scholarly journals Une nouvelle mesure, fondée sur la population, du fardeau économique de la maladie mentale au Canada

2008 ◽  
Vol 28 (3) ◽  
pp. 103-110 ◽  
Author(s):  
K.L. Lim ◽  
P. Jacobs ◽  
A. Ohinmaa ◽  
D. Schopflocher ◽  
C.S. Dewa

Nous présentons ici une mesure globale du fardeau économique excédentaire associé à la maladie mentale au Canada, qui tient compte de l'utilisation des ressources médicales et des pertes de productivité imputables aux incapacités de courte et de longue durée, ainsi que de la diminution de la qualité de vie liée à l'état de santé (QVLES), dans la population de personnes souffrant de problèmes de santé mentale, diagnostiqués ou non. L'analyse était fondée sur le cycle 2.1 de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes (2003), réalisée auprès de la population. Nous avons mesuré, à l'égard de tous les sujets, tous les services de santé utilisés, la perte de productivité attribuable à une incapacité de courte ou de longue durée et la qualité de vie liée à l'état de santé, et déterminé la valeur de ces facteurs en dollars; le fardeau économique est la différence, représentée par la valeur en dollars de ces facteurs, entre les populations souffrant ou non de maladies mentales. Le fardeau économique total s'est chiffré à 51 milliards $ en 2003. Plus de la moitié de ce fardeau était associé à une diminution de la QVLES. La pratique courante est d'inclure dans les évaluations économiques les changements liés à l'utilisation des ressources médicales, la perte de productivité et la diminution de la QVLES.

Author(s):  
Laura M. Wagner ◽  
Maria Huijbregts ◽  
Lisa G. Sokoloff ◽  
Renee Wisniewski ◽  
Leenah Walsh ◽  
...  

RÉSUMÉLes comportements réactifs sont communs chez les résidents des unités de soins de longue durée (SLD), mais le personnel en soins directs reçoit peu de formation, de support ou d’opportunités de discuter et de collaborer pour gérer ces comportements. Pour ce projet de recherche-action participative, nous avons utilisé la technique du caucus de santé mentale pour faciliter la discussion et la gestion des comportements réactifs. Nous avons impliqué des membres du personnel en soins directs (p. ex., travailleurs de soutien personnel, infirmières autorisées et auxiliaires autorisées, personnel d’entretient) dans l’apprentissage de l’utilisation des caucus. Ces caucus ont servi de forums pour informer le personnel, résoudre des problèmes et développer des plans d’action centrés sur le client. Cinquante-six caucus ont eu lieu sur une période de 12 semaines, chacun impliquant de deux à sept membres du personnel en soins directs. Des groupes de discussion auxquels ont pris part nos participants ont indiqué une amélioration de la collaboration, du travail d’équipe, du support et de la communication au sein du personnel lors de la discussion de comportements réactifs spécifiques. Les caucus de santé mentale ont offert au personnel en SLD l’opportunité de collaborer et d’aborder des stratégies pour optimiser les soins du client. Des études supplémentaires sur l’impact des caucus sur les soins du client sont nécessaires.


2006 ◽  
Vol 24 (2) ◽  
pp. 28-51 ◽  
Author(s):  
Michel Perreault ◽  
Jocelyne Bernier ◽  
Hélène Tardif ◽  
Céline Mercier

Résumé L'examen d'une expérience de collaboration établie depuis 25 ans entre la Clinique communautaire de Pointe-St-Charles, qui a un mandat de Centre local de services communautaires, et l'hôpital Douglas, un centre spécialisé en psychiatrie, a permis de documenter un mode de partenariat particulier pour des services de santé mentale destinés à des adultes. Avec le soutien d'une équipe de consultants en psychiatrie disponible sur place, les professionnels 1 des équipes multidisciplinaires de première ligne sont responsables du plan de traitement établi et assurent un suivi de longue durée, si nécessaire. L'approche d'intervention mise également sur l'enracinement de cette Clinique dans le quartier et sur une tradition de collaboration avec plusieurs organismes communautaires qui accueillent les personnes suivies à cette clinique. Ce modèle d'organisation est soumis à des pressions, vu les transformations dans le réseau de la santé et des services sociaux. Cette étude, réalisée durant la période de reconfiguration des services de santé au Québec, a permis d'apporter un éclairage sur les conditions de réalisation du modèle d'intervention à la Clinique communautaire de Pointe-St-Charles et d'identifier des pistes d'amélioration, en considérant le point de vue des usagers et celui des professionnels impliqués.


