La construction du couple chez les adolescents et jeunes adultes atteints de cancer

2021 ◽  
Author(s):  
E. Ricadat ◽  
K.-L. Schwering ◽  
N. Boissel
Keyword(s):  

Développer une autonomie psycho-affective est un des enjeux majeurs du processus qui se déploie à partir de l’adolescence, sur une période qui embrasse l’âge jeune adulte. Construire un couple, s’essayer à la vie affective et sexuelle, en est la pierre angulaire. Pour les jeunes atteints de cancer, les difficultés à débuter ou maintenir une vie de couple sont majorées par les atteintes physiologiques et psychosociales qu’induisent les traitements. La notion de contrat narcissique s’avère pertinente pour appréhender ce qu’impose le cancer au couple et à chacun de ses protagonistes.

Author(s):  
W. Hovdestad ◽  
M. Shields ◽  
G. Williams ◽  
L. Tonmyr

Introduction Les familles avec une jeune mère sont associées à un risque accru de mauvais traitements envers les enfants et de problèmes sociaux et de santé. Méthodologie Une analyse du chi carré effectuée sur des données combinées des services de protection de l’enfance issues de l’étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (ECI-2003 et ECI-2008) a permis de comparer 284 mères adolescentes (18 ans et moins) et 800 jeunes mères (19 à 21 ans) et leurs familles à 5 752 familles avec une mère de 22 ans ou plus. Résultats Vingt-six pour cent des jeunes mères avaient 18 ans ou moins. La plupart recevaient de l’aide sociale comme principale source de revenu (68 % des familles avec une mère adolescente et 57 % des familles avec une mère jeune adulte contre 36 % des familles avec une mère de 22 ans ou plus). Les mères adolescentes et les mères jeunes adultes étaient plus susceptibles d’avoir été placées dans leur enfance que les mères de 22 ans ou plus (31 % et 23 % contre 10 %) et présentaient plus fréquemment des facteurs de risque tels que l’alcoolisme (25 % et 23 % contre 18 %) ou un manque de soutien social (46 % et 41 % contre 37 %). Les pourvoyeurs secondaires de soins dans les familles avec de jeunes mères étaient aussi associés à un plus grand nombre de facteurs de risque. Les familles de mères adolescentes ou jeunes adultes couraient un risque plus élevé de décision de placement de l’enfant pendant l’enquête (29 % et 27 % contre 17 %). Les mères couraient toutes le même risque d’être victimes de violence familiale et de présenter des problèmes de santé mentale. Conclusion Dans cet échantillon de familles à risque élevé, les risques étaient plus importants pour les familles avec de jeunes mères que pour les familles auxquelles on les avait comparées. Le jeune âge de la mère pourrait être un bon critère pour repérer les familles nécessitant des interventions ciblées.


2010 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 152-179 ◽  
Author(s):  
Caroline Veilleux1 ◽  
Marc Molgat

Cet article est issu d’une étude qui s’inscrit dans une démarche d’exploration de la réalité plurielle actuelle des jeunes adultes ayant reçu un diagnostic de maladie mentale à travers la considération de leur discours. Il vise dans un premier temps à déterminer si ces jeunes adultes se perçoivent comme des adultes et à identifier les critères associés à cette perception d’être adulte. En second lieu, la recherche vise à circonscrire l’impact de la maladie mentale sur la perception de soi en tant que jeune adulte et à connaître la représentation et le positionnement de ces jeunes adultes par rapport aux services de santé mentale. Pour ce faire, des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de huit jeunes adultes âgés de 18 à 35 ans, qui ont reçu un diagnostic de maladie mentale. L’analyse approfondie du discours a permis de relever que ces jeunes adultes se réfèrent moins aux marqueurs de transition formels tels que l’entrée dans le marché du travail et la parentalité, pour expliquer leur parcours de vie et s’en remettent davantage à leurs expériences personnelles de vie. Ils se réfèrent à de nouveaux repères pour ainsi donner un sens à leur réalité, ce qui a comme conséquence de préserver en partie l’image de soi. Quelques pistes de réflexion pour l’intervention sont finalement proposées.


2006 ◽  
Vol 13 (1) ◽  
pp. 132-143 ◽  
Author(s):  
Mario Poirier ◽  
Jean Gagné

Résumé La question de l'insertion sociale des jeunes adultes psychiatrisés se pose différemment pour les intervenants et pour les usagers des services de santé mentale. Le personnel institutionnel est coincé dans un réseau important de contradictions et vit l'ambivalence d'un milieu institutionnel qui doit désinstitutionnaliser. Pour le jeune adulte psychiatrisé, l'insertion sociale se pose en termes de qualité de vie : un passage à l'extérieur est-il possible dans un contexte d'appauvrissement imposé à la fois par la structure institutionnelle et par le système social ?


