scholarly journals Utilisation de la très haute résolution spatiale pour la caractérisation des habitats de rongeurs, vecteurs de zoonoses à la Réunion

Author(s):  
Christophe Révillion ◽  
Erwan Lagadec ◽  
Gildas Le Minter ◽  
Nadine Dessay ◽  
Vanina Guernier ◽  
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Connaître la distribution des espèces vectrices de zoonoses est fondamentale pour comprendre les dynamiques épidémiologiques et caractériser les zones à risque. Cette distribution peut être appréhendée à différentes échelles : régionalement, l'aire de répartition de ces espèces définit les limites d'occurrence de la transmission d'agents pathogènes et, localement, leurs niches déterminent l'aléa. Cette dernière échelle requiert une connaissance très précise des milieux qui peut être acquise par l'analyse d'images satellite à très haute résolution spatiale. Dans le cadre d'un projet de recherche sur la leptospirose à La Réunion (LeptOI), cette étude propose de mesurer le potentiel d'utilisation d'une image Pléiades (pixels de 50 cm) pour caractériser la distribution locale de différents petits mammifères terrestres autour de l'Etang de Saint-Paul. Trois campagnes de piégeage ont permis la capture de 134 animaux appartenant à quatre des cinq espèces présentes à La Réunion (Rattus rattus, R. norvegicus, Suncus murinus et Tenrec ecaudatus). Une analyse orientée-objet de l'image Pléiades a permis de discriminer dix classes d'occupation des sols avec une précision totale de 83,6%. Des indices paysagers ont été calculés à partir de cette classification autour de chacun des pièges (distances les plus courtes aux classes d'occupation, densité de contours et pourcentages de surface des classes au sein de zones tampon de 50 et de 100 mètres). Trois zones (« humide », « anthropisée » et « sèche ») sont clairement discriminées par ces variables, qui pourront être utilisées comme déterminants écologiques de différents profils épidémiologiques : la zone humide étant propice à la leptospirose et la zone anthropisée étant un lieu de co-occurrence des quatre espèces et ainsi potentiellement une zone d'échanges de pathogènes.

2021 ◽  
Vol 9 (3) ◽  
pp. 658
Author(s):  
Inga Böge ◽  
Martin Pfeffer ◽  
Nyo M. Htwe ◽  
Pyai P. Maw ◽  
Siriwardana Rampalage Sarathchandra ◽  
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(1) Background: Bartonella spp. are zoonotic bacteria with small mammals as main reservoirs. Bartonella spp. prevalence in small mammals from Myanmar and Sri Lanka are yet unknown. (2) Methods: Small mammals were snap trapped in Sri Lanka and Myanmar in urban surroundings. Spleens-derived DNA was screened for Bartonella spp. using conventional PCR based on three target genes. Positive samples were sequenced. (3) Results: 994 small mammals were collected comprising 6 species: Bandicota bengalensis, Bandicota indica, Rattus exulans, Rattus rattus, Mus booduga, and Suncus murinus. In Myanmar, the Bartonella prevalence in Bandicoot rats (68.47%) was higher than in Rattus rattus (41.67%), Rattus exulans (21.33%), and Suncus murinus (3.64%). Furthermore the prevalence in Myanmar (34%, n = 495) was twice as high as in Sri Lanka (16%, n = 499). In Sri Lanka, Bartonella spp. occurred almost exclusively in R. rattus. In Myanmar, Bartonella kosoyi was mainly detected (56%), followed by Bartonella sp. KM2529 (15%), Bartonella sp. SE-Bart D (12%) and Bartonella henselae (1%). In Sri Lanka, B. phoceensis (60%) and Bartonella sp. KM2581 (33%) were predominant. (4) Conclusions: Bartonella spp. were detected in all investigated small mammal species from Myanmar and Sri Lanka for the first time. Bartonella kosoyi and B. henselae are zoonotic. As these small mammals originated from urban settlements, human bartonellosis seems likely to occur.


