Implication de la mutation A1298C du gène MTHFR dans la survenue de la schizophrénie

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 28-28
Author(s):  
A. Sayeh ◽  
N. Fekih-Mrissa ◽  
C.B. Cheikh ◽  
A. Oumaya ◽  
S. Galleli

IntroductionLa schizophrénie (scz) est un problème majeur de santé publique, puisqu’il s’agit d’une pathologie redoutable du sujet jeune, qui atteint 1 % de la population générale. Le terme schizophrénie désigne une psychose marquée par l’altération de la vie psychique dans les secteurs de la pensée, de l’affectivité et du dynamisme vital. Il s’agit d’une maladie multifactorielle, et malgré l’absence de description claire d’un modèle de vulnérabilité, certains facteurs de risque génétiques tels que la mutation A1298C du gène MTHFR est à l’heure actuelle étudiée. Patients et méthodesNotre étude a porté sur 51 patients schizophrènes recrutés au service de psychiatrie et 100 témoins. La mutation A1298C du gène MTHFR a été étudiée par la technique de PCR-RFLP. La digestion enzymatique a été effectuée avec MboII.Résultat et discussionNotre étude suggère une association positive entre le génotype hétérozygote AC (Δ2 = 91,15, p < 10−3) et CC (Δ2 = 9,36, p = 0,002) et la scz. Les généotypes AC et CC semblent de ce fait prédisposer à la maladie. Le rôle de la mutation demeure jusqu’à maintenant ambigu, cependant, l’hypothèse la plus probable relie les génotypes AC et CC avec une diminution de la concentration en S-adénosylméthionine induisant des troubles neuropsychiatriques.ConclusionLa mutation A1298C semble être impliquée dans l’apparition de la scz, cependant, l’augmentation du nombre des patients révèlera mieux le rôle du gène MTHFR dans la physiopathologie de la scz.

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S123-S124
Author(s):  
O. Lecoutre ◽  
I. Poirot ◽  
A. Porte ◽  
J. Saelen ◽  
T. Landelle ◽  
...  

L’insomnie chronique est un problème de santé publique touchant 10 % à 20 % de la population générale selon les études, et survenant à tout âge . Les comportements inadaptés d’hygiène de sommeil constituent les principaux facteurs de risque de trouble du sommeil chez le sujet jeune. Qu’en est-il dans une population d’internes en médecine, soumise à un travail à horaires décalés (gardes et astreintes) ? Nous avons interrogé 724 internes de médecine (spécialités médicales, chirurgie, anesthésie-réanimation, gynécologie médicale et obstétrique, et pédiatrie), du Nord-Pas-de-Calais, lors des répartitions de stage pour l’été 2015. Nous leur avons proposé une échelle de Pittsburgh (PSQI) et un questionnaire concernant leurs habitudes de vie. Sur 724 internes présents, 659 questionnaires remplis ont été recueillis (91 % de participation). Le score au PSQI est pathologique dans 37 % des cas (score > 5). Trois items semblent poser des difficultés spécifiques (troubles de l’endormissement, difficultés de maintien de l’éveil et enthousiasme à la réalisation des activités quotidiennes). La dégradation de ces caractéristiques est probablement en lien avec certains aspects d’hygiène de vie (écrans, excitants) mais également avec la difficulté à gérer les gardes hospitalières. Ces résultats sont du même ordre de grandeur que les données d’une étude américaine réalisée sur le même type de population en 2010 . Ils posent le problème de la gestion du sommeil dans une population jeune, en travail à horaires décalés atypiques, et confrontée à un niveau de responsabilité important. Travailler les comportements par rapport au sommeil, en les adaptant à l’âge des sujets et au travail à horaires décalés, pourrait s’avérer une piste de réflexion ultérieure indispensable.


2010 ◽  
Vol 31 (1) ◽  
pp. 46-51
Author(s):  
SM Jack

La maltraitance des enfants est un problème de santé et de société important, compte tenu de sa prévalence dans la population générale et de ses effets pervers à court et à long termes. Une approche intégrée, concertée et plurisectorielle s’impose pour circonscrire, prévenir et contrer ce problème complexe. Dans le cadre de cette approche plurisectorielle, le secteur de la santé publique au Canada doit impérativement définir son rôle dans les mesures de lutte et de prévention. Nous présentons, dans ce commentaire, la façon dont le secteur de la santé publique pourrait aborder ce problème au Canada, à savoir : 1) déterminer l’ampleur du problème au moyen de systèmes de surveillance de la santé publique telle l’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et de négligence envers les enfants; 2) circonscrire les facteurs de risque modifiables; 3) cerner et évaluer les interventions de proximité visant à prévenir la violence; 4) mettre en œuvre des stratégies de prévention primaire qui s’appuient sur des preuves.


