scholarly journals L’intégration des services de santé mentale de première ligne. Étude du modèle développé à la Clinique communautaire de Pointe-St-Charles

2006 ◽  
Vol 24 (2) ◽  
pp. 28-51 ◽  
Author(s):  
Michel Perreault ◽  
Jocelyne Bernier ◽  
Hélène Tardif ◽  
Céline Mercier

Résumé L'examen d'une expérience de collaboration établie depuis 25 ans entre la Clinique communautaire de Pointe-St-Charles, qui a un mandat de Centre local de services communautaires, et l'hôpital Douglas, un centre spécialisé en psychiatrie, a permis de documenter un mode de partenariat particulier pour des services de santé mentale destinés à des adultes. Avec le soutien d'une équipe de consultants en psychiatrie disponible sur place, les professionnels 1 des équipes multidisciplinaires de première ligne sont responsables du plan de traitement établi et assurent un suivi de longue durée, si nécessaire. L'approche d'intervention mise également sur l'enracinement de cette Clinique dans le quartier et sur une tradition de collaboration avec plusieurs organismes communautaires qui accueillent les personnes suivies à cette clinique. Ce modèle d'organisation est soumis à des pressions, vu les transformations dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cette étude, réalisée durant la période de reconfiguration des services de santé au Québec, a permis d'apporter un éclairage sur les conditions de réalisation du modèle d'intervention à la Clinique communautaire de Pointe-St-Charles et d'identifier des pistes d'amélioration, en considérant le point de vue des usagers et celui des professionnels impliqués.

2007 ◽  
Vol 20 (1) ◽  
pp. 31-47 ◽  
Author(s):  
Thierry Boyer

RÉSUMÉ L'expérience de planification régionale dans l'Outaouais démontre qu'il est difficile de structurer les serv-ices de santé mentale destinés aux gens socialement démunis et plus vulnérables. On peut y parvenir en développant un partenariat entre institutions et avec des groupes communautaires dans le respect des expertises et des différences locales. Le réseau de la santé et des services sociaux doit cependant apprendre comment développer une dynamique intersectorielle pour changer les conditions socio-économiques qui expliquent les conditions des malades et leur exclusion. En contexte de crise budgétaire, la participation des citoyens pourrait faire la différence.


2008 ◽  
Vol 28 (3) ◽  
pp. 103-110 ◽  
Author(s):  
K.L. Lim ◽  
P. Jacobs ◽  
A. Ohinmaa ◽  
D. Schopflocher ◽  
C.S. Dewa

Nous présentons ici une mesure globale du fardeau économique excédentaire associé à la maladie mentale au Canada, qui tient compte de l'utilisation des ressources médicales et des pertes de productivité imputables aux incapacités de courte et de longue durée, ainsi que de la diminution de la qualité de vie liée à l'état de santé (QVLES), dans la population de personnes souffrant de problèmes de santé mentale, diagnostiqués ou non. L'analyse était fondée sur le cycle 2.1 de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2003), réalisée auprès de la population. Nous avons mesuré, à l'égard de tous les sujets, tous les services de santé utilisés, la perte de productivité attribuable à une incapacité de courte ou de longue durée et la qualité de vie liée à l'état de santé, et déterminé la valeur de ces facteurs en dollars; le fardeau économique est la différence, représentée par la valeur en dollars de ces facteurs, entre les populations souffrant ou non de maladies mentales. Le fardeau économique total s'est chiffré à 51 milliards $ en 2003. Plus de la moitié de ce fardeau était associé à une diminution de la QVLES. La pratique courante est d'inclure dans les évaluations économiques les changements liés à l'utilisation des ressources médicales, la perte de productivité et la diminution de la QVLES.


2014 ◽  
Vol 39 (1) ◽  
pp. 311-324 ◽  
Author(s):  
Jean-François Pelletier ◽  
Denise Fortin ◽  
Julie Bordeleau

