Tentative de suicide violente et anorexie mentale : le témoignage d’une adolescente soignée dans une unité de double prise en charge Médecine Physique Réadaptation et Pédopsychiatrie (MPR-psy)

2021 ◽  
Vol N° 90 (2) ◽  
pp. 70-81
Author(s):  
Nicolas Girardon
2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 601-601
Author(s):  
D. Carmelo ◽  
S. Lamy ◽  
A. Charles-Nicolas ◽  
N. Pascal ◽  
L. Jehel

IntroductionLa suicidalité à l’adolescence est une question importante de santé publique, en termes de mortalité, de morbidité. Celle-ci est peu évaluée et quantifiée dans les en Martinique au sujet des adolescents. Notre objectif à travers de notre étude prospective exploratoire est de déterminer de la prévalence des tentatives de suicide chez les adolescents en Martinique consultant au CHUM.MéthodesNous avons inclus tous les adolescents âgés de 11 à 18 ans ayant réalisé une tentative de suicide en Martinique, admis sur les différents services d’urgences et de réanimations du CHUM, sur une période continue de 4 mois.RésultatsQuarante-trois tentatives de suicide ont été enregistrées au cours de cette période : 88,4 % des cas impliquaient des filles (avec une récidive sur la période d’inclusion), 58,1 % des jeunes ont utilisé comme méthode l’intoxication médicamenteuse volontaire, la majorité concernait des primosuicidants (60,5 %), près de la moitié des cas avait identifié un événement traumatisant, 34,9 % ont déclaré consommer de façon régulière une substance psychoactive enfin 72,5 % des situations ont fait intervenir le SAMU et 65,2 % de ces adolescents ont bénéficié d’une prise en charge hospitalière.ConclusionCette étude pilote permet de contribuer à la description de la tentative de suicide chez les adolescents, qui s’estimerait à 1 tentative de suicide tous les 3 jours, et confirme bien une problématique suicidaire touchant cette population spécifique dans ce département. Elle suggère par ailleurs la nécessité de renforcer l’offre de soins qui semble insuffisante à ce jour. Au vu des résultats de cette étude, l’implication forte du SAMU dans ce travail pourrait être un partenaire idéal dans le repérage de ces conduites suicidaires dans cette région.


Criminologie ◽  
2018 ◽  
Vol 51 (2) ◽  
pp. 13-38
Author(s):  
Jean-François Cauchie2 ◽  
Patrice Corriveau ◽  
Bryan Hamel ◽  
Annie Lyonnais

En 1892, date de la création du premier Code criminel canadien, la tentative de suicide est un crime, et ce, jusqu’à sa décriminalisation en 1972. Du droit criminel à la psychiatrie, le déplacement de la réaction sociale à la tentative suicidaire aurait en quelque sorte été « officialisé » par ce retrait de l’article de loi. Nous verrons néanmoins dans le présent article qu’il n’y a pas eu, pour les tentatives de suicide, d’abord prise en charge pénale et seulement ensuite, encadrement médical. En effet, au tournant du 20e siècle, le droit criminel cohabite déjà depuis un moment avec cet autre régime de vérité qu’est la psychiatrie. L’analyse de 163 plaintes pour tentatives de suicide à Montréal entre 1908 et 1919 montre qu’il faut être prudent avant de diagnostiquer qu’un type de régulation prend la place d’un autre. En effet, un verdict d’aliénation mentale ou une prise en charge médicale sans procès d’un individu aux tendances suicidaires ne sortent pas de facto le dossier judiciaire du rayon d’action du droit criminel. Il serait davantage question d’une réorganisation, voire d’un renouvellement partiel de ce type de droit quant aux options qu’il mobilise pour traiter des plaintes relatives aux tentatives de suicide.


2015 ◽  
Vol 27 (2) ◽  
pp. S33
Author(s):  
J.-C. Gallart ◽  
L. Moulie ◽  
T. Hamon ◽  
O. Guilbert ◽  
C.-H. Houze-Cerfon ◽  
...  

