scholarly journals L’enseignement des traités autochtones dans une classe d’immersion française. L’apprentissage des thèmes reliés à la réconciliation dans un contexte français minoritaire

2019 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 109-125
Author(s):  
Naomi Fortier-Fréçon ◽  
Leia Laing

L’intégration des thèmes reliés à la réconciliation tel que demandé dans les appels à l’action de la Commission de vérité et réconciliation du Canada dans les cours de langue française permet aux élèves d’analyser les relations de pouvoir du discours normatif qui favorise le privilège blanc. Cependant, pour les élèves qui vivent dans un contexte où le français est la langue de la minorité, il y a aussi le défi d’avoir accès à des ressources appropriées et des opportunités d’utiliser la langue française à l’extérieur du contexte scolaire. Cette réalité peut favoriser une difficulté au niveau de la compréhension de thèmes complexes tels que la discrimination et le racisme. Cette situation peut avoir pour effet de complexifier l’apprentissage de la langue seconde. L’approche multidisciplinaire s’avère être une avenue pour encourager le développement langagier des élèves. Cet article relate une expérience menée auprès d’élèves du secondaire inscrit dans un programme d’immersion française dans le cadre de leur cours de français art langagier et de leurs cours de sciences sociales. L’expérience que nous avons vécue avec nos élèves dans le cadre de ce projet éducatif nous permet d’identifier ce qui contribue à transformer les attitudes et à encourager le changement social au sujet d’une meilleure compréhension des enjeux reliés à la culture et aux traditions autochtones au Canada tout en favorisant le développement de la langue française.

2005 ◽  
Vol 4 (3) ◽  
pp. 313-336
Author(s):  
Gérald Fortin ◽  
M.-Adélard Tremblay

Le besoin étant défini de façon subjective, l'univers des besoins de la famille constitue pour celle-ci un système normatif qui conditionnera ses conduites économiques. Cependant, la famille dans la définition de sa situation globale doit tenir compte non seulement de ses normes mais aussi du niveau réel de ses ressources, de son revenu. Nous avons pu déterminer que la définition de la situation était aussi influencée par l'histoire de la famille et par certaines dispositions psychologiques. La définition de la situation par la famille peut cependant porter sur deux objets différents. La famille peut extérioriser sa définition de la situation en exprimant son degré de satisfaction ou de privation par rapport aux différents postes du budget et par rapport à des conduites particulières. Elle peut aussi livrer sa définition en évaluant globalement la situation présente et passée. En général, il nous est apparu que la famille avait beaucoup de difficulté à subdiviser la situation en aspects particuliers et avait plutôt tendance à percevoir globalement ses chances de vie. C'est pourquoi nous voulons consacrer le présent article à l'analyse de la définition globale de la situation. À ce propos deux questions s'imposent à notre attention : a) comment les familles évaluent-elles leur revenu par rapport à leurs besoins ? et, b) de quelle façon les familles entrevoient-elles l'avenir ? Cette double interrogation nous permet de rejoindre l'univers des aspirations, c'est-à-dire ce qui est considéré comme souhaitable et réalisable dans un avenir plus ou moins rapproché. L'aspiration peut être analysée à travers les explications que fournit l'individu pour justifier un comportement et à travers les désirs que ces explications expriment. L'aspiration se révèle aussi dans les objectifs et les projets dont l'individu poursuit la réalisation. Mais tous ces différents indices qui manifestent à des degrés divers, à travers divers mécanismes, la présence d'aspirations n'apparaissent que lorsque le consommateur a atteint un certain niveau de vie. En effet, comme nous le verrons plus loin, la définition de la situation s'exprimera à travers des aspirations seulement si l'individu a réussi au préalable à satisfaire la plupart de ses besoins essentiels. Un individu qui est constamment aux prises avec les problèmes posés par l'incomplète satisfaction des besoins immédiats de sa famille peut difficilement élaborer des projets d'avenir et planifier à long terme l'amélioration de ses conditions de vie. Cependant, la possibilité de se projeter dans l'avenir par l'aspiration ne dépend pas uniquement de la situation objective (un certain niveau de vie), mais aussi de la définition de cette situation. Cette définition de la situation dépend aussi bien de la situation objective de la famille que de ses normes de consommation. C'est pourquoi, avant d'aborder l'étude des aspirations, il faut examiner la manière dont les familles jugent leur situation objective (les ressources disponibles) par rapport à leurs besoins. Cette première section s'intitulera : « La satisfaction des besoins quotidiens ». Dans une deuxième section, on définira « l'univers des aspirations » des travailleurs salariés, puis on analysera comment s'effectue le passage du besoin à l'aspiration et comment les aspirations deviennent des rêves.