L’un des quatre principaux chapitres du document de consultation proposé par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, en préparation du Forum national sur le Plan d’action en santé mentale 2014-2020, est consacré au plein exercice de la citoyenneté. Ce témoignage est le fruit d’un dialogue tenu entre la direction générale d’un institut universitaire en santé mentale québécois et d’un groupe de personnes utilisatrices de services qui prennent part au Projet citoyen au Centre de recherche de ce même institut. Les résultats préliminaires de la validation d’une nouvelle mesure de la citoyenneté ont été utilisés pour structurer et faire progresser ce dialogue. Cette étude de cas illustre une façon de trianguler des données issues d’une recherche participative et au sein de laquelle des personnes utilisatrices de services de santé mentale ont été des partenaires de recherche à part entière. Ces pairs assistants de recherche ont notamment assumé la collecte des données auprès de 178 autres personnes utilisatrices de services de santé mentale qui ont répondu à l’échelle de la citoyenneté. Ils ont aussi animé des groupes de discussion autour des résultats préliminaires, notamment pour donner des étiquettes aux domaines émergeant des premières analyses statistiques. Ils ont ensuite dialogué avec la directrice générale venue tremper dans le Projet citoyen, et ce témoignage reflète la teneur de ce dialogue.


Author(s):  
Liza Stelmach ◽  
Candace Konnert ◽  
Keith Dobson

RÉSUMÉAu fur et à mesure de l'augmentation du nombre d'ainé(e)s dans les établissements de soins de longue durée, les professionnel(le)s de la santé mentale fourniront plus de services et mèneront plus d'enquêtes dans ce milieu. Les professionnel(le)s de la santé mentale s'occupant de patients nécessitant des soins de longue durée se retrouveront régubèrement aux prises avec des questions de morale, surtout en matière de consentement éclairé. Les caractéristiques du milieu des soins de longue durée et de ses résidents rendent le consentement éclairé particulièrement délicat. Les professionnels de la santé mentale doivent relever les défis qui s'y relient pour respecter les critères suivants du consentement éclairé: (1) le client est compétent, (2) le client dispose de toute l'information nécessaire, et (3) le client n'a pas été contraint et/ou le consentement est volontaire. L'article examine la question de ces critères dans un milieu de soins de longue durée et propose des suggestions et des directives à utiliser par les professionnels de la santé mentale qui ont à obtenir un consentement éclairé.


Author(s):  
Robert F. Clark

RÉSUMÉEn 1985, il y avait quelque 5, 5 millions d'aînés souffrant d'un handicap fonctionnel, âgés de 65 ans ou plus qui vivaient dans la communauté, plus 1,3 million d'entre eux qui résidaient dans des centres d'hébergement. D'ici l'an 2020, ces chiffres devraient pratiquement doubler, passant respectivement à 10,1 millions et à 2.5 millions. Le système des soins de longue durée aux États-Unis est vaste et complexe. Il comprend essentiellement: (a) les simples soins prodigués bénévolement par un membre de la famille, par des amis, par des voisins et par des organismes communautaires; (b) les soins communautaires et les soins à domicile, comprenant les services (payés) officiellement donnés au domicile des bénéficiaires ou dans des établissements communautaires; (c) les services médicaux, infirmiers et sociaux spécialisés en milieu institutionnel fournis par les centres d'hébergement. Les soins à domicile et les soins communautaires comprenent une diversité de services et de sources de financement, dont: (1) les soins de santé à domicile de Medicare; (2) les services de santé à domicile de Medicaid; (3) les services à domicile et les services communautaires de Medicaid; (4) les programmes et les services en vertu du Older Americans Act; (5) les services sociaux parrainés par chaque état et financés par le Social Services Block Grant (SSBG); (6) les indemnités de supplément de revenu (SSI); (7) un éventail de logements avec services de soutien. Les données sur le système de soins de longue durée proviennent de diverses sources dont les principales sont les enquêtes nationales, les dossiers administratifs, les inventaires, les systèmes de données des états et les systèmes de données locales ainsi que les programmes-pilotes. Le système de soins de longue durée est encore largement décentralisé. Les aînés fragiles souhaitent, dans leurs vieux jours, vivre dans la dignité et l'autonomie; ils désirent aussi avoir accès aux services dont ils ont besoin et jouir d'une bonne qualité de vie. En ce qui a trait aux mesures à envisager, leurs soignants et les contribuables poursuivent leur recherche du juste équilibre entre le soutien public et le soutient privé qui permettra de répondre aux besoins de la population exigeant des soins de longue durée.


Author(s):  
Laura M. Wagner ◽  
Maria Huijbregts ◽  
Lisa G. Sokoloff ◽  
Renee Wisniewski ◽  
Leenah Walsh ◽  
...  

