scholarly journals La formation par l’entreprise : un enjeu majeur enéducation

2009 ◽  
Vol 18 (3) ◽  
pp. 389-407 ◽  
Author(s):  
Fernand Serre ◽  
Bernard Desjardins ◽  
Marc Tardif

Le nombre de jeunes qui abandonnent l’école secondaire grandit chaque année : auQuébec, le pourcentage dépasse 30 %. Les conséquences de cette situation sontnombreuses : échecs personnels des jeunes, problèmes sociaux, chômage, etc. Enparticulier, le manque de préparation à la vie active de ces jeunes adultes leurcrée des difficultés. Une des pistes prometteuses de solution à ce problème résidedans l’utilisation du modèle d’alternance école-travail. Cependant, dansl’application de ce modèle, l’entreprise semble être la grande oubliée. Lesreprésentants d’entreprises, au cours d’une récente recherche, affirment que lesjeunes apprennent beaucoup plus en entreprises que partout ailleurs, y compris àl’école. Ils proposent une meilleure collaboration entreprise-école-famille pouraider les jeunes à se préparer à entrer sur le marché du travail.

1996 ◽  
Vol 63 (3) ◽  
pp. 183-191 ◽  
Author(s):  
Anne Bouchard ◽  
Sylvie Tétreault ◽  
Renée Bourbonnais

Le travail joue un rôle primordial dans la vie de tous les individus. Pourtant, les jeunes adultes atteints d'une déficience sont confrontés â plusieurs situations de handicap lorsqu'ils quittent le milieu scolaire pour accéder au milieu du travail. Dans la région de Québec, un certain nombre d'entre eux se retrouvent devant aucune possibilité, et ce, dès l'âge de vingt et un ans. Le présent article vise â recenser les principaux écrits portant sur l'intégration au travail des personnes présentant une déficience. Les thèmes suivants sont abordés: l'importance du travail dans la population en géénéral et chez les individus vivant avec une déficience, les facteurs influençant l'intégration au travail, les différents programmes favorisant l'accès au marché du travail et le rôle de l'ergothérapeute face au travail. À la fin du texte, différentes pistes de recherche dans ce domaine sont proposées.


Author(s):  
Jean-Claude Martin ◽  
Raymond Baril

Une recherche exploratoire sur les principaux facteurs qui facilitent ou retardent le retour au travail a permis d’aborder l’expérience vécue par les travailleurs et les travailleuses qui, suite à une lésion professionnelle laissant des séquelles permanentes, sont passés par un processus de réadaptation physique, sociale et professionnelle dans le cadre de la loi québécoise sur les accidents de travail et les maladies professionnelles. Au cours du processus et à l’issue de celui-ci, les travailleurs sont confrontés à des conditions difficiles de retour au travail ou encore à des rejets répétés du marché du travail, à des contestations, à l’épuisement de leurs réseaux de support ou encore à des conflits conjuguaux. Cette situation de précarité et de marginalisation les expose à un vide identitaire et les rend vulnérables à la solitude et à l’isolement social.


2021 ◽  
Vol 3 (1) ◽  
pp. 01-10
Author(s):  
Ilunga Kalombo Fifi ◽  
Sem Mbimbi Pascal

La République démocratique du Congo en général et la ville de Lubumbashi en particulier enregistrent une croissance démographique rapide accompagnée d’énormes défis socio-économiques. Alors que le chômage ainsi que les inégalités sociales sont largement documentés, cette situation touche malheureusement plus des femmes malgré leurs niveaux d’étude universitaire. À Lubumbashi, l’enquête conduite dans les entreprises publiques et privées renseigne que seulement 9% des femmes universitaires y travaillent dans l’administration malgré le nombre important de femmes diplômées ces dernières années. L’objectif de cette étude était d’identifier les facteurs d’insertion professionnelle ainsi que des défis à relever pour capitaliser, au profit du pays, les compétences des femmes universitaires pour une croissance plus inclusive. Les données utilisées dans le cadre de cette étude proviennent d’une enquête conduite à Lubumbashi auprès de 384 femmes diplômées d’universités choisies de manière aléatoire en 2019. Les résultats indiquent 76% de femmes interrogées ont obtenu leurs licences mais celles qui ont fait leurs études dans des filières spécialisées (par exemple : médecine, accouchement) et des filières techniques (par exemple : géologie, chimie) se sont vite insérées dans le monde professionnel. En outre, la matrice de corrélation montre que la position du mari dans une entreprise et sa rémunération, le statut des parents, la connaissance de la langue anglaise ainsi que de l’informatique sont des éléments supplémentaires positivement corrélées à l’insertion professionnelle des femmes diplômées à Lubumbashi. Ces résultats nous motivent d’inviter et d’encourager les filles à s’inscrire dans les filières techniques et apprendre l’outil informatique et l’anglais pour augmenter les chances de trouver de l’emploi. Cette étude constitue aussi une source d’informations fiables pour le pouvoir public qui cherche à améliorer les conditions d’accès des femmes au marché du travail.


