scholarly journals Pour une approche psychosomatique de la santé au travail

2006 ◽  
Vol 11 (2) ◽  
pp. 175-187
Author(s):  
Dominique Scarfone

Résumé Les réactions individuelles à des facteurs traumatiques pour le psychisme dans le milieu de travail ne se limitent pas à une symptomatologie mentale. Pour rendre compte de façon satisfaisante des questions de santé au travail en relation avec des facteurs d'ordre psychosocial, il convient donc de se référer à un cadre théorique qui dépasse la dichotomie psyché-soma. Dans ce but, l'auteur présente les grandes lignes de la théorie psychosomatique de P. Marty et de son école en les articulant à un modèle général de la pathogénie reliée au travail.

2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 675-675
Author(s):  
S. Lamauve

« Travail sur le corps et corps au travail en groupe ». Les troubles de l’adaptation liés au stress altèrent la qualité de vie, entraînent arrêts de travail et instabilité professionnelle. Maintenir ou retrouver l’intérêt, voir le plaisir au travail, sont des garants de la motivation, de la solidité du lien social, du soutien de l’estime de soi au travers de sa propre identité professionnelle reconnue et valorisante. La relaxation, est une thérapie de choix dans le stress, elle améliore les tensions excessives et permet à la personne de comprendre le sens de ses somatisations. Elle peut être une nouvelle action en milieu de travail, action de prévention, contre les effets dévastateurs du stress, conduisant à l’absentéisme puis au burn out, à la désinsertion professionnelle, au suicide… « Le training autogène se propose de développer des facteurs de santé comme le rendement, la maîtrise de soi et le délassement » Schultz. Nous avons expérimenté, dans le service de santé au travail. Le cycle inférieur de Schultz, outil transmis en 10 ou 15 séances, nous vous en livrons les résultats, problématiques, et analyses.


Author(s):  
Fabien COUTAREL ◽  
Valérie PUEYO ◽  
Marianne LACOMBLEZ ◽  
Catherine DELGOULET ◽  
Béatrice BARTHE

La pandémie n’est pas seulement une crise sanitaire : elle est une crise du travail à plusieurs titres. Tout d’abord, cette crise révèle les difficultés que nous avons à articuler la santé publique et la santé au travail. Cette situation pourrait bien conduire au retour d’un certain hygiénisme en santé au travail, renforçant la difficulté à intégrer l’expérience du travail dans la gouvernance des organisations du travail. Cette crise révèle que cette difficulté est le produit de principes contemporains de gouvernance des organisations qui ont aussi contribué au déploiement planétaire d’une épidémie régionale. Si les effets en matière de santé au travail de ces principes étaient bien connus, la crise révèle donc l’erreur économique et anthropologique que portent ces critères de gouvernance des organisations. Cette crise révèle enfin les ressources d’un renouveau organisationnel : face à l’urgence, des réorganisations majeures se sont faites par le bas, via les travailleurs.ses et les collectifs de travail. La gouvernance locale du travail a su faire preuve de son agilité et de sa performance. Les enseignements que nous soulevons concernent la manière de penser ensemble la santé publique et la santé au travail, santé des expositions et santé constructive, jusque dans la conception et la formation à l’intervention en milieu de travail, notamment l’intervention ergonomique.


Author(s):  
Catherine Beaudry ◽  
Mélanie Gagnon

Les employeurs se montrent de plus en plus préoccupés par le bien-être au travail du personnel pour diverses raisons. Les conséquences négatives associées au mal-être au travail alimentent cet intérêt pour la question, au nombre desquelles sont recensés l’absentéisme et le présentéisme, la diminution de la performance organisationnelle, une hausse des conflits en milieu de travail ainsi que de mauvaises relations avec la clientèle et une augmentation du taux de roulement. Or, avoir la volonté d’améliorer le bien-être au travail nécessite une réflexion profonde sur les sources de la souffrance au travail. Le présent article propose, sur la base de la littérature existante en la matière, de se doter d’un cadre conceptuel pour mieux cibler et comprendre ces sources de souffrance. Il s’efforce donc de mettre en évidence les facteurs organisationnels contribuant à la souffrance au travail. Bien que non exhaustives, les sources de souffrance variant en fonction des individus, l’analyse de quatre catégories de facteurs se veut féconde : l’organisation du travail, les conditions de travail, les relations interpersonnelles et le déséquilibre entre les contributions et les rétributions. C’est en décelant les facteurs de souffrance en milieu de travail que les responsables des ressources humaines en organisation pourront déployer des pratiques de gestion favorisant le bien-être.


