Études/Inuit/Studies
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Published By Consortium Erudit

1708-5268, 0701-1008

2021 ◽  
Vol 44 (1-2) ◽  
pp. 85-108
Author(s):  
Mathieu Avarello

Des atlas paysagers – des recueils photographiques présentant des adéquations entre territoire et habiter – peuvent engager les populations locales dans un processus participatif et contribuer à l’aménagement de l’habitat. Suivant une approche perceptive empruntée à l’école territorialiste, deux méthodes exploratoires de collecte de photographies ont interpelé des acteurs aux connaissances contextuelles et expertes pour l’assemblage d’atlas. Ils illustrent des informations déterminantes pour un aménagement local approprié : l’état de « l’enregistrement inachevé » qu’est le paysage – la « manifestation tangible du territoire ». Les photographies issues d’un concours en ligne et d’excursions par l’auteur permettent d’identifier des caractères paysagers qui ajoutent à la compréhension de l’urbanité des communautés du Nunavik. Ces caractères, observés de façon synchronique, concernent des aspects formels et syntaxiques qui émanent de pratiques du territoire dans le contexte local. Complétées par des observations diachroniques et une approche morphotypologique, ces connaissances permettraient d’adapter des pratiques actuelles en design urbain pour s’adjoindre à un « urbanisme inuit » informé des règles de formation inhérentes à la phase actuelle d’occupation du territoire. Les méthodes explorées ici, croisées d’activités de cartographie communautaire, pourraient constituer le rôle de comités citoyens dans la production de l’habitat et la formulation de scénarios stratégiques autodéterminés, partagés et co-construits.


2021 ◽  
Vol 44 (1-2) ◽  
pp. 301-321
Author(s):  
Marika Vachon

Cet article présente une réflexion sur les systèmes actuels de production du logement au Nunavik, au nord du Québec, à la lumière des théories de la complexité et de la perspective de l’habiter. L’analyse de la littérature démontre différentes formes de complexité dans le système ; les processus actuels relatifs à la construction des logements au Nord sont toujours le reflet d’une perspective centrée sur le fait « de construire » et sur un modèle de rationalité technique, plutôt que sur une perspective considérant le fait « d’habiter » le Nord, intégrant les considérations sociales, culturelles et symboliques. L’article explore les caractéristiques propres à l’habiter inuit et les associe à la perspective de l’habiter d’Ingold (2000). À travers l’engagement dans l’action, la perspective de l’habiter se conjugue aux méthodes ouvertes proposées par les approches de la complexité, afin de proposer des pistes pour un logement nordique plus durable, mieux ancrées dans les réalités, les aspirations et les façons d’habiter des communautés inuit.


2021 ◽  
Vol 44 (1-2) ◽  
pp. 269-299
Author(s):  
Maxime Rochette
Keyword(s):  

Cet article s’intéresse à la forme de l’environnement bâti des villages inuit du Nunavik qui résulte d’un processus d’urbanisation relativement récent. Il s’agit de comprendre comment le cadre bâti de ces villages s’est transformé, dans le temps et dans l’espace, depuis leur fondation jusqu’à aujourd’hui. Comment ces environnements se sont-ils adaptés aux contraintes territoriales, climatiques et aux aspirations culturelles de ses habitants ? À partir de cartes géographiques, de photographies aériennes, de plans d’aménagement, de textes relatant l’occupation du territoire et de photographies historiques et récentes, l’auteur fait l’analyse morphologique des 14 villages inuit, c’est-à-dire une caractérisation des formes paysagères et bâties actuelles (analyse synchronique). Différentes variables d’ordre formel, dimensionnel, d’usage et de position relative sont examinées pour révéler trois types d’établissements avec des variantes : en grappes, linéaires et en bloc. Une morphogenèse (analyse diachronique) des villages de Kuujjuaq et d’Inukjuak, deux types portants, permet de caractériser et de comprendre l’évolution de la forme de ces établissements dans le temps. En tenant compte de facteurs historiques, politiques et culturels, cette partie de l’analyse fait ressortir des structures de permanence et des marqueurs culturels symboliques. Une discussion sur la pertinence de la typomorphologie comme méthode de lecture des milieux bâtis nordiques et autochtones ouvre la conclusion qui aborde aussi le développement en contexte inuit.


2021 ◽  
Vol 44 (1-2) ◽  
pp. 207-236
Author(s):  
Geneviève Vachon ◽  
Mathieu Avarello ◽  
Julien Landry ◽  
Laurence St-Jean

This article focuses on the sustainable transformation of Nunavik’s Northern Villages with regard to the notions of dwelling, urbanity and territoriality. Our participatory design research approach addressed the limits of current planning frameworks, exogenous development models, and a complex governance system by integrating the relationship to the territory and the impacts of climate change in the exploration of scenarios for alternative futures adapted to local urban realities. The research illustrates these limits and complexities with hypothetical transformation scenarios in Inukjuak and Salluit. By identifying plausible futures, we formulated sustainable planning strategies combining interrelated factors in the development of project-based interventions to incorporate traditional practices in an urbanizing context. The case of Inukjuak illustrates the importance of natural environments, urban consolidation practices, diversity of use, and socialization, while that of Salluit demonstrates the reciprocity between geomorphological, constructive, socio-cultural, and logistical design variables. Evolving Northern development challenges require that the relevance of these scenarios be examined based on alternative hypotheses and long-term horizons, in the imagination of shared strategies for sustainable planning. Design research, the use of decision-making tools and participatory frameworks are questioned in relation to their contribution to the self-determination of local communities in the “resituation” of their living environments.


