La justice aux yeux des groupes de défense des droits des pères : l’érosion du sentiment de confiance dans les institutions

2009 ◽  
Vol 55 (1) ◽  
pp. 67-96 ◽  
Author(s):  
Germain Dulac ◽  
Gilles Rondeau ◽  
Éric Couteau ◽  
Sylvain Camus

Dans le cadre d’une étude portant sur l’offre et la recherche d’aide des pères en rupture d’union, et compte tenu de tous les changements législatifs entourant les séparations, il nous est apparu important de connaître plus en détail le point de vue des usagers des organismes de défense des droits sur les rapports entretenus avec la justice et plus particulièrement les professionnels du droit : avocats et juges. L’expérience négative de certains pères avec les acteurs du système de justice provoque l’effritement du sentiment de confiance dans les institutions. Cette attitude procède du sentiment d’avoir perdu une partie de leur contrôle sur ce monde ce qui correspond à la fragilisation de la famille patriarcale, la remise en cause des stéréotypes sexuels, la difficulté de trouver une grille d’orientation rudimentaire dans un monde complexe.

Moreana ◽  
2003 ◽  
Vol 40 (Number 153- (1-2) ◽  
pp. 193-217
Author(s):  
Jean-Pierre Moreau

Rien ne saurait mieux illustrer la modernité de Thomas More que la décision de Jean-Paul II, en novembre 2000, d’en faire le Patron des responsables de gouvernement et des hommes politiques. Pour évoquer cette modernité, quatre thèmes ont été retenus, sans souci d’exhaustivité: sa stature morale et l’écho particulier qu’éveille aujourd’hui son héroïsme, l’Utopie, non point comme programme politique mais comme champ d’expérimentation intellectuelle et littéraire, les droits de la conscience individuelle et leur transformation en défense des droits de l’homme, l’Europe en construction actuellement n’est pas totalement étrangère à l’édifice (chrétienté) que More voulait maintenir : principe de subsidiarité, rapports entre droit communautaire/droit canon et droit des Etats membres/Common law etc.


2014 ◽  
Vol 26 (1) ◽  
pp. 247-264
Author(s):  
Pilar Barbal i Rodoreda ◽  
Denise M. Blais

Dans une perspective de défense des droits en santé mentale axée sur l’appropriation du pouvoir, Action Autonomie a mis sur pied un projet d’art conscientisant en collaboration avec le Musée des Beaux-Arts de Montréal. Il s’agit avant tout d’une réponse de l’organisme à ses membres et aux personnes qui ont fait des demandes d’aide et d’accompagnement. Ayant comme toile de fond le témoignage de 15 personnes ayant subi des mesures de contrôle – contention physique, chimique et isolement – dans le milieu psychiatrique montréalais, ce projet se déploie à travers un cycle de sept étapes ayant mené à la création d’une oeuvre collective sur chacun des cinq droits explorés : droit à la dignité, au respect, à la liberté, à la sécurité et au consentement libre et éclairé. Chacune de ces oeuvres est accompagnée de messages et réflexions livrés par les artistes sur chacun des droits. L’objectif de ce projet était de créer cette oeuvre collective itinérante comme outil de sensibilisation et de promotion des droits en santé mentale.


Author(s):  
Gina Wielink ◽  
Robbert Huijsman

RÉSUMÉA l'aide de huit critères mesurant la «réceptivité au soutien informel,» cette étude examine les attitudes de personnes âgées de 65 ans et plus, vivant de façon autonome, par rapport aux soins formels et informels. Ces travaux examinent de plus la relation entre ces attitudes et les préférences quant à la panoplie de soins dans diverses situations (hypothétiques) où les soins nécessaires différent quant à leur nature et leur durée prévue. Au-delà de l'expérience de la personne âgée quant aux soins antérieurement reçus, de ses caractéristiques individuelles et sociales, les attitudes envers les soins s'avèrent être en eux-mêmes un puissant indicateur des préférences des personnes âgées en matière de soins. Les décideurs peuvent utiliser cette attitude envers les soins comme instrument permettant de guider à long terme les préférences et le recours des personnes âgées à ces services de soins.


Author(s):  
Frédéric Turpin
Keyword(s):  

Si la France est aujourd’hui un pilier incontestable – et incontournable - de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), cette vocation fut longue à se dessiner. L’État français a longtemps brillé par son refus puis ses réticences à l’encontre de la création d’une institution de coopération intergouvernementale à vocation politique qui serait fondée sur une langue en partage. Le propos vaut tout particulièrement pour le général de Gaulle qui, dans le cadre de sa politique d’indépendance nationale, entendait faire de la langue française un outil de la diplomatie culturelle de la France. En témoigne notamment son attitude lors de la création de la première organisation intergouvernementale de la francophonie : l’Agence de coopération culturelle et technique. Ses réserves ne se sont pas démenties au cours des décennies suivantes. Et tout au long de la création progressive de l’OIF, la France a systématiquement privilégié le secrétariat général et d’autres opérateurs, comme l’AUF et l’AIMF, à l’Agence internationale de la Francophonie ex-ACCT, montrant une constante défiance à son encontre. Cette attitude et sa constance à travers plusieurs décennies interpellent le chercheur qui travaille sur les processus d’institutionnalisation de la francophonie. La France étant au cœur de la francophonie, n’aurait-elle due pas naturellement être le principal moteur de sa construction institutionnelle ? Ses fortes réserves trouvent leur justification dans les conceptions et les moyens de la puissance française héritée du général de Gaulle. Elles peuvent également s’expliquer par le rapport singulier des dirigeants français à leur langue. Le contexte linguistique de l’Hexagone est celui d’une appropriation instinctive qui banalise le français et rend peu audible la notion de francophonie.