2005 ◽  
Vol 8 (3) ◽  
pp. 319-349
Author(s):  
Claude Beauchamp

Dans la société canadienne-française traditionnelle, le leadership était assez simple. Il était constitué du curé et des notables locaux, ordinairement le médecin et le notaire. Aujourd'hui, la situation est beaucoup plus complexe et les élites traditionnelles sont loin d'avoir le même pouvoir d'attraction. En milieu rural, elles ont perdu de l'influence au profit du gérant de la caisse populaire ou de l'instituteur, par exemple. Dans les milieux plus industrialisés, le syndicalisme a, lui aussi, favorisé chez nous l'émergence de nouvelles élites. Il n'est pas rare de voir le président d'un syndicat local sollicité pour occuper un poste au conseil municipal ou à la commission scolaire. De plus en plus, les officiers syndicaux exercent une influence, non seulement dans l'usine, mais aussi dans la municipalité, parfois même dans la région. À un autre échelon, nous retrouvons les permanents syndicaux. Peu nombreux il y a quelques années, ils sont aujourd'hui environ deux cents dans la seule Confédération des syndicats nationaux et ils sont répartis dans les principaux centres industriels de la province. Ces permanents syndicaux exercent un véritable leadership, d'abord sur les officiers et les membres des syndicats avec lesquels ils ont particulièrement à travailler, ensuite dans leur propre milieu, car eux aussi sont souvent sollicités pour assumer des responsabilités dans leur paroisse ou dans leur municipalité. Nous croyons que l'étude de ces nouvelles élites constitue une voie privilégiée pour expliquer l'évolution du Canada français. Elle nous permet de la saisir dans son dynamisme interne, en nous adressant à ceux-là qui sont non seulement les témoins de cette évolution mais qui la provoquent et l'orientent. Nous avons choisi de nous intéresser plus particulièrement aux permanents syndicaux. Parmi ceux-ci, nous retrouvons deux groupes : ceux qui ont accédé à cette fonction après avoir fait des études supérieures, généralement un cours universitaire ; ceux qui viennent de la base, ceux qui ont travaillé en usine ou dans des chantiers de construction, ont occupé diverses fonctions à l'intérieur de leur syndicat et qui, par la suite, furent libérés pour devenir permanents syndicaux. Il ne sera question ici que de ces derniers. Quelques permanents syndicaux sont au service de certains syndicats locaux dont les effectifs sont assez considérables mais la plupart sont à l'emploi, soit d'une fédération ou d'un conseil central, soit de la Confédération des syndicats nationaux comme telle. Le permanent syndical peut s'occuper de l'organisation de nouveaux syndicats, de la négociation des conventions collectives, de la discussion des griefs, de la préparation et de la direction des grèves ; il peut aussi être affecté à divers services comme le Service d'éducation. Il est habituellement agent d'affaires, organisateur ou conseiller technique. La plupart des permanents sont attachés à une fonction particulière, mais d'autres voient à l'ensemble des problèmes touchant la vie syndicale. Nous avons centré notre recherche sur les seuls permanents syndicaux d'origine ouvrière travaillant à l'intérieur des cadres de la Confédération des syndicats nationaux. Nous avons aussi limité notre échantillon aux permanents syndicaux travaillant à Montréal et à Québec. Ne disposant pas d'une longue période de temps pour effectuer ces entrevues, celles-ci ont été faites auprès des permanents qui pouvaient nous consacrer quelques heures sans trop de délais. Nous devons dire qu'ils étaient plutôt rares ; nous avons pu en rencontrer cinq à Montréal et quatre à Québec. L'âge de ces permanents varie entre trente-deux et soixante-sept ans. Six d'entre eux sont originaires d'un milieu industriel et urbain, les trois autres sont fils de cultivateurs. Leur degré d'instruction est en moyenne plus élevé que celui de l'ensemble des gens de leur génération. Le plus vieux a quitté l'école après la cinquième année, deux après la sixième, mais les autres ont fait une dixième année ou, encore, quelques années du cours classique. Presque tous ont pu parfaire leur instruction, surtout à la suite de leur participation à diverses associations, particulièrement à la Jeunesse ouvrière catholique ou au syndicalisme. Comme permanents syndicaux, ils ont de plus participé, chaque année, à diverses sessions d'étude. Tous nos informateurs ont commencé à travailler assez tôt : l'un à douze ans, les autres avant dix-sept ans. C'est dire que tous connurent pendant au moins quelques années, certains même pendant quinze ou vingt ans, la vie de travail en usine ou dans des chantiers de construction. Tous furent membres actifs d'une ou plusieurs associations avant de devenir permanents syndicaux. Et ils sont unanimes pour dire que ces diverses expériences ne sont pas étrangères à leurs préoccupations actuelles. Trois furent membres de la Jeunesse ouvrière catholique : un fut responsable au plan diocésain et un autre au plan national. La plupart s'occupèrent activement de syndicalisme, huit ayant été membres d'un syndicat, dont sept officiers. Un de nos informateurs fut, pendant quelques années, permanent pour le mouvement créditiste « Vers Demain ». Quelques-uns furent officiers d'une caisse populaire ; un autre participa à la formation d'une coopérative de consommation. Nous aborderons successivement les thèmes suivants : les comportements et les activités des permanents syndicaux, leurs motivations, leur perception de la société canadienne-française, quelques problèmes de la classe ouvrière, la mentalité des travailleurs, la signification du syndicalisme.


