Chapitre 35. Prise en charge des troubles de la personnalité au SMPR

2013 ◽  
pp. 485-497
Author(s):  
Magali Bodon-Bruzel ◽  
Florent Gathérias
2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 71-71
Author(s):  
M.-J. Bourdin

La souffrance psychique des personnes migrantes et réfugiées est souvent le résultat de plusieurs facteurs. La dimension psychologique est évidemment en avant mais il ne faut plus ignorer l’impact des déterminants sociaux (sickness) sur les éventuels troubles de la personnalité. Il ne s’agit pas seulement de mettre en valeur la dimension sociale mais d’intégrer dans la prise en charge le rôle et l’importance des facteurs sociaux et sociétaux.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S22-S23
Author(s):  
M. Corcos

Le trouble borderline est le plus fréquent des troubles de la personnalité, et sa prise en charge reste un enjeu majeur pour les psychiatres d’adultes, mais aussi pour les psychiatres d’adolescents et d’enfants. Le trouble borderline, même s’il trouve pour partie son étiopathogénie dans certaines anomalies génétiques, est aussi profondément caractérisé par des facteurs environnementaux précoces de l’enfance. Nous commenterons les études les plus récentes qui, via une conception plus dimensionnelle du trouble, retrouvent un continuum entre les adultes borderline et certaines anomalies développementales chez l’enfant. Nous ferons également une description plus précise des profils de ces enfants, illustrant certaines données sur les fondements étiologiques du trouble borderline, et nous discuterons des possibilités de prévention de ce trouble. Les troubles liés à l’utilisation de substances sont une des comorbidités les plus fréquentes chez les adolescents présentant un trouble de la personnalité borderline, compliquant le suivi de ces jeunes patients, et pouvant entraîner retrait social et désinvestissement scolaire. Nous détaillerons la prévalence des différents troubles liés à l’utilisation de substances chez les adolescents borderline de notre étude, en comparant nos résultats à ceux décrits dans la littérature internationale. Les tentatives de suicide constituent une préoccupation constante pour les cliniciens, mais également un problème majeur de santé publique via le surcoût engendré (passages aux urgences, hospitalisations…). Aucun traitement psychotrope n’a prouvé son efficacité dans la prévention des tentatives de suicide chez les patients borderline, et certaines psychothérapies, comme la thérapie dialectique comportementale de M. Linehan, ont été développées spécifiquement diminuer la fréquence des passages à l’acte hétéro-agressifs de ces patients. Nous présenterons un dispositif innovant de prévention reposant sur la mise en place d’une permanence téléphonique spécifiquement dédiée à ces patients borderline adultes.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S149-S150
Author(s):  
A. Schlesser ◽  
R. Bocher

C’est une hospitalisation à domicile avec des interventions pluridisciplinaires quotidiennes auprès de 9 patients en phase aiguë ou subaiguë, présentant tout type de pathologie (à l’exclusion des démences et addictions). La demande d’admission est rédigée par un médecin. Le patient est alors reçu en consultation d’évaluation où il reçoit une information, donne un consentement écrit et définit un projet thérapeutique avec l’équipe. Le second temps est celui des soins, qui est contractualisé sur 21 jours, renouvelable 2 fois. Ce qui y fait soin, c’est la pluridisciplinarité au sein du travail clinique institutionnel, l’intensité, le cadre sécurisant mais souple liée à la disponibilité et la proximité des équipes soignantes, la mobilisation des ressources personnelles du patient au sein de sa réalité extérieure ainsi que celle des aidants. Cela participe pleinement à la déstigmatisation des soins psychiatriques, mais est aussi un frein à l’institutionnalisation. La mobilité et la créativité de l’équipe sont aussi facilitatrices de relais par un travail constant de réseau. L’évaluation sur 12 mois est faite à partir de deux outils :– un questionnaire de satisfaction des usagers systématique en fin de prise en charge avec rappel des patients à m4, m9, m12 ;– un bilan d’activité administratif.Le bilan de 2014 montre un taux d’occupation sur 12 mois de 84 %, soit 63 séjours pour 104 demandes. La population accueillie était en majorité des femmes (37/26) et l’âge moyen de 43 ans (1/3 de moins de 30 ans). Les diagnostics majoritaires sont psychose et troubles de l’humeur en phase aiguë, puis les troubles de la personnalité. Le délai d’admission était de 9,9 jours. Les médecins adresseurs sont des médecins hospitaliers en majorité. Le nombre de réhospitalisations est faible, 4 patients ont nécessité une hospitalisation sur le secteur. La satisfaction des patients était de bonne à très bonne.


