Suzanne Kingsmill and Benjamin Schlesinger. The Family Squeeze: Surviving the Sandwich Generation. Toronto: University of Toronto Press, 1998.

Author(s):  
Carolyn J. Rosenthal

RÉSUMÉCe livre s'adresse au profane plutôt qu'au spécialiste ou à l'universitaire. Bien que son titre laisse entendre qu 'il soit d'abord destiné aux adultes d'âge moyen aux prises avec les demandes conflictuelles de leurs enfants et de leurs parents âgés, la préface précise clairement que le livre vise un lectorat plus vaste incluant quiconque est submergé par des demandes d'adolescents ou d'enfants adultes ou de parents âgés. Le style du livre est dégagé et divertissant; on y vit les défis d'une famille et plus particulièrement de Rebecca, une femme de 52 ans sur le marché du travail, entourée de trois enfants toujours à la maison et de parents âgés de 80 ans. Chaque chapitre présente un aspect propre aux familles vieillissantes (p. ex.: les jeunes adultes toujours à la maison ou qui y reviennent, les parents âgés, la génération du milieu, la participation des frères et soeurs aux soins des parents, l'aide du secteur de soins officiel, la planification de l'avenir). La principale faiblesse du livre consiste à appliquer l'étiquette de génération sandwich à presque toutes les relations familiales et à son manque de spécificité en regard de la notion de «sandwich». Plus précisément, les auteurs ne font pas la distinction entre les sentiments de conflit ou de culpabilité, les comportements ordinaires d'aide au sein d'une famille et la fourniture de soins à des degrés inhabituels. Lorsque l'ensemble des relations familiales ou des types d'aide ou de conflit sont regroupés sous le terme de «génération sandwich,» les parents âgés sont blâmés outre mesure du stress des filles adultes. Le terme laisse croire que les parents âgés sont un fardeau pour leurs enfants. L'abus du terme déprécie les aîné(e)s et les filles absolument coincées entre les soins à fournir aux différentes générations.

1996 ◽  
Vol 63 (3) ◽  
pp. 183-191 ◽  
Author(s):  
Anne Bouchard ◽  
Sylvie Tétreault ◽  
Renée Bourbonnais

Le travail joue un rôle primordial dans la vie de tous les individus. Pourtant, les jeunes adultes atteints d'une déficience sont confrontés â plusieurs situations de handicap lorsqu'ils quittent le milieu scolaire pour accéder au milieu du travail. Dans la région de Québec, un certain nombre d'entre eux se retrouvent devant aucune possibilité, et ce, dès l'âge de vingt et un ans. Le présent article vise â recenser les principaux écrits portant sur l'intégration au travail des personnes présentant une déficience. Les thèmes suivants sont abordés: l'importance du travail dans la population en géénéral et chez les individus vivant avec une déficience, les facteurs influençant l'intégration au travail, les différents programmes favorisant l'accès au marché du travail et le rôle de l'ergothérapeute face au travail. À la fin du texte, différentes pistes de recherche dans ce domaine sont proposées.


2004 ◽  
Vol 23 (4) ◽  
pp. 371-373
Author(s):  
Chris Phillipson

RÉSUMÉCette collection d'essais donne un aperçu des transitions professionnelles qui influent sur le trajet de vie, et traite également de problèmes liés au sexe, aux liens familiaux et à l'éducation. Le but de cet ouvrage est de présenter des approches interculturelles sur les diverses transitions ponctuant le trajet de vie. Les principaux thèmes examinés sont : premièrement, les facteurs qui influencent l'entrée sur le marché du travail; deuxièmement, les transitions qui marquent le passage de la vie professionnelle à la retraite; troisièmement, les relations existant entre les orientations personnelles et les contextes structurels au sein desquels s'inscrivent les biographies. Les essais forment un ensemble de travaux de recherche quantitative et qualitative, où abondent les contributions du secteur de la politique sociale. L'ouvrage présentera un intérêt particulier pour les chercheurs qui s'intéressent au trajet de vie et les décideurs.


