scholarly journals Effets du Lifestyle Redesign chez les aînés : une recension systématique

2019 ◽  
Vol 86 (1) ◽  
pp. 48-60
Author(s):  
Marie-Hélène Lévesque ◽  
Jordane Trépanier ◽  
Marie-Josée Sirois ◽  
Mélanie Levasseur

Description. Le Lifestyle Redesign® (LR) a pour objectif de soutenir, à travers des routines occupationnelles saines et signifiantes, la santé, le fonctionnement et la qualité de vie d’aînés. Les données probantes concernant son efficacité et sa rentabilité sont toutefois dispersées. But. Cette étude visait à synthétiser les effets cliniques et le coût-efficacité du LR et à vérifier l’applicabilité des résultats en milieu communautaire québécois. Méthodologie. Une recension systématique des écrits a été réalisée, suivie d’un groupe de discussion auprès de quatre ergothérapeutes. Résultats. Considéré rentable (sous les 50 000 $ d’année de vie ajustée par la qualité), le LR présente des bénéfices tant pour la santé mentale que physique. Selon les ergothérapeutes consultés, la pertinence d’intégrer le LR à leur pratique est sans équivoque, mais comporte des défis. Conséquences. Le LR est une intervention ergothérapique dont les effets cliniques et le coût-efficacité sont prometteurs pour les aînés vivant dans la communauté.

2013 ◽  
Vol 28 (S2) ◽  
pp. 88-88
Author(s):  
A. Hajri ◽  
W. Homri ◽  
S. Ben Alaya ◽  
S. Charradi ◽  
R. Labbane

Introduction.La sectorisation en psychiatrie réalise l’organisation administrative gérant la maladie mentale et les répartitions des structures de soins de santé mentale. Elle est née en France en 1960 sous l’action de psychiatres désaliénistes et elle a réalisé un effondrement de l’asile psychiatrique en faveur d’une structure de soins communautaire.Objectif.Évaluer l’apport et les limites de la sectorisation instaurée en Tunisie en 2000.Méthodologie.Revue de la littérature en utilisant les mots clés : « sectorisation », « psychiatrie ».Résultats.La sectorisation a réalisé une désinstitutionalisation progressive ; elle a favorisé la prise en charge dans des structures de soins régionales ce qui a permis d’éviter la chronicisation des patients en institution fermée. Ceci a contribué considérablement à la lutte contre la marginalisation du malade mental, lui offrant une meilleure qualité de vie et une meilleure insertion sociale. Par ailleurs, un tel système réalise une proximité de soins et par conséquent un bénéfice en matière de précocité du traitement. Il cible une meilleure continuité des soins ce qui réduit le nombre de nouvelles admissions. Toutefois, la sectorisation soulève encore quelques contestations. En effet, les secteurs géographiques se caractérisent par d’importantes disparités en matière de ressources matérielles et humaines. Par ailleurs, ce système réalise une contrainte par rapport à la possibilité par le patient de choisir librement son médecin traitant ou l’hôpital de référence (les limites géographiques sont parfois interprétées abusivement).Conclusion.La sectorisation a réalisé une révolution dans l’histoire de la psychiatrie en termes de lutte contre la stigmatisation du malade mental. Encore faut-il réviser certaines modalités afin que ce système s’adapte au mieux à la demande de soins.


2007 ◽  
Vol 22 (2) ◽  
pp. 195-217 ◽  
Author(s):  
Jean Caron ◽  
Céline Mercier ◽  
Raymond Tempier

