Impact d’un programme d’activité physique sur la symptomatologie schizophrénique : résultats d’une expérience menée au CHRU de Brest

2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 646-646
Author(s):  
M. Le Galudec ◽  
A.-C. Contant ◽  
F. Stephan ◽  
A. Feray ◽  
A.-L. Le Floch-Bergot ◽  
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ContexteLa schizophrénie reste une pathologie invalidante malgré une prise en charge médicamenteuse efficace. Il importe de développer d’autres stratégies adjuvantes efficaces sur les symptômes de la maladie en limitant les effets secondaires des traitements pharmacologiques. L’efficacité des activités physiques dans le traitement de la schizophrénie n’est pas démontrée mais des travaux soulignent des bénéfices sur les symptômes négatifs et dépressifs [1,2].ObjectifNous souhaitons évaluer l’impact clinique d’un programme d’activité physique sur une population de sujets atteints de schizophrénie.MéthodeUn programme d’activités physiques supervisé par deux moniteurs a été élaboré. Il comprend une heure de multi-activités, 2 fois par semaine, pendant 12 semaines. L’intensité minimale de chaque séance était fixée à 50 % de la fréquence cardiaque de réserve. Des mesures comprenant les échelles PANSS, SANS, SAPS, CDSS, S-QoL, un bilan anthropométrique et biologique ont été réalisés à S 0, S 6, S 12 et S 16.RésultatsDeux groupes de 5 patients (n = 10) ont réalisé le programme. Une amélioration clinique est retrouvée sur l’ensemble des échelles utilisées entre S 0 et S 16. Les changements observés ne sont pas en faveur d’une amélioration du syndrome métabolique et nous notons une prise de poids des sujets sur la période de l’étude. Le traitement statistique des données présente des résultats non significatifs (p > 0,05).

2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 672-672
Author(s):  
D. Sebbane

Les patients atteints de troubles psychiques sévères sont en moins bonne santé physique et ont une espérance de vie réduite par rapport à la population générale. Les données de la littérature montrent que leur taux de mortalité est deux à trois fois plus élevé et qu’ils présentent un risque de mortalité majoré par la survenue de maladies cardiovasculaires.L’étiologie de cette surmortalité cardiovasculaire associée à la schizophrénie, au trouble unipolaire et au trouble bipolaire est multifactorielle.Elle inclut des facteurs génétiques, des facteurs environnementaux liés aux styles de vie des patients ainsi que des effets spécifiques liés à la maladie : on observe un risque relatif 1,5 fois plus élevé de la présence de facteurs de risque cardiovasculaires modifiables tels que l’obésité, le tabagisme, l’hypertension et la dyslipidémie. Le risque de développer un diabète sucré de type II est également fortement augmenté. L’autre facteur étiologique à considérer est celui des effets secondaires liés au traitement.En effet, le traitement médicamenteux de la majorité de ces troubles psychiatriques repose sur l’utilisation des antipsychotiques. Bien que ces médicaments aient une efficacité démontrée, ils sont malheureusement associés à des effets secondaires majeurs comme la somnolence et la sédation, mais aussi une prise de poids importante et la majoration des facteurs de risque cardiovasculaires.Actuellement, aucune stratégie efficace n’existe pour prévenir ces effets. Pourtant, l’accès au dépistage, aux mesures de prévention du risque cardiovasculaire et aux soins somatiques restent restreints pour ces patients. L’European Psychiatric Association (EPA) a ainsi émis des recommandations européennes afin d’améliorer la prise en charge des patients souffrant de troubles psychiatriques sévères. Elles orientent vers la prise en charge transdisciplinaire de ces effets, ainsi que vers la sensibilisation des psychiatres et des médecins généralistes au dépistage et au traitement des facteurs de risque cardiovasculaires et du diabète chez ces patients.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S119-S119
Author(s):  
G. Ben-Sadoun ◽  
G. Sacco ◽  
J. Piano ◽  
P. Foulon ◽  
R. David ◽  
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La prise en charge non-pharmacologique de la maladie d’Alzheimer et des maladies apparentées (MA) représente un enjeu de santé majeur chez les personnes âgées . L’environnement Enrichi (EE), combinaison de stimulations cognitive, physique et d’engagement social en contexte émotionnel positif, apparaît comme une méthode efficace pour lutter contre la progression d’une MA . La principale difficulté est de proposer aux patients un EE adapté et motivant. Les serious games peuvent aider dans ce sens . Xtorp est un Serious exerGame (à activité physique, SeG) d’action/aventure développé pour KinectTM. Le joueur pilote un sous-marin (Fig. 1). Il doit devenir Amiral 5 étoiles en collectant de l’expérience au cours de batailles et missions. Dix patients (MA stade léger) et 8 témoins ont suivi un programme d’entrainement avec le jeu durant 1 mois, réparties en 12 séances. Les performances au jeu, les émotions perçues (PANAS) et l’intensité d’effort physique induite par le jeu ont été étudiées. Tous les participants ont terminé au moins une fois Xtorp. Les patients ont une capacité de jeu inférieure aux témoins (temps total de jeu et vitesse de progression patents : 420 minutes et 185 points d’expérience/minute, témoins : 489 minutes et 287 points d’expérience/minute). Les patients et les témoins n’ont quasiment ressenti que des émotions positives, légèrement plus fortes pour les témoins (PANAS positifs patients : 27/50, témoins, 36/50 ; PANAS négatifs patients : 12/50, témoins 11/50). Enfin, le jeu a été stimulant physiquement mais à un moindre degré chez les patients (fréquence cardiaque de réserve moyenne et pic par séance patients : 33 % et 53 %, témoins : 44 % et 62 %). En conclusion Xtorp est un EE utilisable, motivant qui permet de réaliser une activité physique potentiellement modérée chez des patients présentant des troubles cognitifs.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 671-671
Author(s):  
C. Petron-Bardou ◽  
V. Bardot