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S48-S48
Author(s):  
E. Olié ◽  
D. Ducasse

Les exercices basés sur la psychologie positive visent à cultiver et amplifier les états émotionnels et cognitifs positifs, tels que développer l’optimisme, générer un sentiment de gratitude et rétablir un sens de vie . Les interventions psychothérapeutiques habituelles ciblent les évènements mentaux désagréables (émotions et cognitions) sans augmenter automatiquement les états émotionnels agréables. Pourtant les interventions basées sur la psychologie positive pourraient représenter un outil innovant et utile comme thérapeutique adjuvante pour les patients à haut risque suicidaire. En effet, les évènements mentaux positifs comme la gratitude ont été associés à la réduction des idées suicidaires et de tentatives de suicide, indépendamment de la symptomatologie dépressive. Il a été rapporté que les patients hospitalisés pour tentative de suicide ayant peu de perspectives positives étaient plus à risque d’idées suicidaires à la sortie d’hospitalisation . Récemment, Huffman et al. ont démontré la faisabilité d’une intervention basée sur la psychologie positive chez des patients suicidants récemment hospitalisés. La réalisation d’exercices de psychologie positive quotidiens permettait d’augmenter les niveaux d’optimisme et de réduire le désespoir, dimensions modulant le risque suicidaire. Ainsi, ceci indique l’intérêt de porter une attention croissante sur les interventions ciblant spécifiquement les évènements psychologiques agréables dans la prise en charge de la crise suicidaire.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 530-530
Author(s):  
T. Gargot ◽  
N. Bouaziz

Le syndrome de Wernicke est caractérisé par un syndrome confusionnel, une paralysie oculomotrice, une ataxie cérébelleuse. Il serait secondaire à une carence en vitamine B1 souvent liée à une carence d’origine alcoolique. Le syndrome de Korsakoff est une complication du syndrome de Wernicke auquel s’ajoutent des troubles de la mémoire antérograde, des fabulations, des fausses reconnaissances et une polyneuropathie. Classiquement, le syndrome de Korsakoff est considéré de mauvais pronostic. Qu’apporte une prise en charge bio-psychosociale de ces troubles en secteur de psychiatrie ? Nous rapportons le cas d’un patient hospitalisé pour une tentative de suicide sans alcoolo-dépendance connue. Quelques jours après son admission, il présente un syndrome confusionnel, une paralysie oculomotrice, une ataxie cérébelleuse, une amnésie antérograde, des fabulations, des fausses reconnaissances et une polyneuropathie des membres inférieurs. Un diagnostic de syndrome de Wernicke compliqué de syndrome de Korsakoff a été posé. Par ailleurs, apparaissent une humeur dépressive, une alcoolo-dépendance niée, un délire confuso-onirique, une décompensation d’hypertension artérielle, diabétique et une hyperexcitabilité auriculaire. Des dosages montrent des carences en 25-OH vitamine D et en vitamine B9. Le dosage de la vitamine B1 est normal. Il reçoit des benzodiazépines à l’admission. En phase aiguë, il reçoit des vitamines B1, B6, D et B9. Après amélioration, il est traité par de la fluoxétine et de l’acamprosate. L’imagerie cérébrale après rémission ne montre pas d’atteinte des corps mamillaires. Un suivi psychométrique par mini mental state examination, un test de l’horloge et un test des 5 mots de Dubois a montré une normalisation. Après rémission, nous avons utilisé une approche psychothérapeutique motivationnelle. Une lourde prise en charge sociale axée sur la réinsertion a été nécessaire. Le syndrome de Korsakoff pris à un stade précoce ne serait pas toujours de mauvais pronostic. Une vision bio-psycho-sociale semble pertinente dans ces pathologies.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S68-S68
Author(s):  
L. Mallet

