scholarly journals Que signifie être jeune adulte aujourd’hui? Les points de vue de jeunes adultes ayant reçu un diagnostic de maladie mentale

2010 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 152-179 ◽  
Author(s):  
Caroline Veilleux1 ◽  
Marc Molgat

Cet article est issu d’une étude qui s’inscrit dans une démarche d’exploration de la réalité plurielle actuelle des jeunes adultes ayant reçu un diagnostic de maladie mentale à travers la considération de leur discours. Il vise dans un premier temps à déterminer si ces jeunes adultes se perçoivent comme des adultes et à identifier les critères associés à cette perception d’être adulte. En second lieu, la recherche vise à circonscrire l’impact de la maladie mentale sur la perception de soi en tant que jeune adulte et à connaître la représentation et le positionnement de ces jeunes adultes par rapport aux services de santé mentale. Pour ce faire, des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de huit jeunes adultes âgés de 18 à 35 ans, qui ont reçu un diagnostic de maladie mentale. L’analyse approfondie du discours a permis de relever que ces jeunes adultes se réfèrent moins aux marqueurs de transition formels tels que l’entrée dans le marché du travail et la parentalité, pour expliquer leur parcours de vie et s’en remettent davantage à leurs expériences personnelles de vie. Ils se réfèrent à de nouveaux repères pour ainsi donner un sens à leur réalité, ce qui a comme conséquence de préserver en partie l’image de soi. Quelques pistes de réflexion pour l’intervention sont finalement proposées.

2006 ◽  
Vol 13 (1) ◽  
pp. 132-143 ◽  
Author(s):  
Mario Poirier ◽  
Jean Gagné

Résumé La question de l'insertion sociale des jeunes adultes psychiatrisés se pose différemment pour les intervenants et pour les usagers des services de santé mentale. Le personnel institutionnel est coincé dans un réseau important de contradictions et vit l'ambivalence d'un milieu institutionnel qui doit désinstitutionnaliser. Pour le jeune adulte psychiatrisé, l'insertion sociale se pose en termes de qualité de vie : un passage à l'extérieur est-il possible dans un contexte d'appauvrissement imposé à la fois par la structure institutionnelle et par le système social ?


Author(s):  
W. Hovdestad ◽  
M. Shields ◽  
G. Williams ◽  
L. Tonmyr

Introduction Les familles avec une jeune mère sont associées à un risque accru de mauvais traitements envers les enfants et de problèmes sociaux et de santé. Méthodologie Une analyse du chi carré effectuée sur des données combinées des services de protection de l’enfance issues de l’étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants (ECI-2003 et ECI-2008) a permis de comparer 284 mères adolescentes (18 ans et moins) et 800 jeunes mères (19 à 21 ans) et leurs familles à 5 752 familles avec une mère de 22 ans ou plus. Résultats Vingt-six pour cent des jeunes mères avaient 18 ans ou moins. La plupart recevaient de l’aide sociale comme principale source de revenu (68 % des familles avec une mère adolescente et 57 % des familles avec une mère jeune adulte contre 36 % des familles avec une mère de 22 ans ou plus). Les mères adolescentes et les mères jeunes adultes étaient plus susceptibles d’avoir été placées dans leur enfance que les mères de 22 ans ou plus (31 % et 23 % contre 10 %) et présentaient plus fréquemment des facteurs de risque tels que l’alcoolisme (25 % et 23 % contre 18 %) ou un manque de soutien social (46 % et 41 % contre 37 %). Les pourvoyeurs secondaires de soins dans les familles avec de jeunes mères étaient aussi associés à un plus grand nombre de facteurs de risque. Les familles de mères adolescentes ou jeunes adultes couraient un risque plus élevé de décision de placement de l’enfant pendant l’enquête (29 % et 27 % contre 17 %). Les mères couraient toutes le même risque d’être victimes de violence familiale et de présenter des problèmes de santé mentale. Conclusion Dans cet échantillon de familles à risque élevé, les risques étaient plus importants pour les familles avec de jeunes mères que pour les familles auxquelles on les avait comparées. Le jeune âge de la mère pourrait être un bon critère pour repérer les familles nécessitant des interventions ciblées.


2013 ◽  
Vol 20 (3) ◽  
pp. 66-75 ◽  
Author(s):  
Jean-François Pelletier ◽  
Anthony Gifuny ◽  
Luc Nicole ◽  
Gabrielle Labrie Racine ◽  
Julie Bordeleau ◽  
...  

