Dépression du post-partum après aide médicale à la conception : revue de la littérature et méta-analyse

2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S126-S126
Author(s):  
A. Letranchant ◽  
O. Cazas ◽  
P. Hardy ◽  
A.L. Sutter-Dallay ◽  
B. Falissard ◽  
...  

IntroductionLa dépression du post-partum (DPP) est une pathologie multifactorielle survenant chez 13 à 15 % des femmes dans l’année suivant l’accouchement . Les évènements de vie stressants ont été identifiés comme facteur de risque. Parallèlement, le recours aux traitements pour infertilité ne cesse de croître . Actuellement en France, 1 naissance sur 40 est issue de la procréation médicalement assistée (PMA). Lors de la procédure, le parcours peut être une source de stress chez la femme . Nous avons émis l’hypothèse que le risque de symptômes dépressifs et/ou DPP après aide médicale à la conception pourrait être majoré.MéthodesNous avons réalisé une revue de la littérature des études comparant la survenue de symptômes dépressifs dans le post-partum et/ou DPP entre traitement pour infertilité et grossesse spontanée à partir des bases de données Pubmed, ISI Web of Knowledge et PsycINFO jusqu’en décembre 2014. Nous avons ensuite effectué une méta-analyse des données disponibles sur DPP et aide à la conception, et une méta-analyse secondaire se focalisant sur la PMA (logiciel RevMan5).RésultatsNotre revue de la littérature, prenant en compte 18 études, ne met pas en évidence de risque majoré de symptômes dépressifs et/ou de DPP après traitement pour infertilité. Notre méta-analyse sur la DPP, prenant en compte 8 études (n = 2451), ne montre pas de différence significative entre aide médicale à la conception et grossesse spontanée (OR = 0,93 [0,67–1,31], z = 0,40, p = 0,69), sans hétérogénéité entre les études. La méta-analyse secondaire concernant les PMA, sur 6 études (n = 1773), ne retrouve également pas d’association (OR = 1,04 [0,71–1,52], z = 0,18, p = 0,86).DiscussionNotre étude ne montre pas de risque majoré de DPP après aide médicale à la conception. D’autres études sont nécessaires afin de mieux connaître les spécificités des DPP après traitement pour infertilité (selon la technique utilisée, l’origine ou la nature de l’infertilité).

2017 ◽  
Vol 328 (328) ◽  
pp. 13 ◽  
Author(s):  
Fritz Kleinschroth ◽  
Sylvie Gourlet-Fleury ◽  
Valéry Gond ◽  
Plinio Sist ◽  
John R. Healey

Les pistes forestières sont  considérées comme des causes majeures de dégrada- tion des forêts en raison de leurs impacts directs et indirects sur le fonctionnement et la diversité des écosystèmes. Compte tenu de l’importance de l’exploitation forestière tropi- cale dans le monde, la bonne gestion de l’in- frastructure routière est cruciale pour réduire les impacts environnementaux associés à ces activités tout en réduisant les coûts des opé- rations. Notre étude visait à analyser comment la question des pistes de débardage avait été traitée dans la littérature scientifique. Des études publiées depuis 65 ans, la plupart en français, dans la revue Bois et Forêts des Tro- piques (BFT), ont été comparées à une série d’études plus récentes extraites des  bases  de données Scopus et Web of Knowledge. La moitié des articles BFT datent d’avant 1972, alors que les bases de données plus géné- ralistes indiquent une augmentation régu- lière, depuis cette date, du nombre d’articles publiés sur ce thème, qui atteint aujourd’hui un niveau record. Sur l’ensemble de la biblio- graphie, nous avons sélectionné, à des fins d’évaluation critique, 126 articles traitant des impacts et de la gestion des pistes forestières tropicales. Les articles de BFT se caractérisent par une attention particulière portée à des questions pratiques d’ingénierie, tandis que de nombreux articles rédigés en anglais se concentrent sur l’identification des impacts sur les écosystèmes forestiers. Les impacts environnementaux liés aux pistes forestières proviennent de la destruction du couvert pen- dant leur construction, de l’accroissement des effets de lisière, de l’érosion des sols, de la perturbation de la faune et de l’accès plus facile aux forêts pour la chasse et la colonisa- tion agricole. Nous présentons, sur la base de cette revue de la littérature, une liste de recommandations permettant de réduire ces impacts. En conclusion, nous constatons, que malgré l’intérêt continu pour le sujet des pistes forestières, nous savons très peu de choses sur leur devenir à long terme dans les paysages forestiers. 