2009 ◽  
Vol 29 (3) ◽  
pp. 114-120
Author(s):  
L. Dodds ◽  
A. Spencer ◽  
S. Shea ◽  
D. Fell ◽  
B.A. Armson ◽  
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Il est nécessaire de surveiller la prévalence de l’autisme afin de planifier l’aide à l’éducation et les services de santé à offrir aux enfants qui en sont atteints. C’est pourquoi nous avons réalisé cette étude qui vise à évaluer l’exactitude des bases de données administratives sur la santé en ce qui concerne les diagnostics d’autisme. Pour ce faire, nous avons repéré les diagnostics de troubles du spectre autistique (TSA) dans trois bases de données administratives sur la santé de la province de la Nouvelle-Écosse, soit la base de données sur les congés d’hôpital, la base de données sur la facturation des médecins au régime d’assurance-santé et la base de données du Système d’information sur les patients en clinique externe de santé mentale. Nous avons construit sept algorithmes en variant le nombre requis de déclarations de TSA (une ou plusieurs) et le nombre de bases de données administratives (une à trois) dans lesquelles ces déclarations doivent se retrouver. Nous avons ensuite comparé, avec chaque algorithme, les diagnostics posés par l’équipe attitrée à l’autisme du Centre de santé Izaak Walton Killam (IWK) à l’aide des barèmes de diagnostic de l’autisme les plus perfectionnés, puis nous avons calculé la sensibilité, la spécificité et la statistique C (une mesure de la capacité discriminante du modèle). L’algorithme présentant les meilleures caractéristiques d’essai était celui qui exigeait un code de TSA présent dans n’importe laquelle des trois bases de données (sensibilité = 69,3 %). La sensibilité de l’algorithme fondé sur la présence d’au moins un code de TSA soit dans la base de données sur les congés d’hôpital soit dans la base de données sur la facturation des médecins, était de 62,5 %. Les bases de données administratives sur la santé pourraient représenter une source économique pour la surveillance de l’autisme, surtout par comparaison aux méthodes nécessitant la collecte de nouvelles données. Cependant, il faudrait des sources de données additionnelles pour améliorer la sensibilité et l’exactitude des méthodes de recensement des cas d’autisme au Canada.


Author(s):  
Liza Stelmach ◽  
Candace Konnert ◽  
Keith Dobson

RÉSUMÉAu fur et à mesure de l'augmentation du nombre d'ainé(e)s dans les établissements de soins de longue durée, les professionnel(le)s de la santé mentale fourniront plus de services et mèneront plus d'enquêtes dans ce milieu. Les professionnel(le)s de la santé mentale s'occupant de patients nécessitant des soins de longue durée se retrouveront régubèrement aux prises avec des questions de morale, surtout en matière de consentement éclairé. Les caractéristiques du milieu des soins de longue durée et de ses résidents rendent le consentement éclairé particulièrement délicat. Les professionnels de la santé mentale doivent relever les défis qui s'y relient pour respecter les critères suivants du consentement éclairé: (1) le client est compétent, (2) le client dispose de toute l'information nécessaire, et (3) le client n'a pas été contraint et/ou le consentement est volontaire. L'article examine la question de ces critères dans un milieu de soins de longue durée et propose des suggestions et des directives à utiliser par les professionnels de la santé mentale qui ont à obtenir un consentement éclairé.


2007 ◽  
Vol 20 (1) ◽  
pp. 31-47 ◽  
Author(s):  
Thierry Boyer

RÉSUMÉ L'expérience de planification régionale dans l'Outaouais démontre qu'il est difficile de structurer les serv-ices de santé mentale destinés aux gens socialement démunis et plus vulnérables. On peut y parvenir en développant un partenariat entre institutions et avec des groupes communautaires dans le respect des expertises et des différences locales. Le réseau de la santé et des services sociaux doit cependant apprendre comment développer une dynamique intersectorielle pour changer les conditions socio-économiques qui expliquent les conditions des malades et leur exclusion. En contexte de crise budgétaire, la participation des citoyens pourrait faire la différence.