2021 ◽  
Vol 44 (1-2) ◽  
pp. 109-159
Author(s):  
Pierre-Olivier Demeule
Keyword(s):  

Considérées comme informelles du point de vue occidental, les cabanes du Nunavik marquent l’évolution d’un mode de vie hérité de la tradition inuit et révèlent un savoir-faire riche de solutions face à la crise du logement des communautés. Composées d’objets et de matériaux pour la plupart recyclés, détournés ou acquis aléatoirement, ces cabanes se déploient ingénieusement au coeur de la toundra d’une manière aussi admirable qu’est la résilience de leurs bâtisseurs. À l’égard de l’architecture, deux questions se posent : comment sont construites ces cabanes et comment une meilleure connaissance de leur composition pourrait-elle enrichir une vision partagée de l’architecture nordique ? La rencontre avec des auto-constructeurs locaux et l’observation in situ de cabanes le long du fjord de Salluit (Nunavik), en août 2018, suggèrent une réponse tangible abordant à la fois les processus conceptuels et constructifs des cabanes. Formulé tel un retour réflexif sur ces rencontres et ces observations, cet article propose une lecture des cabanes toundriques par une « déconstruction graphique » de leurs composantes. En étudiant chacun des éléments couche après couche, ce procédé ouvre les perspectives d’une compréhension détaillée des modes de fabrication, d’occupation et de transformation des cabanes. L’étude propose enfin une catégorisation des divers types de cabanes repérées dans le fjord de Salluit. Par leurs caractéristiques respectives, ces types traduisent les variantes d’une relation au territoire toujours centrale dans la culture des Nunavimmiut.


2021 ◽  
Vol 44 (1-2) ◽  
pp. 183-205
Author(s):  
Jason McMillan ◽  
Lola Sheppard

Ground is the transition across the surface and subsurface of the land, mediating environmental change and the stability of geological time. In the Canadian Arctic, dramatic seasonal cycles and warming trends are reshaping increasingly unstable ground. Inuit in communities such as Arviat, in southern Nunavut, have always dealt with geological instability using their traditional knowledge of climate and territory. However, the North has been aggressively shaped by systematic spatial interventions of resource-based economies, militarization, and administration. Federal building programs across the Territory have imposed visions of efficiency and modernity, transforming the land inhabited by Inuit into a settled ground. To “unsettle ground” is understood here as strategies to address gaps between the imposed stability and singularity of modernist, Northern master planning and housing and the richness and fluidity of the Indigenous landscape. Two trips to Arviat and extensive meetings with community members and housing advocates revealed numerous instabilities, including geological changes, adaptation of the Community Plan, and uncertain economics of public housing. Housing has failed to engage the land on a perfunctory technical level, in its ability to create a communal “social ground”, and on a larger scale the ongoing failure of community planning disregards community relationships to landscape. Conversations on the ground revealed community-centered building practices reclaiming spaces imposed by the strictures of modern colonial architecture and planning. Our research thus examines the multiple identities of ground and posits the possibility for new, respectful ways for architecture to inhabit the land in Nunavut while unsettling ground.


2021 ◽  
Vol 44 (1-2) ◽  
pp. 351-372
Author(s):  
Jennifer Godfrey Anderson ◽  
Jodie Lane

Beginning with a story of travelling between northern communities and the shared experiences of the researchers, the environment, and the animals, this research reports the perspectives of teachers, administrators, and parents on how school-based assessment practices impact Inuit learners in Nunatsiavut, the Labrador Inuit Settlement Area. To adjust to current global social, economic, and environmental challenges (Council of Ministers of Education 2018; OECD 2018; United Nations 2010), mainstream jurisdictions are centering their curricular content and assessment measures on competencies (Alberta 2018; British Columbia 2018; Council of Ministers of Education 2018; OECD 2018; Ontario 2016). Our results show that many of these values are already imbedded in community- and land-based experiences in Nunatsiavut and we argue that the development of assessment practices to capture competencies can help reveal the strengths in culturally relevant curriculum and instruction in Nunatsiavut.


2021 ◽  
Vol 44 (1-2) ◽  
pp. 373-397
Author(s):  
Naja Dyrendom Graugaard

This article questions the conceptual terms upon which Inuit hunting practices are deemed acceptable in current international seal regimes. Specifically, the article examines how Kalaallit–seal relations in Greenland unsettle Euro-American seal regimes. It argues that the current narratives of Inuit seal hunting as a “sustainable, subsistence” practice (e.g., European Commission 2016) risk coopting Indigenous worldviews to suit Western interpretations. While narratives of sustainability and subsistence may soothe European anti-sealing sentiments, they may not resonate with Inuit knowledges and practices. By engaging with fieldwork interviews with hunters in Greenland, this article suggests that Kalaallit ways of sensing, knowing, and engaging with seals reflect reciprocal, as well as complex, human–animal relations. Utilizing Métis/otipemisiw scholar Zoe Todd’s analytical framework of “fish pluralities” (2014), the article considers how seals may exist in Greenland in a “plurality of ways” that extend beyond a simple needs-based use of a natural resource


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