Swiss Surgery ◽  
2003 ◽  
Vol 9 (6) ◽  
pp. 315-319 ◽  
Author(s):  
Peloponissios ◽  
Gillet ◽  
Halkic

L'agénésie isolée de la vésicule biliaire (AVB) est une anomalie rare. Vingt-trois pour cents des porteurs de cette malformation présentent des douleurs de l'hypochondre droit accompagnées de nausées et d'intolérance aux graisses dont l'étiologie reste souvent inexpliquée. Que la méthode d'investigation initiale soit un ultrason ou une cholangiographie intraveineuse, le diagnostic retenu à tort est dans la grande majorité des cas celui d'une vésicule exclue ou scléro-atrophique. Il résulte de cette erreur une indication chirurgicale inutile avec un risque accru de lésion des voies biliaires. Le but de ce travail et de déterminer s'il est possible, malgré les pièges de l'imagerie radiologique, d'obtenir un diagnostic préopératoire et de préciser la marche à suivre en cas de découverte pré ou peropératoire d'une AVB. A partir de deux cas isolés que nous présentons dans ce travail, nous avons effectué une revue de la littérature. C'est en fait la méconnaissance de cette pathologie et sa non-évocation dans le diagnostic différentiel qui conduit à une prise en charge chirurgicale inutile et dangereuse. L'absence de structures anatomiques normales et l'impossibilité de réaliser une traction sur l'infundibulum afin de mener la dissection du triangle de Calot représente un risque accru de lésion des voies biliaires. L'évocation de ce diagnostique par le radiologue ou le chirurgien est essentielle lors de l'interprétation de l'imagerie radiologic. En cas de doute on réalisera une cholangiographie-IRM. Une transmission héréditaire de l'AVB a été observée. Les membres d'une même famille doivent être investigués.


2005 ◽  
Vol 17 (3) ◽  
pp. 373-394 ◽  
Author(s):  
A. Giguère ◽  
P. G.C. Campbell

Les plus importantes sources anthropiques de fluorures dans les systèmes d'eau douce comprennent les eaux usées municipales, les industries productrices de fertilisants et les alumineries. Plusieurs études montrent que la toxicité des fluorures est réduite lorsque le test toxicologique est réalisé en eau dure plutôt qu'en eau douce. Trois mécanismes peuvent être invoqués pour expliquer une telle tendance : (I) influence des ions de dureté (Ca2+ ; Mg2+) sur les organismes tests (soit au niveau de la barrière biologique séparant l'organisme de son milieu, soit au niveau de leur métabolisme interne); (II) complexation entre le fluorure et les ions de dureté dans le milieu d'exposition, menant à une réduction de la concentration en fluorure libre (F-); (III) précipitation de fluorite (CaF2) dans les milieux d'exposition, menant à une réduction de la concentration effective en fluorures. Pour identifier le ou les mécanisme(s) responsables de l'effet protecteur de la dureté, nous avons réalisé une revue de la littérature existante sur les poissons, les invertébrés et les insectes aquatiques d'eau douce. Parmi ces études, les plus complètes ont été sélectionnées et la spéciation des fluorures modélisée pour chaque cas. Les modélisations réalisées indiquent que la spéciation physique du fluorure (distinction entre les espèces dissoutes et particulaires) a beaucoup plus d'importance que sa spéciation chimique en solution dans les systèmes étudiés.