1970 ◽  
Vol 29 (2) ◽  
pp. 29-36
Author(s):  
K Touré ◽  
SN Diagne ◽  
LB Seck ◽  
A Sow ◽  
M Ndiaye ◽  
...  

Description Les AVC constituent un problème de santé publique avec une mortalité élevée. Objectif Identifier les facteurs prédictifs de mortalité par accidents vasculaires cérébraux à la Clinique Neurologique du CHU de Fann, Dakar. Méthodes Il s’agit d’une étude rétrospective du 1er Janvier 2001 au 01 Novembre 2003 portant sur des patients avec AVC et ayant eu un examen tomodensitométrique cérébral. Les données sociodémographiques, les antécédents médicaux et chirurgicaux, les signes de gravité associés au tableau neurologique et le pronostic vital ont été collectés. Des analyses uni, bi et multivariées par la régression logistique multiple ont été effectuées. Résultats La population de patients (314) était composée de 56,1% de femmes avec une moyenne d’âge de 61,3 ans (±13,8), un délai moyen d’admission de 8,4 jours (±23,5). Les facteurs de risque d’AVC étaient dominés par l’HTA, l’antécédent d’AVC et le diabète. Les AVCI représentaient 60,2%. Un coma et une HTA étaient associés au tableau neurologique. Soixante dix huit (78) patients sont décédés soit un taux de létalité de 24,8%. Lors de l’analyse de régression logistique multivariée, seuls les antécédents d’AVC et l’existence de coma étaient associés de manière indépendante à la mortalité par AVC. Conclusion Ces résultats démontrent la nécessité d’une amélioration de la prise en charge des patients en unité de soins intensifs et la prévention des récidives d’AVC par une éducation sanitaire des malades.Mots-clés: accident vasculaire cérébral, mortalité, pronostic, Sénégal.


2021 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 54-60
Author(s):  
KL Kouame ◽  
AB Yao ◽  
KI N'Dri

Contexte: Le covid-19 (coronavirus disease – 19) est une infection causée par un coronavirus dit SARS-Cov_2 (Severe Acute Respiratory Syndrome Coronavirus 2), un virus très contagieux qui affecte les voies respiratoires. On en compte un grand nombre de patients dans le monde causant de nombreuses pertes en vies humaines. En Côte d'Ivoire comme partout ailleurs, les gouvernements et les spécialistes se sont engagés dans une dynamique de lutte contre le covid-19. Jusqu'à ce jour, le moyen de lutte par excellence reste la prévention.Objectif : Faire un état des lieux de la pandémie de covid-19 en Côte d'Ivoire en vue d'en améliorer la lutte.Méthodes : La première étape a consisté à l'analyse de la progression de la pandémie en Côte d'Ivoire sur la période de mars à mai 2020. La deuxième étape a été le diagnostic du mode de transmission de la pandémie. La troisième étape a consisté en la recherche des facteurs de risque à partir d'enquêtes de terrain et d'analyse des faits observés de façon générale en Côte d'Ivoire.Résultats : L'analyse de la progression de la pandémie montre que celle-ci se propage de façon aléatoire et à un rythme très élevé en Côte d'Ivoire. Le nombre de personnes infectées est inégalement réparti sur l'étendue du territoire national et dans le temps. Les résultats du diagnostic du mode de transmission de la pandémie en Côte d'Ivoire à partir de la carte de contrôle des moyennes ont montré que la transmission de la pandémie dans le pays est hors contrôle. La recherche des facteurs de risque à partir d'enquêtes de terrain et d'analyse des faits observés dans le pays révèle que plusieurs causes sont à la base de cette rapide propagation de la pandémie en Côte d'Ivoire. Celles-ci ont été regroupées en classes suivant les 5 M en accord avec le diagramme d'ISHIKAWA.Conclusion : Le COVID-19 représente un réel problème de santé publique majeur en Côte d'Ivoire. Sa propagation est rapide et non maîtrisée. La population ne s'est pas encore approprié les gestes barrières. Et les causes de cette diffusion exponentielle de la pandémie ont été identifiées. Recommandations : A la lumière des résultats, certaines recommandations telles que l'automatisation des dispositifs de lavage des mains dans les lieux public, la pulvérisation régulière des lieux publics, le port obligatoire des masques, la bonne protection des aliments directement consommables …ont été faites afin de freiner la propagation de cette pandémie en Côte d'Ivoire.