2021 ◽  
Author(s):  
◽  
Neptune Prince ◽  

En 2018, on estimait à 300 000 le nombre de bidonvilles existant dans le monde et à 42% la population qui y vivait. 80 % de l’effectif se trouvaient dans les pays du Sud. Situés dans des espaces délaissés proches des villes, les bidonvilles suscitent des interrogations tant comme fait urbain incontournable que comme des territoires à risques naturels et anthropiques. En Haïti comme dans les pays du Sud, l’augmentation de la population urbaine se traduit surtout par la croissance des bidonvilles : 17 en 1950 et environ 400 en 2020. Les travaux sur les bidonvilles sont très nombreux et investiguent surtout les questions de l’habitat, l’occupation foncière, la précarité, l’habitant. Mais peu de travaux et d’approches les mobilisent pour aborder la fabrication progressive des bidonvilles. Cette thèse interroge les modalités d’appropriation foncière, d’auto-fabrication et les modes d’habiter ainsi que le jeu d’acteurs dans l’évolution des bidonvilles par le biais des « tactiques habitantes1». Les observations, les collectes de données réalisées sur le quartier de Canaan, notre terrain d’étude, ainsi que l’analyse du processus de bidonvilisation de la RMP2ont permis de mettre en évidence des phases successives de ce que nous appelons « faire ville et/ou quartier a posteriori ». En effet, si les populations de ces territoires s’installent, auto-construisent leurs habitats ; on constate qu’au bout d’un temps relativement long, il y a une forme de « normalisation » voire de reconnaissance à postériori de ces quartiers par les pouvoirs publics. C’est le cas du quartier de « Saint-Martin », créé en 1925 et devenu la ville de « Delmas » en 1982. A contrario, les villes planifiées sont conçues à partir de la maitrise foncière, de l’aménagement de l’espace suivi par la viabilisation, des programmes de construction avant que les pouvoirs publics envisagent enfin d’installer la population. A l’inverse de ce processus, la création des « villes a posteriori » se fait à partir de l’établissement spontané des populations sur des terrains souvent déclassés, de l’auto organisation, de l’auto-construction d’habitat provisoire se consolidant graduellement au fur et à mesure des rentrées d’argent, etc. Les petits commerces de proximité et le déploiement des réseaux techniques urbains se développent progressivement avant que les pouvoirs publics interviennent pour formaliser « a posteriori » cette situation urbaine de fait. In fine, nous défendons la thèse de l’existence d’une inversion de modalité de « faire la ville » que nous désignons par « l’urbanisme inversé » qui correspond à ce que nous avons observé tant en Haïti qu’au Brésil et au Pérou. En effet, dans les 3 cas, certains bidonvilles deviennent au bout de 30 à 40 ans soit des territoires intégrés à la politique de la ville au même titre que les villes planifiées ou des quartiers ou des « villes a posteriori ».