Author(s):  
Frédéric Docquier ◽  
Joël Machado

Ces dernières semaines, des milliers de migrants syriens et irakiens ont rejoint l'Europe pour tenter d'y obtenir le statut de réfugié politique. Selon toute vraisemblance, la Belgique pourrait en accueillir entre 25.000 et 30.000 en 2015. Bien que notre politique d'asile n'ait pas pour vocation de renforcer notre compétitivité ou d'améliorer le bien-être des natifs, les discussions autour de cette crise de l'asile sont de nature utilitariste : elles portent sur notre capacité d'absorption et sur les implications économiques pour l'économie belge et ses citoyens. Avec toute la prudence qui s'impose, ce numéro de Regards économiques discute les enjeux de cette crise pour l'économie belge. Premièrement, les demandeurs d’asile sont parfois considérés comme des migrants visant principalement à bénéficier de notre protection sociale. Les faits indiquent qu'il est simpliste et erroné d'assimiler l'exode massif des syriens et irakiens à une migration économique. L'exode actuel est sans commune mesure avec les flux réguliers et avec les données d’intentions migratoires récoltées en régime de croisière; il constitue la seule réponse possible à l'un des conflits internes les plus meurtriers de ces dernières décennies. Deuxièmement, les enquêtes d’opinion révèlent qu’une partie importante de la population perçoit des effets négatifs de l’immigration sur le marché du travail et les finances publiques, mais aussi sur la sécurité nationale ou la cohésion sociale. Ces perceptions ne sont pas confirmées par les études académiques qui montrent qu’à son niveau actuel, l'immigration engendre des effets faibles et souvent positifs. Ceci ne signifie aucunement qu'une augmentation illimitée de l'immigration est économiquement souhaitable ou qu’elle ne génère pas des poches locales de chômage ou des tensions sociales. Troisièmement, l'impact économique de la politique d'asile peut différer de celui de l'immigration traditionnelle à deux égards, le timing et la composition des flux. Sur la question du timing, il est clair que l'évolution du nombre de demandeurs d'asile est caractérisée par des pics temporaires importants. Ces pics peuvent, en théorie, engendrer des coûts d'ajustement important à court terme. Toutefois, les observations du passé (crises de l’asile de 1994 ou de 2000), révèlent plutôt une relation inverse entre la demande d'asile et le taux de chômage. Sur la question de la composition des flux, les données suggèrent que les jeunes adultes syriens et irakiens qui composent les flux de demandeurs d’asile sont susceptibles d’être relativement bien diplômés, ce qui les rend plus facilement assimilables à moyen terme. En bref, des incertitudes pèsent sur l'ampleur des effets de la crise de l'asile sur l'économie belge, mais il y a de fortes raisons de penser que cette crise peut être transformée en opportunité à moyen terme. Tout doit être mis en œuvre pour faciliter l'intégration économique et sociale des demandeurs d'asile et réfugiés. Il en va de notre intérêt commun.