2021 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 56-68
Author(s):  
Dadé Ben Sidi Haidara

INTRODUCTION : Les infections nosocomiales représentent un véritable problème de santé publique. L’objectif de cette étude était de déterminer les principaux facteurs de risque associés aux infections des plaies opératoires à l’hôpital zone de Ouidah de 2006 à 2007. MATERIEL et METHODES : Il s’agissait d’une étude rétrospective, descriptive et analytique. Une régression logistique a été effectuée pour étudier les facteurs de risque de l’infection de la plaie opératoire. RESULTATS: Au total 521 dossiers ont été dépouillés entre 2006 à 2007. L’âge médian des opérés était de 26 ans avec un minimum de 1 an et un maximum de 90 ans. 54,7 % des opérés étaient hospitalisés dans le service de Gynéco-obstétrique. Le sexe ratio était de 2 Femmes pour un Homme. La prévalence de l’infection a été 22,8%. Le risque de survenue de l’infection de la plaie opératoire est plus élevé chez les opérés ˃60 ans (OR = 3,61 ; IC à 95% = [1,66 – 7,84]). Ce risque est plus élevé (OR = 10,78 ; IC à 95% = [5,33 – 21,79]) chez les opérés ayant séjourné plus d’une semaine en analyse multivariée. L’analyse qualitative montrait des facteurs dépendant à la fois des malades, du personnel et de l’organisation des services. CONCLUSION: La prévalence de l’infection de la plaie opératoire a été de 22, 8%. Les principaux facteurs de risques associés ont été : la durée de l’intervention chirurgicale, la durée d’hospitalisation, le rythme du pansement et la classe d’antibiotique utilisée en per opératoire. MOTS CLES: Prévalence, Infection de la plaie opératoire, facteurs associés.


Author(s):  
Parminder Raina ◽  
Micheline Wong ◽  
Steven Dukeshire ◽  
Larry W. Chambers ◽  
Joan Lindsay

RÉSUMÉOn a examiné la prévalence, les facteurs de risque et les troubles médicaux associés aux déficiences de la vue et de l'ouïe chez les adultes canadiens de 55 ans et plus. On a établi un échantillonnage aléatoire à partir des recensements canadiens de 1986 et 1991 et on a demandé aux citoyens qui en faisaient partie de remplir le Sondage sur la santé et les limitations d'activité (ESLA) de 1986 et 1991. On a constaté que les aîné(e)s de 65 ans et plus présentaient plus de déficiences sensorielles que ceux de 55 à 64 ans. Les hommes signalaient plus de difficultés de l'ouîe que les femmes tandis que les femmes présentaient plus de difficultés de la vue que les hommes. On a constaté que l'incidence des difficultés sensorielles semblait augmenter avec l'âge et avec la diminution de revenu total de la maisonnée. Ce sont les cataractes et la surdité qui ont été le plus souvent mentionnées comme cause de restriction des activités de la vie quotidienne dans les deux groupes d'âge. Les difficultés sensorielles sont fréquentes chez les aîné(e)s. Les initiatives de santé publique devraient se pencher sur les difficultés de la vue et de l'ouïe, particulièrement chez les aîné(e)s, les femmes et les gens à faible revenu.


2014 ◽  
Vol 34 (4) ◽  
pp. 229-237
Author(s):  
SG Bruce ◽  
ND Riediger ◽  
LM Lix

Introduction Les populations autochtones du Nord canadien subissent des changements rapides dans leur environnement, ce qui peut avoir des effets nuisibles sur leur état de santé. Nous avons voulu comparer les maladies chroniques et les facteurs de risque des populations autochtones du Nord canadien, à savoir les Premières nations, les Inuits et les Métis, avec les populations non autochtones de la même zone. Méthodologie Les données sont tirées de l'Enquête sur la santé dans les collectivités canadiennes de 2005 à 2008. Des modèles de régression logistique multiple pondérée ont servi à analyser l'association entre les groupes ethniques et les résultats de santé. Les covariables du modèle étaient l'âge, le sexe, le territoire de résidence, le niveau de scolarité et le revenu. Nous présentons les rapports de cotes (RC) et nous avons utilisé la méthode d'échantillonnage bootstrap pour calculer les intervalles de confiance (IC) à 95% et les valeurs p. Résultats La probabilité d'avoir au moins une maladie chronique était significativement plus faible chez les Inuits (RC = 0,59; IC à 95 % : 0,43 à 0,81) que chez les non-Autochtones, mais elle était similaire chez les Premières nations, les Métis et les non-Autochtones. La prévalence de nombreux facteurs de risque était significativement différente chez les Inuits, les membres des Premières nations et les Métis. Conclusion Les Autochtones du Nord canadien ont des états de santé hétérogènes. Le maintien d'une surveillance continue des maladies chroniques et des facteurs de risque va jouer un rôle important dans la mesure des évolutions et dans l'évaluation de l'impact des interventions en santé publique les concernant.


