scholarly journals Le conflit mère/fille dans les romans d’Irène Némirovsky

Mnemosyne ◽  
2018 ◽  
pp. 24
Author(s):  
Teresa Manuela Lussone
Keyword(s):  

Ce travail vise, en premier lieu, à rechercher les constantes dans la représentation des rapports mère/fille dans les romans d’Irène Némirovsky et, ensuite, à faire apparaître les « métaphores obsédantes », pour utiliser les mots de Charles Mauron, contenues dans ces textes. L’article se limite aux écrits dans lesquels on peut voir un reflet des rapports entre l’écrivaine et sa mère, qui coïncident avec les romans où nous retrouvons des relations mère/fille extrêmement conflictuelles, et qui ont même parfois des conséquences tragiques. Dans des romans comme L’Ennemie, Le Bal, Jézabel, des jeunes filles qui commencent à devenir femmes s’opposent à des mères égoïstes pour qui la croissance de leurs filles est un signe de leur vieillissement et donc une menace pour elles-mêmes. Les filles, de leur côté, détestent leurs mères, mais cette attitude n’est que la manifestation de leur besoin d’affection.

1961 ◽  
Vol 16 (6) ◽  
pp. 1053-1065 ◽  
Author(s):  
František Graus
Keyword(s):  

En essayant d'esquisser une histoire des « pauvres » au bas Moyen Age et de son évolution, je me rends compte des écueils qui doivent se dresser et se dresseront sur ma route, du caractère provisoire aussi de la présente tentative. Cependant, si je me suis décidé à persévérer, c'est au moins pour deux raisons. En premier lieu, alors que les historiens examinent avec minutie l'histoire économique du bas Moyen Age et prêtent une très vive attention aux faits politiques, à la doctrine même de l'Etat et aux changements survenus dans la structure de ce même Etat, en contre-partie, il n'est paru aucun travail d'importance sur l'évolution sociale et notamment sur celle des groupes sociaux inférieurs.


1978 ◽  
Vol 33 (4) ◽  
pp. 720-728
Author(s):  
Daniel Roche
Keyword(s):  

Le baron d'Holbach n'a pas eu de chance. On ne dispose pas d'une édition complète, exhaustive et scientifique de son oeuvre ; sa correspondance est dispersée et mal connue. L'étude de ses ouvrages se heurte, bien sûr, au problème complexe des attributions clandestines et de la diffusion cachée ; elle a donné lieu à un débat qui porte sur deux points principaux : en premier lieu, dans quelle mesure peut-on arriver à une identification définitive des travaux personnels de d'Holbach dans des ensembles collectifs — l'Encyclopédie, la Correspondance Littéraire, le Militaire Philosophe — ? Interrogation difficile étant donné les prête-noms ; en second lieu, quels ont été les supports sociaux de la doctrine et des idées holbachiennes ? Cette deuxième question reste tout à fait présente, car elle met en cause le rôle des courants matérialistes dans la pensée des Lumières. Certains, comme P. Naville, voient dans le baron, un rôle premier, fécond et décisif et dans son oeuvre la « terre nourricière » du premier communisme.


1983 ◽  
Vol 38 (4) ◽  
pp. 773-789
Author(s):  
Robert Boyer ◽  
Jacques Mistral
Keyword(s):  

Le premier des deux articles consacrés à la présente crise a plaidé en faveur d'une fécondation réciproque des approches historique et économique pour rendre compte de la spécificité de la période actuelle. En s'appuyant sur le résultat de recherches plus systématiques menées dans cette perspective, le précédent article a permis de dégager trois points principaux.— En premier lieu, la crise actuelle n'est ni un accident passager (33 *)» ni la conséquence de l'abandon des préceptes keynésiens par des gouvernements séduits par le monétarisme (38), encore moins la phase descendante d'un cycle de Kondratieff prévisible de longue date (40) ; elle traduit plutôt l'arrivée à ses limites d'un mode de croissance original dont les succès, depuis la seconde guerre principalement, ont tenu à la conjonction d'un régime d'accumulation (” de type fordiste » pour être bref) et d'une forme de la régulation d'ensemble (” de type administrée »).