RÉSUMÉLes comportements réactifs sont communs chez les résidents des unités de soins de longue durée (SLD), mais le personnel en soins directs reçoit peu de formation, de support ou d’opportunités de discuter et de collaborer pour gérer ces comportements. Pour ce projet de recherche-action participative, nous avons utilisé la technique du caucus de santé mentale pour faciliter la discussion et la gestion des comportements réactifs. Nous avons impliqué des membres du personnel en soins directs (p. ex., travailleurs de soutien personnel, infirmières autorisées et auxiliaires autorisées, personnel d’entretient) dans l’apprentissage de l’utilisation des caucus. Ces caucus ont servi de forums pour informer le personnel, résoudre des problèmes et développer des plans d’action centrés sur le client. Cinquante-six caucus ont eu lieu sur une période de 12 semaines, chacun impliquant de deux à sept membres du personnel en soins directs. Des groupes de discussion auxquels ont pris part nos participants ont indiqué une amélioration de la collaboration, du travail d’équipe, du support et de la communication au sein du personnel lors de la discussion de comportements réactifs spécifiques. Les caucus de santé mentale ont offert au personnel en SLD l’opportunité de collaborer et d’aborder des stratégies pour optimiser les soins du client. Des études supplémentaires sur l’impact des caucus sur les soins du client sont nécessaires.


2007 ◽  
Vol 3 (1) ◽  
pp. 55-79 ◽  
Author(s):  
Marie Drolet

Résumé Les compressions budgétaires dans les services sociaux, d’éducation et d’appuis à la famille sont omniprésentes. À l’hiver 1996, le gouvernement Harris annonçait une restructurationéventuelle des services de santé mentale à l’enfance fondée sur l’efficience ciblée. On mise surune intervention précoce, brève, intensive et efficace. L’empowerment des individus et desfamilles semble une voie à explorer. Cet article vise à cerner cette notion et ses divers courants,puis à l’appliquer à l’intervention familiale individualisée selon une perspective écologique.Sans en faire une analyse approfondie, nous saisirons au départ les énoncés ministériels parrapport à la pauvreté et au travail avec les familles. L’empowerment occulte-t-il alors unesur-responsabilisation individuelle des problèmes? Banaliser ce concept permet-il de nier lapauvreté et son impact sur des familles?


2008 ◽  
Vol 6 (1) ◽  
pp. 193-200 ◽  
Author(s):  
Yves Vaillancourt ◽  
Réjean Mathieu ◽  
Christian Jetté ◽  
Raymonde Bourque

Résumé Ce texte reprend la section IX sur les enjeux d'un rapport d'étape d'une recherche en cours sur La privatisation des services de santé et des services sociaux au Québec en 1993 (Vaillancourt et al., 1993). Les principales conclusions de ce rapport d'étape ont été livrées en séance plénière par Yves Vaillancourt, lors de l'ouverture du Colloque sur la privatisation dans le réseau de la santé et des services sociaux tenu à Montréal du 11 au 13 février 1993 et auquel ont participé 350 personnes. Les sections centrales du rapport d'étape portent sur la privatisation dans l'hébergement des personnes âgées (section VI), dans les services à domicile (section VII et dans les services concernant la santé mentale et la déficience intellectuelle en contexte de désinstitutionnalisation (section VIII). Ajoutons que cette recherche en cours amènera la production d'un rapport final à l'automne 1993.


Author(s):  
Maureen Gorman

RÉSUMÉLichtenberg présente d'abord son programme complet de services psychologiques comme un modèle pratique destiné essentiellement au personnel des établissements de soins de longue durée. Les cinq premiers chapitres traitent des éléments du modèle notamment, de la neuropsychologie, de l'utilisation de l'approche interdisciplinaire et de la formation des auxiliaires en services de soutien en santé mentale. Il aborde ensuite les aspects cliniques séparément, entre autres, l'abus d'alcool, la psychothérapie, la sexualité et la situation des soignants. La force du texte repose certainement sur les excellentes suggestions d'intervention et sur les exemples bien présentés. Cependant, plusieurs des références citées sont dépassées et le lectorat est mal défini. Dans l'ensemble, on pourrait penser que l'ouvrages' adresse avant tout aux étudiants de première année de maîtrise en psychologie, au personnel administratif ou encore à quiconque le travail des gérontopsychologues ne serait pas familier. Les psychologues d'expérience qui songent à entreprendre une carrière en gérontopsychologie apprendront beaucoup de ce livre. Par contre les gérontopsychologues établis auront déjà fait l'expérience directe des systèmes généraux et des problèmes de communication.


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