Author(s):  
Minh T. Do ◽  
Vicky C. Chang ◽  
Semra Tibebu ◽  
Wendy Thompson ◽  
Anne-Marie Ugnat

Introduction La crise actuelle des opioïdes est un problème de santé publique majeur au Canada. Il est nécessaire de connaître les facteurs de risque en amont associés à la consommation d’opioïdes pour éclairer les efforts de prévention des blessures, de promotion de la santé et de réduction des méfaits. Méthodologie Nous avons analysé les données sur les blessures subies par des personnes traitées dans les services d’urgence (SU) de onze hôpitaux pédiatriques et de six hôpitaux généraux au Canada et recueillies par le Système canadien hospitalier d’information et de recherche en prévention des traumatismes en ligne (SCHIRPTe) entre mars 2011 et juin 2017. Nous avons identifié les blessures apparemment liées aux opioïdes au moyen de chaînes de recherche et nous les avons vérifiées manuellement. Nous avons calculé des rapports proportionnels de blessures (RPB) en fonction de l’âge et du sexe ainsi que des intervalles de confiance à 95 % pour comparer les blessures liées à la consommation d’opioïdes à l'ensemble des blessures figurant dans le SCHIRPTe. Une régression binomiale négative a été utilisée pour déterminer les tendances au fil du temps. Nous avons effectué des analyses qualitatives des informations descriptives afin d'en dégager les thèmes communs spécifiques à chaque étape de vie. Résultats Nous avons identifié 583 cas d'intoxications ou de blessures apparemment liées aux opioïdes dans le SCHIRPTe pour la période allant de mars 2011 à juin 2017. La majorité concernaient des femmes (55 %) et sont survenues au domicile des patients (51 %). Quarante-cinq pour cent des blessures étaient des automutilations intentionnelles. Chez les enfants (1 à 9 ans), la plupart des blessures ont été causées par une consommation accidentelle d’opioïdes laissés sans surveillance. Chez les jeunes (10 à 19 ans) et les adultes (20 à 49 ans), la consommation d’opioïdes était associée à une maladie mentale sous-jacente. Dans l’ensemble, on observe une augmentation de la variation annuelle moyenne en pourcentage (VAMP) du taux de blessures (pour 100 000 cas dans le SCHIRPTe) depuis 2012 (VAMP = 11,9 %, p $lt; 0,05), particulièrement marquée chez les hommes (VAMP = 16,3 %, p $lt; 0,05). Les personnes victimes de blessures apparemment liées à la consommation d’opioïdes étaient plus susceptibles d’être admises à l’hôpital que les personnes victimes d'autres types de blessure (RPB = 5,3, IC à 95 % : 4,6 à 6,2). Conclusion Les déterminants en amont des blessures liées à l’utilisation d’opioïdes sont complexes et varient probablement selon les sous-populations. La surveillance continue des facteurs de risque est donc importante afin d'obtenir les données probantes nécessaires à la prévention d’autres surdoses et décès.


2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 44-44
Author(s):  
J.-P. Schuster ◽  
A. Manetti

L’évolution démographique confronte nos pratiques aux spécificités liées au vieillissement de nos patients. Ainsi, par son impact en termes de morbi-mortalité, la dépression du sujet âgé constitue un enjeu majeur de santé publique. Ce trouble est connu pour avoir un fort impact en termes de morbi-mortalité [1]. La prévalence de l’épisode dépressif majeur actuel chez le sujet âgé en population générale est estimée entre 1 et 5 %. En population française, l’étude ESPRIT indique une prévalence de 3,1 % [4]. Des données récentes issues de la plus importante cohorte de sujets âgés en population générale américaine (plus de 8000 sujets de plus de 65 ans) confirment ces chiffres de prévalence [2]. La prévalence sur douze mois en population générale de l’épisode dépressif majeur a été évaluée à 2,6 % (écart type = 0,22) chez les sujets âgés d’au moins 65 ans, avec une forte association avec la dysthymie, la dépendance à l’alcool et au tabac, les troubles anxieux et de personnalité [3]. Plusieurs biais méthodologiques, dont le recours à des instruments d’évaluation peu adaptés aux sujets âgés, sont susceptibles de sous-estimer cette prévalence. Contrairement à l’idée communément admise, l’handicap ressenti par le sujet de l’épisode dépressif majeur n’est pas différent chez le sujet âgé comparativement aux sujets plus jeunes. Ces deux populations diffèrent cependant dans le délai de prise en charge qui demeure plus important chez les sujets âgés [3]. Ces résultats épidémiologiques incitent le praticien et en particulier les médecins généralistes consultés en première ligne à dépister plus systématiquement ce trouble afin d’en améliorer la prise en charge.


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