Author(s):  
Hervé Yésou ◽  
Pierre Chastanet ◽  
Jérôme Maxant ◽  
Claire Huber ◽  
Stephen Clandillon ◽  
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Le lancement des deux satellites Pléiades 1A et 1B fin 2011 et 2012 a permis à la France de se doter de nouvelles capacités d'acquisition d'images optiques à très haute résolution, dans le domaine particulier de la gestion des crises mais aussi plus largement dans différentes thématiques d'Observation de la Terre. Les capacités et spécificités techniques de la Constellation Pléiades ouvrent de réelles opportunités pour la cartographie des dégâts suite à une catastrophe. Depuis 2012, le CNES, Airbus Defence and Space Geo-Intelligence et le SERTIT, ont combiné leurs efforts à plusieurs reprises pour assister les acteurs internationaux de la gestion de crise, optimisant les programmations des satellites Pléiades et analysant les images acquises. Différentes actions de cartographie réactive ont ainsi été menées, exploitant le potentiel de la Constellation Pléiades: inondations à Krymsk en Russie (07-2012), tremblement de terre dans la province iranienne d'Azerbaïdjan oriental (08-2012), inondations au Niger (08-2012), cyclone Sandy en Haïti (11-2012), typhon Bopha aux Philippines (12-2012), cyclone Evan à Wallis et Futuna (12-2012), cyclone Haruna à Madagascar (02-2013), inondations au Sénégal (08-2013), le cyclone Bejisa sur l'île de la Réunion (01-2014). Les premiers retours d'expérience sont plus que positifs, démontrant que les le système Pléiades est particulièrement adapté à la gestion de crise dans sa phase d'urgence. La très haute résolution spatiale permet une cartographie précise essentielle dans les zones critiques telles que les paysages urbains ou les infrastructures sensibles, la possibilité d'acquisition journalière et la livraison rapide des données constituent des atouts majeurs pour les applications spatiales, notamment pour la gestion des risques.


Author(s):  
Nathalie Boyer ◽  
Pierre Todoroff ◽  
Louis Paulin ◽  
Agnès Bégué

Cet article présente une méthode de prévision de récolte de canne à sucre à partir d'images satellites à haute résolution spatiale Spot, adaptée à des zones de production de canne à sucre composées d'une multitude de petites parcelles. Cette étude est réalisée sur l'exemple de l'île de La Réunion. Elle est basée sur l'ajustement d'une relation empiriqueentre l'indice de végétation NDVI (Normalized Difference Vegetation Index), mesuré au maximum de développement du couvert végétal, et le rendement en biomasse fraiche à la récolte. Le rendement est traduit en production à différentes échelles (centre de réception, bassin de production, sucrerie, à le entière) par produit avec la surface des parcelles. Le modèle est appliqué en mode relatif pour estimer les variations de production d'une année à l'autre. Les variations de production estimées, ajoutées à la production mesurée de l'année précédente, permettent d'estimer la production de l'année à venir. La précision des prévisions de récolte ainsi réalisée est évaluée à partir des résultats de récolte desannées 2008 et 2009. Les résultats sont très satisfaisants, avec une précision atteignant 6,6 % à l'échelle des centres de réception et 1,5 % à l'échelle de l'île entière. Ils démontrent l'intérêt économique et technique d'une telle méthode dans le cas de zones de production disposant de peu d'informations sur les conditions de culture de la canne (état végétatif denombreuses parcelles, météorologie contrastée).