2014 ◽  
Vol 29 (S3) ◽  
pp. 554-555
Author(s):  
P. Courtet

La dépression, deuxième source de handicap, constitue le principal facteur de risque de suicide. Il a été proposé à juste titre que le traitement de la dépression soit une stratégie efficace de prévention du suicide. Pourtant la dernière décennie a été marquée par les controverses sur le risque suicidaire potentiel des antidépresseurs, qui ont eu des effets néfastes sur la prise en charge des patients. Puisque les alertes sur ce risque ont été proposées à partir des résultats d’études qui n’avaient pas comme objectif de s’intéresser au processus suicidaire, nous avons réalisé une étude destinée à évaluer la survenue d’idées et de tentatives de suicide chez 4357 patients déprimés ambulatoires traités par antidépresseur et suivis 6 semaines en condition naturelles. Une idéation suicidaire est apparue de novo chez 9 % des patients qui n’en avaient pas à l’inclusion. Les critères prédictifs étaient l’aggravation de la symptomatologie anxieuse ou dépressive et l’instauration d’un nouveau traitement après échec antérieur. Deux pour cent des patients ont réalisé une TS au cours des 6 semaines de suivi. Les critères prédictifs étaient l’aggravation de la symptomatologie dépressive ou du désespoir, l’instauration d’un nouveau traitement après échec antérieur, et l’existence de mésusage d’alcool et d’antécédents de TS. Ces résultats suggèrent que le risque suicidaire en début de traitement soit lié aux facteurs de risque suicidaires, dont l’inefficacité du traitement antidépresseur. Par ailleurs, nous avons montré que l’initiation d’un traitement par non ISRS ou d’un traitement ISRS à forte dose augmente le risque d’aggravation des idées de suicide. L’ensemble de ces données, confortées par la littérature, nous indique que les médecins possèdent les outils de prévention en évaluant précisément et régulièrement la dépression et le risque suicidaire au cours du traitement antidépresseur.


2020 ◽  
Vol 14 (3) ◽  
pp. 122-136
Author(s):  
L. Baussard ◽  
F. Cousson-Gélie ◽  
I. Nicklès

Objectif : Les études qui s’interrogent sur l’efficacité des interventions non médicamenteuses, dans la prise en charge de la fatigue associée au cancer, comprennent le plus souvent des sessions d’activités physiques adaptées ou des prises en charge psychologiques. Parmi elles se trouve l’hypnose, mais elle est principalement proposée en combinaison avec une autre thérapie, limitant une interprétation en termes d’efficacité. À travers cette revue de la littérature, nous voulons comprendre quelle est la place de l’hypnose pour la prise en charge de la fatigue associée au cancer. Méthode : Nous avons recherché les articles scientifiques indexés dans les bases de données Cochrane, PsycINFO, Pubmed et Web of Science. Les principaux mots clés étaient « fatigue », « cancer » et « hypnosis ». La qualité méthodologique des études a été évaluée. Résultats : Quatre-vingt-deux études ont été recensées. Après sélection, 11 études ont été retenues à la lecture. Les résultats sur l’efficacité de l’hypnose seule (non combinée à une autre thérapie) ont porté sur 6 études. Bien qu’il faille distinguer l’hypnose délivrée par autrui, de l’autohypnose par audioenregistrement, nos résultats indiquent que 4 études rapportent une efficacité significative de l’hypnose pour réduire la fatigue des patients soignés pour un cancer. Conclusion : Au niveau international, trop peu d’études évaluent l’efficacité de l’hypnose en oncologie. Ainsi, sur un symptôme spécifique comme la fatigue, les études se font encore plus rares. De plus, il est difficile d’évaluer l’efficacité d’une méthode pour laquelle l’homogénéisation de la procédure est difficile à mettre en place. Cependant, au regard de cette étude, l’hypnose présente un réel intérêt et une efficacité dans la réduction des symptômes de fatigue.