RÉSUMÉ La version québécoise de l'Échelle de satisfaction avec les domaines de la vie (ESDV), développée aux Etats-Unis auprès de la population générale et adaptée pour des personnes avec des problèmes sévères et persistants de santé mentale a été validée auprèsI d'un échantillon de 266 personnes de la population générale, et de 245 personnes avec des troubles mentaux sévères. Les analyses factorielles ont permis d'identifier quatre sous-échelles dans la population clinique et cinq dans la population générale. La consistance interne de l'échelle globale (alpha = 0,90) et des sous-échelles (alpha entre 0,60 et 0,84) s'est avérée excellente et la stabilité temporelle de l'instrument s'est avérée bonne (r = 0,73). De plus, des analyses de la variance et l'analyse discriminante permettent de constater que les sous-échelles ont un pouvoir discriminant élevé ; elles permettent de distinguer la population générale, les bénéficiaires d'aide sociale et les personnes psychotiques. Les résultats obtenus suggèrent que l'ESDV possède de très bonnes qualités psychométriques et constitue une mesure valide de qualité de vie subjective pour desI études descriptives ou évaluatives.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S39-S39
Author(s):  
B. Pachoud ◽  
P.M. Llorca ◽  
I. Salmona ◽  
J.-B. Trabut

La pratique de la décision médicale partagée est désormais entrée dans l’usage dans les disciplines médicales pour lesquelles les choix thérapeutiques sont complexes, lourds de conséquences et d’enjeux (vitaux, de qualité de vie…), et exigent par conséquent la prise en compte des préférences et valeurs des patients. Devenue un critère de qualité de soin, elle fait l’objet de recommandations de la part des tutelles . En psychiatrie, cette approche, qui transforme la relation médecin–malade, est encore peu revendiquée dans notre pays, et son intérêt sans doute encore sous-estimé. Elle suscite pourtant un intérêt croissant dans de nombreux pays, étant l’expression d’une médecine qui n’est plus seulement centrée sur la maladie, mais désormais aussi sur la personne et sur son devenir. Restaurer la personne dans une posture active de gestion de sa maladie, de reprise d’un contrôle sur sa vie, devient dès lors un objectif majeur, exigeant de valoriser ses compétences et de promouvoir – jusque dans le soin – ses capacités de choisir, de décider et d’agir. Dans le même esprit, en psychiatrie, le recours aux « directives anticipées » concernant la conduite à tenir en cas de rechute, illustre ce souci d’associer la personne aux décisions relatives à son traitement, y compris en période de crise, pour établir une relation de partenariat plutôt que d’assistance. L’enjeu est non seulement une meilleure acceptation et observance des choix thérapeutiques, mais un soutien au processus d’autonomisation et de rétablissement de la personne. Des études montrent que la majorité des patients souhaitent être associés aux décisions concernant leur traitement et de nombreux travaux s’attachent à favoriser l’identification des préférences, valeurs et attentes des patients et à soutenir la mise en œuvre de cette pratique en santé mentale [3,4].


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S76-S76 ◽  
Author(s):  
C. Hingray ◽  
A. Biraben

Les comorbidités psychiatriques des épilepsies sont nombreuses et fréquentes. Un patient épileptique sur trois présente au cours de sa vie une pathologie psychiatrique (contre une personne sur cinq en population générale). Les études retrouvent des prévalences augmentées chez les patients épileptiques, en particulier pour les troubles de l’humeur, les troubles anxieux et les troubles psychotiques. Les troubles psychiatriques précèdent, accompagnent ou compliquent les différentes formes d’épilepsie. On sait, de plus, aujourd’hui que l’existence d’un trouble de l’humeur ou d’un trouble psychotique chez un sujet non épileptique augmente significativement le risque ultérieur de développer une épilepsie. Ces comorbidités ont un impact considérable, non seulement en termes de souffrance psychique et de qualité de vie, mais également sur le contrôle des crises épileptiques et sur l’efficacité et la tolérance des traitements antiépileptiques. De toute évidence, le lien qui unit épilepsie et troubles mentaux n’est pas celui d’une causalité unidirectionnelle où les troubles mentaux se réduiraient aux conséquences de l’épilepsie sur la santé mentale. En réalité, il s’agit moins d’une causalité que d’une association ; la relation entre pathologies épileptiques et psychiatriques est bidirectionnelle, voire triangulaire – certains facteurs physiopathologiques exposant les sujets à la fois à la survenue de troubles épileptiques et psychiatriques. L’usage des critères diagnostiques issus du DSM s’avère souvent problématique dans le cas des comorbidités psychiatriques de l’épilepsie. En effet, bon nombre de patients épileptiques présentent des symptômes psychiatriques sévères et invalidants mais atypiques, spécifiques qui ne réunissent pas l’ensemble des critères nécessaires au diagnostic d’un trouble particulier. Une attention particulière doit être notamment portée aux rapports temporels entre les crises d’épilepsie et l’apparition des symptômes psychiatriques. On distingue ainsi les troubles psychiatriques péri-ictaux (pré-ictaux, ictaux, postictaux) des troubles psychiatriques interictaux. Nous détaillerons, en outre, le syndrome dysphorique interictal, la psychose postictale et les crises non épileptiques psychogènes.