Author(s):  
Chantelle C. Lachance ◽  
Dawn C. Mackey

RÉSUMÉLe revêtement de sol compliant vise à prévenir les blessures causées par les chutes chez les personnes âgées à risque en soins de longue durée, mais l’utilisation de ce type de revêtement dans ces milieux est encore limitée. Nous avons organisé un symposium d’une journée réunissant les parties prenantes afin d’identifier les avantages et les désavantages de l’installation d’un revêtement de sol compliant en soins de longue durée, ainsi que les questions de recherche future les plus pressantes selon les perspectives des parties prenantes clés. Vingt-trois parties prenantes du domaine de la santé, de l’industrie et de la recherche ont assisté au symposium. Les participants considéraient que les avantages les plus importants de ce revêtement étaient la réduction des blessures pour les résidents qui ont chuté auparavant, les avantages potentiels pour le personnel soignant, et la possibilité d’amélioration de la qualité de vie des résidents. Les désavantages perçus comprenaient des considérations financières, le manque de résultats de recherche concernant ce revêtement et les défis associés à l’installation. Les participants ont indiqué que davantage de recherches étaient nécessaires pour montrer le rapport coût-efficacité et l’efficacité clinique du revêtement de sol compliant. Les parties prenantes ont ainsi perçu que ce revêtement procurait une valeur ajoutée en soins de longue durée, mais ont aussi mis en évidence certaines barrières informationnelles et financières significatives liées à son adoption.


Author(s):  
Maureen Gorman

RÉSUMÉLichtenberg présente d'abord son programme complet de services psychologiques comme un modèle pratique destiné essentiellement au personnel des établissements de soins de longue durée. Les cinq premiers chapitres traitent des éléments du modèle notamment, de la neuropsychologie, de l'utilisation de l'approche interdisciplinaire et de la formation des auxiliaires en services de soutien en santé mentale. Il aborde ensuite les aspects cliniques séparément, entre autres, l'abus d'alcool, la psychothérapie, la sexualité et la situation des soignants. La force du texte repose certainement sur les excellentes suggestions d'intervention et sur les exemples bien présentés. Cependant, plusieurs des références citées sont dépassées et le lectorat est mal défini. Dans l'ensemble, on pourrait penser que l'ouvrages' adresse avant tout aux étudiants de première année de maîtrise en psychologie, au personnel administratif ou encore à quiconque le travail des gérontopsychologues ne serait pas familier. Les psychologues d'expérience qui songent à entreprendre une carrière en gérontopsychologie apprendront beaucoup de ce livre. Par contre les gérontopsychologues établis auront déjà fait l'expérience directe des systèmes généraux et des problèmes de communication.


2011 ◽  
Vol 31 (3) ◽  
pp. 141-147
Author(s):  
AG Bulloch ◽  
S Currie ◽  
L Guyn ◽  
JV Williams ◽  
DH Lavorato ◽  
...  

Introduction Des estimations précises de la charge de morbidité sont nécessaires pour offrir des services de santé mentale adaptés à la population. Méthodes Nous avons évalué la prévalence des cas de trouble bipolaire traités par les services de santé mentale dans la zone de Calgary, circonscription hospitalière albertaine comptant une population de plus d’un million d’habitants. Nous avons utilisé les données administratives conservées dans un dépôt central fournissant les renseignements sur les contacts pour des soins de santé mentale d’environ 95 % des services de santé mentale financés par l’État. Nous avons comparé cette prévalence des cas traités aux données autodéclarées de l’Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes : Santé mentale et bien-être de 2002 (ESCC 1.2). Résultats Sur les 63 016 personnes âgées de 18 ans et plus traitées dans la zone de Calgary en 2002-2008, 3 659 (5,81 %) ont reçu un diagnostic de trouble bipolaire de type I et 1 065 (1,70 %), de trouble bipolaire de type II. On estime que la prévalence des cas traités de ces troubles s’établit à 0,41 % dans le premier cas et à 0,12 % dans le second. Nous avons estimé, d’après les données de l’ESCC 1.2, qu’entre 0,44 % et 1,17 % de la population canadienne était traitée par des psychiatres pour un trouble bipolaire de type I. Conclusion Dans le cas du trouble bipolaire de type I, l’estimation fondée sur les données administratives locales est proche de la borne inférieure de la fourchette de l’enquête sanitaire. Le degré de concordance dans nos estimations prouve l’utilité des dépôts de données administratives dans la surveillance des troubles mentaux chroniques.


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