2019 ◽  
Vol 3 (2) ◽  
Author(s):  
Barka Bedrane Zahira ◽  
Karima Sifi ◽  
Yamina Bouchedjera ◽  
Khalida Boudaoud ◽  
Zekri Salima ◽  
...  

Introduction - La thrombose veineuse cérébrale est une affection rare liée à une occlusion isolée des sinus duraux ou à une occlusion des veines corticales. Elle se caractérise par un polymorphisme clinique et radiologique. Notre étude a pour objectifs de décrire les caractéristiques cliniques et radiologiques, d’identifier les différentes étiologies, et d’apprécier le profil évolutif de la thrombose veineuse cérébrale au CHU de Tlemcen. Méthodes - Il s’agit d’une étude descriptive effectuée entre Avril 2016 et avril 2018. Nous avons colligé 96 patients, âgés de plus de 18 ans, pour lesquels nous avons étudié les paramètres épidémiologiques, cliniques, paracliniques et évolutifs. Résultats - L’âge moyen était de 36,65 ± 6,1 ans avec une prédominance féminine (sex-ratio homme/femme = 0,1). La présentation clinique était subaiguë dans 74% des cas. Le syndrome d’hypertension intracrânienne était le plus fréquent (75,6%). Le siège principal du thrombus veineux était le sinus sagittal supérieur (45%). Un infarctus veineux hémorragique était retrouvé dans 74% au scanner cérébral. Les étiologies étaient multiples, dominées par le post-partum (37,5%). L’évolution était favorable dans 75% des cas. Conclusion - la thrombose veineuse cérébrale est une affection relativement fréquente à Tlemcen et constitue un groupe étiologique non négligeable des maladies thrombotiques nécessitant un diagnostic précoce et une prise en charge en urgence.


Devenir ◽  
2014 ◽  
Vol 26 (3) ◽  
pp. 153 ◽  
Author(s):  
Christophe Versaevel ◽  
Olivier Leleu ◽  
Robert Jeanson ◽  
Christine Lajugie ◽  
Bruno Bizet ◽  
...  

2015 ◽  
Vol 25 (17) ◽  
pp. 1191-1203 ◽  
Author(s):  
A. Villot ◽  
X. Deffieux ◽  
G. Demoulin ◽  
A.-L. Rivain ◽  
C. Trichot ◽  
...  

Criminologie ◽  
2004 ◽  
Vol 37 (1) ◽  
pp. 127-148 ◽  
Author(s):  
Véronique Linteau1

Résumé L’objectif de cette recherche est de situer l’importance des prêteurs sur gage dans le marché du recel à Montréal et d’analyser leur impact sur les taux de criminalité contre les biens. Cette étude s’inscrit dans le cadre théorique d’études récentes sur l’impact des receleurs sur l’offre de biens volés. Les données proviennent de différentes sources : recensements des prêteurs sur gage ; statistiques policières officielles ; rapports d’événement et dossiers d’enquête ; entrevues avec des voleurs. Dans un premier temps, nous avons procédé à l’analyse d’une hypothèse soulevée par la revue de la littérature, soutenant que les établissements de prêt sur gage sont associés géographiquement aux cambriolages résidentiels et, par le fait même, qu’ils favorisent la criminalité contre les biens à l’intérieur même des quartiers dans lesquels ils sont situés. Au départ, l’hypothèse que les receleurs ou la demande organisée de biens volés influencent l’offre semblait avoir un certain mérite. Dans les faits, la simple covariation dans l’espace urbain entre les prêteurs sur gage et les crimes contre la propriété ne permet pas de nous assurer de la validité de cette hypothèse. Par conséquent, dans un deuxième temps, des opérations de recherche supplémentaires ont été effectuées afin d’évaluer l’impact des prêteurs sur gage sur les crimes d’acquisition dans l’espace et dans le temps. Bien que les prêteurs sur gage soient une option utilisée par les voleurs pour écouler les biens volés, les résultats ne nous permettent pas de conclure qu’ils stimulent de manière significative le volume des délits d’acquisition.


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