2011 ◽  
Vol 32 ◽  
Author(s):  
Emmanuelle Jouet

L’article rend compte de la reconnaissance et de la construction des savoirs des malades au travers d’une recherche-action européenne, Emilia, visant à améliorer l’inclusion sociale des personnes vivant avec un trouble psychique. Dans un premier temps, l’auteur présente les questions de recherche et la méthodologie d’intervention qui ont été mises en place dans le projet Emilia (projet de recherche financé par le sixième cadre de recherche de la Commission européenne (« contrat CIT3-513435 »), ainsi qu’une partie des résultats. De 2005 à 2010, le projet Emilia a développé un programme de formation tout au long de la vie et d’accompagnement vers l’emploi dans le milieu ordinaire pour un groupe de personnes vivant avec un trouble psychiatrique. L’étude a analysé les effets de cette intervention basée sur les notions d’empowerment et de Rétablissement sur la qualité de vie et l’utilisation des services sanitaires et sociaux des usagers. Une analyse quantitative a été effectuée à trois instants différents de la recherche (mois 0, mois 10 et mois 20) au moyen des outils SF36 (Ware et al, 1992) et CSSRI-EU (Client Sociodemographic and Service Receipt Inventory ; Chisholm and Knapp, 2006). Des entretiens qualitatifs (aux mêmes dates) sont venus compléter le recueil de données afin de combiner les résultats quantitatifs et d’évaluer le processus d’insertion professionnelle, sociale et des effets sur la santé des personnes incluses dans la recherche-action. Sur les 35 usagers intégrés à Paris, un tiers d’entre eux ont obtenu un emploi en milieu ordinaire ou participé à des activités de formation qui ont eu un effet positif sur leur qualité de vie et leur utilisation des services sanitaires et sociaux, un tiers ont participé de temps en temps au programme de formation Emilia, un tiers n’a pas modifié son rapport aux services de l’emploi, sanitaires et sociaux. Dans Emilia, il est reconnu que les personnes vivant avec un trouble psychique possèdent une expérience de la maladie, voire une expertise qui leur permet de faciliter leur qualité de vie et leur inclusion sociale. Au regard de cette posture, sont étudiés quels en ont été les caractéristiques, rôles et fonctions tenus par les usagers tout au long du projet.


2008 ◽  
Vol 20 (2) ◽  
pp. 82-110 ◽  
Author(s):  
Jacques Rhéaume ◽  
Marie-France Maranda ◽  
Jean-Simon Deslauriers ◽  
Louise St-Arnaud ◽  
Louis Trudel

Résumé La problématique de la santé mentale au travail est très présente dans les milieux syndicaux, replaçant au coeur de l’action syndicale l’importance de la qualité de vie au travail. Plusieurs recherches participatives, inspirées de la psychodynamique de travail et des récits de pratiques ont permis d’explorer le vécu et la réflexion de militants syndicaux sur la santé mentale au travail, tant dans leur travail à l’intérieur des structures syndicales que dans leurs interventions dans divers milieux de travail. Les nouvelles formes d’organisation du travail, marquées par l’idéologie néoproductiviste portent atteinte à la santé mentale de nombre de travailleurs et travailleuses, y compris chez les représentants et militants syndicaux. La difficile démocratisation au travail constitue un risque important pour la santé mentale au travail, un signe peut‑être de la toujours présente aliénation au travail.