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 614-614
Author(s):  
B. Maillet

Contrairement à la phase d’adolescence, la notion de « jeune adulte » est beaucoup plus floue. Au delà des considérations sociales, correspond-elle à une phase développementale spécifique ? Y aurait-il un risque dépressif particulier ? Travaillant dans une unité d’hospitalisation pour adolescents et jeunes adultes, nous rencontrons un grand nombre de jeunes atteints de dépression. Sans doute influencés par l’idée courante de phase d’adolescence interminable, nous n’avions que peu l’habitude de distinguer les dépressions des jeunes adultes de celles des adolescents. Nous verrons comment l’apport de la sociologie, nos observations cliniques ainsi que la notion psychodynamique de « post-adolescence » de Jean Guillaumin pourraient enrichir la compréhension et la prise en charge des dépressions du jeune adulte.


2014 ◽  
pp. 145-167
Author(s):  
Gil Viry ◽  
Éva Nada

Dans cet article, nous analysons dans quelle mesure les jeunes adultes mentionnent moins leurs parents comme des partenaires importants de discussion lorsqu’ils vivent éloignés d’eux. À partir d’un échantillon représentatif des jeunes de 18 à 34 ans vivant en Suisse, nous montrons que, d’une manière générale, les jeunes vivant à distance de leurs parents ne sont pas moins nombreux à partager un lien de confidence avec eux. Toutefois, le lien avec les parents est particulièrement sensible à la distance dans le cas des jeunes femmes ayant elles-mêmes des enfants. Pour une jeune femme, avoir un enfant augmente les chances de citer sa mère ou son père comme confidents en situation de proximité géographique et les diminue en cas d’éloignement. De plus, les jeunes mères éloignées de leur milieu d’origine ne trouvent pas ailleurs le soutien affectif qu’elles trouvent habituellement dans la proximité spatiale avec leurs parents. Associée à certains évènements familiaux, la distance géographique contribue dès lors à reconfigurer les dynamiques relationnelles et à renforcer les inégalités de genre au sein des familles. Plus généralement, ces résultats soulignent l’importance d’accorder davantage d’attention à la mobilité et à la distance géographique dans les recherches sur la famille et les relations intergénérationnelles.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S121-S122
Author(s):  
A. Couillet ◽  
N. Chauliac ◽  
P. Depraz ◽  
J.-L. Terra
Keyword(s):  

Le terme japonais hikikomori désigne un adolescent ou un jeune adulte, le plus souvent de sexe masculin, passant la quasi-totalité de son temps à domicile et s’étant retiré de la vie sociale depuis au moins 6 mois. Ce comportement n’est pas expliqué par une incapacité physique ou une pathologie psychiatrique manifeste. Si le phénomène a initialement été décrit au Japon, des articles sur ce sujet paraissent dans la littérature américaine, anglaise et française. En gardant à l’esprit les particularités de la société nipponne, est-il possible de transposer ce concept à nos sociétés occidentales pour mieux comprendre le phénomène de réclusion de certains jeunes adultes au domicile ? Comme le montre Ehrenberg dans ses travaux, dans nos sociétés, la pression à la performance et à l’autonomisation est forte. Il peut devenir difficile de répondre à cette norme, d’autant plus quand l’environnement familial ne favorise pas le travail de séparation. On note également des différences cliniques selon les pays. Par exemple, les facteurs déclenchants, comme des difficultés sentimentales ou scolaires, sont fréquemment retrouvés en France contrairement au Japon. D’abord utilisé en pédopsychiatrie, dans la continuité du refus scolaire anxieux, il semble que le concept d’hikikomori soit également pertinent en psychiatrie adulte. La difficulté réside alors dans la détection de ces situations de souffrance, qui deviennent moins visibles lorsque le sujet sort du parcours scolaire.


2008 ◽  
Vol 192 (8) ◽  
pp. 1641-1656
Author(s):  
Jean-Paul Dommergues ◽  
Alexia Letierce ◽  
Olivier Bernard ◽  
Dominique Debray

1961 ◽  
Vol 2 (3) ◽  
pp. 342-350 ◽  
Author(s):  
S. Bouisset ◽  
H. Monod ◽  
Henri Pineau
Keyword(s):  

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