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 42-59
Author(s):  
Stéphanie Bauer ◽  
Myriam Radhouane

Le concept de justice sociale semble de plus en plus prégnant dans les sciences sociales francophones. Dans cette contribution, nous avons choisi de mobiliser la théorie fraserienne relative à ce concept afin de mettre en perspective la question de la justice sociale en éducation. Nancy Fraser, en développant une définition ternaire du concept, nous permet de porter un regard sur les enjeux de distribution, de reconnaissance, mais aussi de représentation dans l’école. Ce travail théorique nous permet de mettre en lumière le potentiel de l’usage du concept de justice sociale en éducation, les interdépendances entre ses différentes dimensions, et ainsi de proposer un regard critique et complexifié sur les différentes politiques et actions éducatives visant à rendre l’école plus juste. En outre, nous étendons également notre réflexion à l’importance de la pensée critique comme outil du développement de la justice sociale dans les différentes strates des systèmes éducatifs.


2018 ◽  
Vol 49 (2) ◽  
pp. 5-32 ◽  
Author(s):  
Nicolas Baya-Laffite ◽  
Bilel Benbouzid

S’il est admis que les techniques d’enquête en sociologie — et les modes de raisonnement qui leur sont associés — sont étroitement liées à leurs contextes institutionnels et intellectuels d’apparition, comment le développement des écosystèmes numériques transforme-t-il actuellement les manières de savoir sur le social ? Dans cet article introductif, nous observons la façon dont les sciences sociales computationnelles (SSC) et les humanités numériques mettent en tension la sociologie. D’un côté, les sciences sociales computationnelles concurrencent la sociologie en traitant de ses objets les plus classiques, mais dans une perspective prédictive qui ne lui est pas familière. D’un autre côté, les humanités numériques s’imaginent comme le chapiteau des sciences sociales, mais avec une offre numérique qui s’inscrit dans la tradition méthodologique de l’exégèse textuelle de laquelle les sociologues cherchent à se distancier. La sociologie se trouve comme prise dans l’étau des sciences sociales computationnelles et des humanités numériques. Nous avons observé trois types de réactions face à cette situation — la protection, la conservation et l’adaptation — qui montrent à quel point le numérique pénètre progressivement la discipline sociologique, depuis son propre coeur. Pour que celle-ci devienne pleinement numérique, il convient néanmoins de faciliter les conditions d’accès aux données numériques, notamment en discutant le cadre juridique, économique et technique des écosystèmes numériques de la recherche publique.


Author(s):  
Bodo Ravololomanga

Si notre choix se porte sur le groupe tanala (littéralement ceux de la forêt) de Madagascar, c’est que nous avons fait une recherche dans cette région il y a une trentaine d’années (Ravololomanga, 1991, 1992, 1995). Ce qui nous permet également de parler de la situation d’hier et d’aujourd’hui. Il a fallu ainsi réactualiser les données et faire une étude comparative relative sur ce sujet, tant au point de vue anthropologique, médicale qu’obstétricale, dans la mesure du possible. Qu’est-ce qui a changé et qu’est-ce qui est maintenu concernant le sujet ? Y a-t-il une amélioration ou une régression ?