2015 ◽  
Vol 30 (S2) ◽  
pp. S86-S87
Author(s):  
C. Paris

Concernant le parcours de soins en santé mentale « L’objectif est d’améliorer sur le terrain, par des outils et des recommandations de bonne pratique, le parcours de soins et la qualité de vie des personnes présentant des troubles mentaux », précise la direction de l’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins de la HAS. Le centre F. Minkowska géré par l’association F. et E. Minkowski a mis en perspective cet objectif pour une population migrante et refugiée afin, d’une part, d’éviter toute ghettoïsation des pratiques cliniques et, d’autre part, le souci de répondre à la demande en proposant une offre de soin tout à fait conforme au droit commun et avec un éclairage santé publique. Le projet d’établissement de ce centre medico-psychosocial s’articule sur la valorisation des bonnes pratiques en les déclinant sur trois volets. Le volet théorique autour des représentations sociales et culturelles de la santé et de la maladie mentale, le volet organisationnel avec la mise en place d’un dispositif (Mediacor) permettant d’améliorer l’accès aux soins pour les personnes migrantes et refugiées et enfin, le volet clinique avec un cadre thérapeutique reposant sur la notion de compétence culturelle. Ces trois aspects permettent de mieux appréhender les obstacles identifiés dans le parcours de soin et, par conséquent, d’y remédier.


2012 ◽  
Vol 36 (2) ◽  
pp. 77-96 ◽  
Author(s):  
Marie-Claire Chayer ◽  
Marie-Guétie Vieux ◽  
Julie Bruneau ◽  
Didier Jutras-Aswad

Dans cet article, les auteurs examinent l’ampleur de la problématique de l’infection par le virus de l’hépatite C (VHC) en milieu urbain et les obstacles à l’obtention des soins pour les personnes atteintes de comorbidité psychiatrique et toxicomanie. Ils rappellent que l’infection par le VHC est associée à une détérioration de la qualité de vie et à un risque élevé de cirrhose, mais que les traitements de plus en plus efficaces développés au cours de la dernière décennie permettent d’éradiquer l’infection et de prévenir les complications. Enfin, les auteurs décrivent les étapes qui ont mené à l’instauration d’un programme de traitement du VHC à l’intention des personnes avec troubles comorbides en santé mentale et toxicomanie au CHUM.


2006 ◽  
Vol 30 (2) ◽  
pp. 165-191 ◽  
Author(s):  
Jean Caron ◽  
Céline Mercier ◽  
Andrea Martin ◽  
Emmanuel Stip

Résumé Cette étude, réalisée auprès d’un échantillon de convenance de 71 familles de personnes souffrant de schizophrénie, explore au moyen d’analyses de régression, les liens pouvant exister entre le soutien que ces familles reçoivent de leur réseau social personnel, le fardeau associé à leur rôle de parents, leur satisfaction des services en santé mentale, leur détresse psychologique et leur qualité de vie. Trois variables identifiées par les analyses, permettent de prédire 31 % de la variance de la détresse psychologique. Elles sont l’obtention de conseils et d’orientation provenant de leur réseau, le fardeau associé à l’implication dans les activités quotidiennes et la satisfaction des services. Cinq variables permettent d’expliquer 63 % de la qualité de vie. Il s’agit de l’obtention de conseils et d’orientation, la confirmation de leur valeur de la part des membres de leur réseau, le fardeau ressenti lors de l’implication dans les activités quotidiennes, le fardeau associé aux comportements problématiques et enfin la satisfaction des services. Les composantes du soutien social identifiées sont les prédicteurs les plus fortement associés à la santé mentale des familles de personnes souffrant de schizophrénie.


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