2007 ◽  
Vol 20 (1) ◽  
pp. 186
Author(s):  
C. Labit ◽  
L. Lavielle ◽  
M. Cartoux ◽  
P. Morbidelli
Keyword(s):  

2013 ◽  
Vol 1 (3) ◽  
pp. 1823-1855
Author(s):  
E. Quentel ◽  
A. Loevenbruck ◽  
H. Hébert ◽  
S. Allgeyer

Abstract. Whereas major tsunamis have recently affected the southwest Indian Ocean, tsunami hazard in this basin has never been thoroughly examined. Our study contributes to fill in this lack and focuses on La Réunion island for which tsunami hazard related to great earthquakes is evaluated by modeling the scenarios of major historical events. Then, our numerical modeling allow us to compare the tsunami impact at regional scale according to the seismic sources; we thus identify earthquakes locations which most affect the island and describe the impact distribution along its coastline. Thirdly, detailed models are performed for selected sites based on high resolution bathymetric and topographic data; they provide estimations of the water currents, wave heights and potential inundations. When available, field measurements and tide records allow testing our models. Arrival time, amplitude of the first wave and impact on the tide gauge time series are well reproduced. Models are consistent with the observations. The west coast of La Réunion is the most affected (to 2.7 m in the harbour of Le Port Est for 2004 event) by transoceanic tsunamis. Numerical modeling has been performed at Saint-Paul for the 2004 Sumatra-Andaman event and 1833 Sumatra event; the low topography of this town could make it vulnerable to tsunami waves. Harbours, particularly prone to undergo significant damages, are also examined. Outside the harbours as well as at Saint-Paul, inundations are predicted along the coastline due to important local wave heights (> 2.5 m).


Author(s):  
Thibault Catry ◽  
Alain Besnard

Avec une population de plus de 800 000 habitants sur un territoire de 2500 km2, la Réunion connaît depuis une vingtaine d'années une urbanisation importante au détriment des espaces agricoles et naturels. Ce phénomène d'urbanisation s'inscrit dans une problématique plus large d'aménagement du territoire insulaire contraint où les enjeux de l'occupation de l'espace sont importants et où l'évolution de la tâche urbaine doit être suivie dans le temps. Cette étude présente les résultats préliminaires de suivi de la tâche urbaine sur la ville de Saint-Denis, obtenus à partir d'images satellite Pléaides, acquises dans le cadre de la RTU pléiades 2013, pour la période 2008-2013. Les premières cartographies réalisées montrent qu'en plus de la très haute résolution spatiale fournie par les images Pléiades, l'intérêt de ces données réside dans la répétitivité des acquisitions qui permettront dans les années à venir une mise à jour annuelle des cartes d'étalement urbain à La Réunion ainsi que la modélisation de son évolution à long terme.


ENTOMON ◽  
2021 ◽  
Vol 46 (3) ◽  
pp. 247-254
Author(s):  
R. Govindarajan ◽  
V. Rajamannar ◽  
R. Krishnamoorthi ◽  
Ashwani Kumar ◽  
P. Philip Samuel

Chiggers, the larval Trombiculid mites are the vectors for scrub typhus. Rodents and shrews are the preferred host. Study made at different habitats of chiggers collected in rodents and shrews, revealed more number to Rattus rattus 95(63%) and Suncus murinus 33(22%). Rattus rattus 31(54%) and Suncus murinus 17(30%) alone contributed more in chigger positivity. Chigger mites belonged to eight species under five genera. Leptotrombidium deliense (66%), Schoengatiella ligula (15%), and other chiggers (9%) were collected from 57 positive rodents. Seasonally, there was a significant difference in rodent positivity, and there was no significant difference in the number of chiggers collected. The study indicated the prevalence of chiggers in the various hosts and their variation in rodent/shrew hosts. R. rattus 31(54%) and S. murinus 17(30%) contributed more in chiggers infestation and seasonally wet-cool months favored more chiggers and host positivity from different habitats.