Author(s):  
Frédéric Docquier ◽  
Joël Machado

Ces dernières semaines, des milliers de migrants syriens et irakiens ont rejoint l'Europe pour tenter d'y obtenir le statut de réfugié politique. Selon toute vraisemblance, la Belgique pourrait en accueillir entre 25.000 et 30.000 en 2015. Bien que notre politique d'asile n'ait pas pour vocation de renforcer notre compétitivité ou d'améliorer le bien-être des natifs, les discussions autour de cette crise de l'asile sont de nature utilitariste : elles portent sur notre capacité d'absorption et sur les implications économiques pour l'économie belge et ses citoyens. Avec toute la prudence qui s'impose, ce numéro de Regards économiques discute les enjeux de cette crise pour l'économie belge. Premièrement, les demandeurs d’asile sont parfois considérés comme des migrants visant principalement à bénéficier de notre protection sociale. Les faits indiquent qu'il est simpliste et erroné d'assimiler l'exode massif des syriens et irakiens à une migration économique. L'exode actuel est sans commune mesure avec les flux réguliers et avec les données d’intentions migratoires récoltées en régime de croisière; il constitue la seule réponse possible à l'un des conflits internes les plus meurtriers de ces dernières décennies. Deuxièmement, les enquêtes d’opinion révèlent qu’une partie importante de la population perçoit des effets négatifs de l’immigration sur le marché du travail et les finances publiques, mais aussi sur la sécurité nationale ou la cohésion sociale. Ces perceptions ne sont pas confirmées par les études académiques qui montrent qu’à son niveau actuel, l'immigration engendre des effets faibles et souvent positifs. Ceci ne signifie aucunement qu'une augmentation illimitée de l'immigration est économiquement souhaitable ou qu’elle ne génère pas des poches locales de chômage ou des tensions sociales. Troisièmement, l'impact économique de la politique d'asile peut différer de celui de l'immigration traditionnelle à deux égards, le timing et la composition des flux. Sur la question du timing, il est clair que l'évolution du nombre de demandeurs d'asile est caractérisée par des pics temporaires importants. Ces pics peuvent, en théorie, engendrer des coûts d'ajustement important à court terme. Toutefois, les observations du passé (crises de l’asile de 1994 ou de 2000), révèlent plutôt une relation inverse entre la demande d'asile et le taux de chômage. Sur la question de la composition des flux, les données suggèrent que les jeunes adultes syriens et irakiens qui composent les flux de demandeurs d’asile sont susceptibles d’être relativement bien diplômés, ce qui les rend plus facilement assimilables à moyen terme. En bref, des incertitudes pèsent sur l'ampleur des effets de la crise de l'asile sur l'économie belge, mais il y a de fortes raisons de penser que cette crise peut être transformée en opportunité à moyen terme. Tout doit être mis en œuvre pour faciliter l'intégration économique et sociale des demandeurs d'asile et réfugiés. Il en va de notre intérêt commun.


2014 ◽  
Vol 2014 ◽  
pp. 1-7
Author(s):  
Matthew Cruickshank ◽  
Marcus Law

Purpose. To determine family medicine residents’ perceived knowledge and attitudes towards the built environment and their responsibility for health advocacy and to identify their perceived educational needs and barriers to patient education and advocacy. Methods. A web-based survey was conducted in Canada with University of Toronto family medicine residents. Data were analyzed descriptively. Results. 93% agreed or strongly agreed that built environment significantly impacts health. 64% thought educating patients on built environment is effective disease prevention; 52% considered this a role of family physicians. 78% reported that advocacy for built environment is effective disease prevention; 56% perceived this to be the family physician’s role. 59% reported being knowledgeable to discuss how a patient’s environment may affect his/her health; 35% reported being knowledgeable to participate in community discussions on built environment. 78% thought education would help with integration into practice. Inadequate time (92%), knowledge (73%), and remuneration (54%) were barriers. Conclusions. While residents perceived value in education and advocacy as disease prevention strategies and acknowledged the importance of a healthy built environment, they did not consider advocacy towards this the family physician’s role. Barrier reduction and medical education may contribute to improved advocacy, ultimately improving physical activity levels and patient health outcomes.