1983 ◽  
Vol 38 (3) ◽  
pp. 735-768 ◽  
Author(s):  
Jean Vassort
Keyword(s):  

Mobilité et enracinement : tel est le thème central de l'enquête dont on trouvera rassemblées ici les principales conclusions, et qui a cherché à mesurer, à partir des migrations (de faible comme de grande ampleur) et de la mobilité professionnelle, quels sont dans une société provinciale de l'extrême fin du XVIII e siècle, le poids relatif du mouvement et de la stabilité, les rapports entre ces deux tendances et leur influence réciproque. Pour essayer de répondre à ces questions, trois choix : celui d'un terrain d'observation, celui d'une source, celui d'une méthode.Le territoire du Vendômois, dans le cadre duquel s'inscrit cette étude, peut apparaître restreint : constitué depuis le début de la Révolution des districts de Vendôme et de Mondoubleau réunis sous le Consulat pour former l'arrondissement de Vendôme, il ne couvre en effet que 1718 km 2 et ne compte en 1801 que 68 971 habitants. Mais il compense cette relative exiguïté par deux caractéristiques précieuses. En premier lieu, cette petite région présente une structure de population analogue à celle qui se retrouve alors en bien d'autres secteurs de la province française.


Author(s):  
Gina Wielink ◽  
Robbert Huijsman

RÉSUMÉA l'aide de huit critères mesurant la «réceptivité au soutien informel,» cette étude examine les attitudes de personnes âgées de 65 ans et plus, vivant de façon autonome, par rapport aux soins formels et informels. Ces travaux examinent de plus la relation entre ces attitudes et les préférences quant à la panoplie de soins dans diverses situations (hypothétiques) où les soins nécessaires différent quant à leur nature et leur durée prévue. Au-delà de l'expérience de la personne âgée quant aux soins antérieurement reçus, de ses caractéristiques individuelles et sociales, les attitudes envers les soins s'avèrent être en eux-mêmes un puissant indicateur des préférences des personnes âgées en matière de soins. Les décideurs peuvent utiliser cette attitude envers les soins comme instrument permettant de guider à long terme les préférences et le recours des personnes âgées à ces services de soins.


2005 ◽  
Vol 11 (4) ◽  
pp. 537-554
Author(s):  
F. Denizeau ◽  
A. C. Ricard

Le modèle CHIMIOTOX a été mis au point comme outil de gestion dans le but de réduire de façon importante la quantité de substances toxiques déversées dans le fleuve Saint-Laurent. Ce modèle effectue un calcul dont le résultat est une valeur numérique qui se veut représentative de la charge toxique présente dans un effluent industriel. Pour ce faire, le modèle attribue à chaque substance toxique une constante de toxicité, le facteur de pondération toxique (Ftox), dont la valeur est déterminée à partir des critères de qualité de l'eau du ministère de l'Environnement du Québec. Le Ftox sert à calculer l'unité CHIMIOTOX (UC) qui est le produit de Ftox par la charge journalière du polluant (kg/jour). La sommation des UC de toutes les substances ciblées donne l'indice CHIMIOTOX (IC) qui doit représenter le potentiel toxique de l'effluent. Dans la présente étude, le modèle CHIMIOTOX a été analysé du point de vue de ses implications au plan toxicologique. Les résultats de cette analyse montrent les faits saillants suivants. En premier lieu, le calcul du potentiel toxique théorique se fait selon l'équation d'une droite de pente Ftox. Ceci implique que le potentiel toxique calculé est directement proportionnel à la quantité de la substance, et cela, quel que soit le niveau supposé d'exposition. Cette démarche n'est pas compatible avec le concept fondamental de la dose-réponse, basé sur l'observation expérimentale. À cette étape du modèle, l'estimation du théorique risque de s'écarter considérablement de la réalité. En second lieu, l'UC est calculé en utilsant la charge journalière moyenne de l'effluent à partir de mesures effectuées sur trois jours. Le modèle fait abstraction des variations ponctuelles dans le temps, variations qui peuvent influencer de manière significative le profil d'exposition des organismes, et par conséquent, la toxicité. En troisième lieu, l'IC, qui est la sommation des UC, ne tient pas compte des interactions toxiques pouvant survenir dans le cas d'un mélange de substances, ni de la bioaccumulation dans la chaîne trophique. Une comparaison du CHIMIOTOX avec le modèle des TEF (Toxic Equivalency Factor) développé pour les dibenzo-p-dioxines et les dibenzofurannes polychlorés, a été effectuée afin de souligner la difficulté d'obtenir des valeurs théoriques prédictives de la toxicité de mélanges complexes, même lorsque ses composants possèdent un mécanisme d'action commun, ce qui n'est pas le cas pour la plupart des substances considérées par le CHIMIOTOX. Au total, le modèle CHIMIOTOX génère une incertitude qui s'accroît à chaque étape du calcul. Ceci l'empêche d'avoir une véritable valeur quantitative et limite considérablement son utilité dans l'évaluation du rique environnemental associé aux substances toxiques.