Author(s):  
Nicolas Baghdadi ◽  
Soizic Moinet ◽  
Pierre Todoroff ◽  
Rémi Cresson

L'objectif de cette étude est d'examiner le potentiel de l'imagerie radar TerraSAR-X (en bande X) pour le suivi de la croissance de la canne à sucre sur l'île de la Réunion. Des données TerraSAR-X multi-temporelles acquises à différents angles d'incidence (31°, 37°, 47°) et polarisations (HH, HV, VV) ont été analysées pour étudier le comportement du signal radar en fonction de la hauteur de canne à sucre. Le potentiel de TerraSAR-X pour cartographier la récolte de canne à sucre a également été étudié. Notre étude démontre que le signal radar rétrodiffusé augmente rapidement avec la hauteur de la canne jusqu'à une hauteur de seuil, qui dépend de l'angle d'incidence et de la polarisation. Au-delà de ce seuil, le signal augmente légèrement, reste constant, voire diminue. La hauteur de seuil est légèrement plus élevée avec la polarisation croisée et aux forts angles d'incidence (47° en comparaison à 31°). Les résultats ont aussi montré que les polarisations parallèles (HH et VV) étaient bien corrélées. Des données TerraSAR-X ont montré qu'après des fortes pluies, la contribution du sol à la rétrodiffusion des parcelles de canne à sucre peut être conséquente pour des hauteurs de cannes inférieures à 50cm. Cette augmentation du signal radar après des fortes pluies pourrait impliquerune ambiguïté d'identification entre des cannes jeunes et des cannes matures à cause de la haute sensibilité du signal radar à l'humidité superficielle du sol. Finalement, les données TerraSAR-X à haute résolution spatiale se montrent utiles pour suivre la coupe de canne à sucre lorsque les champs sont de petites tailles et que la date d'acquisition de l'image est proche de la date de coupe. La comparaison entre les incidences de 37° et 47° montre que la première est plusappropriée pour suivre la récolte de canne à sucre. La coupe est facilement détectable sur des images TerraSAR-X pour des données acquises moins de deux ou trois mois après la coupe. Le signal radar diminue de 5 dB pour des images acquises quelques jours après la coupe et de 3 dB pour des données acquises deux mois après la coupe (VV-37°). La différence dans le signal radar devient négligeable (< 1 dB) entre les cannes à sucre matures et les champs récoltés depuis trois mois ou plus.


10.5852/cpn74 ◽  
2016 ◽  

Deuxième plus grande zone économique exclusive du monde (plus de 11000000 km2), la France – métropole et outre-mer – héberge 71 espèces de mammifères marins. Premier ­volume d’une ­série consacrée aux mammifères sauvages de France, cet ouvrage marque un progrès consi­dérable de nos connaissances sur la répartition des 16 carni­vores, 53 cétartiodactyles et 2 siréniens peuplant les eaux françaises. Il synthétise plus de 90 000 données d’observation récoltées depuis 2000 par une trentaine de structures. Ce volume est composé de deux parties complémentaires. D’une part, des monographies spécifiques permettent aux chercheurs et naturalistes d’accéder à une information à jour sur la répartition des espèces, leur biologie, leur dynamique de population, les menaces qu’elles ­subissent ainsi que les suivis et mesures de gestion déjà mis en place. D’autre part, répondant aux ­attentes des gestionnaires et des administrations, des monographies géographiques présentent succinctement neuf régions océaniques et les espèces qui s’y trouvent : l’Atlantique Nord-Est (métropole), l’Atlantique Nord-Ouest (Saint-Pierre-et-­Miquelon), l’Atlantique tropical (Antilles), l’Atlantique équatorial (Guyane), l’océan Indien tropical (la Réunion, Mayotte et les îles Éparses), l’océan Indien subtropical et le nord de l’océan ­Austral (Saint-Paul, Amsterdam et les îles subantarctiques), l’océan Austral (Terre Adélie), le Pacifique Sud (Nouvelle-­Calédonie, Wallis-et-Futuna, Polynésie française) et le Pacifique Nord (Clipperton). En complément de ces monographies, l’ouvrage comprend une synthèse des différents outils de protection juridique et de conservation des espèces.


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