Author(s):  
Carolyn J. Rosenthal

RÉSUMÉCe livre s'adresse au profane plutôt qu'au spécialiste ou à l'universitaire. Bien que son titre laisse entendre qu 'il soit d'abord destiné aux adultes d'âge moyen aux prises avec les demandes conflictuelles de leurs enfants et de leurs parents âgés, la préface précise clairement que le livre vise un lectorat plus vaste incluant quiconque est submergé par des demandes d'adolescents ou d'enfants adultes ou de parents âgés. Le style du livre est dégagé et divertissant; on y vit les défis d'une famille et plus particulièrement de Rebecca, une femme de 52 ans sur le marché du travail, entourée de trois enfants toujours à la maison et de parents âgés de 80 ans. Chaque chapitre présente un aspect propre aux familles vieillissantes (p. ex.: les jeunes adultes toujours à la maison ou qui y reviennent, les parents âgés, la génération du milieu, la participation des frères et soeurs aux soins des parents, l'aide du secteur de soins officiel, la planification de l'avenir). La principale faiblesse du livre consiste à appliquer l'étiquette de génération sandwich à presque toutes les relations familiales et à son manque de spécificité en regard de la notion de «sandwich». Plus précisément, les auteurs ne font pas la distinction entre les sentiments de conflit ou de culpabilité, les comportements ordinaires d'aide au sein d'une famille et la fourniture de soins à des degrés inhabituels. Lorsque l'ensemble des relations familiales ou des types d'aide ou de conflit sont regroupés sous le terme de «génération sandwich,» les parents âgés sont blâmés outre mesure du stress des filles adultes. Le terme laisse croire que les parents âgés sont un fardeau pour leurs enfants. L'abus du terme déprécie les aîné(e)s et les filles absolument coincées entre les soins à fournir aux différentes générations.


Author(s):  
Frédéric Docquier ◽  
Joël Machado

Ces dernières semaines, des milliers de migrants syriens et irakiens ont rejoint l'Europe pour tenter d'y obtenir le statut de réfugié politique. Selon toute vraisemblance, la Belgique pourrait en accueillir entre 25.000 et 30.000 en 2015. Bien que notre politique d'asile n'ait pas pour vocation de renforcer notre compétitivité ou d'améliorer le bien-être des natifs, les discussions autour de cette crise de l'asile sont de nature utilitariste : elles portent sur notre capacité d'absorption et sur les implications économiques pour l'économie belge et ses citoyens. Avec toute la prudence qui s'impose, ce numéro de Regards économiques discute les enjeux de cette crise pour l'économie belge. Premièrement, les demandeurs d’asile sont parfois considérés comme des migrants visant principalement à bénéficier de notre protection sociale. Les faits indiquent qu'il est simpliste et erroné d'assimiler l'exode massif des syriens et irakiens à une migration économique. L'exode actuel est sans commune mesure avec les flux réguliers et avec les données d’intentions migratoires récoltées en régime de croisière; il constitue la seule réponse possible à l'un des conflits internes les plus meurtriers de ces dernières décennies. Deuxièmement, les enquêtes d’opinion révèlent qu’une partie importante de la population perçoit des effets négatifs de l’immigration sur le marché du travail et les finances publiques, mais aussi sur la sécurité nationale ou la cohésion sociale. Ces perceptions ne sont pas confirmées par les études académiques qui montrent qu’à son niveau actuel, l'immigration engendre des effets faibles et souvent positifs. Ceci ne signifie aucunement qu'une augmentation illimitée de l'immigration est économiquement souhaitable ou qu’elle ne génère pas des poches locales de chômage ou des tensions sociales. Troisièmement, l'impact économique de la politique d'asile peut différer de celui de l'immigration traditionnelle à deux égards, le timing et la composition des flux. Sur la question du timing, il est clair que l'évolution du nombre de demandeurs d'asile est caractérisée par des pics temporaires importants. Ces pics peuvent, en théorie, engendrer des coûts d'ajustement important à court terme. Toutefois, les observations du passé (crises de l’asile de 1994 ou de 2000), révèlent plutôt une relation inverse entre la demande d'asile et le taux de chômage. Sur la question de la composition des flux, les données suggèrent que les jeunes adultes syriens et irakiens qui composent les flux de demandeurs d’asile sont susceptibles d’être relativement bien diplômés, ce qui les rend plus facilement assimilables à moyen terme. En bref, des incertitudes pèsent sur l'ampleur des effets de la crise de l'asile sur l'économie belge, mais il y a de fortes raisons de penser que cette crise peut être transformée en opportunité à moyen terme. Tout doit être mis en œuvre pour faciliter l'intégration économique et sociale des demandeurs d'asile et réfugiés. Il en va de notre intérêt commun.