2013 ◽  
Vol 37 (2) ◽  
pp. 239-255 ◽  
Author(s):  
Alain Lesage ◽  
Danielle St-Laurent ◽  
Mathieu Gagné ◽  
Gilles Légaré

Le suicide et sa prévention sont considérés comme des enjeux de santé publique. Cette perspective jouxte une compréhension multifactorielle des phénomènes de santé dans nos sociétés, et la mobilisation autour des déterminants pour lesquels des actions peuvent être posées. La santé publique a connu des succès face aux maladies infectieuses puis face à des maladies chroniques comme l’hypertension. Le phénomène est ensuite appréhendé en chiffres, à l’aide de données québécoises, canadiennes et internationales. Les politiques populationnelles de prévention du suicide sont généralement multimodales, elles impliquent souvent des stratégies pour l’amélioration des services de santé mentale. Le succès de ces stratégies repose sur leur application constante et la surveillance de cette application.


2007 ◽  
Vol 27 (1) ◽  
pp. 83-101
Author(s):  
Shery Mead ◽  
David Hilton

Résumé Les interventions psychiatriques en situation de crise sont au centre du conflit entre traitement non volontaire et systèmes de rétablissement et de bien-être dans les services de santé mentale. Bien que la crise puisse signifier tout autre chose pour les personnes qui la vivent, la population en général a appris à y répondre avec une crainte alimentée par les médias. Un contrôle social accru, appelé par erreur « traitement », s'en est suivi. Cela n'aide en rien la personne et, en fait, contribue à confondre davantage celle qui tente de donner un sens à son expérience. Cet article propose un changement fondamental dans la compréhension et le travail en situation de crise psychiatrique. Au lieu d'objectiver et de nommer l'expérience de la crise en relation avec le construit du trouble, l'objectif est de développer une façon de penser plus relationnelle et contextuelle relativement à la réaction ou à la réponse à la crise. En ce sens, les auteurs explorent les concepts de réciprocité, de planification proactive, d'élaboration d'un pouvoir négocié et d'une définition commune, des risques et de la sécurité, de «»ré-écriture ou de re-construction » (re-storying). Finalement, ils présentent une discussion sur l'élaboration de stratégies de recherche appuyant les nouvelles façons de penser au sujet de la crise. Les auteurs, qui ont vécu des expériences personnelles de crises et d'hospitalisation, ont été impliqués dans l'élaboration de programmes de soutien entre pairs depuis 1990. Dave Hilton a été l'un des premiers directeurs à rendre des fonds accessibles pour l'implantation de programmes de soutien entre pairs à la grandeur de l'État. Shery Mead est ex-directrice de trois agences de soutien entre pairs, dont une ressource alternative gérée par les personnes utilisatrices. Elle est consultante pour les programmes de soutien-conseil entre pairs et pour les programmes traditionnels en santé mentale aux États-Unis.


2011 ◽  
Vol 29 ◽  
pp. 163 ◽  
Author(s):  
C. Tess Sheldon

This article examines the judicial treatment of complaints of discrimination from workers with mental health issues. Equality protections promise full inclusion in social, work and community life. The principle of inclusion is understood in three inter-related parts: inclusion in the workforce, inclusion in decision-making and, in the most broad and prospective sense, inclusion in Canadian society. The current framework of equality protections has not effectively addressed these core values of inclusion for workers with mental health issues. The workplace continues to be a site of discrimination and harassment. Barriers prevent workers with mental health issues from getting or keeping employment, discourage their participation in decision-making, and entrench the devaluation, isolation and exclusion of persons with mental health issues. Accommodative measures must be alive to the concrete and attitudinal barriers experienced by workers with mental health issues.Cet article examine l’attitude adoptée par les tribunaux à l’égard des plaintes de discrimination des travailleurs ayant des problèmes de santé mentale. Les protections en matière d’égalité garantissent la pleine inclusion dans la vie sociale et communautaire et dans le marché du travail. Le principe d’inclusion comporte trois volets intimement reliés : l’inclusion dans le marché du travail, l’inclusion dans la prise de décision et, au sens le plus large et prospectif, l’inclusion dans la société canadienne. Le système actuel de protections en matière d’égalité n’a pas convenablement tenu compte de ces valeurs essentielles de l’inclusion des travailleurs ayant des problèmes de santé mentale. La discrimination et le harcèlement sont encore présents sur le marché du travail. Des obstacles empêchent les travailleurs ayant des problèmes de santé mentale d’obtenir un emploi et de le conserver, les dissuadent de participer aux prises de décisions et perpétuent la dévalorisation, l’isolement et l’exclusion des personnes ayant des troubles de santé mentale. Les mesures d’adaptation doivent tenir compte des obstacles concrets et comportementaux que doivent surmonter les travailleurs ayant des problèmes de santé mentale.