Les psychotropes ayant obtenu une autorisation de mise sur le marché chez l’enfant et l’adolescent sont essentiellement des anciennes molécules aux indications limitées. En effet, les études sur la iatrogénie des psychotropes en population pédiatrique restent peu nombreuses et les résultats d’études en population adulte ne sont pas toujours extrapolables chez l’enfant.Le métabolisme de l’enfant et de l’adolescent étant différent, la pharmacocinétique des molécules utilisées différerait entraînant une moins bonne tolérance. Les effets indésirables sont ainsi plus fréquents qu’en population adulte notamment le syndrome métabolique et les troubles endocriniens comme l’hyperprolactinémie secondaire à la prise d’antipsychotiques.Les effets indésirables les plus fréquemment observés lors de la prescription d’antipsychotiques regroupent la sédation, la prise de poids, les dyskinésies tardives et l’hyperprolactinémie. Cette iatrogénie peut majorer à long terme les risques de maladie cardiovasculaires ou d’ostéoporose. Les auteurs proposent un ajustement de ces traitements et une surveillance spécifique pour une meilleure prévention des risques ultérieurs.La prescription d’antidépresseurs repose sur une évaluation du ratio bénéfice-risque lorsque la psychothérapie seule (thérapeutique de première intention) est jugée inefficace. Le principal risque iatrogène rapporté est alors la faible augmentation du risque de passage à l’acte suicidaire. L’usage des anxiolytiques, notamment des benzodiazépines doit être limité dans cette population face aux risques d’accoutumance, d’effet désinhibiteur et de troubles mnésiques associés.La prescription de psychotropes chez l’enfant ou l’adolescent s’inscrit donc dans une prise en charge globale. L’information du patient et de ses parents est essentielle. Une surveillance somatique et psychiatrique étroite permettra une prise en charge précoce de tout effet iatrogène, garantissant ainsi une meilleure adhésion à long terme et la prévention d’effets iatrogènes à révélation ultérieure. La monothérapie doit être privilégiée et sa pertinence régulièrement questionnée.