Author(s):  
Frédéric Turpin
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Si la France est aujourd’hui un pilier incontestable – et incontournable - de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), cette vocation fut longue à se dessiner. L’État français a longtemps brillé par son refus puis ses réticences à l’encontre de la création d’une institution de coopération intergouvernementale à vocation politique qui serait fondée sur une langue en partage. Le propos vaut tout particulièrement pour le général de Gaulle qui, dans le cadre de sa politique d’indépendance nationale, entendait faire de la langue française un outil de la diplomatie culturelle de la France. En témoigne notamment son attitude lors de la création de la première organisation intergouvernementale de la francophonie : l’Agence de coopération culturelle et technique. Ses réserves ne se sont pas démenties au cours des décennies suivantes. Et tout au long de la création progressive de l’OIF, la France a systématiquement privilégié le secrétariat général et d’autres opérateurs, comme l’AUF et l’AIMF, à l’Agence internationale de la Francophonie ex-ACCT, montrant une constante défiance à son encontre. Cette attitude et sa constance à travers plusieurs décennies interpellent le chercheur qui travaille sur les processus d’institutionnalisation de la francophonie. La France étant au cœur de la francophonie, n’aurait-elle due pas naturellement être le principal moteur de sa construction institutionnelle ? Ses fortes réserves trouvent leur justification dans les conceptions et les moyens de la puissance française héritée du général de Gaulle. Elles peuvent également s’expliquer par le rapport singulier des dirigeants français à leur langue. Le contexte linguistique de l’Hexagone est celui d’une appropriation instinctive qui banalise le français et rend peu audible la notion de francophonie.


1990 ◽  
Vol 11 (1) ◽  
pp. 197-217
Author(s):  
Victor Perez-Diaz
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En une génération, l’Espagne est devenue une économie capitaliste moderne, une démocratie libérale et une société diversifiée et tolérante, largement sécularisée et fondée sur des valeurs communes à tous les pays d’Europe occidentale, en premier lieu la liberté individuelle et les droits de l’homme. C’est l’aboutissement de profondes transformations culturelles et institutionnelles, parmi lesquelles la transition démocratique n’a été qu’un aspect, mais décisif. Bien sûr l’Espagne est encore dans un processus de rattrapage des niveaux de vie et de productivité des nations européennes les plus avancées et de consolidation des iastitutions politiques. Il y a encore un long chemin à parcourir avant que les institutions de recherche et d’enseignement supérieur ne soient au niveau des meilleures institutions mondiales. Mais, malgré ces retards, l’Espagne est en route vers ces objectifs, et les Espagnols pensent qu’ils vont les atteindre prochainement.


2021 ◽  
Vol 76 (2) ◽  
pp. 149-167
Author(s):  
Claude Lafleur

Cet article entend illustrer, par le cas des deux principaux textes du Haut Moyen Âge relatifs au problème des universaux — l’In « Isagogen » Porphyrii Commentorum Editio secunda de Boèce et la Logica « Ingredientibus » : Super Porphyrium d’Abélard (selon l’ordre chronologique) —, le défi de longue haleine que peut représenter pour un historien de la philosophie médiévale l’atteinte, pourtant essentielle tant pour la recherche que pour l’enseignement, d’une compréhension adéquate d’un pareil corpus. Méthodologiquement, en conclusion, le lien, réciproque et dynamique, est souligné entre l’effort de compréhension des textes via leur lecture, en premier lieu, et les autres étapes du travail de l’historien de la philosophie que sont l’édition critique, la traduction et l’étude historico-doctrinale. Le but étant la meilleure intelligence possible des textes du passé sur un mode toujours présentiel.


2017 ◽  
Vol 42 (2) ◽  
pp. 17-30
Author(s):  
Laurène Joly

Cet article a pour objectif de présenter un aperçu des réflexions menées par diverses institutions européennes et internationales sur l’emploi des personnes en situation de handicap psychique. En premier lieu, l’étude s’attache à rechercher s’il existe un consensus sur la façon d’appréhender le « handicap psychique ». Si la notion n’est pas explicitement consacrée par les différentes normes juridiques européennes et internationales, ces dernières reconnaissent que les personnes souffrant de troubles psychiques peuvent être considérées comme des personnes en situation de handicap. Pour autant, les dispositifs juridiques existants ne semblent pas toujours en mesure d’apporter des réponses adaptées à l’insertion et au maintien dans l’emploi de personnes en situation de handicap psychique. En second lieu, l’étude identifie donc les recommandations et les actions qui sont proposées par les différentes instances afin de remédier à ce constat. Ce recensement fait ainsi émerger une certaine porosité entre la prévention de la santé mentale et la question du handicap psychique.


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