2019 ◽  
Vol 38 (02) ◽  
pp. 193-209
Author(s):  
Lu Wang ◽  
Sepali Guruge ◽  
Gelsomina Montana

RÉSUMÉLe vieillissement et l’immigration ont significativement transformé la composition démographique au Canada, et les immigrants y représentent une proportion croissante de la population adulte plus âgée. L’accès adéquat aux services de santé est essentiel au bien-être et à l’inclusion sociale de cette population. Cet examen de la portée porte sur les connaissances actuelles concernant l’accès des immigrants d’âge avancé aux médecins omnipraticiens et à leur consultation, considérant que ces médecins jouent un rôle central dans la prestation de soins de première ligne, dans les soins préventifs et les soins de santé mentale. Le modèle en 5 étapes d’Arksey et O’Malley a été utilisé pour effectuer des recherches dans une grande variété de bases de données pour des articles publiés en anglais dans des revues avec comité de pairs concernant ce sujet dans le contexte canadien. Un total de 31 articles répondant aux critères d’inclusion ont été examinés en détail. Ces articles ont été classés en fonction de l’information disponible sur leurs auteurs, la population à l’étude, la méthodologie, le domaine de la santé et les obstacles mentionnés. Trois thèmes principaux ont émergé de cet examen de portée : l’accès et l’utilisation des soins de première ligne, la promotion de la santé et le dépistage du cancer, ainsi que l’utilisation des services de santé mentale. Les immigrants d’âge avancé font face à des obstacles en termes d’accès aux soins et ceux-ci seraient liés à la littératie en santé, à la langue, à la culture, aux croyances en matière de santé, aux inégalités spatiales et à des circonstances structurelles. L’examen de la portée présente de manière détaillée l’accès aux soins des personnes âgées immigrantes au Canada, et permet de dériver des implications sur les politiques qui permettraient de répondre à leurs besoins qui sont non comblés dans le domaine de la santé.


2004 ◽  
Vol 45 (1) ◽  
pp. 105-127 ◽  
Author(s):  
Marie-Josée Fleury ◽  
Jean-Louis Denis ◽  
Claude Sicotte ◽  
Céline Mercier

Résumé Le système québécois de santé mentale est actuellement confronté à une réorganisation importante de sa gestion et de l’offre de ses services. Cette restructuration peut être interprétée comme la deuxième phase d’une réforme, amorcée avec la Politique de santé mentale (1989) qui s’est traduite dans les régions sociosanitaires par les plans régionaux d’organisation de services (PROS) (1989-1997). À partir d’une étude de cas, cet article vise à décrire le processus de mise en oeuvre et les effets de cette première restructuration du système. Les conditions favorisant ou entravant l’implantation des PROS, les outils de gestion ainsi que différents facteurs contextuels, structurels et temporels sont étudiés. Enfin, les leçons à tirer de cette expérience pour la poursuite de la réforme des services de santé mentale sont discutées.


2014 ◽  
Vol 39 (1) ◽  
pp. 311-324 ◽  
Author(s):  
Jean-François Pelletier ◽  
Denise Fortin ◽  
Julie Bordeleau

L’un des quatre principaux chapitres du document de consultation proposé par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, en préparation du Forum national sur le Plan d’action en santé mentale 2014-2020, est consacré au plein exercice de la citoyenneté. Ce témoignage est le fruit d’un dialogue tenu entre la direction générale d’un institut universitaire en santé mentale québécois et d’un groupe de personnes utilisatrices de services qui prennent part au Projet citoyen au Centre de recherche de ce même institut. Les résultats préliminaires de la validation d’une nouvelle mesure de la citoyenneté ont été utilisés pour structurer et faire progresser ce dialogue. Cette étude de cas illustre une façon de trianguler des données issues d’une recherche participative et au sein de laquelle des personnes utilisatrices de services de santé mentale ont été des partenaires de recherche à part entière. Ces pairs assistants de recherche ont notamment assumé la collecte des données auprès de 178 autres personnes utilisatrices de services de santé mentale qui ont répondu à l’échelle de la citoyenneté. Ils ont aussi animé des groupes de discussion autour des résultats préliminaires, notamment pour donner des étiquettes aux domaines émergeant des premières analyses statistiques. Ils ont ensuite dialogué avec la directrice générale venue tremper dans le Projet citoyen, et ce témoignage reflète la teneur de ce dialogue.


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