Obésité ◽  
2019 ◽  
Vol 14 (3) ◽  
pp. 124-130
Author(s):  
S. Vignes

Le lipœdème est une entité clinique mal connue, dont la prévalence est inconnue et qui est souvent confondue avec un lymphœdème. Il s’agit d’une répartition anormale du tissu adipeux, également pathologique, allant des hanches jusqu’aux chevilles en respectant les pieds. Il touche presque exclusivement les femmes obèses et débute généralement vers la puberté. Il s’accompagne de douleurs spontanées cutanées ou lors d’une stimulation modérée (pression, pincement), d’ecchymoses spontanées et d’œdèmes après orthostatisme prolongé. Le retentissement sur l’image corporelle et sur la qualité de vie est très important. Les examens complémentaires (scanner, IRM, lymphoscintigraphie) peuvent être utiles en cas de doute diagnostique ou pour confirmer le lipœdème. Après une longue évolution, le système lymphatique est atteint avec l’apparition d’un lipolymphœdème touchant alors le dos du pied et pouvant se compliquer d’érysipèle. La prise en charge n’est pas codifiée et comprend une perte de poids (qui améliore peu la morphologie des membres inférieurs), un soutien psychologique, la compression élastique, souvent mal tolérée et les activités physiques, en particulier en milieu aquatique. La liposuccion par tumescence réduit le volume, les douleurs spontanées et provoquées, les ecchymoses spontanées, et améliore l’apparence mais aussi la qualité de vie. La poursuite de la recherche clinique et physiopathologique du lipœdème est nécessaire pour pouvoir prendre en charge les femmes qui en sont atteintes.


2021 ◽  
Author(s):  
K.K.Y. Kouassi ◽  
B.A. Odo ◽  
B.P.L. Nzamba ◽  
P.L. Touré ◽  
T.C. Nziengui ◽  
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Contexte : L’hormonothérapie par castration dans le cancer de la prostate avancé expose le patient à des effets secondaires qui doivent être également pris en charge. Objectif : Identifier les effets secondaires de la castration dans le cancer de la prostate avancé et leur prise en charge en milieu ivoirien. Patients et méthode : êtude rétrospective à visée descriptive qui s’est déroulée dans le service de cancérologie du centre hospitalier de Treichville en Côte-d’Ivoire sur une période de deux ans. Résultats : Soixante-quinze dossiers de patients ont pu être analysés. Tous les patients étaient noirs et la moitié avait moins de 55 ans. Quatre-vingt-trois pour cent des patients étaient métastatiques au diagnostic. La castration était chimique dans 84 % des cas parmi lesquelles 64 % ont reçu une suppression androgénique complète. La majorité des patients ont décrit des troubles de l’érection (100 %), des troubles de la libido (75 %), des bouffées de chaleur (88 %) et une anémie (100 %). L’anémie a été prise en charge chez tous les patients, tandis que les troubles de la sexualité ont rarement été traités. Conclusion : La prise en charge des effets secondaires liés à l’hormonothérapie au long cours dans le cancer de la prostate doit être optimisée dans notre contexte où les patients sont jeunes et actifs.


2011 ◽  
Vol 87 (9) ◽  
pp. 715 ◽  
Author(s):  
Alessandra Solida ◽  
Eva Choong ◽  
Catherine Lechaire ◽  
Chin B. Eap ◽  
Philippe Conus

2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 580-580
Author(s):  
J.-M. Danion