Author(s):  
Frédéric Docquier ◽  
Joël Machado

Ces dernières semaines, des milliers de migrants syriens et irakiens ont rejoint l'Europe pour tenter d'y obtenir le statut de réfugié politique. Selon toute vraisemblance, la Belgique pourrait en accueillir entre 25.000 et 30.000 en 2015. Bien que notre politique d'asile n'ait pas pour vocation de renforcer notre compétitivité ou d'améliorer le bien-être des natifs, les discussions autour de cette crise de l'asile sont de nature utilitariste : elles portent sur notre capacité d'absorption et sur les implications économiques pour l'économie belge et ses citoyens. Avec toute la prudence qui s'impose, ce numéro de Regards économiques discute les enjeux de cette crise pour l'économie belge. Premièrement, les demandeurs d’asile sont parfois considérés comme des migrants visant principalement à bénéficier de notre protection sociale. Les faits indiquent qu'il est simpliste et erroné d'assimiler l'exode massif des syriens et irakiens à une migration économique. L'exode actuel est sans commune mesure avec les flux réguliers et avec les données d’intentions migratoires récoltées en régime de croisière; il constitue la seule réponse possible à l'un des conflits internes les plus meurtriers de ces dernières décennies. Deuxièmement, les enquêtes d’opinion révèlent qu’une partie importante de la population perçoit des effets négatifs de l’immigration sur le marché du travail et les finances publiques, mais aussi sur la sécurité nationale ou la cohésion sociale. Ces perceptions ne sont pas confirmées par les études académiques qui montrent qu’à son niveau actuel, l'immigration engendre des effets faibles et souvent positifs. Ceci ne signifie aucunement qu'une augmentation illimitée de l'immigration est économiquement souhaitable ou qu’elle ne génère pas des poches locales de chômage ou des tensions sociales. Troisièmement, l'impact économique de la politique d'asile peut différer de celui de l'immigration traditionnelle à deux égards, le timing et la composition des flux. Sur la question du timing, il est clair que l'évolution du nombre de demandeurs d'asile est caractérisée par des pics temporaires importants. Ces pics peuvent, en théorie, engendrer des coûts d'ajustement important à court terme. Toutefois, les observations du passé (crises de l’asile de 1994 ou de 2000), révèlent plutôt une relation inverse entre la demande d'asile et le taux de chômage. Sur la question de la composition des flux, les données suggèrent que les jeunes adultes syriens et irakiens qui composent les flux de demandeurs d’asile sont susceptibles d’être relativement bien diplômés, ce qui les rend plus facilement assimilables à moyen terme. En bref, des incertitudes pèsent sur l'ampleur des effets de la crise de l'asile sur l'économie belge, mais il y a de fortes raisons de penser que cette crise peut être transformée en opportunité à moyen terme. Tout doit être mis en œuvre pour faciliter l'intégration économique et sociale des demandeurs d'asile et réfugiés. Il en va de notre intérêt commun.


2010 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 152-179 ◽  
Author(s):  
Caroline Veilleux1 ◽  
Marc Molgat

Cet article est issu d’une étude qui s’inscrit dans une démarche d’exploration de la réalité plurielle actuelle des jeunes adultes ayant reçu un diagnostic de maladie mentale à travers la considération de leur discours. Il vise dans un premier temps à déterminer si ces jeunes adultes se perçoivent comme des adultes et à identifier les critères associés à cette perception d’être adulte. En second lieu, la recherche vise à circonscrire l’impact de la maladie mentale sur la perception de soi en tant que jeune adulte et à connaître la représentation et le positionnement de ces jeunes adultes par rapport aux services de santé mentale. Pour ce faire, des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de huit jeunes adultes âgés de 18 à 35 ans, qui ont reçu un diagnostic de maladie mentale. L’analyse approfondie du discours a permis de relever que ces jeunes adultes se réfèrent moins aux marqueurs de transition formels tels que l’entrée dans le marché du travail et la parentalité, pour expliquer leur parcours de vie et s’en remettent davantage à leurs expériences personnelles de vie. Ils se réfèrent à de nouveaux repères pour ainsi donner un sens à leur réalité, ce qui a comme conséquence de préserver en partie l’image de soi. Quelques pistes de réflexion pour l’intervention sont finalement proposées.


2009 ◽  
Vol 18 (3) ◽  
pp. 389-407 ◽  
Author(s):  
Fernand Serre ◽  
Bernard Desjardins ◽  
Marc Tardif

Le nombre de jeunes qui abandonnent l’école secondaire grandit chaque année : auQuébec, le pourcentage dépasse 30 %. Les conséquences de cette situation sontnombreuses : échecs personnels des jeunes, problèmes sociaux, chômage, etc. Enparticulier, le manque de préparation à la vie active de ces jeunes adultes leurcrée des difficultés. Une des pistes prometteuses de solution à ce problème résidedans l’utilisation du modèle d’alternance école-travail. Cependant, dansl’application de ce modèle, l’entreprise semble être la grande oubliée. Lesreprésentants d’entreprises, au cours d’une récente recherche, affirment que lesjeunes apprennent beaucoup plus en entreprises que partout ailleurs, y compris àl’école. Ils proposent une meilleure collaboration entreprise-école-famille pouraider les jeunes à se préparer à entrer sur le marché du travail.


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