la littérature internationale. Dans le présent travail, un matériau constitué d’un mélange de sciure de bois de teck et de pâte de polystyrène recyclés, suivant une technologie simple à mettre en œuvre et de type low-tech, a été caractérisé. Les résultats obtenus ont montré que les propriétés du composite varient significativement avec la granulométrie de la sciure utilisée. La masse volumique apparente du matériau est comprise entre 686 à 826 kg/m3, son taux d’absorption d’eau est inférieur à 15 % et son taux de gonflement en épaisseur est inférieur à 5 % après 24 heures d’immersion. Une corrélation élevée a été observée entre ses propriétés physiques et sa porosité qui varie de 34 et 43 % suivant la granulométrie des sciures de bois utilisées. Le composite présente un module d’élasticité en traction compris entre 582 à 1 057 MPa, une résistance en traction comprise entre 2 et 3 MPa et un coefficient de Poisson variant de 0,14 à 0,24. En compression, son module d’élasticité varie entre 270 à 470 MPa et sa résistance entre 6 à 9 MPa. Une mise en œuvre du composite ainsi élaboré peut être envisagée en substitution du bois pour des éléments faiblement chargés comme des pièces de coffrage de construction légère.


2021 ◽  
Vol 347 ◽  
Author(s):  
Jean

L’Atlas des bois tropicaux publié en 2016 par les Éditions Quæ en version française (aux formats papier, epub et pdf) puis en 2017 en version anglaise (aux formats epub et pdf) présente des informations technologiques sur les bois destinées à tous les professionnels qui transforment et mettent en œuvre des bois tempérés ou tropicaux. Il réunit les principales caractéristiques technologiques de 283 essences tropicales et 17 essences de régions tempérées les plus employées en Europe, associées à leurs principales utilisations. Sa réalisation a bénéficié du soutien financier de l’Organisation internationale des bois tropicaux (OIBT), et d’Agropolis Fondation pour la version anglaise. Les descriptifs techniques d’une sélection d’essences tropicales seront régulièrement publiés dans la revue Bois et Forêts des Tropiques. Cet ouvrage est le fruit d’un travail collectif de l’Équipe Bois tropicaux du Cirad qui, depuis des décennies, a étudié dans ses laboratoires les caractéristiques technologiques de plus de 1 200 espèces tropicales en réalisant plusieurs centaines de milliers d’essais. La collecte récurrente d’informations sur le terrain est venue compléter ces données pour constituer une base de connaissances qui se décline aujourd’hui sous différents types d’applications. Outre sa fonction de mémoire collective et de réservoir d’informations pour alimenter des produits documentaires de vulgarisation sur la qualité des bois tropicaux (fiches ou guides techniques, atlas, logiciels, etc.), cette base de connaissances constitue un outil d’étude des relations entre les propriétés des bois et les usages des produits forestiers. Aujourd’hui, les recherches et les études conduites par les chercheurs et les techniciens de l’Unité de recherche BioWooEB du Cirad continuent à alimenter cette base de connaissances sur le comportement technologique et les potentialités d’utilisations d’un nombre toujours plus important d’espèces forestières issues des régions tropicales des quatre continents. L’Atlas des bois tropicaux décrit les caractéristiques de 300 essences. C’est un outil de référence pour les opérateurs de la filière bois en France et à l’étranger, ainsi que pour les établissements de recherche et d’enseignement, les institutionnels, les donneurs d’ordre, les architectes, les maîtres d’œuvre, les maîtres d’ouvrage et, de façon générale, pour tous les professionnels qui transforment et mettent en œuvre des bois tempérés ou tropicaux, ou qui projettent de le faire. Pour chaque essence, le descriptif technique reprend les informations suivantes : famille et appellation(s) botanique(s), origine géographique, éventuelle restriction commerciale selon la convention de Washington (CITES), description de la grume, description du bois, principales propriétés physiques et mécaniques, durabilité naturelle et imprégnabilité du bois, traitement de préservation, séchage, sciage et affûtage, assemblage, classements commerciaux, réaction au feu, principales utilisations, principales appellations vernaculaires. Chaque descriptif est illustré par deux photos de débit sur dosse et sur quartier (ou faux quartier), par deux macrophotographies aux grossissements 20 et 115 et par une photo d’un ouvrage construit avec le bois décrit. Les détails sur le contenu de ces descriptifs techniques, sur la nature et l’intérêt des informations, des caractéristiques et des données qu’elles contiennent sont disponibles dans une notice d’informations générales sur le site web de Bois et Forêts des Tropiques, annexée uniquement à la version web de cet article. Jean Gérard Rédacteur scientifique de la revue Bois et Forêts des Tropiques et chercheur de l’unité de recherche BioWooEB


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