Les troubles conduites suicidaires bénéficient d’une reconnaissance officielle dans le DSM-5. L’enjeu actuel vise à identifier les modalités de prise en charge de ces patients. Cette session abordera deux aspects thérapeutiques complémentaires, centrés sur les deux principaux facteurs de risque : tentative de suicide et dépression. G. Vaiva propose d’associer les différents types de recontact du suicidant pour élargir la cible de prévention. Plusieurs dispositifs ont été imaginés et testés, sans qu’aucun à lui seul ne se montre satisfaisant pour une majorité de suicidants en population générale. D’où l’idée d’un algorithme simple (ALGOS) qui pourrait allier les qualités de certains des dispositifs proposés : une carte de crise remise aux primosuicidants, l’appel téléphonique à 15 jours pour les sujets récidivistes, l’envoi de quelques cartes postales aux sujets injoignables ou trouvés en difficulté à l’appel téléphonique… M. Morgiève rendra compte d’une démarche sociologique d’évaluation de ce programme de veille des conduites suicidaires. Il s’agit ici de comprendre comment les différentes catégories d’acteurs (psychiatres, psychologues, généralistes, cellule de re-contact, urgentistes, suicidants eux-mêmes) ont pu se sentir impliqués dans ce programme. Une stratégie plus conventionnelle et familière aux psychiatres consiste à traiter la dépression. Si d’un côté, nombre d’arguments sont en faveur de l’intérêt de l’usage des antidépresseurs, les autorités de régulation nous alertent sur l’aggravation possible du risque suicidaire. Il faut néanmoins reconnaître que l’explosion des prescriptions d’antidépresseurs ne s’accompagne pas d’une diminution en rapport des conduites suicidaires. Où est le problème ? P. Courtet montrera que l’on dispose de facteurs prédictifs de l’aggravation du risque suicidaire dans les premières semaines de traitement. En outre, il présentera des données suggérant que les patients déprimés les plus à risque de suicide répondent moins bien aux antidépresseurs. Ceci indique la nécessité de traitements plus efficaces pour les patients qui en nécessitent le plus !


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 610-610
Author(s):  
F. Gressier

La dépression périnatale est une pathologie relativement fréquente qui peut avoir des conséquences à la fois sur la mère, le père et l’enfant [1]. Elle peut nécessiter, en cas de résistance aux antidépresseurs ou d’épisode d’intensité mélancolique, un traitement par sismothérapie [2]. Pendant que la mère bénéficie de séances de sismothérapie, le bébé a besoin de construire et consolider les liens avec sa mère. La prise en charge en unité mère-bébé [3] permet de ne pas séparer le bébé de sa mère, tout en proposant ce traitement. Comment créer et étayer les liens entre une mère et son enfant dans un contexte si particulier ? Comment maintenir le lien avec le père alors que sa femme et son bébé sont hospitalisés ?Ainsi, nous nous proposons de présenter l’observation du bénéfice apporté par l’hospitalisation en unité mère-bébé conjointement à un traitement par sismothérapie, chez une patiente présentant une dépression périnatale compliquée d’une tentative de suicide violente en fin de grossesse. Nous exposerons le travail multidisciplinaire effectué auprès de la mère, du père et de leur bébé. L’hospitalisation conjointe a permis à la mère d’investir les relations avec son enfant, la qualité des interactions s’améliorant progressivement. Les troubles fonctionnels présentés par le nourrisson ont régressé, lui permettant de reprendre un bon développement psychomoteur. Le père a également été soutenu et les prodromes d’une dépression du post-partum paternelle ont été pris en charge. Ainsi, l’hospitalisation en unité mère-bébé avec une prise en charge pluridisciplinaire pourrait représenter un atout précieux dans le cadre des dépressions périnatales traitées par sismothérapie.


2017 ◽  
Vol 37 (3) ◽  
pp. 261-276
Author(s):  
Anaïs Barrattini ◽  
Anne-Valérie Mazoyer

L’objet de cet article est de contribuer à une réflexion autour de la prise en charge des actes suicidaires de jeunes homosexuels. Dans un premier temps, nous proposerons une brève présentation de quelques études épidémiologiques, permettant de saisir la prédominance du recours à l’acte suicidaire par notre population d’étude. Puis, à travers la présentation d’une situation clinique où se nouent traumas précoces, actes suicidaires et homosexualité, étayée par l’apport du test du Rorschach, nous proposons une conception de l’acte suicidaire orientant notre travail de prise en charge thérapeutique de ces jeunes. En somme, la tentative de suicide, ainsi que l’homosexualité semblent être en réalité des aménagements des traumas antérieurs vécus.


2018 ◽  
Vol 17 (132) ◽  
pp. 16-19
Author(s):  
Laurence Foix-L’hélias ◽  
Pascal Boileau
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