2011 ◽  
Vol 98 (6) ◽  
pp. 697-707 ◽  
Author(s):  
Ophélie Soulié ◽  
Philippe Vennin ◽  
Michel Reich

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 86-87
Author(s):  
S. Samson ◽  
J.P. Fagot ◽  
J. Merlière ◽  
P. Gabach ◽  
A. Fagot-Campagna

Introduction.Utiliser les bases de l’Assurance Maladie (Sniiram et PMSI) pour estimer la fréquence des prises en charge liées à la psychiatrie chez l’adulte en France.Méthodes.Parmi les bénéficiaires du régime général en 2010 de plus de 18 ans (45 millions), ceux ayant une prise en charge liée à la psychiatrie ont été identifiés à partir :– des diagnostics liés aux hospitalisations (PMSI-MCO, RIM-P, SSR), aux affections de longue durée, aux arrêts de travail ou invalidité ;– du remboursement de consultation avec un psychiatre ou à des soins ambulatoires psychiatriques ;– d’au moins trois remboursements de médicaments de la dépendance ou neuroleptiques, antidépresseurs, anxiolytiques, hypnotiques [1].Résultats.Près de 8,2 millions des adultes (18 %) ont reçu des soins liés à la psychiatrie, dont 5,6 millions (69 %) ont eu uniquement des délivrances médicamenteuses sans diagnostic identifié dans les bases. Les pathologies les plus fréquemment retrouvées étaient les épisodes dépressifs/troubles de l’humeur (889 000), les troubles anxieux (464 000), les addictions (383 000), les troubles de la personnalité et du comportement (340 000). Schizophrénie, autres troubles psychotiques, troubles bipolaires et anorexie mentale étaient retrouvés chez respectivement 181 000, 224 000, 164 000 et 23 000 adultes. L’âge moyen variait de 42 (anorexie mentale) à 58 ans (patients identifiés seulement par les médicaments). Le pourcentage de femmes (65 %) s’élevait de 28 % (addictions) à 68 % (épisodes dépressifs/troubles de l’humeur, ou patients identifiés seulement par psychotropes) et 87 % (anorexie mentale). Le pourcentage de bénéficiaires de la CMU-C (11,5 %) variait de 11 % (troubles bipolaires) à 26 % (addictions).Discussion.Dix-huit pour cent de la population adulte a eu recours à des soins liés à la psychiatrie en 2010. Un diagnostic spécifique est retrouvé dans les bases chez plus d’un quart de ces patients, avec une forte proportion d’épisodes dépressifs et autres troubles de l’humeur.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 609-609
Author(s):  
A. Dervaux

De nombreux patients consultant pour des conduites addictives présentent des troubles de l’attachement (67 % dans l’étude de Wedekind et al. chez des patients alcoolodépendants) [1], notamment des troubles de l’attachement insécure-évitant, insécure-désorganisé et insécure-ambivalent. Ces troubles peuvent être isolés ou s’inscrire dans le cadre de troubles de la personnalité (40 % des sujets alcoolodépendants et 70 % des sujets dépendants aux drogues selon les critères DSM-IV dans l’étude National Epidemiologic Survey on Alcohol and Related Conditions, NESARC) [2]. Les travaux sur les troubles de l’attachement font écho aux études sur les traumatismes, les états de stress post-traumatiques et l’alexithymie chez les patients présentant des addictions [3].La consommation de substances peut être considérée comme une stratégie adaptative à la réalité externe en soulageant les sentiments de détresse émotionnelle, de souffrance psychique, angoisse, tristesse, colère… En l’absence de sentiments de sécurité interne suffisants, ou en raison de liens d’attachement vécus comme menaçants ou entravant leur autonomie, les patients vont tenter de gérer leurs émotions à l’aide de substances psychoactives, plus faciles à maîtriser, du moins à court terme.Les troubles de l’attachement influencent la relation médecin-malade, en particulier chez les sujets présentant des troubles de personnalité état-limites (16 % des sujets alcoolodépendants et 31 % des sujets dépendants aux drogues dans l’étude NESARC), chez qui les troubles de l’attachement insécure-désorganisé sont particulièrement fréquents [4].Ces patients nécessitent de trouver une bonne distance relationnelle lors de la prise en charge. Les techniques d’entretiens motivationnels sont particulièrement adaptées, notamment du fait de l’approche dialectique ou le thérapeute intervient de façon active, mais ou les patients sont incités à garder leur autonomie et liberté de décision. Ils sont également encouragés à participer aux processus de changement, par exemple à l’aide de grilles décisionnelles (le pour et le contre de la poursuite de la consommation).