1980 ◽  
Vol 13 (3) ◽  
pp. 565-582
Author(s):  
Ronald C. Keith

Nous étudions et nous tentons d'expliquer la nature de la campagne qui se déroule actuellement en Chine pour rétablir la légalité socialiste et la démocratic prolétarienne. Pour ce faire, nous avons dépouillé les documents officiels de l'Etat et du parti, particulièrement ceux du Onzième congrès du parti en 1977 et du Cinquième congrès national du peuple en 1978. Nous nous inspirons au surplus des polémiques an sein du parti communiste chinois et des discussions que nous avons eues à Pékin avec les cadres supérieurs de l'Institut de droit public de l'Académie des sciences sociales.Nous pensons que la politique présente n'entraine ni l'apparition des libertés publiques à l'occidental, ni la dépolitisation du système judiciare chinois. Nous croyons plutôt que cette campagne est l'apogée de l'effort d'intégration politique que l'on fait depuis la révolution culturelle. Il y a beaucoup de confusion à cet égard dans la presse occidentale et il importe, de bien saisir l'attitude chinoise dans cette réforme. Une fois que l'on reconnaît le caractère politique du système juridique il reste à montrer si la réforme actuelle implique un changement réel du rôle politique du droit et si un tel changement entraine une plus grande liberté politique pour les Chinois.Cette réforme ne cherche pas une « libéralisation bourgeoise » (selon l'expression même de Hua Kuo-feng) du régime, elle tente néanmoins de limiter l'arbitraire et l'action politique aveugle qui marquèrent le « fascisme » de la « bande des quatre ». Ainsi les concepts de « l'égalité devant la loi » et de « l'indépendance du judiciaire » doivent être interprétés dans la perspective chinoise c'est-à-dire à l'intérieur d'un effort d'intégration politique.


Author(s):  
Muriel Péguret ◽  
Catherine Lamaison

Cette étude s’intéresse à l’influence du Cadre européen commun de référence pour les langues ou CECRL (Conseil de l’Europe, 2001) sur les programmes et les pratiques pédagogiques en français langue seconde au niveau universitaire au Canada. À travers les réponses à un sondage en ligne de 65 participants1, nous avons pu constater que la culture d’enseignement est en transition, avec des opinions divisées ou incertaines. Les participants sont généralement satisfaits de l’approche actionnelle lorsqu’elle est mise en oeuvre. Cependant, il y a aussi des résistances par rapport à certains aspects du CECRL, comme la perception d’une concentration insuffisante sur la correction linguistique. Si ce Cadre devait être adopté, un travail d’adaptation resterait à réaliser pour rendre ce document pertinent au contexte canadien universitaire. Finalement, nous avons remarqué que la plupart des changements influencés par le CECRL restent minimes (par exemple, un changement de manuel) et ne correspondent pas au changement de paradigme vers l’actionnel décrit par exemple chez Puren (2011) pour la didactique des langues, ou encore par Fullan et coll. (2017) pour l’éducation en général.


2020 ◽  
Vol 54 (1) ◽  
pp. 17-26
Author(s):  
Marie-Claire Thery-Hugly ◽  
Esther Azoulay
Keyword(s):  

Vieillir : entre âge civil et ressenti, il y a un monde. Cet article cherche à comprendre ce que signifie « être vieux » aujourd’hui : c’est devenu une décision. Les séniors se sentent jeunes et font tout pour le rester, leur demande esthétique a évolué, connaître leurs attentes nous permet d’y répondre de manière satisfaisante. La vieillesse se modernise !


1989 ◽  
Vol 44 (1) ◽  
pp. 133-146 ◽  
Author(s):  
Witold Kula

Lorsqu'on se voit doté, comme moi en ce moment, du droit, qui est aussi un privilège et un honneur, d'entretenir ses collègues et ses amis de ses propres affaires, on doit bien réfléchir avant de choisir son sujet. Heureusement, il y a des précédents. Certains de mes aînés ont décrit les chemins bien curieux qui les avaient conduits à l'étude du passé. D'autres ont essayé de donner un aperçu de leurs opinions sur ce qu'est et ce que devrait être la discipline à laquelle ils se sont consacrés. Enfin, nous avons souvent entendu dans ce genre de discours un examen de conscience où les projets étaient confrontés avec leur réalisation. Et cette dernière solution apparaissait généralement la plus triste.


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