2010 ◽  
Vol 16 (1) ◽  
pp. 152-179 ◽  
Author(s):  
Caroline Veilleux1 ◽  
Marc Molgat

Cet article est issu d’une étude qui s’inscrit dans une démarche d’exploration de la réalité plurielle actuelle des jeunes adultes ayant reçu un diagnostic de maladie mentale à travers la considération de leur discours. Il vise dans un premier temps à déterminer si ces jeunes adultes se perçoivent comme des adultes et à identifier les critères associés à cette perception d’être adulte. En second lieu, la recherche vise à circonscrire l’impact de la maladie mentale sur la perception de soi en tant que jeune adulte et à connaître la représentation et le positionnement de ces jeunes adultes par rapport aux services de santé mentale. Pour ce faire, des entrevues semi-dirigées ont été réalisées auprès de huit jeunes adultes âgés de 18 à 35 ans, qui ont reçu un diagnostic de maladie mentale. L’analyse approfondie du discours a permis de relever que ces jeunes adultes se réfèrent moins aux marqueurs de transition formels tels que l’entrée dans le marché du travail et la parentalité, pour expliquer leur parcours de vie et s’en remettent davantage à leurs expériences personnelles de vie. Ils se réfèrent à de nouveaux repères pour ainsi donner un sens à leur réalité, ce qui a comme conséquence de préserver en partie l’image de soi. Quelques pistes de réflexion pour l’intervention sont finalement proposées.


2019 ◽  
Vol 19 (2) ◽  
pp. 76-79
Author(s):  
Ginette Gauthier ◽  
Monique Parent ◽  
Lise Lachance ◽  
Denis Plante

Les auteurs font une analyse de la situation actuelle du bibliotechnicien sur le marché du travail au Québec. En première partie, ils tracent l’historique des premières promotions en tenant compte des facteurs conflictuels, sans oublier les conditions salariales. La seconde partie se veut, avant tout, une description des plus objective des tâches actuelles remplies par les bibliotechniciens et des conditions de travail inhérentes à cette situation.


2013 ◽  
Vol 43 (3) ◽  
pp. 77-91 ◽  
Author(s):  
Stéphanie Loncle

Résumé Chatterton (1835) et Ruy Blas (1838) proposent une réflexion sur la marchandisation des valeurs de l’art et de la politique au moment même où l’organisation marchande des activités théâtrales crée des tensions dans le monde des théâtres. Dans ces deux pièces, les personnages sont pris dans une relation marchande qui contraint leur action ou leur travail. Leurs discours produisent une compréhension (plus ou moins critique, plus ou moins cohérente) de cette situation qui concerne, en fait, une grande partie de la société de l’époque. Ces pièces offrent ainsi aux acteurs la possibilité de faire dialoguer leur personnage avec leur propre situation de travail (une performance scénique rémunérée dans un système théâtral en cours de libéralisation) et aux spectateurs, celle de s’interroger sur ce nouveau fait de société que constitue l’institutionnalisation du marché du travail.


2005 ◽  
Vol 33 (1) ◽  
pp. 29-49 ◽  
Author(s):  
Michel Poulain ◽  
Kusuto Naito

Résumé Toutes les données démographiques montrent que la longévité est exceptionnelle à Okinawa, même par comparaison avec le Japon. L’espérance de vie des hommes s’y compare à celle de tout le pays, et les femmes y jouissent de 1,4 année de plus que l’ensemble de leurs compatriotes. De la sorte, Okinawa dépasse 86 années d’espérance de vie, seuil considéré comme une limite maximale pour l’espèce humaine il y a encore deux décennies. Si l’on compare la prévalence des centenaires, on en compte 40 pour 100 000 habitants à Okinawa, mais 15 au Japon. Takahashi (1993) est le seul démographe à avoir mis cette situation exceptionnelle en évidence, mais des chercheurs d’autres disciplines ont ouvert de nombreuses pistes explicatives pour en rendre compte. Ils mettent en avant certaines caractéristiques génétiques, une moindre consommation de sel, mais aussi une alimentation plus riche en protéines animales, un climat plus doux, propice à un plus haut niveau d’activité tout au long de l’année, la considération plus grande accordée aux personnes âgées au sein de la société et, de façon plus globale, un style de vie plus traditionnel. Toutefois, dès la fin des années 1980, on a décelé à Okinawa une moindre amélioration des risques de décéder pour les jeunes adultes. Concrètement, notre analyse des tables de mortalité met en évidence un croisement des taux de mortalité : face au risque de mourir, la population d’Okinawa semble ainsi se diviser en deux groupes, les générations nées avant ou pendant la Seconde Guerre mondiale et celles qui sont nées après. La situation des premières est nettement meilleure que celle de l’ensemble de la population japonaise, la situation des secondes moins favorable. Nous tentons de saisir les causes de ce croisement de mortalité et ses conséquences possibles pour l’évolution de la longévité à Okinawa.


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