2006 ◽  
Vol 11 (2) ◽  
pp. 102-107
Author(s):  
Alain Bergeron ◽  
Monique Bessette
Keyword(s):  
De Se ◽  

Résumé L'expérience du Café l'Étoile Bleue (Laval) vise à créer un lieu de passage alternatif où des jeunes psychiatrisé(e)s pourront développer les habiletés nécessaires pour briser Ie cadre d'interprétation négative qu'ils ont d'eux-mêmes, et réussir à se trouver une identité positive propre de même qu'une place dans la communauté. Pour ce faire, un milieu de travail à stress dosé, où les relations sont déprofessionnalisées et décloisonnées, parvient à susciter la participation des jeunes et leur désir de se prendre en charge.


Author(s):  
Pierre Trinquet
Keyword(s):  

Est-il pertinent de se demander: Qu’est-ce que le travail? La découverte, en 1972, de l’écart prescrit/réel, remet-elle en cause nos approches sur cette activité humaine? Pourquoi travaillons-nous réellement? Quelles sont les fonctions fondamentales du travail? Qu’est-ce que le savoir constitué et le savoir investi? Le bien-être en santé au travail est-il possible? Autant de questions sur cette activité humaine importante dans la vie de chacun et de notre espèce, auxquelles l’ergologie tente de répondre.


2002 ◽  
Vol 18 (2) ◽  
pp. 113-128 ◽  
Author(s):  
Pierre BOUCHARD ◽  
Geneviève TURCOTTE

Résumé On a assisté depuis l'entrée en vigueur du droit au retrait préventif à une croissance rapide et continue de la demande pour ce programme, qui touche aujourd'hui une travailleuse enceinte sur quatre. Les demandes acheminées vers la Commission de la santé et de la sécurité au travail ont par ailleurs beaucoup plus souvent conduit à des arrêts de travail précoces qu'à un processus de réaffectation comme les concepteurs de la mesure l'auraient souhaité. Après avoir passé en revue les enjeux soulevés par cet effet inattendu de la législation, les auteurs dressent un portrait statistique des utilisatrices et proposent quelques hypothèses d'explication sur l'étonnante popularité de la mesure, à partir des premiers résultats d'une recherche (combinant une approche quantitative et qualitative) conduite auprès de travailleuses qui se sont prévalues de ce droit en 1984 et 1985. Ils suggèrent qu'au moment de concevoir la mesure, le législateur a sous-estime la pénibilité des tâches dévolues aux femmes et par conséquent le nombre de travailleuses susceptibles d'invoquer un facteur de risque au poste de travail en plus de se heurter à la résistance des milieux de travail, peu disposés à mettre de l'avant des politiques de réaffectation.


2006 ◽  
Vol 14 (2) ◽  
pp. 39-50 ◽  
Author(s):  
Réjean Tessier ◽  
Guylaine Dion ◽  
Claude Mercier

Résumé Dans cette étude, qui concerne le milieu de travail en garderie, quatre questions sont abordées: l'état de stress des travailleuses en garderies est-il plus élevé que celui observé dans une population standard ? Y a-t-il des dimensions du travail qui sont davantage associées à l'état de stress personnel ? Quel lien peut-on établir entre l'état de stress et l'état de santé dans cette population ? Enfin, le soutien social peut-il atténuer l'impact nocif de certains environnements de travail ? Cent soixante-cinq travailleuses, dont 85 % sont des éducatrices, participent à l'étude sur une base volontaire à la suite de la sélection aléatoire de leur garderie. Elles répondent à cinq questionnaires afin de mesurer l'état de stress, la santé mentale, la santé physique, le soutien émotif du conjoint et l'échelle de stresseurs au travail. Selon les résultats obtenus, l'état de stress de ces travailleuses n'est pas plus élevé, en moyenne, que celui observé dans une population standard; toutefois, les situations de travail concernant le contrôle des enfants, les relations entre les membres du personnel ainsi que l'impression de surcharge sont parmi les situations environnementales les plus stressantes. Par ailleurs, ces situations de travail, même les plus stressogènes, ne sont pas associées à l'état de santé physique ou mental des travailleuses. C'est l'état de stress qui, par son rôle de variable intermédiaire, fait le lien entre les sources de tensions et l'état de santé. Enfin, le soutien social est relié à l'état de stress mais n'a aucun lien direct avec l'état de santé physique ou mental. Le soutien apporté par le conjoint représente une protection efficace et régulière contre une élévation de l'état de stress. Plusieurs implications méthodologiques sont discutées.


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