Au 19e siècle, dès les premières descriptions de la schizophrénie, les troubles moteurs à type de troubles de la posture, de la gestuelle, ont été pris en compte. Puis à partir des années cinquante, les effets secondaires moteurs liés aux traitements par neuroleptiques, semblent avoir éclipsé ces troubles moteurs comme faisant partie intégrante du tableau clinique de la maladie. Depuis une quinzaine d’année, des études se sont à nouveaux intéressées à ces troubles en montrant des troubles de postures, la présence de gestes anormaux, d’anomalie de la marche, d’anomalie du tonus, des troubles de la dextérité etc. Les recherches se sont aussi intéressées aux signes neurologiques mineurs (SNM) qui correspondent à des anomalies subtiles et diffuses, comprenant des troubles de coordination motrice interpersonnelle, de l’équilibre, de l’intégration sensorielle ou encore de latéralisation, ainsi que des mouvements anormaux. Les SNM sont retrouvés chez 65 % des patients souffrant de schizophrénie contre 5 % en population générale. La description et la compréhension de ces SNM peuvent nous permettre une meilleure compréhension des mécanismes et des frontières de la schizophrénie [1].Plus récemment, il a été décrit que les coordinations motrices interpersonnelles, qui permettent une interaction de qualité entre deux personnes sont altérées dans la schizophrénie. De plus, ces altérations sont aussi retrouvées, à un moindre niveau, chez les apparentés sains au premier degré des patients souffrant de schizophrénie, montrant l’importance de ces troubles moteurs dans la genèse de la maladie [2]. Enfin, il est important de montrer l’implication clinique et dans la réhabilitation de la prise en compte de ces troubles moteurs [3]. Ainsi, une meilleure compréhension des troubles de la planification motrice qui caractérisent les patients doit permettre de leur proposer des activités physiques plus adaptées et les aider à un mieux être au quotidien.


2008 ◽  
Vol 33 (6) ◽  
pp. 1259-1260
Author(s):  
Marie-Eve Mathieu

S’inscrivant dans le cadre de la Stratégie canadienne sur le diabète de Santé Canada, le projet Diabetaction vise à réduire les risques liés à la sédentarité chez les personnes diabétiques de type 2 ou à risque de développer la maladie. Ce programme d’initiation à l’activité physique a été développé à partir des lignes directrices d’organismes reconnus, des connaissances et résultats de la littérature scientifique, des résultats obtenus lors de groupes de discussion effectués avec la population cible et de l’expertise de l’équipe multidisciplinaire impliquée. Le premier article de la thèse vise à expliquer en quoi consiste le programme Diabetaction et comment il est en lien avec les résultats des groupes de discussion et les recommandations en activité physique pour les personnes diabétiques. Les résultats obtenus lors de l’évaluation du programme en milieu universitaire et de son implantation dans des milieux cliniques de la communauté font pour leur part l’objet des articles 2, 3 et 4. Notons tout d’abord que l’étude préliminaire réalisée en milieu universitaire a démontré que les sujets ayant pris part à au moins 50 % des séances de groupe ont amélioré plusieurs paramètres : niveau d’activités physiques, puissance aérobie, force de préhension, masse corporelle, circonférence de taille, épaisseur des plis cutanés, lipoprotéines de haute densité, fréquence cardiaque et pression artérielle systolique au repos (deuxième article). Certains de ces changements ont contribué à la diminution de la prévalence du syndrome métabolique post-intervention. Dans le troisième article, nous avons rapporté que plusieurs paramètres de la qualité de vie furent aussi significativement améliorés après le programme Diabetaction et que ces changements étaient principalement associés aux modifications de la puissance aérobie, de la force de préhension, de la masse corporelle et des plis cutanés. Finalement, dans le quatrième article, les participants ayant pris part au programme dans les milieux cliniques étaient plus actifs après l’intervention tout en ayant amélioré certains paramètres de la condition physique, du contrôle hémodynamique et de la qualité de vie. Cependant, la plupart de ces changements ont aussi été documentés dans le groupe témoin. Ces résultats soulèvent des questions quant à l’effet du programme et ce, bien que les participants à ce dernier aient rapporté une grande appréciation face à celui-ci, qu’ils aient perçu des améliorations de plusieurs facteurs qu’ils jugeaient importants et qu’ils aient maintenu plusieurs acquis jusqu’à 6 mois après l’intervention.


2011 ◽  
Vol 59 ◽  
pp. S95-S96
Author(s):  
A. Grelaud ◽  
A. Grolleau ◽  
J.-L. Demeaux ◽  
A. Abouelfath ◽  
M.-R. Boisseau ◽  
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