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S28-S28
Author(s):  
D. Da Fonseca

Le trouble déficit de l’attention/hyperactivité est actuellement un trouble relativement bien connu chez l’enfant et l’adolescent. Mais depuis quelques années, de nombreuses études ont démontré une persistance partielle ou complète de ce syndrome à l’âge adulte. En effet, beaucoup d’adultes présentent des symptômes similaires à ceux retrouvés chez les enfants mais avec une symptomatologie plus souvent marquée par le déficit de l’attention que par l’hyperactivité psychomotrice et l’impulsivité. Le diagnostic différentiel reste difficile en particulier avec les troubles anxieux, les troubles de l’humeur ou les troubles de la personnalité. En effet, le TDAH partage de nombreux symptômes avec ces troubles psychopathologiques ce qui engendre de nombreuses difficultés diagnostiques. L’objectif de cette présentation est de montrer en quoi le TDAH est une entité distincte sur le plan clinique et neuropsychologique ainsi qu’au niveau fonctionnel et anatomique. Nous évoquerons également la question des comorbidités relativement fréquentes qui participent à la confusion et à la méconnaissance du trouble. À l’instar des enfants, le TDAH de l’adulte engendre malheureusement de nombreux dysfonctionnements tant au niveau social et professionnel qu’au niveau affectif. En revanche, il semble que ce trouble soit particulièrement sensible aux différents traitements (psychothérapies et/ou médicaments) qui permettent aux patients une meilleure qualité de vie. Une meilleure connaissance de ce trouble paraît donc incontournable afin de mieux comprendre les difficultés quotidiennes qu’il engendre mais aussi de proposer la prise en charge la mieux adaptée.


2021 ◽  
Author(s):  
E. Favré ◽  
T. Normandin ◽  
K. Lamore

La transmission des informations en psychooncologie est une condition nécessaire pour permettre une prise en charge globale adaptée aux spécificités et aux besoins du patient. Nous rappellerons ici les recommandations publiées en 2012 par la Société française et francophone de psycho-oncologie afin de les mettre en perspective de deux situations cliniques. Ces dernières se centrent sur deux troubles de la personnalité dont le diagnostic, plus complexe en situation oncologique, rend la transmission des informations d’autant plus nécessaire que pour d’autres troubles psychiques plus fréquents.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 60-61
Author(s):  
A. Pham-Scottez

Le concept de trouble de la personnalité borderline à l’adolescence donne lieu depuis de nombreuses années à de multiples débats et controverses, tant sur le plan théorique que dans la pratique clinique quotidienne. Partant de ce constat, 10 équipes européennes francophones (France, Suisse, Belgique), spécialisées dans la prise en charge du trouble borderline, se sont rassemblées pour créer le réseau européen de recherche sur la personnalité borderline (EUR-NET-BPD). L’objectif principal de cette étude était d’identifier les caractéristiques psychopathologiques spécifiques au trouble borderline chez l’adolescent (structuration de la personnalité, tempérament, impulsivité, mécanismes de défense, modalités d’attachement, expression émotionnelle, comorbidités…). Les objectifs secondaires de l’étude comprenaient l’étude de la place, du rôle et de la fonction de la dépression, la validation d’un outil de dépistage du trouble borderline, la caractérisation de facteurs étiopathogéniques, la mesure de l’impact des prises en charge chez les adolescents borderline. Un total de 85 adolescents de 15 à 19 ans (âge moyen 16,3 ans) borderline (diagnostic SIDP-IV) et 84 témoins non borderline appariés pour l’âge et le sexe ont été recrutés dans cette étude longitudinale multicentrique. Les critères borderline les plus fréquents chez les patients étaient les TS et automutilations, l’humeur instable, l’impulsivité et les colères inappropriées. Les principaux troubles de l’axe I vie entière retrouvés comprenaient les troubles de l’humeur (EDM : 71 %, dysthymie : 11 %, ED non spécifié : 6 %), les troubles alimentaires (anorexie : 40 %, boulimie : 33 %), le THADA (17 %), les troubles des conduites (18,8 %), le trouble oppositionnel avec provocation (31 %), les troubles liés à l’utilisation d’alcool ou de drogues et le PTSD (20 %). Les troubles de la personnalité les plus comorbides avec le trouble borderline étaient les personnalités obsessionnelle (35 %), antisociale (22 %), évitante (21 %), dépendante (12 %) et paranoïaque (10 %). Ces résultats seront comparés à ceux de la littérature internationale et commentés.


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