Author(s):  
Christophe Estay ◽  
François Durrieu ◽  
Pape Madické Diop

Résumé L’objet de cette recherche est de faire émerger les ressorts de la motivation entrepreneuriale et de repérer les logiques d’action des créateurs d’entreprise (projets) associées à chaque dimension de cette attitude. Plus précisément, l’étude vise à répondre aux deux questions suivantes : Quels sont les besoins et leur intensité à l’origine de la création d’entreprise ? Et dans quelle mesure la motivation entrepreneuriale influence-t-elle les projets des entrepreneurs ? À partir des questionnaires à l’attention de chefs d’entreprises nouvellement installés, nous recherchons les ressorts de la motivation entrepreneuriale (besoins et intensité de ces derniers), ses antécédents et les logiquesd’action du créateur (imitation, innovation-aventure, reproduction et innovation-valorisation). Cette étude s’appuie sur un cadre théorique issu de recherches sur la motivation et l’entrepreneuriat. Une série de relations de causalité est retenue puis testée. L’analyse permet de tirer un ensemble de conclusions sur la motivation entrepreneuriale. Les chemins de la motivation nous conduisent à des logiques d’action liées à des projets innovants et éclairent le phénomène de reproduction (ou mimétisme) que l’on observe parfois chez les créateurs d’entreprise. À l’origine, on relève des objectifs de développement et d’indépendance. Dans le premier cas, le créateur espère que son entreprise lui apportera des résultats tangibles sur les plans financier et matériel. Dans le second cas, l’entrepreneur est conscient que son projet lui demandera de s’investir de façon autonome sur l’ensemble des dimensions de son entreprise (gestion, commercialisation, etc.). Sur le chemin de la logique d’action de valorisation, on retrouve la non-aversion pour le risque, l’exploitation d’un contexte porteur conjuguée à une maîtrise des compétences et à un besoin de créativité. Ces deux dimensions sont associées à un objectif d’indépendance. La logique de reproduction est motivée par un sentiment de confiance en soi (locus of control, LOC) et répond à un objectif de développement de l’entreprise.


2015 ◽  
Vol 32 (2) ◽  
pp. 1
Author(s):  
Ravi Malhotra

In this paper, I explore the still evolving jurisprudence with respect to the Convention on the Rights of Persons with Disabilities [CRPD] in Canada and the United States. I argue that the Canadian disability rights movement has always been open to insights from international law. Although the 1990 passage of the landmark Americans with Disabilities Act [ADA] has had an impact internationally as other countries enact similar legislation, the CRPD, which the United States Senate has yet to ratify, has played a marginal role to date in American courts. It remains to be seen if a more robust judicial dialogue can be fostered between the CRPD and domestic courts in both countries. Dans le présent document, j’explore la jurisprudence toujours en évolution au sujet de l’application de la Convention relative aux droits des personnes handicapées [CDPH] au Canada et aux États‑Unis. Je soutiens que le mouvement canadien de défense des droits des handicapés a toujours été ouvert aux points de vue émanant du droit international. Bien que l’adoption, en 1990, de la loi clé intitulée Americans with Disabilities Act [ADA] ait eu des répercussions à l’échelle internationale, puisque d’autres pays ont adopté des lois similaires, la CDPH, que le Sénat américain n’a pas encore ratifiée, a joué un rôle marginal jusqu’à maintenant devant les tribunaux américains. Il reste à déterminer s’il est possible de promouvoir un dialogue judiciaire plus vigoureux entre les organes qui appliquent la CDPH et les tribunaux nationaux des deux pays. 


2021 ◽  
Vol 9 (1) ◽  
pp. 415-428
Author(s):  
Philippe Lecorne
Keyword(s):  

 En février 2015, EUROCEF (comité européen d’action spécialisée pour l’enfant et la famille dans leur milieu de vie) déposait, auprès du Comité européen des droits sociaux, une réclamation collective contre la France pour non-respect de ses engagements au regard de la Charte sociale européenne, pour ce qui concerne l’accueil et l’accompagnement des mineurs étrangers non accompagnés (MENA) arrivant sur son territoire.La décision du Comité européen des droits sociaux considérant qu’il y avait plusieurs cas de violation des dispositions de la Charte sociale européenne, et la résolution du Comité des Ministres qui s’en est suivie, doit amener la France à revoir son dispositif d’ accueil et d’accompagnement des MENA, tant du point de vue de sa réglementation que des pratiques en usage.Cette prise de position des instances européennes constitue bien sûr une mise en cause de la France, mais surtout rappelle à l’ensemble des européens que la Charte sociale européenne est un des instruments les plus importants pour la défense et la promotion des droits sociaux des minorités.


2006 ◽  
Vol 7 (2) ◽  
pp. 47-52
Author(s):  
Andrée Girouard-Archambault
Keyword(s):  

Résumé II ne semble ni possible ni souhaitable de cacher la mort à l'enfant. Cette réalité fait partie de la vie et tôt ou tard l'enfant aura à y faire face. Une attitude naturelle peut aider l'enfant à connaître la mort graduellement et sans trop d'angoisse. Pour être capable d'écouter l'enfant et de répondre à ses questions, l'adulte doit apprendre à reconnaître sa propre angoisse face à la mort et il doit pouvoir en parler librement. Cette attitude franche et ouverte facilite grandement le dialogue avec l'enfant lorsqu'il devient malade ou lorsqu'il perd un être aimé.


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